Fin des infections primaires…

État de la situation

Différents outils sont utilisés pour établir la date de la fin des éjections des ascospores qui sont responsables des infections primaires de la tavelure du pommier. Les modèles de maturation et d’éjection (ex: RIMpro, NH2) et des mesures biologiques du potentiel d’éjection de la litière pour plusieurs sites sont utilisés conjointement pour établir la date de fin des risques.  Cette année les éjections ont démarré bien avant le débourrement dans la plupart des sites, mais pas en montérégie Ouest où le potentiel d’éjection était décalé. Par ailleurs, la période d’éjection des ascospores a débordé un peu des prévisions des modèles et s’est prolongée jusqu’à la pluie du vendredi 13 juin et peut-être jusqu’à la pluie enregistrée hier dans certains vergers avec un historique de tavelure. Dans la région de Québec, les pluies prévues cette semaine jusqu’au 24 inclusivement marqueront la fin des éjections.

Il est bon de rappeler qu’aucun outil ne représente parfaitement la situation dans chaque verger. Ainsi, les mesures du potentiel éjectable sont trop conservatrices puisqu’elles sont faites à partir de feuilles très tavelées et ne tiennent pas compte de la dégradation naturelle de la litière (décomposition, fauchage) puisque les feuilles utilisées pour cette évaluation sont à dessein protégées pour permettre la lecture. Il est donc normal que l’on observe des spores dans les pièges alors que les risques sont en pratique terminés. Dans les vergers sans historique de tavelure, les éjections se terminent toujours plus tôt que ce qui est prédit par les modèles et les éjections forcées.

Stratégie d’intervention

La fin des infections primaires ne signifie pas la fin de tous les traitements contre la tavelure mais la fréquence des traitements peut certainement être diminuée. D’ici la fin de la sortie des symptômes des infections primaires, une couverture minimale est recommandée pour pallier à des sorties de taches inattendues. Cette année, les dernières taches apparaitront d’ici la fin de juin, mais la plupart des taches issues des infections primaires sont déjà apparentes. Par la suite, le même principe de diminution de la fréquence des traitements s’applique.

Il n’est pas rentable, ni utile, de maintenir des traitements à chaque 25mm de pluie pendant tout l’été alors que les risques ne le justifient pas. En pratique, l’ajout d’une dose de 2kg/ha de Captan lors des applications de calcium est probablement déjà excessive dans les vergers dépistés et quasi exempts de tavelure. Néanmoins, comme la fréquence des traitements de calcium diminue aussi à mesure que l’été avance, joindre les deux opérations optimise les opérations. La stratégie de l’arrêt progressif des traitements est résumée dans la fiche 103 du guide PFI.

 

 

0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire