Les éjections d’ascospores sont terminées, ou presque (16 juin)

Suite aux pluies des derniers jours, la réserve d’ascospores est maintenant épuisée dans la plupart des vergers. Les résultats des éjections forcées (en ligne) confirment ce qui a été annoncé mercredi (13 juin) et concordent avec RIMpro; pour la plupart des sites les comptages enregistrés vendredi (15 juin) étaient très faibles. Les résultats plus élevées observées à Compton s’expliquent du fait que les feuilles ont été ramassées avant la pluie. Pour la région de Québec, les éjections à venir jusqu’au 21 juin pourraient suffirent à causer des infections primaires, notamment dans les vergers où l’inoculum est plus abondant.

Comme à tous les ans, il restera encore quelques ascospores qui subsisteront, mais elles ne présentent qu’un risque marginal. L’effet combiné du fauchage, de la litière qui se décompose et du faible inventaire de spores résiduel feront en sorte que la probabilité d’infection par les ascospores sera marginale à partir de maintenant.

De plus, le cycle de croissance achève et de moins en moins de feuilles sensibles à la tavelure se développent. Dans le verger de l’IRDA, une bonne proportion des pousses du cultivar McIntosh ne sont plus en croissance et sont donc résistantes.

Dans les vergers où la fertilisation azotée continue tardivement (après la nouaison), les pousses restent sensibles plus longtemps, ce qui augmente considérablement le risque de propagation de la tavelure en été.

La fin des infections par les ascospores ne veut pas dire la fin de tous les traitements. D’ici la mi juillet, la fréquence de vos interventions va dépendre de la qualité de votre dépistage et votre confiance quant à la qualité des traitements réalisés pendant la période des infections primaires. Dans les vergers à inoculum faible, bien dépistés et où la qualité des traitements est présumée bonne, la fréquence et la dose des traitements peut être grandement diminuée. Par contre, dans les vergers où la qualité des traitements est incertaine, il est possible que des taches passent inaperçues lors du dépistage. Il est donc recommandé de maintenir une couverture foliaire, même si elle est allégée. Dans les vergers où des taches sont déjà présentes, il vous faudra maintenir une dose « d’entretien » de fongicide pendant une bonne portion de l’été. Dans ces vergers, le renouvèlement des traitements basé exclusivement sur la pluviométrie augmente vos couts sans nécessairement apporter de bénéfices. Il est possible de « gérer » parcimonieusement les traitements en fonction des résultats de dépistage et la fréquence des pluies, et non simplement par la quantité d’eau tombée. Voir la fiche du guide PFI pour les détails.

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