Avertissement du 15 avril: développement des pommiers, tavelure et oeufs d’acariens; services, observations et prévisions du réseau.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS 
(G. Chouinard)

En date du 14 avril, les pommiers sont encore au stade dormant (cv. McIntosh), mais le stade débourrement devrait être atteint dans environ une semaine dans le sud-ouest du Québec. Consultez le tableau sommaire (au bas de ce communiqué) pour des informations région par région.

TAVELURE
(V. Philion)

Les premières spores de la tavelure du pommier (ascospores) sont arrivées à maturité et certaines sont prêtes à l’éjection depuis le jeudi 9 avril. Les spores sont donc très en avance sur le débourrement.

1. Mieux vaut prévenir que guérir :
Consultez le billet publié sur la plateforme PFI le 14 avril : ici.  Les traitements fongicides ne sont pas utiles avant l’apparition des premières feuilles (stade débourrement), mais c’est actuellement un bon moment pour finaliser la préparation de votre pulvérisateur. Ne planifiez pas en fonction de « sauter » le premier traitement de l’année.

2. Broyage de la litière et urée en complémentarité :
Le broyage des feuilles de la litière avant le début de la saison permet de détruire une grande partie des spores qui sont à l’origine des infections de tavelure au printemps. En principe, l’application d’urée au sol a le même objectif, mais les résultats sont moins « visibles » puisque la dégradation de la litière prend plusieurs jours. Selon l’équipement disponible, il peut être techniquement plus simple de broyer au centre des rangées et appliquer l’urée sur le rang. Dans les deux cas, l’effort investi pour rejoindre un maximum de feuilles est déterminant.

Pour l’urée, le traitement « classique » est fait avec une solution de 50 kg par hectare dans un volume d’eau suffisant pour dissoudre l’urée. Les Américains préconisent près de 1 000 litres d’eau par hectare (40 lb d’urée dans 100 gallons par acre), mais il n’est pas nécessaire d’utiliser un volume aussi élevé. Il est possible de dissoudre 50 kg d’urée dans 75 litres d’eau à 0 °C, mais c’est plus facile avec les volumes usuels (ex. : 250 l/ha). Il n’y a donc pas de problème de préparation. L’efficacité est proportionnelle à la quantité d’urée appliquée. Donc diminuer la quantité d’urée par hectare diminue l’efficacité de la technique.

Pour les traitements au sol, vous pouvez l’appliquer avec votre pulvérisateur conventionnel de deux manières : soit en utilisant seulement les jets du bas ou, mieux encore, en branchant une simple rampe horizontale (style herbicide) avec des buses qui couvrent au mieux la largeur de la rangée. Il est également possible d’utiliser votre pulvérisateur d’herbicide conventionnel et de le modifier pour couvrir plus large. Cette dernière solution est moins intéressante à cause des volumes d’eau importants à transporter. L’objectif est de bien mouiller la zone où l’on trouve les feuilles de litière, souvent le long du rang. Utilisez 200 à 400 l/ha au maximum pour éviter le ruissellement. L’application d’urée après le déchiquetage donne les meilleurs résultats. Évitez d’appliquer l’urée juste avant une pluie. Comme l’urée est très soluble, elle serait alors rapidement éliminée par ruissellement. Cependant, le temps de contact requis entre l’urée et les feuilles de litière pour maximiser l’efficacité n’a pas été étudié spécifiquement. L’urée appliquée à la volée en granules n’est pas absorbée également par la litière et n’est donc pas aussi efficace.

TÉTRANYQUE ROUGE
(G. Chouinard)

La période actuelle est un bon moment pour effectuer un comptage des œufs d’hiver de tétranyque rouge, qui vous permettra de déterminer le besoin d’une application d’huile.  La méthode de dépistage est décrite dans le Guide de PFI (fiche 92). Si le seuil d’intervention est atteint, votre investissement en huile sera plus que rentable. Toutefois :

  • N’appliquez pas l’huile avant le réchauffement des températures. L’huile a une efficacité redoutable contre les œufs si elle est appliquée dans de bonnes conditions : température chaude (idéalement 18 °C ou plus), vents faibles et application soignée de façon à bien couvrir les bourgeons. Typiquement, l’application est effectuée entre les stades débourrement avancé et prébouton rose, mais des applications au débourrement ou au bouton rose peuvent s’avérer tout aussi, voire plus efficaces, si les conditions météo sont plus favorables à ce moment.
  • Deux passages à demi-dose peuvent être nécessaires pour bien couvrir les arbres  selon les conditions d’application.
  • Attention à la phytotoxicité : ne pas utiliser du soufre ou du captane moins de 10 jours avant et après une application d’huile, et éviter d’appliquer si du gel est prévu dans les 2 jours qui suivent le traitement.

 

LES SERVICES DU RÉSEAU-POMMIER EN 2020
(G. Chouinard)

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OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 14 AVRIL
(F. Pelletier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

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