Avertissement du 17 mai: interventions florales

Dernière mise à jour le 25 mai 2017
 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS (F. Pelletier et G. Chouinard)

État de la situation

Pour le cultivar McIntosh, les derniers stades observés dans les différentes régions pomicoles sont les suivants :

  • Le débourrement avancé a été atteint le 11 mai dans la région de Québec.
  • Le bouton rose a été atteint le 13 mai en Montérégie, le 16 mai en Estrie, et le 15 mai dans les Laurentides pour les sites les plus hâtifs.
  • Le bouton rose avancé a été atteint le 14 mai en Montérégie Ouest et le 15 mai en Montérégie Est dans les sites les plus chauds.

Avec le temps chaud qui se poursuit, la progression s’accélère et les prévisions indiquent que la pleine floraison pour le cultivar McIntosh serait atteinte dès aujourd’hui (17 mai) en Montérégie Ouest et demain (18 mai) en Montérégie Est et dans la région de Missisquoi. Certaines fleurs ouvertes sur le cultivar McIntosh ont été observées dès hier (16 mai) dans les sites les plus chauds en Montérégie.

Stratégies d’intervention

Pollinisation: pour maximiser le travail de pollinisation, il faut installer les ruches en priorité dans un emplacement protégé des vents. Le vent transportant toutefois l’arôme des fleurs, l’emplacement doit être en aval de la direction des vents dominants, pour favoriser une identification plus rapide de l’odeur des fleurs à butiner. De plus, du point de vue de la dépense d’énergie des abeilles, le fait de voler à vide contre le vent pour l’allée et de revenir le vent dans le dos pour le retour à la ruche lorsqu’elles sont chargées de pollen est plus avantageux. L’abeille domestique a un rayon de butinage relativement grand (plus que plusieurs espèces d’abeilles indigènes) et il n’est pas nécessaire de répartir les ruches uniformément. Quelques études sur la pollinisation montrent qu’il faut que les groupes de ruches soient placés à des distances de l’ordre de 200 à 300 m, puisque le rayon de butinage le plus efficace se situe entre 100 et 150 m de la ruche. En pratique, des regroupements vont jusqu’à 400 m, mais au-delà de cette distance, il y a une perte d’efficacité. Il faut cependant respecter une distance de 2 à 3 mètres entre les ruches et alterner l’orientation des entrées de ruches pour éviter la « dérive » des abeilles (leur entrée dans les mauvaises ruches).

L’emplacement doit être sec, puisqu’un site humide est propice au développement de certaines maladies et à une détérioration accélérée du matériel. Un point d’eau doit toutefois être présent dans un rayon de moins de 500 m ou encore, un réservoir d’eau d’environ 1 m de diamètre peut être placé à proximité du rucher, accompagné de lattes de bois ou autre matériel flottant pour éviter la noyade des abeilles. L’eau stagnante devrait être renouvelée 1 ou 2 fois par semaine pour éviter la contamination et assurer un approvisionnement constant.

Contrôle de la vigueur: l’’application d’un régulateur de croissance comme APOGEE (prohexadione de calcium) ralentit la croissance végétative, ce qui réduit les besoins de taille et favorise la coloration et la qualité des fruits. L’application peut être faite lorsqu’il y a suffisamment de feuillage pour permettre une bonne absorption, mais avant que les nouvelles pousses ne soient trop longues, soit lorsqu’elles mesurent de 2,5 à 7,5 cm de longueur, ce qui correspond généralement aux derniers jours de la floraison. Le traitement est sans effet sur les abeilles et, comme les traitements fongicides, il peut s’effectuer alors que les ruches sont encore au verger. Pour plus d’information sur l’utilisation de ce produit, consultez le Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) (fiche 43 de même que la fiche 106 si vous l’utilisez aussi contre le feu bactérien).

 

CLINIQUE D’ÉCLAIRCISSAGE (E. Barriault)

Il y aura une clinique d’éclaircissage jeudi le 18 mai à 13h au verger M&J Bourdeau
(4307 Montée Sharpe, Franklin, Qc, J0S 1E0 ). Au programme:

  • ce qu’il faut savoir sur le SEVIN et l’Apogee pour la saison 2017
  • conseils pour l’éclaircissage chimique,
  • présentation d’essais en cours avec ATS et Ethrel
  • démonstration  d’éclaircissage mécanique avec l’appareil Darwin.

La clinique sera animée par Paul Émile Yelle, Vicky Filion et Evelyne Barriault.  Pour plus d’info, voir l’invitation sur Agriréseau. Bienvenue à tous!

 

INSECTES (F. Pelletier et G. Chouinard)

État de la situation

L’activité de la punaise terne tire à sa fin dans la plupart des régions. À l’exception de quelques sites, peu ou pas de captures récentes ont été rapportées pour la dernière semaine. Un dernier sursaut d’activité pourrait être observé lors des journées chaudes de cette semaine.

Selon les modèles prévisionnels, nous sommes présentement au pic de captures pour la 1ere génération de la mineuse marbrée. Les observateurs du Réseau rapportent cependant que captures demeurent faibles et nettement sous le seuil d’intervention.

L’hoplocampe a débuté son activité cette semaine en Montérégie et dans les régions de Missisquoi et des Laurentides. Les captures sont en général sous les seuils d’intervention à l’exception de certains vergers en Montérégie Ouest.

La présence de chenilles de tordeuses à bandes obliques sur les nouvelles pousses est observée en Montérégie et dans les régions de Missisquoi et des Laurentides mais aucun verger n’a atteint le seuil d’intervention.

Des captures de charançons de la prune ont été rapportées le 15 mai dans le cadre d’essais sur cet insecte.

Stratégies d’intervention

Hoplocampe, punaise terne et mineuse: consultez les communiqués précédents.

Tordeuse à bandes obliques: il est possible d’intervenir contre les chenilles (si les seuils d’intervention sont atteints) tant que celles-ci n’ont pas commencé à se transformer en chrysalides, ce qui se produit environ une semaine après la chute des pétales (autour de la nouaison).

Si vos pommiers atteignent le stade nouaison avant que le seuil ne soit atteint, ou avant que des conditions propices pour un traitement se présentent, vous aurez la possibilité d’intervenir plus tard en juillet si les populations de la prochaine génération dépassent à nouveau les seuils de traitement (ce qui n’est pas toujours le cas). Consultez la fiche 74 du Guide de PFI pour les détails sur les stratégies de lutte.

Propriétés des produits utilisables au calice : SAgE.

Charançon de la prune: aucune intervention n’est requise actuellement, les dégâts de charançon apparaissant rarement avant la nouaison des fruits. Toutefois, il s’agit d’un redoutable ravageur et il importera d’intervenir avant l’apparition des premiers dégâts, soit une première fois au stade calice et en applications localisées par la suite, selon les résultats du dépistage.  La stratégie de dépistage est résumée à la fiche 65 du Guide de PFI et la stratégie de lutte à la fiche 72.  Nous vous tiendrons informés des périodes propices pour les interventions dès la semaine prochaine.

DESTRUCTION DES RÉSERVOIRS DE RAVAGEURS PENDANT LA FLORAISON
État de la situation
Le début de la floraison est le temps idéal pour inspecter les alentours de votre verger afin de déceler les pommiers, pruniers sauvages et autres arbres de la famille des rosacées qui sont déjà ou seront sous peu en floraison, et donc faciles à repérer. Ces arbres servent de réservoir à des insectes nuisibles tels que l’hoplocampe des pommes, le charançon de la prune, la mouche de la pomme et plusieurs autres, sans compter les maladies. Si de tels arbres se trouvent sur votre propriété, évaluez ce qu’ils vous coûtent par rapport à ce qu’ils vous rapportent!
Stratégies d’intervention PFI
Pour en savoir plus sur l’éradication des foyers potentiels de contamination phytosanitaire, consultez le guide de PFI (fiche 34). La fiche 15 résume quant à elle les lois et règlements qui visent à protéger le droit de produire. Les réservoirs à éliminer ne sont pas sur votre propriété? Déposer une plainte concernant la présence d’un foyer d’infection près d’un verger commercial, c’est possible. Vous pouvez déposer une plainte pour les organismes nuisibles réglementés par la Loi sur la protection sanitaire des cultures à l’aide d’un formulaire en ligne sur le site du MAPAQ.

PRÉVENIR L’INTOXICATION DES ABEILLES

L’agriculteur qui utilise des pesticides dans ses cultures a le devoir de prendre les mesures préventives suivantes pour ne pas intoxiquer les abeilles :

  • Avant d’épandre un pesticide, prévenir les apiculteurs des environs afin qu’ils mettent leurs colonies à l’abri. Communiquer avec un centre de services du MAPAQ pour obtenir la liste des apiculteurs voisins.
  • Ne pas pulvériser de pesticides toxiques aux abeilles sur des cultures en fleurs fréquentées par des abeilles. S’il est indispensable d’appliquer des pesticides pendant la floraison, se limiter aux produits relativement peu toxiques ou inoffensifs, et le faire entre 19 h et 7 h, moment où les abeilles sont rentrées à la ruche. La toxicité des pesticides envers les abeilles est disponible sur le site Web de SAgE pesticides (sagepesticides.qc.ca) de même que sur l’affiche PFI 2017 et à la fiche 95 du Guide de PFI. En cas de divergences entre les sources, privilégier l’interprétation légale, soit l’étiquette des pesticides concernés.
  • Ne pas traiter par temps venteux pour éviter que les embruns de pesticides soient emportés vers les ruches avoisinantes.
  • Les abeilles s’intoxiquent souvent en butinant les plantes de couverture, comme le pissenlit ou le trèfle, qui sont en fleurs dans le verger. La tonte ou la taille de ces plantes avant la pulvérisation d’insecticides protégera les abeilles.
  • La pulvérisation d’un pesticide toxique aux abeilles dans un verger en fleurs est un délit au regard de la Loi sur la protection sanitaire des animaux.
  • Retirer les colonies d’abeilles mellifères aussitôt que la pollinisation est terminée et avant l’application des insecticides en postfloraison.
  • Lire l’étiquette de chaque pesticide pour connaître les précautions à prendre pour protéger les abeilles.

TÉTRANYQUES

État de la situation

L’éclosion des œufs du tétranyque rouge est observée dans la majorité des régions et la présence de quelques larves a été rapportée par les observateurs du Réseau.   Pour la région de Québec, il reste encore quelques jours avant le début de l’éclosion.

Stratégie d’intervention

Consultez les communiqués précédents

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 16 MAI  (S. Gervais)

(cliquez pour grossir le tableau) Ce sommaire des observations et prévisions est compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes considérés sont : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent jamais remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI de Saint-Bruno.

Degrés-jours : Cumulés en base 5 °C depuis le 1er mars, selon la méthode Baskerville en raison de sa plus grande précision (ce qui nécessite l’emploi d’outils informatiques comme Cipra). La méthode standard (qui nécessite uniquement de connaître la température maximale et minimale de chaque jour) n’est pas interchangeable avec la méthode utilisée par Cipra! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ

  • Montérégie: un message distinct est disponible pour chacune des régions suivantes: Sud-ouest (français et anglais), Rougemont, Missisquoi: 1-888-799-9599
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556
  • Estrie : 819 820-3001 / 1 800 363-7461, poste 2
  • Québec (Rive-Nord, Île d’Orléans et Chaudière–Appalaches): 418 643-0033, poste 4

La version « Internet » des messages téléphoniques est aussi disponible pour la plupart des régions; voir la page suivante ou écoutez le message de votre région pour en savoir plus.

Plateforme PFI 

Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par les Producteurs de pomme du Québec).

Prévisions et observations en temps réel dans les vergers

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et quatre fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

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