Grouille avant que ça rouille? Des symptômes colorés mais rien pour s’inquiéter
Au cours des derniers jours les symptômes des différentes rouilles du pommier sont rapportés par les conseillers. Les 3 rouilles présentes sur pommier au Québec (rouille du cognassier, Rouille-tumeur du genévrier, Rouille de l’aubépine) sont bien connues et rapportées dans la littérature au Québec depuis au moins 40 ans (1). Les symptômes orangés sont parfois spectaculaires, mais les pertes de rendement sont assez faibles; notamment parce que les attaques sur fruits sont assez rares au Québec.
Les différentes rouilles qui attaquent le pommier ont en commun le genévrier (Juniperus sp.) comme hôte alterne. Autrement dit, toutes les taches visibles sur le pommier sont issues de spores qui ont été libérées par un genévrier, très souvent à proximité. Éliminer les genévrier aux abords des vergers incluant dans les aménagements paysagers est certainement la stratégie la plus efficace pour réprimer la maladie.
Le genévrier libère ses spores au printemps, environ à la période des infections primaires de tavelure. Les traitements dirigés contre la tavelure empêchent aussi l’infection des rouilles. Par contre, les fongicides ne sont pas tous efficaces contre les rouilles et des symptômes peuvent apparaitre, comme cette année.
Une fois les symptômes visibles, les traitements fongicides sur pommiers sont absolument inutiles. Les nouvelles infections sont impossibles parce que la production de spores sur les genévriers est terminée et la rouille déjà présente sur le pommier ne se propage pas aux autres feuilles ou aux fruits. Les traitements sur pommiers ne peuvent pas empêcher l’infection des genévriers et le traitement des genévriers est compliqué par leur dimension et le nombre de traitements requis.
- Louis J. Coulombe et al., “Observations sur la rouille du cognassier chez le pommier a La Pocatiere, Quebec,” Canadian Plant Disease Survey 61, no. 2 (1981).
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