Les spores de tavelure ne sont pas des missiles à tête chercheuse…

État de la situation

Les premières surfaces vertes sensibles à la tavelure commencent à apparaitre dans les vergers et des ascospores sont à maturité. Si la pluie prévue demain se matérialise, le risque théorique d’une infection pourrait se matérialiser. Cependant, les spores de tavelure ne sont pas comme les insectes: elles ne voient pas les feuilles et ne sont pas guidées vers elles! Quand les spores sont très peu nombreuses et que la surface cible est faible, les risques d’infection sont très très marginaux. Même si la maturité des spores est en “avance” par rapport à la phénologie des arbres, l’accumulation de spores à maturité reste faible. L’indice de risque RIMpro est un bon indicateur de la maturité et vos yeux peuvent constater la quantité de tissu vert dans votre verger. Pour plus de détails, consultez la fiche 100 du Guide de PFI.

Stratégies d’intervention PFI

Une gestion efficace de la tavelure passe obligatoirement par une analyse de risque lors de chaque intervention. Dans les vergers où la tavelure sur feuilles en 2015 était difficile à détecter, les rares spores qui seront éjectées demain ne causeront aucun souci. Le corollaire est aussi vrai: dans les vergers très tavelés l’an passé, chaque infection peut laisser des traces. L’absence de tavelure sur fruits l’an passé n’est pas suffisant comme indice.

Dans les vergers où une intervention est requise (tavelure l’an passé, tissu vert), un seul traitement en amont de la pluie ou après l’éjection du jour (traitement de germination) suffira largement à couvrir le risque éventuel de la pluie prévue demain. Les stratégies de traitements sont couvertes en détail dans le guide PFI.

Selon plusieurs sources américaines, les traitements au cuivre normalement appliqués au stade débourrement sont à déconseiller en cas de risque de gel.  Cependant comme la température n’atteindra certainement pas les seuils dommageables, les liés au cuivre seront vraisemblablement négligeables.