Avertissement du 29 avril: tavelure, huile contre les tétranyques et cochenilles, arrivée de la punaise terne, observations et prévisions du Réseau

Dernière mise à jour le 6 mai 2020
 

SITUATION DANS LES VERGERS 
(F. Pelletier et G. Chouinard)

Pour le cultivar McIntosh, le stade « débourrement » (75 % des bourgeons ouverts) est atteint dans la région du sud-ouest de Montréal. En Montérégie et dans la région de Missisquoi, ce stade a été atteint le 27 avril dans les sites les plus hâtifs. Selon les prévisions du modèle de développement du pommier, le stade « débourrement » sera atteint à la fin de la semaine en Estrie et dans les Laurentides (voir le sommaire du RAP pour l’ensemble des prévisions par régions).

À peine quelques captures de punaise terne et très peu d’activités ont été observées jusqu’à maintenant par les observateurs du Réseau. Des captures de noctuelle du fruit vert sont rapportées dans les vergers pilotes du Réseau. Les premières captures de mineuse marbrée et de tordeuse à bandes rouges ont également été observées dans la région du sud-ouest de Montréal.

Image Agri-RéseauLa noctuelle du fruit vert est facile à trouver avec un piège à phéromone, mais il s’agit d’un ravageur mineur en PFI

Francine Pelletier (IRDA)

Le nombre d’œufs du tétranyque rouge est variable parmi les vergers dépistés jusqu’à présent, mais des observateurs du Réseau rapportent que plusieurs sites ont atteint le seuil d’intervention pour l’huile. Des interventions ont également été recommandées dans certains blocs contre la cochenille virgule et la cochenille ostréiforme.

TAVELURE 
(V. Philion)

Dans les vergers où il y aura assez de feuillage exposé à la fin de la semaine, le modèle RIMpro prévoit une infection de tavelure :  Première infection de 2020 selon RIMpro. Même si les prévisions météorologiques peuvent changer d’ici là, soyez prêt à intervenir. Les rares éjections prédites avec la pluie dans la nuit de mercredi à jeudi ne sont pas à risque, mais la pluie prévue durant le jour le vendredi 1er mai s’annonce assez importante pour provoquer une bonne éjection. De plus, la durée d’humectation du feuillage risque d’être optimale pour l’infection des spores.

Si ce scénario se matérialise, privilégiez un traitement fongicide en protection jeudi avant la pluie. Si le vent empêche ce traitement, il est préférable de traiter vendredi durant la pluie que trop tôt avant l’infection. Les feuilles déployées après votre traitement ne sont jamais couvertes. Ne comptez pas sur la pluie pour redistribuer votre traitement aux nouvelles feuilles. Le cuivre est souvent recommandé comme premier traitement puisqu’il réprime en même temps une partie des bactéries responsables du feu bactérien, sans que la phytotoxicité du cuivre soit un enjeu.

 

INTERVENTIONS CONTRE LES INSECTES ET ACARIENS
(G. Chouinard)

Tétranyque rouge et cochenilles 
Surveillez les prévisions météo et préparez-vous pour une application d’huile supérieure (sauf si le dépistage des œufs vous indique qu’un traitement contre les œufs n’est pas nécessaire, il s’agit d’un cas moins fréquent mais possible). Consultez l’avertissement Nº 2 du 15 avril 2020 pour un résumé des conditions à respecter et la fiche 92 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) pour les détails. Quelques autres points à considérer :

  • les applications d’huile supérieure évitent le développement de problèmes de cochenilles;
  • lorsqu’elle est appliquée dans de bonnes conditions, l’huile est très efficace autant sur les œufs que sur les premiers stades du tétranyque;
  • pour éviter toute phytotoxicité :
    • ne pas utiliser de soufre, CAPTAN , MAESTRO  ou tout produit contenant du soufre à l’intérieur d’une dizaine de jours avant ou après une application d’huile;
    • ne pas appliquer l’huile lorsqu’il y a un risque de gel dans les 24 heures suivant l’application (48 heures pour les cultivars sensibles comme Empire, Gala et Délicieuse).
    • utiliser la moitié de la dose d’huile au stade « pré-bouton rose » (max 30 l/ha) et le quart de la dose au « bouton rose » (15-20 l/ha). Cette dose réduite perdra cependant son efficacité contre les cochenilles.

Punaise terne 
Pour évaluer le risque posé par ce ravageur, il faut tenir compte non seulement des captures sur les pièges (à installer maintenant si ce n’est déjà fait), mais aussi de l’activité observée sur les bourgeons, de l’historique de la parcelle, des variétés présentes, des conditions climatiques et du type de mise en marché (voir la fiche 70 du Guide de PFI). Seuils d’intervention : 2,5 à 4 captures par piège ou 10 à 15 % des bourgeons occupés par une punaise ou présentant de l’exsudat (jusqu’au stade « débourrement avancé »), 3 à 5 % au prébouton rose et 1 à 2 % au « bouton rose ». Le moment de l’intervention est important et doit coïncider avec les conditions favorables à l’activité de la punaise (peu ou pas de vent, température au-dessus de 15 °C et pas de pluie), ce qui se produit le plus souvent entre le « débourrement avancé » et le « prébouton rose ».

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 28 AVRIL
(F. Pelletier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

POUR EN SAVOIR PLUS
(G. Chouinard)

Cliquez ici pour les messages des conseillers du MAPAQ, les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

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