Moisissure bleue
Dernière mise à jour le 25 février 2018
Penicillium expansum Link | |
Blue mold |
A | (photo : Dave Rosenberg – Cornell University) |
B | (photo : Dave Rosenberg – Cornell University) |
C | (photo : Dave Rosenberg – Cornell University) |
Hôtes
Pommier, poirier.
Symptômes
L’agent pathogène de la moisissure bleue pénètre dans le fruit par les blessures et l’extrémité pédonculaire ou apparaît sous forme de pourriture du cœur (A). L’infection se manifeste d’abord par des lésions circulaires molles et enfoncées de couleur jaune à brun pâle à la surface du fruit. Ces lésions grossissent et peuvent rapidement envahir le fruit (B). Un symptôme permettant de reconnaître cette forme de pourriture est la forte odeur terreuse ou de moisi qui se dégage des fruits et leur mauvais goût. Lorsque les fruits sont entreposés dans des conditions humides, le champignon produit de nombreuses touffes de spores vert-bleu à leur surface (C); il n’y a habituellement pas de sporulation lorsque l’entreposage est effectué en atmosphère contrôlée.
Répartition
Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.
Maladies et troubles similaires
En l’absence de sporulation, la moisissure bleue peut être confondue avec d’autres maladies survenant après la récolte, comme la pourriture grise (Botrytis cinerea). Les tissus infectés par la pourriture grise ont cependant tendance à être plus fermes que ceux infectés par la moisissure bleue, et ils ne se détachent pas facilement des tissus sains. Contrairement aux fruits infectés par la moisissure bleue, les fruits infectés par la pourriture grise ont une odeur relativement agréable et ne sentent pas le moisi.
Moyens de lutte
L’application de fongicides après la récolte peut être utile pour prévenir les infections, mais la désinfection des caisses de cueillette et des stations fruitières demeure essentielle. On peut utiliser des désinfectants à base d’ammonium quaternaire pour nettoyer les caisses de cueillette vides et les salles d’entreposage. Dans les stations fruitières, il faut utiliser du chlore ou d’autres biocides autorisés pour éliminer l’inoculum dans l’eau des réservoirs à bascule et des couloirs d’amenée. Les planchers des stations fruitières doivent être nettoyés chaque jour, et tous les fruits en décomposition doivent être éliminés le plus rapidement possible.