DIAMÈTRES MOYENS
(S. Gervais)

Voici les diamètres moyens atteints selon les régions pour le cv. ‘McIntosh’ :

  • MONTÉRÉGIE et LAURENTIDES : 45-50 mm.
  • QUÉBEC, CHAUDIÈRE-APPALACHES et ESTRIE : 38-40 mm.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : 38 mm.

 

LES PÉRILS DE LA QUEUE DE L’OURAGAN BERYL
(V. Philion)

La tempête Beryl va déverser d’importantes quantités de pluie sur plusieurs régions pomicoles du Québec entre mercredi soir et vendredi après-midi. Les régions les plus proches de la frontière américaine seront davantage touchées par la tempête. Dans tous les vergers où la tavelure est visible ou dans les vergers avec un historique de suie-moucheture (SBFS) ou de diplocarpon (Marssonina), ces maladies seront fortement favorisées par les deux jours de pluie. Dans les vergers où la dernière application de fongicide n’est pas récente, un traitement serait nécessaire. Quoi traiter? Quel est le meilleur moment pour positionner ce traitement?

Traitements possibles :

En production biologique, le cuivre appliqué juste avant la pluie à la plus haute dose légalement admissible (ex: 500 g/ha pour le CUIVRE EN VAPORISATEUR (COPPER SPRAY), 50 % d’oxychlorure de cuivre) est le meilleur choix disponible. Le cuivre sera en place au moment où les spores des trois maladies seront éclaboussées sur les feuilles et les pommes et pourra stopper une bonne partie de l’infection.

Le cuivre sera certainement délavé avec 50 mm de pluie, mais le verger sera protégé de la plus grosse part du risque. Un traitement pendant la pluie ou le plus rapidement possible après la pluie est également possible avec de la bouillie soufrée (LLS) ou avec le mélange de soufre et de bicarbonate de potassium (B2K + S) (ex: BICARBONATE DE POTASSIUM 4 kg/ha + KUMULUS 4 kg/ha).

Par contre, le LLS est cher et le mélange B2K + S n’est pas validé contre diplocarpon. Le soufre seul n’est pas assez efficace contre le diplocarpon ou la suie-moucheture. Si vous optez pour le B2K + S, il est impératif d’intervenir avant que les spores de tavelure ne soient trop bien installées ou que les spores de suie-moucheture soient trop incrustées dans la cuticule des fruits. Le B2K + S est très efficace 400 DH après l’arrivée des spores de tavelure (20 h à 20 °C), mais sera 50 % efficace jusqu’à 550 DH (environ 28 h). La durée d’efficacité contre les spores de suie-moucheture n’est pas connue mais la recommandation est probablement applicable.

En PFI (Production fruitière intégrée), les options sont plus nombreuses, mais également compliquées. Les produits à base de captane et la combinaison captane + phosphonate appliqués avant la pluie demeurent les traitements de référence, mais les restrictions sur le captane et l’accumulation de phosphonate dans les arbres sont à considérer. Le FOLPAN 80 WDG est un substitut au captane là où les restrictions s’appliquent. Le FOLPAN est cependant moins efficace que le captane et la dose la plus élevée pourrait être utile pour contrer le lessivage. Selon la facture, d’autres options pourraient être préférables. Le délai avant récolte (DAAR) empêche l’utilisation du mancozèbe (77 jours) même si vous n’avez pas utilisé votre quota annuel.

Tous les autres produits usuels sont partiellement absorbés par les feuilles des pommiers (pénétrants, systémiques) et sont classés dans des groupes à risque de résistance par le FRAC. Dans tous les cas, le risque de résistance de la tavelure est à considérer. Dans les vergers où la tavelure est rare, le risque d’aggraver la résistance est faible, mais dans les vergers où la tavelure est abondante, l’utilisation des traitements systémiques vient éroder vos options pour les années à venir.

Dans l’arsenal, plusieurs produits avec un DAAR d’environ un mois (ALLEGRO 500DF, FONTELIS, APROVIA) sont encore possibles sauf pour quelques cultivars d’été. Il est tentant d’opter pour un groupe 7 à moindre coût (ex: APROVIA), mais si la tavelure est actuellement présente, la sélection d’une population résistante pourrait vous faire regretter ce choix dans les années à venir. Malheureusement, les fongicides du groupe 7 sont souvent vendus en mélange avec les autres options disponibles (ex: APROVIA TOP, MERIVON, PRISTINE WG). Comme FLINT (groupe 11) n’est pas conseillé pour lutter contre la tavelure à cause des risques de résistance soudains, il devient une bonne option contre les maladies estivales comme la suie-moucheture et diplocarpon. Le même commentaire s’applique pour le groupe 3 (CEVYA, INSPIRE SUPER). Ces produits sont très précieux contre la tavelure au printemps et il serait dommage de les sacrifier en été. Pour lutter à la fois contre la tavelure, la suie-moucheture et diplocarpon avec un fongicide systémique sans trop mettre en péril de résistance le groupe 3 et 7, ALLEGRO 500 DF (groupe 29) est à considérer.

Les produits systémiques (groupes 3, 7, 11, 29) appliqués après la pluie peuvent retarder l’apparition des symptômes de suie-moucheture, mais ne tuent pas les spores des champignons. À moins d’intervenir rapidement après la pluie (comme en production biologique), il est préférable de traiter avant la pluie pour s’assurer de tuer les spores.

 

ANALYSE FOLIAIRE
(S. Gervais)

L’analyse foliaire est complémentaire aux analyses de sol pour bien définir les besoins en fertilisation pour l’an prochain. Les feuilles (75 à 100 par échantillon) doivent être prises dans le pourtour des arbres, vers le milieu de la croissance annuelle, à la hauteur des yeux et sur des arbres représentatifs. Choisissez des feuilles intactes, sans tavelure ou dommages d’insectes. Consultez la fiche 38 (Analyses requises pour une bonne fertilisation) du Guide de PFI (Guide de production fruitière intégrée) pour plus d’information.

Le prélèvement de feuilles doit normalement être effectué entre la mi-juillet et le début d’août, mais nous sommes en avance cette année dans le développement des pommiers. Comme les engrais foliaires et certains fongicides contiennent des minéraux qui peuvent fausser les analyses, les résultats les plus utiles sont obtenus quand les échantillons sont pris longtemps après le dernier traitement ou après une pluie importante. Beaucoup de pluie est annoncée avec la fin de l’ouragan Beryl et des risques de lessivage pourront être importants si son passage se concrétise. C’est peut-être une première fenêtre pour le prélèvement de feuilles.

Consultez votre conseillère ou votre conseiller agricole pour plus de détails et consulter la liste des laboratoires accrédités pour les analyses en cliquant ici.

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

Carpocapse de la pomme
Les captures du carpocapse de la pomme sont variables pour la majorité des régions en fonction des secteurs et des vergers. Pour les vergers pilotes en Montérégie, la deuxième génération de carpocapse n’est pas débutée. Pour la région de la Gaspésie, qui vient d’atteindre 50 % des captures des adultes, le seuil d’intervention a été atteint.

Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention et l’avertissement N° 9 du 29 mai 2024 pour les stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme. Consultez la fiche 76 du Guide de PFI pour plus d’information du carpocapse de la pomme. Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

Mouche de la pomme
Les captures de la mouche de la pomme sont en augmentation dans les régions du sud et de nouveaux seuils d’intervention, soit en foyer ou dans le verger au complet, sont atteints dans certaines régions au sud. Pour la région de Québec et de Chaudière-Appalaches, les captures commencent et aucun seuil d’intervention n’est atteint. On ne rapporte aucune capture pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Consultez l’avertissement N° 14 du 3 juillet 2024 pour des informations concernant l’utilisation du GF-120 et le Guide de PFI : la fiche 77 pour les méthodes d’intervention ainsi que la fiche 65 pour les seuils d’intervention.

Acariens et espèces utiles
Les populations de tétranyque rouge continuent d’augmenter dans la majorité des régions sauf plus au nord. De nouveaux seuils d’intervention sont atteints. Les populations du tétranyque à deux points sont encore faibles, de manière générale, dans la plupart des régions avec l’atteinte du seuil d’intervention à quelques endroits seulement.

Consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariens du Guide de PFI pour les interventions possibles si les seuils d’intervention sont atteints. Consultez l’affiche Production fruitière intégrée 2024 (tableaux à droite) ou le tableau de la fiche 95 du Guide de PFI, afin de sélectionner un produit moins toxique pour les prédateurs d’acariens.

Tordeuse à bandes obliques et taille d’été
Les captures de papillons de la tordeuse à bandes obliques (TBO) sont toujours à la baisse dans les régions du sud et pour la région de Québec. Il n’y a aucune mention du ravageur pour les régions du Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.

La taille est la meilleure stratégie de lutte contre la génération estivale. Voir l’avertissement N° 14 du 3 juillet 2024 et la fiche 43 sur l’éclaircissage manuel du Guide de PFI.

 

AUTRES RAVAGEURS PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

Le scarabée japonais est en augmentation, souvent localisée, en Montérégie et dans les Laurentides dans des variétés précises et a nécessité des interventions localisées. Consultez votre conseiller ou l’affiche Production fruitière intégrée 2024 dans la section traitements particuliers si des interventions phytosanitaires doivent être nécessaires.

Augmentation ou retour de la présence des larves de lacicadelle de la pomme de terre dans plusieurs secteurs en Montérégie, en Estrie et dans les Laurentides. Certains secteurs en implantation sont soit sous contrôle de prédateurs ou nécessitent des traitements. Consultez votre conseiller pour le choix de la meilleure stratégie.

Mention du puceron farineux du prunier dans un verger de pruniers en Gaspésie.

Mention des premiers dommages de cochenilles européennes sur les fruits.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

Cet avertissement a été rédigé par Stéphanie Gervais, agr., M. Sc. et Vincent Philion, agr. et phytopathologiste, M. Sc. (IRDA). Pour des renseignements complémentaires, vous pouvez contacter les avertisseurs du sous-réseau Pommier ou le secrétariat du RAP. Édition : Marianne St-Laurent, agr., M. Sc. et Lise Bélanger (MAPAQ). La reproduction de ce document ou de l’une de ses parties est autorisée à condition d’en mentionner la source.

DIAMÈTRES MOYENS
(S. Gervais)

Voici les diamètres moyens atteints selon les régions pour le cv. ‘McIntosh’ :

  • MONTÉRÉGIE et LAURENTIDES : 40-45 mm.
  • QUÉBEC, CHAUDIÈRE-APPALACHES et ESTRIE : 30-35 mm.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : 25-30 mm.

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Les captures du carpocapse de la pomme sont généralement faibles, stables ou en augmentation dans quelques secteurs des régions du sud. Les dommages sur les fruits sont généralement faibles pour ces dernières régions. Pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, les captures sont en baisses. Les captures sont faibles pour le petit carpocapse dans les régions du sud. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI (Guide de production fruitière intégrée) pour les seuils d’intervention et l’avertissement N° 9 du 29 mai 2024 pour les stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme.

  • Montérégie et Laurentides : le pic d’éclosion des œufs est passé et la fin de la première génération approche selon les stations météos (1 à 2 semaines). Une intervention larvicide peut être possible selon l’atteinte du seuil d’intervention ou l’historique du verger.
  • Estrie, Québec et Chaudière-Appalaches : le pic d’éclosion des œufs est prévu au début de la semaine prochaine. Une intervention larvicide peut être possible selon l’atteinte du seuil d’intervention ou l’historique du verger.
  • Bas-Saint-Laurent et Gaspésie : les premières éclosions des œufs sont commencées et le pic des captures est prévu la semaine prochaine. Une intervention ovicide peut être possible selon l’atteinte du seuil d’intervention ou l’historique du verger.

Consultez la fiche 76 du Guide de PFI pour plus d’information du carpocapse de la pomme. Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec  ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

 

Mouche de la pomme
Les captures de la mouche de la pomme augmentent dans les régions du sud. Des seuils d’intervention, soit localisés ou le verger au complet, sont déjà atteints dans certaines régions au sud.

Première capture cette semaine pour le secteur de Chaudière-Appalaches. Aucune capture pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.

Un premier dommage a été observé dans la ‘Sunrise’ en Montérégie-Est.

Dommage de mouche de la pomme sur un fruit

Photo : IRDA

 

Considérant les restrictions concernant l’interdiction de l’éclaircissage manuel avec l’utilisation d’IMIDAN ou le manque de choix dans la rotation des groupes de pesticides, car les produits ont été utilisés contre le charançon de la prune et le carpocapse de la pomme, l’utilisation du GF-120 est fortement recommandée.

Vous pouvez consulter la fiche technique Focus sur une pratique à moindre risques (2) : La lutte attracticide (GF-120) contre la mouche de la pomme disponible sur le Réseau-pommier dans la section Vitrines ou la capsule vidéo sur la chaine Youtube de l’IRDA en cliquant ici.

Pour plus d’information sur l’identification de la mouche de la pomme et les méthodes d’intervention, consultez la fiche 77 du Guide de PFI ainsi que la fiche 65 pour les seuils d’intervention.

 

Acariens et espèces utiles
Les observations des acariens tendent à augmenter dans la plupart des régions sauf plus au nord. Les populations du tétranyque à deux points sont encore faibles de manière générale pour la plupart des régions avec l’atteinte du seuil à quelques endroits.

Consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariens du Guide de PFI pour les interventions possibles si les seuils d’intervention sont atteints.

Les prédateurs d’acariens tels que les phytoséiides, les agistèmes et la punaise de la molène sont déjà présents en verger et peuvent être sensibles à certains pesticides. Le choix de pesticides non ou moins toxiques pourrait vous épargner des traitements supplémentaires et contrôler les ravageurs. Afin de sélectionner un produit moins toxique, Consultez l’affiche Production fruitière intégrée 2024 (tableaux à droite) ou le tableau de la fiche 95 du Guide de PFI.

 

Tordeuse à bandes obliques et taille d’été
Les captures de papillons de la tordeuse à bandes obliques (TBO) sont à la baisse dans les régions du sud. La première masse d’œufs a été observée dans la région de Québec. Il n’y a aucune mention du ravageur pour les régions du Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Des larves au stade 2 et 3 commencent à être observées en Montérégie enroulées sous les feuilles et entre les paquets de pommes.

Pour la génération estivale, la meilleure stratégie d’intervention est la méthode de lutte par la taille d’été et l’éclaircissage manuel. Dès la fin de croissance des pousses, la taille d’été peut augmenter la qualité des fruits et réduire la croissance des pommiers trop vigoureux. Il faut éviter les tailles sévères chez les pommiers qui manquent déjà de vigueur. La taille des gourmands et l’éclaircissage des fruits peuvent aider à lutter contre les chenilles, car celles-ci adorent s’alimenter parmi les paquets de pommes collées. Pour plus d’information sur l’éclaircissage manuel, voir la fiche 43 du  Guide de PFI.

 

Charançon de la prune
Quelques dommages frais ont été mentionnés dans la dernière semaine, mais le nombre tend à baisser. Selon les modèles prévisionnels, pour les régions au sud c’est la fin de l’activité de la femelle charançon de la prune pour la majorité des régions. Pour les vergers sous régie biologique, il est préférable de surveiller l’apparition des dommages frais du charançon de la prune ou de la pomme avant de cesser la couverture de SURROUND.

Pour les régions au nord, aucune activité n’est prévue pour cet insecte, mais le modèle du charançon de la prune peut être suivi sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte. Vous pouvez aussi consulter le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

 

AUTRES RAVAGEURS PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

Le scarabée japonais est en augmentation, souvent localisée, dans des variétés de pommes telles que ’Honeycrisp’ et ‘Gingergold’ dans les vergers en Montérégie. Il est présent à des niveaux variables dans la majorité des régions au sud. Des interventions localisées peuvent être possibles et peuvent être dirigées en même temps contre d’autres ravageurs.  Consultez votre conseiller ou l’affiche Production fruitière intégrée 2024 dans la section traitements particuliers.

Augmentation de la présence des larves de cicadelle de la pomme de terre, des traitements dans les jeunes plantations ont été nécessaires la semaine dernière dans plusieurs secteurs de la Montérégie-Est.

Larves de cicadelle de la pomme de terre

Photo : LEDP (MAPAQ)

 

Mention d’activité de la larve de la saperde du pommier dans les régions au nord. La larve creuse des galeries, le plus souvent à la base du tronc, laissant des amas de sciure rougeâtre à leur entrée.

 

Amas de sciure

Photo : MAPAQ

 

Mention de la présence faible de la larve du grillon de Fulton dans quelques vergers dans le secteur Montérégie-Ouest. Il ne cause généralement pas de problème dans les vergers, mais l’adulte peut parfois pondre ses œufs dans le bois des rameaux et ils peuvent percer des trous dans une pomme lorsque cette dernière est mûre.

 

Larve de la famille des Gryllidae

Photo : LEDP (MAPAQ)

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Voici les diamètres moyens atteints selon les régions pour le cv. ‘McIntosh’ :

  • MONTÉRÉGIE, LAURENTIDES et ESTRIE : 36-40 mm.
  • QUÉBEC et CHAUDIÈRE-APPALACHES : 25-30 mm.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : 19-20 mm.

Canicule à précipitations abondantes
Des températures chaudes extrêmes ont affecté l’ensemble du Québec la semaine dernière et ont été suivies de fortes précipitations durant la fin de semaine. De 30 à 50 mm de pluie sont tombés en Montérégie, environ 70 mm dans les Laurentides, de 45 à 80 mm dans la région de Québec/Chaudière-Appalaches et une trentaine de mm dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

 

Toile d’araignée sous la pluie de la Saint-Jean-Baptiste

Photo :  IRDA

 

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Les captures du carpocapse de la pomme sont généralement faibles ou stables avec quelques secteurs en augmentation dans les régions du sud. Les dommages sur les fruits sont généralement faibles pour ces dernières régions. Pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, les captures sont toujours en augmentation et le seuil d’intervention est atteint à quelques endroits. Légère augmentation des captures du petit carpocapse en Estrie et en Montérégie, mais faibles en général pour les régions du sud. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention et l’avertissement N° 9 du 29 mai 2024 pour les stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme.

  • Montérégie et Laurentides : le pic d’éclosion des œufs est prévu vers la fin de la semaine ou la semaine prochaine selon les stations météos. Une intervention larvicide peut être possible selon l’atteinte du seuil d’intervention ou l’historique du verger.
  • EstrieQuébec et Chaudière-Appalaches : le pic d’éclosion des œufs est prévu la semaine prochaine. Une intervention ovicide-larvicide peut être possible.
  • Bas-Saint-Laurent et Gaspésie : les premières éclosions des œufs sont prévues la semaine prochaine. Une intervention ovicide peut encore être possible.

 

Consultez la fiche 76 du Guide de PFI pour plus d’information du carpocapse de la pomme. Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

 

Mouche de la pomme
Fidèle à son avance sur le modèle prévisionnel CIPRA, les premières captures de la mouche de la pomme ont été faites depuis le 20 juin en Montérégie et dans les Laurentides. Pour plus d’information sur l’identification de la mouche de la pomme et les méthodes d’intervention, consultez la fiche 77 du guide de PFI ainsi que la fiche 65 pour le seuil d’intervention. Lors du relevé des sphères rouges, il faut s’assurer de bien regarder autour de la boule : parfois les mouches se collent aussi sur le support comme la photo ci-bas.

 

Mouche de la pomme

Photo : LEDP (MAPAQ)

Mouche de la pomme engluée sur le support de la sphère rouge

Photo : Collaboratrice du réseau pommier de la Montérégie-Est

 

Acariens
En Montérégie et dans les Laurentides, on rapporte une légère augmentation de l’ériophyide et du tétranyque rouge ainsi qu’une présence faible du tétranyque à deux points malgré quelques secteurs qui ont atteint des seuils d’intervention en Montérégie-Ouest. Une augmentation du tétranyque rouge est aussi signalée dans la région de Chaudière-Appalaches, mais le ravageur serait stable pour les autres régions du nord. Le tétranyque à deux points serait peu présent dans ces régions. Consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariens du Guide de PFI pour les interventions possibles si les seuils d’intervention sont atteints.

 

Charançon de la prune
Il a eu quelques journées d’activité de la femelle au cours de la dernière semaine. Peu ou pas de dommages frais du charançon de la prune sont mentionnés par les collaborateurs dans les vergers sous régie PFI des régions du sud, de Québec, de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent. Selon le modèle CIPRA, en date d’aujourd’hui le 26 juin 2024, aucune soirée active n’est prévue pour les prochains jours.

Suivez le modèle du charançon de la prune sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024. Des premiers traitements visant cet insecte ont déjà été réalisés dans plusieurs vergers. Consultez la fiche 65 dans la section « Seuil d’intervention » afin d’évaluer si d’autres traitements sont nécessaires.

 

Tordeuse à bandes obliques
Les captures de papillons de la tordeuse à bandes obliques (TBO) se poursuivent à la hausse en Montérégie. Pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, les premiers vols du papillon de la TBO devraient débuter sous peu selon le modèle CIPRA. Aucune observation de chrysalides n’a été mentionnée pour ces régions. Des interventions sont toujours possibles, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

 

AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

Scarabées
Le scarabée japonais est mentionné en verger en Montérégie et dans les Laurentides. Une hausse des observations du scarabée du rosier est signalée en Montérégie-Ouest. Des interventions localisées peuvent être possibles, consultez votre conseiller.

 

Scarabée japonais

IRDA

Les pucerons roses et verts ainsi que les lanigères sont toujours présents à des niveaux variables selon les vergers et sont souvent bien contrôlés par les prédateurs. Aucune mention d’intervention par les collaborateurs.

Le dépistage des larves de la sésie du cornouiller au point de greffe des pommiers est débuté dans la région des Laurentides. La présence de larves de l’insecte est toujours mentionné cette semaine en Montérégie. Lorsqu’elle se nourrit, la chenille rejette à la sortie de ses galeries des amas de sciure rougeâtre ayant une apparence vermoulue. Les captures de l’adulte augmentent légèrement au verger pilote de l’IRDA, mais restent très faibles.

 

Larve de la sésie du cornouiller

Photo : Agropomme

 

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Voici les diamètres moyens atteints selon les régions pour le cv. ‘McIntosh’ :

  • MONTÉRÉGIE, LAURENTIDES et ESTRIE : 25-30 mm.
  • QUÉBEC et CHAUDIÈRE-APPALACHES : 19 à 25 mm.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : 10 mm. Voir l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour la stratégie postflorale et la section éclaircissage.

La chute de juin est toujours observée et s’accentue depuis une semaine dans les régions plus au sud, selon quelques collaborateurs.

Des températures chaudes extrêmes affectent l’ensemble des régions au Québec en ce moment et peu de précipitations ont été enregistrées au cours de la dernière semaine. Référez-vous à l’avertissement N° 10 du 5 juin 2024 afin de limiter les impacts négatifs de la sécheresse sur vos pommiers.

Températures du 19 juin 2024

Source : Prévimétéo

 

Du temps violent pourrait frapper plusieurs régions au Québec au cours des prochains jours. Si votre verger reçoit de la grêle, référez-vous à l’avertissement N° 11 du 12 juin 2024. Une intervention dans les premières heures suivant l’épisode de grêle est cruciale afin de limiter les risques causés par la brulure bactérienne.

 

SUIVI DE LA RÉSISTANCE
(V. Philion)

Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, il est possible de tester l’efficacité des fongicides contre la population de tavelure présente localement. Pour la procédure à suivre, consultez l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024. Les échantillons reçus après le 30 juin 2024 ne seront pas testés. Il est possible d’arrêter les traitements sur quelques arbres avant la fin des infections primaires pour assurer l’apparition de taches et améliorer les probabilités de réussite de ce test.

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

 

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Premiers dommages observés sur les fruits les 12-13 juin en Montérégie-Est. Les captures du carpocapse de la pomme sont généralement faibles, stables ou nulles pour les régions plus au sud et le pic des captures qui était prévu cette semaine serait en avance cette année avec le modèle prévisionnel. Pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, les captures continuent d’augmenter ou demeurent stables et le pic des captures est prévu la semaine prochaine. Le début des captures en Gaspésie a été le 17 juin. Les captures du petit carpocapse sont généralement en baisse en Montérégie et en Estrie. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention et l’avertissement N° 9 du 29 mai 2024 pour les stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme.

Montérégie et Laurentides : les premiers dommages ont été observés la semaine dernière pour les deux régions. Une intervention larvicide peut être possible selon l’atteinte du seuil d’intervention ou l’historique du verger, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du Guide de PFI pour plus d’information.

EstrieQuébec et Chaudière-Appalaches : l’éclosion des œufs est débutée et un premier dommage a été observé hier dans la région de Québec. Une intervention ovicide-larvicide peut être possible, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du Guide de PFI pour plus d’information.

Bas-Saint-Laurent et Gaspésie : les premières pontes sont prévues en fin de semaine. Une intervention ovicide peut être possible, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du Guide de PFI pour plus d’information.

Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

 

 

Dommage de carpocapse de la pomme sur un fruit

Photo : IRDA

 

Mouche de la pomme
Il n’y a eu aucune capture dans aucune région. Les pièges (sphères rouges engluées) continuent d’être installés un peu partout au Québec. Les premières captures sont toujours prévues autour du 6 juillet pour le sud du Québec selon le modèle CIPRA, mais il y a souvent des captures avant les dates prévisionnelles.

 

Acariens
En Montérégie, on rapporte un début des observations de bronzage et de décoloration du feuillage causés par les acariens. L’ériophyide commence à être observé dans les régions plus au sud. Les populations du tétranyque à deux points et du tétranyque rouge sont en général toujours assez faibles ou variables. Quelques seuils d’intervention sont atteints, mais souvent localisés. Consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariens du Guide de PFI pour les interventions possibles.

 

Charançon de la prune
Il n’y a pas ou peu de dommages frais du charançon de la prune dans les vergers sous régie PFI des régions du sud, de Québec et de Chaudière-Appalaches. Les dommages frais sont surtout mentionnés dans les vergers sous régie biologique où le renouvellement de la couverture avec le SURROUND WP pourrait être nécessaire. Selon le modèle CIPRA, pour la majorité des stations météo, d’autres soirées actives avec la chaleur et l’humidité sont prévues pour la femelle au cours des prochains jours.

Des dommages frais du charançon de la pomme sont observés et un site localisé a atteint le seuil d’intervention dans la région de la Gaspésie.

Suivez le modèle du charançon de la prune sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024. Des premiers traitements visant cet insecte ont déjà été réalisés dans plusieurs vergers. Consultez la fiche 65 dans la section « Seuil d’intervention » afin d’évaluer si d’autres traitements sont nécessaires.

 

Tordeuse à bandes obliques
Les captures de papillons de la tordeuse à bandes obliques (TBO) se poursuivent à la hausse en Montérégie et ont débuté la semaine dernière dans la région des Laurentides.

Une première mention de masse d’œufs a été rapportée en Montérégie-Est.

Masse d’oeufs de tordeuse à bandes obliques

Photo : Collaboratrice du Réseau-pommier en Montérégie-Est

 

Pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, les premiers vols du papillon de la TBO sont prévus la semaine prochaine selon le modèle CIPRA. Aucune observation de chrysalides n’a été mentionnée pour ces régions. Des interventions sont toujours possibles, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

Le scarabée du rosier est mentionné en verger en Montérégie-Ouest et dans les Laurentides, où des dommages localisés peuvent être importants et nécessiter une intervention.

 

Scarabée du rosier

Photo : IRDA

Les pucerons roses et verts ainsi que les pucerons lanigères sont toujours présents à des niveaux variables selon les vergers et sont souvent bien contrôlés par les prédateurs. Aucune mention d’intervention par les collaborateurs.

 

Les précieux auxiliaires des vergers
Les punaises de la molène, les punaises pentatomides prédatrices,  les coccinelles, les syrphes, les chrysopes, les araignées, les punaises réduves, les phytoséiides, les guêpes parasitoïdes et les agistèmes sont tous présents à des niveaux variables selon les régions et les vergers et continuent leur travail contre les pucerons et les acariens.

Un petit nouveau s’est rajouté la semaine dernière dans la région des Laurentides : l’Allothrombium, un acarien prédateur de la famille des Trombidiidae.

 

Acarien du genre Allothrombium

Photo : MAPAQ

 

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Stade phénologique ou diamètre moyen (cv. ‘McIntosh’)

  • MONTÉRÉGIE, LAURENTIDES et ESTRIE : diamètre 25-30 mm.
  • QUÉBEC et CHAUDIÈRE-APPALACHES :  diamètre 8 à 15 mm. Voir l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour la stratégie postflorale et la section éclaircissage.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : stade « nouaison ». Voir l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour la stratégie postflorale et la section éclaircissage.

 

Éclaircissage pour les régions plus au nord
L’article RIMpro éclaircissage : un nouvel outil pour planifier l’éclaircissage explique comment fonctionne le modèle RIMpro pour l’éclaircissage floral et comment l’utiliser dans votre stratégie d’éclaircissage.

 

Grêle
Grêle observée dans le secteur du sud-ouest et de Missisquoi vendredi dernier. Les dommages sont très variables entre les vergers. Du temps violent est prévu pour l’ouest du Québec jeudi. Pour les prochains épisodes de temps violent, si cela arrive dans votre verger, voir les recommandations qui suivent.

 

GRÊLE ET TAVELURE 
(V. Philion)

Les épisodes de temps violent, en particulier la grêle, transportent rapidement les bactéries et créent des blessures qui favorisent l’infection. Une application rapide de streptomycine (moins de 4 h suivant l’infection) est efficace pour limiter les dégâts. La dose minimale utile dans ces cas est de 1 kg/ha. Quand ce traitement n’est pas possible, un traitement de Apogee/Kudos est une option à considérer.

 

Tiré du guide PFI = APOGEE et KUDOS
Un traitement avec le régulateur de croissance dans les jours suivants une tempête de grêle est recommandé pour trois raisons : ralentir la progression du feu bactérien, limiter la poussée de croissance des arbres qui survient quand les arbres sont endommagés et limiter la perte des bourgeons floraux sur le bois de 2 ans. Ce dernier effet permet de régulariser la production dans l’année suivant la grêle.

 

Suivi de résistance
Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, il est possible de tester l’efficacité des fongicides contre la population de tavelure présente localement. Pour la procédure à suivre, consultez l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024. Les échantillons reçus après le 30 juin 2024 ne seront pas testés. Il est possible d’arrêter les traitements sur quelques arbres avant la fin des infections primaires pour assurer l’apparition de taches et améliorer les probabilités de réussite de ce test.

 

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Plusieurs collaborateurs ont remarqué de manière générale une baisse des captures ou quelques captures pour le carpocapse de la pomme dans les régions du sud. Toutefois dans la région de Québec et de Chaudière-Appalaches, les captures augmentent avec parfois une bonne pression. Le seuil d’intervention a été atteint à quelques endroits. On ne rapporte aucune capture pour le Bas-Saint-Laurent et l’installation des pièges est débutée en Gaspésie. Les captures du petit carpocapse se poursuivent dans le sud de la province à des niveaux variables selon les vergers et les régions. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention et l’avertissement N° 9 du 29 mai 2024 pour les stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme.

Montérégie et Laurentides : L’éclosion des premiers œufs est débutée selon le modèle prévisionnel, mais aucune mention de dommage sur les fruits n’est rapportée par les collaborateurs. Une intervention ovicide-larvicide peut être possible selon l’atteinte du seuil d’intervention ou l’historique du verger, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du guide de PFI pour plus d’information.

Estrie, Québec, Chaudière-Appalaches : Les premières pontes des œufs sont commencées selon le modèle prévisionnel et l’éclosion des œufs est prévue la semaine prochaine. Une intervention ovicide peut être possible, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du guide de PFI pour plus d’information.

Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

 

Mouche de la pomme
Les premières captures sont prévues autour du 6 juillet pour le sud du Québec selon le modèle CIPRA, mais il y a souvent des captures avant les dates prévisionnelles. Certains collaborateurs vont commencer à installer les pièges (sphères rouges engluées) dans les vergers. Dans les deux vergers pilotes en Montérégie où les pièges ont été installés la semaine dernière, il n’y a aucune capture pour le moment.

 

Sphère rouge engluée installée

Photo : IRDA

 

Acariens
Les populations du tétranyque à deux points et du tétranyque rouge sont toujours assez faibles ou variables en général. Aucune mention d’atteinte de seuils par les collaborateurs au cours de la dernière semaine. Consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariensdu guide de PFI pour les interventions possibles.

 

Sésie du cornouiller
La période d’installation des diffuseurs contre la sésie du cornouiller se fait avant le vol des adultes. Les captures ont débuté la semaine dernière pour la Montérégie et seraient imminentes ou peut-être mêmes commencées dans la région des Laurentides. Des larves ont été aperçues sur les troncs dans les sites avec historique en Montérégie-Ouest. Pour la région de l’Estrie, de Québec et de Chaudière-Appalaches, les premiers vols sont prévus la semaine prochaine.

 

Charançon de la prune
Il n’y a pas ou peu de dommage frais dans les vergers sous régie PFI des régions du sud. Les dommages frais sont surtout mentionnés dans les vergers sous régie biologique où le renouvellement de la couverture avec le SURROUND est prévu. Selon le modèle CIPRA, à certaines stations météo, d’autres soirées actives sont prévues pour la femelle au cours des prochains jours.

Des dommages frais du charançon de la pomme sont également parfois mentionnés par les collaborateurs dans quelques secteurs de la Montérégie jusqu’à Québec.

Suivez le modèle du charançon de la prune sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez leRapport synthèse : prévision des ravageurs 2024Plusieurs vergers ont déjà fait des premiers traitements visant cet insecte. Consultez la fiche 65 dans la section seuil d’intervention afin d’évaluer si d’autres traitements sont nécessaires.

 

Tordeuse à bandes obliques
Les captures de papillons de la tordeuse à bandes obliques (TBO) se poursuivent en Montérégie et le stade chrysalide est débuté dans la région de Québec.

Pour les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, les premiers vols du papillon de la TBO sont prévus vers la fin du mois de juin selon le modèle CIPRA. Aucune observation de chrysalides n’a été mentionnée pour ces régions. Des interventions sont toujours possibles, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

  • Les populations de la cécidomyie du pommier sont faibles ou stables partout dans les régions plus au sud. C’est un ravageur mineur à surveiller dans les jeunes plantations.
  • Dans les régions de Québec et du Bas-Saint-Laurent, des observations du psylle du pommier sont rapportées par les collaborateurs.
  • Des punaises pentatomides prédatrices et polyphages sont toujours observées en Montérégie. Les adultes, les nymphes et les œufs sont présents. À ce moment de l’année, les punaises pentatomides ne représentent pas de risque de dommages pour les fruits.
  • Des larves actives de la lygide du pommier sont rapportées dans un seul verger en Gaspésie, avec beaucoup de dommages sur les feuilles et les pommettes.
  • Des mines de l’orchestre du pommier sont notées dans quelques secteurs en Montérégie Ouest.
  • Première mention du scarabée du rosier en Montérégie Ouest

Les précieux auxiliaires des vergers

  • Les pucerons roses et verts sont toujours présents en verger à des niveaux variables. Les collaborateurs observent aussi de la prédation par leurs prédateurs tels que les coccinelles, les syrphes et les chrysopes.

Coccinelle et ses œufs en pleine action dans une colonie de pucerons le 10 juin 2024

Photo : IRDA

 

  • D’autres prédateurs tels que la punaise de la molène, les araignées et les phytoséiides ainsi que des guêpes parasitoïdes sont toujours mentionnés et continuent leur travail dans les vergers contre les pucerons et les acariens.
  • On note une augmentation de l’observation des œufs de la punaise réduve en Montérégie.

 

Œufs de punaises de la famille des Reduviidae le 10 juin 2024

Photo : IRDA

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Stade phénologique (cv. ‘McIntosh’)

  • MONTÉRÉGIE, LAURENTIDES et ESTRIE : diamètre de 14 à 20 mm.
  • QUÉBEC et CHAUDIÈRE-APPALACHES : stades « calice » et début nouaison, diamètre de 7 à 10 mm. Voir la stratégie postflorale dans l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : fin de la floraison à stade « calice » dans le Bas-Saint-Laurent. Pour la Gaspésie : stade « floraison » et fin de floraison pour les poiriers. Voir l’avertissement N° 7 du 15 mai 2024 pour les conseils concernant la pollinisation et la protection des abeilles ainsi que pour l’intervention contre le feu bactérien et l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour la stratégie postflorale.

 

Éclaircissage pour les régions du nord
Evelyne Barriault, conseillère en arboriculture fruitière et en viticulture du MAPAQ a mis à jour l’article RIMpro éclaircissage : un nouvel outil pour planifier l’éclaircissage. Cet article vous explique comment fonctionne le modèle RIMpro pour l’éclaircissage floral et comment l’utiliser dans votre stratégie d’éclaircissage.

 

Canicule et sécheresse
Il n’y a eu aucune pluie au cours de la dernière semaine et on enregistre des températures très chaudes. On rapporte quelques mentions de symptômes causés par le stress hydrique dans certains secteurs en Montérégie. Le manque d’eau se fait sentir et les pommiers sont à un stade critique (4 semaines après la floraison) où les apports d’eau sont importants. La sécheresse peut provoquer le flétrissement, le jaunissement et la chute des feuilles en plus de favoriser ou d’accentuer la chute des fruits et leur croissance. Lorsque le stress hydrique coïncide avec le stress thermique, des brûlures aux feuilles peuvent apparaitre.

Des interventions sont possibles afin de limiter les impacts et minimiser les pertes :

  • Repousser les plantations;
  • Gérer l’humidité du sol par l’irrigation;
  • Éliminer les mauvaises herbes qui font concurrence avec les pommiers.

Prévision de la température pour le 5 juin 2024 en après-midi

Photo : Prévimétéo

 

TAVELURE ET FEU BACTÉRIEN
(V. Philion)

Tavelure
Dans le sud du Québec, c’est finalement le prochain déluge (6-7 juin) qui mettra fin à la saison des infections primaires. Selon la durée de la pluie, cette infection pourrait même épuiser la réserve d’ascospores jusqu’à Québec.

La fin des éjections ne signifie pas nécessairement la fin des traitements, mais marque la fin des risques de nouvelles infections primaires dans les vergers. D’ici la fin de la sortie des taches, une couverture fongicide moins stricte en fonction de la croissance est conseillée. L’historique des maladies secondaires (suie-moucheture ou Diplocarpon) peut également servir de guide de traitement en fonction des risques prévus.

Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, l’indice RIM n’a aucune utilité et les traitements doivent continuer sans relâche au moins jusqu’à la fin de la croissance pour limiter la progression des infections secondaires.

 

Suivi de résistance
Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, il est possible de tester l’efficacité des fongicides contre la population de tavelure présente localement. Pour la procédure à suivre, consultez l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

Blanc du pommier
Dans les vergers où des symptômes apparaissent actuellement, l’efficacité des traitements n’est pas optimale. Il est trop tard pour tenter de protéger les pousses et il est préférable d’attendre à l’année prochaine pour briser le cycle de la maladie. Dans les vergers avec historique où la maladie ne s’est pas encore propagée (ou très peu), les traitements sont utiles jusqu’à la fin de la période de sporulation sur les symptômes de l’an passé. Dans tous les cas, arracher les pousses avec du blanc peut aider à réduire les problèmes pour l’an prochain.

 

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

 

Charançon de la prune
Des dommages frais ont été observés dans les derniers jours avec la chaleur qui a fait son retour depuis vendredi dernier. Selon le modèle CIPRA, à certaines stations météo, d’autres soirées actives sont prévues pour la femelle au cours des prochains jours.

Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024. Plusieurs vergers ont déjà fait des premiers traitements visant cet insecte. Consultez la fiche 65 dans la section seuil d’intervention afin d’évaluer si d’autres traitements sont nécessaires.

 

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Plusieurs collaborateurs ont mentionné une augmentation des captures variable ou nulle pour le carpocapse de la pomme dans les régions du sud. Les premiers papillons ont été capturés dans la région de Québec. Les captures du petit carpocapse se poursuivent en Montérégie, en Estrie et dans les Laurentides à des niveaux variables selon les vergers et les régions. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention et l’avertissement N° 9 du 29 mai 2024 pour les stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme.

  • Montérégie, Laurentides : l’éclosion des premiers œufs est prévue dans les prochains jours (8 au 13 juin) selon le modèle prévisionnel CIPRA. Une intervention ovicide-larvicide peut être possible, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du guide de PFI pour plus d’information.
  • EstrieQuébec, Chaudière-Appalaches : les premières pontes des œufs sont prévues cette semaine. Une intervention ovicide peut être possible, consultez la fiche 76 du carpocapse de la pomme du guide de PFI pour plus d’information.

Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou consultez le Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

 

Tordeuse à bandes obliques
La majorité des tordeuses à bandes obliques (TBO) sont au stade chrysalide dans les régions de la Montérégie et des Laurentides. Les premières captures du papillon ont été enregistrées hier dans deux secteurs de la Montérégie.

Pour les régions de l’Estrie et de Québec/Chaudière-Appalaches, les premiers vols du papillon de la TBO sont prévus la semaine prochaine selon le modèle CIPRA. Aucune observation de chrysalides n’a été mentionnée pour ces régions. Des interventions sont toujours possibles, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

 

 

Hoplocampe des pommes
Des dommages primaires et secondaires causés par l’hoplocampe des pommes sont observés sur les jeunes fruits dans les régions du sud. De fortes captures ont été enregistrées et quelques sites ont atteint le seuil d’intervention la semaine dernière dans la région de Québec et de Chaudière-Appalaches. Pour ces régions ainsi que celles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour l’intervention.

 

Acariens
Les populations du tétranyque à deux points et du tétranyque rouge sont toujours assez faibles en général pour l’ensemble des régions malgré l’atteinte du seuil dans certains blocs de certains vergers. Si le seuil est atteint, consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariens du guide de PFI pour les interventions possibles.

 

Sésie du cornouiller
La période d’installation des diffuseurs contre la sésie du cornouiller est habituellement au début juin jusqu’à la mi-juin (maximum), soit avant le vol des adultes. La première capture de sésie du cornouiller a eu lieu hier en Montérégie. Le vol des adultes est donc débuté dans cette région. Pour la région des Laurentides, les premiers vols sont prévus la semaine prochaine et dans deux semaines pour la région de l’Estrie.

 

Puceron rose
Les populations de puceron rose sont généralement faibles pour la majorité des vergers en Montérégie. Un seul collaborateur mentionne une augmentation dans cette région. Dans les Laurentides, sur les sites avec historique, les pucerons sont en augmentation, mais pour le reste des sites, c’est stable. Du parasitisme est observé en Montérégie et dans les Laurentides. Le puceron rose est un ravageur secondaire en PFI. Pour plus d’information sur l’insecte, consultez la fiche 78 dans le guide de PFI et la fiche 65 pour les méthodes de dépistage et le seuil d’intervention.

 

AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

  • Punaise de la molène : quelques dommages sur les fruits observés en Montérégie. Les fruits ont atteint un diamètre moins intéressant pour la punaise de la molène dans cette région. Ceci rend l’intervention contre la punaise moins préférable, pour qu’elle puisse exercer son action prédatrice d’acariens et d’autres insectes.
  • La cécidomyie du pommier est en augmentation partout dans les régions plus au sud. C’est un ravageur mineur à surveiller dans les jeunes plantations.
  • Dans les régions de Québec et du Bas-Saint-Laurent, des observations du psylle du pommier sont rapportées par les collaborateurs.
  • Des punaises pentatomides prédatrices et polyphages sont toujours observées en Montérégie. Les adultes, les nymphes et les œufs sont présents. À ce moment de l’année, les punaises pentatomides ne représentent pas de risque de dommages pour les fruits.
  • Les coccinelles, les chrysopes et les syrphes, qui sont d’excellents prédateurs contre les pucerons, sont toujours observés ainsi que la punaise réduve, prédatrice de plusieurs insectes et les phytoséides qui sont des prédateurs d’acariens.
  • Premières mentions d’observation des agistèmes qui sont des prédateurs d’acariens et de la cicadelle de pomme de terre, ravageur secondaire pouvant être problématique pour les jeunes plantations comme la cicadelle blanche du pommier en Montérégie Ouest.

Punaise réduve à gauche et larve de punaise de la molène à droite

Photos : IRDA et LEDP

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

MESUREZ VOTRE PFI
(S. Gervais)

 

Dans le cadre du projet visant l’évaluation de l’adoption des pratiques en production fruitière intégrée chez les pomiculteurs au Québec, la date limite pour l’envoi des questionnaires reçus par la poste ou des réponses en ligne a été repoussée au 15 août 2024. Cependant, les 2 nuitées à l’hôtel pour participer à la Grande tournée pomicole organisée par l’IRDA et les PPQ (17 et 18 juillet) seront tirées le 17 juin 2024 parmi l’ensemble des participants qui auront envoyé leurs réponses avant cette date. Pour plus d’information, consultez Mesurez votre PFI et progressez! sur le site du Réseau-pommier.

 

Le GF-120, le désherbage mécanique, les filets d’exclusion et la confusion sexuelle contre le carpocapse :
plusieurs pratiques à moindres risques existent vous permettant d’adopter davantage la PFI.
Photo : IRDA

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Stade phénologique (cv. ‘McIntosh’)

  • MONTÉRÉGIELAURENTIDES et ESTRIE : Nouaison 9 à 12 mm pour ‘McIntosh’ et entre 11 à 15 mm pour ‘Paulared’.
  • QUÉBEC et CHAUDIÈRE-APPALACHES : Fin de floraison ou stade « calice ». Voir l’avertissement N° 7 du 15 mai 2024 pour les conseils concernant l’intervention contre le feu bactérien et l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour la stratégie postflorale.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : Début de la floraison dans le Bas-Saint-Laurent. Pour la Gaspésie : « bouton rose avancé » et poiriers en floraison. Voir l’avertissement N° 7 du 15 mai 2024 pour les conseils concernant la pollinisation et la protection des abeilles ainsi que pour l’intervention contre le feu bactérien et l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024 pour la stratégie postflorale.

Nouaison à Compton, le 28 mai 2024

Photo : Webcaméra-IRDA

Éclaircissage
Evelyne Barriault, conseillère en arboriculture fruitière et en viticulture du MAPAQ a mis à jour l’article RIMpro éclaircissage : un nouvel outil pour planifier l’éclaircissage. Cet article vous explique comment fonctionne le modèle RIMpro pour l’éclaircissage floral et comment l’utiliser dans votre stratégie d’éclaircissage.

 

TAVELURE ET FEU BACTÉRIEN
(V. Philion)

Tavelure
Les éjections suffisamment importantes pour provoquer une infection sont terminées dans les vergers « propres » de plusieurs localités du sud du Québec. Dans les vergers où la pluie du 27 ou 28 mai n’était pas suffisante pour éjecter l’inventaire de spores ou dans les vergers avec un inoculum important, il faudra attendre la prochaine pluie prévue le 4 juin pour considérer la saison terminée.

La fin des éjections ne signifie pas nécessairement la fin des traitements, mais marque la fin des risques d’infections primaires dans les vergers. D’ici la fin de la sortie des taches, une couverture moins stricte en fonction de la croissance est conseillée. L’historique des maladies secondaires (suie-moucheture ou Diplocarpon) peut également servir de guide de traitement en fonction des risques prévus.

Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, l’indice RIM n’a aucune utilité et les traitements doivent continuer sans relâche au moins jusqu’à la fin de la croissance pour limiter la progression des infections secondaires.

 

Suivi de résistance
Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, il est possible de tester l’efficacité des fongicides contre la population de tavelure présente localement. Pour la procédure à suivre, consultez l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

Feu bactérien
Plusieurs cas sont rapportés sur pommiers notamment en lien avec les fleurs en éclosion le 16 mai et qui ont pu être infectées le matin du 19 mai pendant la rosée. Des cas d’infection sur les pousses sont également apparus. Il est possible d’intervenir avec le régulateur de croissance prohexadione-Ca (APOGEE ou KUDOS 27.5 WDG) dès l’apparition des symptômes. Ne tardez pas pour appliquer ce traitement de secours. Au Canada, APOGEE ET KUDOS 27.5 WDG sont homologués dans la pomme, mais pas dans la poire.

 

 

INSECTES RAVAGEURS
(S. Gervais)

Hoplocampe des pommes et tordeuses à bandes obliques
Pour les régions au sud, le stade d’intervention est dépassé pour les traitements visant l’hoplocampe des pommes. Pour les régions plus au nord, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

Les premières chrysalides de la tordeuse à bandes obliques ont été aperçues par plusieurs collaborateurs en Montérégie et dans les Laurentides. Le stade efficace d’intervention est donc aussi dépassé pour celui-ci car la larve est dorénavant protégée par sa chrysalide. Les premiers vols du papillon de la TBO sont prévus au début juin pour les régions plus au sud selon le modèle CIPRA. Pour les régions plus au nord, des interventions sont toujours possibles, consultez la stratégie postflorale de l’avertissement N° 8 du 22 mai 2024.

 

Charançon de la prune
Quelques dommages de ponte du charançon de la prune ont été aperçus un peu partout en Montérégie et dans la région des Laurentides. Selon le modèle CIPRA, à certaines stations météo, d’autres soirées actives sont prévues pour la femelle au cours des prochains jours. Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou sur le site du Réseau-pommier Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024. Plusieurs vergers ont déjà fait des premiers traitements visant cet insecte. Consultez la fiche 65 dans la section seuil d’intervention afin d’évaluer si d’autres traitements sont nécessaires.

Dommage récent du charançon de la prune sur fruit

Photo : IRDA

 

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Plusieurs collaborateurs ont mentionné une augmentation, parfois forte, des captures pour le carpocapse de la pomme en Montérégie et en Estrie. Le seuil d’intervention a été atteint en Montérégie et dans les Laurentides dans certains vergers. Les captures du petit carpocapse se poursuivent en Montérégie, en Estrie et dans les Laurentides à des niveaux variables selon les vergers et les régions. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention.

 

Stratégies d’intervention contre le carpocapse de la pomme

Si vous utilisez la confusion sexuelle, l’observation des dommages sur les fruits doit être réalisée hebdomadairement pour déterminer la nécessité d’assister la lutte par confusion sexuelle avec un ou des applications d’insecticide. Le seuil d’intervention est de 0,5 % de pommes fraîchement endommagées (1 pomme sur 200). Si le seuil est atteint uniquement en bordure du verger, un traitement de la bordure peut être envisagé. De même, des traitements localisés peuvent aussi être envisagés uniquement aux endroits à fortes infestations.

Si vous n’utilisez pas la confusion sexuelle, l’intervention pourra viser les œufs ou les larves en fonction de l’historique de votre verger, des captures ou des dommages observés. Pour plus de détails concernant le choix et les moments d’une intervention efficace et le choix des produits, consultez la fiche 76 Le carpocapse de la pommedu Guide de PFI.

 

Les premières pontes des femelles sont prévues dans les prochains jours selon le modèle prévisionnel CIPRA pour la région de la Montérégie et des Laurentides pour les vergers qui doivent intervenir avec des ovicides. Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou sur le site du Réseau-pommier Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

Carpocapse de la pomme : adulte à droite et oeufs pondus sur une feuille à gauche. Les oeufs sont très petits et sont représentés sur la photo par les petites taches blanches.

Photo : LEDP et IRDA

 

Sésie du cornouiller
La période d’installation des diffuseurs contre la sésie du cornouiller est habituellement de début juin à maximum mi-juin, soit avant le vol des adultes. Il n’y a eu aucune capture d’adultes dans le Réseau-pommier pour le moment et celles-ci débuteraient à partir du 14 juin selon le modèle CIPRA pour la région plus au sud.

Acariens
Les populations du tétranyque à deux points et du tétranyque rouge sont toujours assez faibles en général pour l’ensemble des régions. Consultez la fiche Stratégie globale de lutte contre les acariens du guide de PFI pour les interventions possibles si des seuils d’intervention sont atteints.

Pucerons roses
Mention des premières observations de pucerons roses en Montérégie. Des seuils d’intervention ont été atteints dans la région des Laurentides et des traitements ont été faits. Le puceron rose est un ravageur secondaire en PFI, pour plus d’information sur l’insecte, consultez la fiche 78 sur les pucerons dans le guide de PFI et la fiche 65 pour les méthodes de dépistage et du seuil d’intervention.

 

 

AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

  • Punaise de la molène : mention de quelques dommages sur les fruits et prédation dans les colonies de cécidomyies du pommier en Montérégie.
  • La cécidomyie du pommier est observée partout dans les régions plus au sud. Certains collaborateurs mentionnent une augmentation des symptômes ou une présence remarquée dans les arbres matures.
  • Plusieurs collaborateurs ont mentionné l’observation de larves de la cécidomyie des poires en Montérégie.
  • Des punaises pentatomides sont toujours observées en Montérégie, quoique faibles en nombre. À ce moment de l’année, les punaises pentatomides ne représentent pas de risque de dommages pour les fruits. La ponte a débuté en Montérégie-Ouest.
  • Les coccinelles, les chrysopes et les syrphes, qui sont d’excellents prédateurs contre les pucerons, sont toujours observés. Les collaborateurs ont également observé au cours de la dernière semaine des pucerons roses et verts, ainsi que des cécidomyies et larves de tordeuses parasitées.
  • La présence de phytoséiides, qui sont des prédateurs d’acariens, est toujours mentionnée en Montérégie et en Chaudière-Appalaches.

 

Oeufs de punaises pentatomides

Photo : IRDA

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

La pluie prévue lundi le 27 mai marquera vraisemblablement la fin de la période des infections primaires de 2024 dans plusieurs secteurs selon RIMpro. L’éjection de spores massive, la période d’humectation prolongée, l’abondance du feuillage en place, la croissance rapide et la quantité de pluie prévue vont contribuer à rendre cette infection la plus problématique de 2024. Un traitement deux jours ou plus avant la pluie ne suffira pas pour bien couvrir le nouveau feuillage exposé au moment des éjections de spores. Dans les vergers très propres et dans lesquels la pulvérisation est toujours impeccable, un traitement en protection demain (dimanche) pourrait être suffisant. Dans les vergers de cultivars plus sensibles à la tavelure, avec inoculum abondant, une stratégie “sandwich” pourrait être nécessaire. C’est à dire qu’un traitement additionnel pendant la pluie (germination) ou dans les heures suivants la pluie (post infection courte) pourraient être nécessaires pour couvrir le nouveau feuillage ou pallier à une pulvérisation déficiente. Toutes les infections ne sont pas égales et RIMpro a été conçu pour qu’il soit possible d’adapter votre stratégie de pulvérisation au risque. Les infections avec une valeur de RIM supérieure à 1000 ne sont pas fréquentes et si la prévision est juste, la “ceinture et les bretelles” ne sera pas un luxe excessif ou excentrique.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Stade phénologique (cv. ‘McIntosh’)

  • MONTÉRÉGIE, LAURENTIDES et ESTRIE : fin de la floraison. Les vergers sont rendus majoritairement au stade « calice » et la nouaison est débutée dans certaines parcelles en Montérégie : 4 à 6,5 mm pour ‘McIntosh’ et 7 mm pour ‘Paulared’, ‘Gingergold’ et ‘Sunrise’.
  • QUÉBEC et CHAUDIÈRE-APPALACHES : Des vergers débutent leur floraison. Voir l’avertissement N° 7 du 15 mai 2024 pour les conseils concernant la pollinisation et la protection des abeilles ainsi que pour l’intervention contre le feu bactérien.
  • BAS-SAINT-LAURENT et GASPÉSIE : Le stade « pré-bouton rose » est atteint. Voir l’avertissement N° 2 du 10 avril 2024 pour plus de détails sur les techniques de dépistage et d’intervention contre la punaise terne et autres insectes préfloraux et le traitement à l’huile contre le tétranyque rouge. Les poiriers s’approchent de la floraison.

 

Stade « calice » à Franklin et à Compton le 22 mai 2024

Photos: Caméra-Web (IRDA)

 

 

Éclaircissage
L’éclaircissage est en cours pour les régions du sud.

Evelyne Barriault, conseillère en arboriculture fruitière et en viticulture du MAPAQ a mis à jour l’article RIMpro éclaircissage : un nouvel outil pour planifier l’éclaircissage. Cet article vous explique comment fonctionne le modèle RIMpro pour l’éclaircissage floral et comment l’utiliser dans votre stratégie d’éclaircissage.

 

Manque de pluie
La plupart des stations météos dans toutes les régions ont enregistré très peu de précipitations au cours de la dernière semaine. Vérifiez l’état hydrique de votre sol en creusant ou à l’aide de tensiomètre.

 

FEU BACTÉRIEN, BLANC DU POMMIER et TAVELURE
(V. Philion)

Feu bactérien
Les premiers symptômes de feu bactérien sur les fleurs de poiriers sont apparus cette semaine en Montérégie dans un verger commercial. L’infection du 14 ou 15 mai en lien avec l’éclosion des fleurs du 10 mai serait en cause. Cette infection, qui était sous le seuil normalement considéré comme à risque dans RIMpro, sert de rappel que plusieurs cultivars de poiriers sont très sensibles à cette maladie et qu’aucun modèle n’est parfait.

Dans les vergers où des traitements préventifs n’ont pas été appliqués avant les infections, il est possible d’intervenir avec le régulateur de croissance prohexadione-calcium (APOGEE, KUDOS 27.5 WDG), dès l’apparition des symptômes. Ne tardez pas pour appliquer ce traitement de secours. APOGEE et KUDOS 27.5 WDG sont homologués dans les pommiers et les poiriers dans la plupart des pays, sauf au Canada où les traitements sur les poiriers sont interdits.

 

Blanc du pommier

La période de chaleur des derniers jours a été très propice à la propagation du blanc vers les nouvelles pousses. Lorsque les conditions idéales sont réunies, cette maladie progresse rapidement. Quelques jours suffisent entre la libération des spores, l’infection et l’apparition des spores sur les pousses infectées. Les traitements les plus « rentables » sont ceux réalisés pour contrer la propagation initiale. Il est très difficile de freiner la propagation une fois entamée.

Symptômes de blanc du pommier

Photo : IRDA

 

Taches de tavelure
Selon le modèle RIMpro, toutes les taches de tavelure sur les feuilles de rosette (bouquet) et celles des premières feuilles de pousse devraient être visibles dans le sud du Québec. En particulier, les taches de l’infection majeure du 5 mai devraient être visibles cette semaine. Plusieurs observations de tavelure se sont ajoutées dans les bilans. Dans les vergers où des taches sont visibles, les infections de tavelure continueront après l’épuisement de la réserve d’ascospores. Les infections primaires vont se poursuivre jusqu’à la fin mai dans le sud du Québec. Une bonne pluie au cours de la prochaine semaine pourrait épuiser le potentiel de l’année.

 

Suivi de résistance
Dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes, il est possible de tester l’efficacité des fongicides contre la population de tavelure présente localement. La procédure à suivre est simple : Écrivez à louis.desrochers@irda.qc.ca pour l’aviser qu’un échantillon de feuilles sera acheminé. Ramassez dans un sac de papier un minimum de 15 feuilles de pommiers tavelées dans le bloc de verger à tester. Les feuilles doivent être cueillies et expédiées le même jour à vos frais par courrier rapide à l’IRDA à Saint-Bruno-de-Montarville. Les sacs avec des feuilles séchées, non tavelées, pas assez nombreuses, ou expédiées après le 30 juin 2024 ne seront pas utilisés. Les analyses seront faites en janvier 2025 et les résultats seront transmis aux producteurs participants à la fin février. Les résultats globaux anonymisés seront utilisés pour comparer les différents sites. L’envoi d’un échantillon conforme ne garantit pas de résultats puisque certains aléas incontrôlables peuvent empêcher les analyses (ex: absence de spores). Il est possible d’arrêter les traitements sur quelques arbres avant la fin des infections primaires pour assurer l’apparition de taches et améliorer les probabilités de réussite de ce test.

 

STRATÉGIE POSTFLORALE : pour une application bien ciblée
(S. Gervais)

Entre les stades « calice » et « nouaison », plusieurs ravageurs sont à un stade de développement physiologique sensible aux insecticides et n’ont pas commencé à endommager les fruits. Le moment idéal de l’intervention, soit le calice ou la nouaison, dépendra de la présence et de l’atteinte du seuil d’intervention du ravageur, ainsi que de l’historique du verger.

ATTENTION :

  • À l’IMIDAN comme choix de traitement. Aucun éclaircissage manuel n’est permis après un traitement et le délai de réentrée est de 9 jours.
  • À l’utilisation d’autres produits homologués contre le charançon de la prune ou l’hoplocampe des pommes, mais qui sont aussi des produits utilisés dans la lutte contre le carpocapse de la pomme ou de la mouche de la pomme tels que les Diamides (gr. 28) (ALTACOR, EXIREL, VAYEGO 200 SC, HARVANTA 50SL, CYCLANILIPROLE 50SL). Il faut tenir compte de la gestion de la résistance et prévoir une stratégie globale comprenant l’hoplocampe des pommes, le charançon de la prune, le carpocapse de la pomme et la mouche de la pomme. Consultez l’affiche PFI 2024 dans la section à droite de l’affiche (catégorie et groupe chimique) pour les catégories de pesticides.

Consultez la fiche 65 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) pour le dépistage et les seuils d’intervention et cliquez sur le nom de l’insecte ci-dessous pour consulter les traitements possibles en PFI :

  • Si le seuil d’intervention de l’hoplocampe des pommes est atteint, le traitement se rapprochera du calice. Régie biologique : intervention avec le trappage massif.
  • Si le nombre de fruits portant des marques fraîches de ponte par le charançon de la prune ou si le verger a de forts antécédents de dommages de charançons de la prune, la ponte des femelles se produit généralement vers la nouaison. Régie biologique : intervention avec le SURROUND WP.
  • Si le seuil d’intervention des larves de tordeuse à bandes obliques est atteint, un traitement efficace doit être ciblé avant que les larves ne se transforment en chrysalides. Souvent, une intervention peut être jumelée avec un autre traitement contre un autre ravageur, afin d’éviter des passages inutiles de tracteur. Régie biologique : intervention avec le Bt.

 

Hoplocampe des pommes
Les captures sont nombreuses dans la région des Laurentides et dans les vergers sous régie biologique en Montérégie-Ouest. Quelques dommages primaires ont été observés en Montérégie-Ouest. Les captures sont faibles en Montérégie-Est et elles viennent de débuter en Estrie.

 

Dommage sur fruit par l’hoplocampe des pommes

Photo : IRDA

 

Charançon de la prune
Des adultes ont été capturés ou observés au cours de la dernière semaine en Estrie, en Montérégie, dans les Laurentides et dans la région de Québec. Des dommages de ponte ont déjà été aperçus en Montérégie-Ouest.

Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte ou sur le site du Réseau-pommier Rapport synthèse : prévision des ravageurs 2024.

Dans les vergers sous régie biologique, les applications de SURROUND WP sont commencées pour les régions plus au sud.

 

Dommage du Charançon de la prune

Photo : IRDA

Tordeuse à bandes obliques
Les observations des larves sont en augmentation en Montérégie et le seuil d’intervention est atteint en certains endroits. Les larves sont présentes en Estrie et dans les Laurentides, mais le seuil d’intervention n’est pas atteint pour le moment dans ces régions. Les observations de chrysalides ont débuté en Montérégie. Le meilleur moment d’intervention contre la tordeuse à bandes obliques est au stade larvaire avant qu’elle ne se transforme en chrysalide. Des traitements au Bt, que ce soit en régie PFI ou biologique, ont été effectués au cours de la semaine dernière.

 

Larve de tordeuse à bandes obliques

Photo : IRDA

Acariens
Le tétranyque à deux points commence à être observé en Montérégie. Quelques formes mobiles du tétranyque rouge sont toujours observées pour plusieurs régions. Le seuil d’intervention a été atteint pour quelques sites dans la région de Québec. Un traitement en début de saison peut être possible. Consultez la fiche 91 du guide de PFI Stratégie globale de lutte contre les acariens pour les interventions possibles.

 

LES INSECTES QUI FRAPPENT À NOTRE PORTE
(S. Gervais)

Carpocapse de la pomme et petit carpocapse
Les captures des adultes du carpocapse de la pomme sont commencées en Montérégie et dans les Laurentides. Les captures du petit carpocapse continuent en Montérégie mais elles sont faibles et ont débuté en Estrie et dans les Laurentides. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention.

Pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, les diffuseurs pour la confusion sexuelle doivent être installés avant le début de vol des papillons, soit avant la floraison. Consultez la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention et le moment d’installation des pièges.

Sésie du cornouiller
La période d’installation des diffuseurs contre la sésie du cornouiller est habituellement de début juin à maximum mi-juin, soit avant le vol des adultes. Il n’y a eu aucune capture d’adultes dans le Réseau-pommier pour le moment.

AUTRES INSECTES PRÉSENTS EN VERGER
(S. Gervais)

 

  • Mention des premières observations de la punaise de la molène et du charançon de la pomme en Montérégie.
  • Mention des premières colonies de pucerons roses dans les Laurentides.
  • La majorité des collaborateurs observent le début des symptômes causés par la cécidomyie du pommier en Montérégie et dans les Laurentides.
  • Les observations du phytopte du poirier sur les feuilles de poirier sont commencées en Montérégie.
  • Des punaises pentatomides, quoique faible en nombre, sont toujours observées en Montérégie. À ce moment de l’année, les punaises pentatomides ne représentent pas de risques de dommages pour les fruits.
  • Les coccinelles, les chrysopes et les syrphes, qui sont d’excellents prédateurs contre les pucerons, sont toujours observés. Des oeufs de coccinelles ont été vus en Montérégie.
  • La présence de phytoséiides, qui sont des prédateurs d’acariens, est mentionnée en Montérégie et en Chaudière Appalaches.

Araignée le 17 mai. Les araignées sont des organismes utiles en verger, car elles sont des prédateurs d’insectes

Photo : IRDA

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais et S. Poirier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

Les conditions actuelles sont parfaites pour la propagation du blanc du pommier aux nouvelles pousses en croissance. Dans les vergers où cette maladie est un problème et où des interventions spécifiques contre cette maladie n’ont pas été faites au cours des derniers jours, il est encore temps d’intervenir pour casser le cycle de cette maladie en protégeant les feuilles sorties depuis votre dernière intervention. Les traitements fongicides ne sont efficaces que pour les feuilles présentes lors de votre passage. N’attendez pas le retour de la pluie pour combattre le blanc, il sera trop tard. Un traitement maintenant pour éviter un abonnement à long terme au blanc.