Humectation interrompue: on arrête ou on continu?
Dans plusieurs secteurs, les averses enregistrées en cours d’après midi hier ont provoqué l’éjection de nombreuses ascospores, mais la période d’humectation en lien avec la pluie n’était pas suffisante pour entrainer une période d’infection de la tavelure du pommier. Cependant, la rosée qui s’est déposée au cours de la nuit a mouillé le feuillage pour une période prolongée dans plusieurs localités. Même si chaque période individuelle de mouillure ne suffisait pas pour assurer la survie du champignon, leur cumul mène à des niveaux d’infection très élevées.
La proportion des spores encore vivante à la surface du feuillage après une période sèche influence grandement la sévérité de l’infection lors des périodes d’humectation interrompues. Différentes études ont démontré qu’une bonne proportion des spores peut survivre jusqu’à 24h (et parfois plus) sur le feuillage sec et que l’infection peut continuer sans problème suite à une courte interruption de mouillure.
Différentes propositions ont été suggérées pour combiner les périodes de mouillure pour bien refléter la survie des spores et ces règles sont intégrées dans les logiciels comme RIMpro.
Dans l’exemple annoté, les spores éjectées en attente d’infection sont représentées par un nuage blanc. Pendant la période sèche, le nombre de spores vivantes diminue légèrement et le processus d’infection reprend seulement lorsque les feuilles sont mouillées à nouveau.
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