Un chèque en blanc pour le blanc?

Dernière mise à jour le 6 mai 2015
 

État de la situation

Le blanc causé par le champignon Podosphaera leucotricha demeure une maladie secondaire au Québec. Néanmoins, on observe un accroissement du nombre et de la sévérité des cas, notamment sur les cultivars les plus sensibles comme Cortland, Ginger Gold, Honeycrisp, Idared et Paulared. Or comme l’hiver 2015 a été très froid et qu’une exposition des bourgeons à des températures inférieures à -23 °C peut tuer jusqu’à 95 % des foyers de blanc, les problèmes de blanc devraient être moins importants cette année. Cependant, les journées chaudes sans pluie sont très favorables au blanc du pommier. Il est à craindre que les foyers subsistants dans les blocs très affectés l’an dernier suffiront pour réinfecter les parcelles cette année. Il est donc possible qu’un programme de traitement plus agressif soit nécessaire pour éviter une nouvelle épidémie. Les symptômes de cette maladie commencent à apparaitre au stade pré-bouton rose (voir fiche 109) et la stratégie d’intervention doit commencer à ce moment, avant la propagation de la maladie vers les nouvelles pousses.

Stratégie d’intervention PFI

La clef de la réussite pour réprimer le blanc est de commencer les traitements tôt en saison, soit au stade pré-bouton rose et de maintenir un programme de traitements quand les conditions sont favorables à la maladie. Plusieurs familles de produits sont efficaces contre le blanc (voir fiche 109). Quand une stratégie combinée contre la tavelure et le blanc n’est pas possible et que le traitement contre le blanc s’en trouve retardé, il est possible d’ajouter de 3 à 5 kg/ha de soufre avec les traitements foliaires (insecticides et engrais). Comme ces traitements sont réalisés par beau temps, le soufre sera moins lessivé et risque d’être plus efficace pour réprimer le blanc. Le principal désavantage du soufre est qu’il ne peut être appliqué sur des arbres traités à l’huile au cours des 14 jours précédant le soufre sans risquer une phytotoxicité.  De plus, l’usage répété et intensif du soufre a des effets négatifs sur les populations d’acariens prédateurs, ce qui entraine une montée des acariens ravageurs (mite flare). Les très faibles doses de soufre proposées pour réprimer le blanc devraient limiter ce problème. Le bicarbonate de potassium qui n’est pas encore homologué est également très efficace contre le blanc.

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