Feu bactérien: précisions sur les facteurs de risque
Dernière mise à jour le 4 juin 2014
État de la situation
Différents modèles sont utilisés pour prédire les risques de feu bactérien et les modèles n’arrivent pas toujours aux mêmes conclusions. Quand le risque est très élevé ou quand le risque est très faible, les modèles s’accordent. Par contre, quand les conditions de risque sont plus marginales (comme cette année) les modèles peuvent diverger de façon parfois importante, mettant en relief leur spécificité. Du point de vue de la biologie, la température élevée des derniers jours était suffisante pour qu’une population bactérienne déjà en place puisse se multiplier à des niveaux élevés sur les fleurs à temps pour l’infection aujourd’hui. Par contre, selon les sites les risques étaient limités à quelques cohortes de fleurs (ouverture 23-24 mai) dans les vergers où une source de bactéries était à proximité (dans le même verger). Les épidémies de feu sont normalement observées quand plusieurs cohortes de fleurs rencontrent tous les critères, ce qui n’est donc pas le cas cette année.
Dans l’exemple affiché ci-bas, une seule cohorte (ouverture 23 mai) était à risque d’infection aujourd’hui (27 mai), soit une seule cohorte pour 9 journées d’éclosions présumées de fleurs . En 2012, nous avons enregistré 5 cohortes à risque en 9 jours qui ont résulté en une épidémie grave dans plusieurs vergers. Les années avec plusieurs cohortes à risque donnent plus d’occasions aux insectes pour contaminer les fleurs et transporter les bactéries sur d’autres sites.
Stratégie d’intervention
Dans la plupart des vergers, les risques d’infection sont nuls et aucun traitement n’est requis en lien avec la pluie observée aujourd’hui. Par contre, dans les vergers très à risque où des symptômes de feu ont été observés l’an dernier et où une éclosion des fleurs avait encore lieu le 23 et le 24, un traitement antibiotique pourrait être nécessaire.
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