La saison tavelure 2015 est retardée dans tout le Nord Est américain
État de la situation
Au cours des derniers jours, plusieurs tests d’éjection ont été réalisés en laboratoire dans les états limitrophes au Québec. Le constat est partout pareil, la maturation des ascospores de Venturia inaequalis (tavelure du pommier) est tardive par rapport au développement du pommier et les premières éjections de 2015 ne sont attendues qu’après le stade débourrement. C’est le cas notamment au Massachusetts (Belchertown) où le stade du “débourrement avancé” est atteint mais aucune spore n’est encore éjectable. Les éjections débuteront néanmoins sous peu dans cette région puisque les premières ascospores apparaissent quasiment prêtes à éjecter lorsqu’observées au microscope. Au Québec, les spores n’approchent pas ce stade et sont encore immatures.
Stratégies d’intervention PFI
Malgré l’apparition des premières pointes vertes sensibles à la tavelure, le premier traitement fongicide de 2015 pourra être retardé sans conséquence, même dans les vergers tavelés. C’est donc un bon moment pour broyer les feuilles et les branches et s’assurer que le pulvérisateur sera fonctionnel au moment des premières vraies infections.
Voilà qui est rassurant et intéressant! Est-ce qu’on sait ce qui explique cela? Les grands froids, la couverture de neige abondante?
Excellentes questions auxquelles on ne sait pas répondre. Comme tu sais, on “rêve” depuis longtemps de prédire l’apparition des premières spores matures. Cette année illustre bien que c’est pas simple.
Ça reste une question utile à répondre parce que les spores peuvent devancer le débourrement de quelques semaines et provoquer de graves infections hâtives alors que cette année, un traitement au débourrement serait en pure perte.
L’année passée tu nous avais dis que c’était la couverture de neige tardive du printemps qui avait fait maturer les ascospores et là ce n’est
pas la cas?
Bonjour, comme tu sais Nicole malgré tous nos efforts il n’existe pas de modèle pour prédire la première spore et au cours des années on a émis certaines hypothèses qui nous semblaient raisonnables. Force est d’admettre qu’on sait pas tout sur ce champignon et que plusieurs facteurs sont impliqués. Je pense toujours que la neige tardive est favorable à la maturation, mais peut-être que la température sous la neige était plus basse que d’autres années? On va certainement en reparler cet automne.