Avertissement du 21mai 2025
Résumé
Stades « calice » et début de nouaison en Montérégie.
Éclaircissage : outils disponibles.
Premières taches de tavelure.
Stratégie post-florale : application ciblée contre le charançon de la prune, l’hoplocampe des pommes et la tordeuse à bandes obliques.
Cécidomyie du pommier : premiers symptômes sur les feuilles.
Acariens : deuxième fenêtre d’intervention contre le tétranyque rouge.
Première mention de la punaise de la molène en Montérégie.
DÉVELOPPEMENT DES ARBRES FRUITIERS
(S. Gervais)
Le stade varie de « fin floraison » à « nouaison » (cv. ‘McIntosh’) en Montérégie. Le calibre moyen varie entre 5 et 6 mm. Quelques fleurs sont encore présentes.
En Estrie, les pommiers sont au stade « calice ».
Dans les Laurentides, on se situe entre « boutons roses avancés » à « pleine floraison ».
Le stade « bouton rose » (cv. ‘McIntosh’) est atteint dans la région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. La floraison est débutée pour les poiriers dans la région de la Capitale-Nationale. Voir l’avertissement N° 5 du 7 mai pour la protection des pollinisateurs et des espèces utiles et des conseils sur la pollinisation.
Le stade « pré-bouton rose » est atteint au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.
Fin de floraison et stade « calice » à St-Bruno le 20 mai 2025. Plusieurs stades de développement se côtoient pour un même cultivar dans certains vergers
Source : IRDA
ÉCLAIRCISSAGE: Voir l’avertissement N° 6 du 14 mai 2025 pour connaitre les différents outils disponibles pour l’éclaircissage. Suivez votre conseiller régional du MAPAQ pour plus de détails dans les différentes régions.
LES PREMIÈRES TACHES DE TAVELURE SONT SORTIES
(V. Philion)
Les observateurs du réseau confirment les prévisions de RIMpro : des taches de tavelure ont été observées cette semaine sur les feuilles de rosette (bouquet), en lien avec l’infection du 26-27 avril. Dans la plupart des régions du sud du Québec, la longue pluie des derniers jours correspond à la dernière infection primaire (ascospores) en l’absence de conidies. Dans les vergers où des taches sont déjà visibles, la sévérité des prochaines infections sera aggravée par la propagation des spores d’été (conidies). Là où aucun symptôme n’est détecté, les prévisions d’infections primaires de RIMpro demeurent pertinentes. En présence de taches, ce sont plutôt les risques d’infection secondaire — également modélisés dans RIMpro — qui deviennent pertinents.

Apparition des taches issues des infections primaires selon RIMpro (ce modèle n’est pas en ligne)
L’onglet Infections secondaires de RIMpro permet d’accéder au calcul d’infection secondaire (selon Mills et Schwabe)
STRATÉGIE POSTFLORALE : pour une application bien ciblée contre le charançon de la prune, l’hoplocampe des pommes et la tordeuse à bandes obliques
(S. Gervais)
Entre les stades « calice » et « nouaison », plusieurs ravageurs sont à un stade physiologique sensible aux insecticides et n’ont pas commencé à endommager les fruits. Le moment idéal de l’intervention, soit le calice ou la nouaison, dépendra de la présence et de l’atteinte du seuil d’intervention du ravageur, ainsi que de l’historique du verger.
Il est important de bien planifier la stratégie post-florale en tenant compte de la stratégie estivale; la majorité des produits homologués contre le charançon de la prune et de l’hoplocampe des pommes sont les mêmes que pour le carpocapse de la pomme et la mouche de la pomme. Il faut donc tenir compte de la gestion de la résistance aux pesticides, et ne pas utiliser plusieurs fois un produit du même groupe chimique. Consultez l’affiche PFI 2025 dans la section à droite de l’affiche (catégorie et groupe chimique) pour les catégories de pesticides.
Il n’y pas eu encore d’observation du charançon de la prune dans le sud du Québec. Le modèle prévisionnel de CIPRA ne prévoit pas non plus en ce moment une activité de cet insecte car les nuits à venir sont fraîches. Suivez le modèle de l’insecte sur Agrométéo Québec pour les prévisions d’activité de l’insecte et de ponte.
Charançon de la prune adulte et dommage sur un fruit
Source : LEDP (MAPAQ) et IRDA
Les premières captures d’hoplocampe des pommes ont débuté dans les Laurentides. Très peu présent en Montérégie-Est, il a été davantage observé dans les vergers biologiques en Montérégie-Ouest.
La présence des larves de tordeuses à bandes obliques est variable, mais elle est plus présente dans les vergers sous régie biologique. Aucune chrysalide n’a été observée pour le moment et il n’y a eu aucune capture du papillon dans les vergers pilotes. Un premier parasitoïde a été observé à proximité de larves de TBO en Montérégie.
Consultez la fiche 65 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) pour le dépistage et les seuils d’intervention et cliquez sur le nom de l’insecte ci-dessous pour consulter les traitements possibles en PFI :
- Si le seuil d’intervention de l’hoplocampe des pommes est atteint, le traitement se rapprochera du stade « calice ». Régie biologique : intervention avec le trappage massif.
- Si le nombre de fruits portant des marques fraîches de ponte par le charançon de la prune ou si le verger a un fort antécédent de dommages de charançon de la prune, la majorité de la ponte des femelles se produit généralement vers la nouaison. Régie biologique : intervention avec le SURROUND WP.
- Si le seuil d’intervention des larves de tordeuse à bandes obliques est atteint, et pour que le traitement soit efficace, il doit être ciblé avant que les larves ne se transforment en chrysalides. Souvent, une intervention peut être jumelée avec un traitement contre un autre ravageur, afin d’éviter des passages inutiles de tracteur. Régie biologique et PFI : une intervention avec le Bt peut être possible pour les régions dont les pommiers sont en floraison ou en voie de l’être.
CECIDOMYIE DU POMMIER
(S. Gervais)
Les premiers symptômes sont apparus dans les vergers en Montérégie. La cécidomyie du pommier est un ravageur mineur en PFI. Un pommier bien développé peut supporter de grandes populations sans affecter la récolte de celui-ci. Cet insecte peut devenir plus problématique dans les jeunes plantations, en limitant la croissance, et peut nécessiter un traitement au stade « calice » sur la première génération de larves. Aucun seuil d’intervention n’existe en ce moment pour cet insecte.
Dommages des larves de cécidomyie du pommier
Source : IRDA
ACARIENS
(S. Gervais)
Des formes mobiles du tétranyque rouge sont observées dans les vergers en Montérégie, mais ne sont pas mentionnées par tous les collaborateurs. Si le seuil d’intervention est atteint, voir Le dépistage sur feuillage et les seuils d’intervention synthétisé dans le tableau Dépistage par observation visuelle des fruits ou du feuillage (Fiche 65 sur les Grilles de dépistage pour les vergers). Une stratégie de traitement de début de saison avec AGRI-MEK peut être envisagée jusqu’à la nouaison.
L’éclosion des œufs de tétranyque rouge a été observée dans la région de Québec, mais pas encore dans la région du Bas-Saint-Laurent, ce qui laisse encore la chance d’intervenir avec l’huile de dormance dans cette région.
FERTILISATION FOLIAIRE
(S. Gervais)
Le calendrier de fertilisation foliaire selon la fiche La fertilisation sans nuire à la phytoprotection du Guide de PFI a été déposé sur Agri-Réseau : Calendrier de fertilisation foliaire des pommiers.
OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais)
Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.
| Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |






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