Avertissement du 25 mai: Développement des pommiers. Sortie des maladies. Insectes et stratégies associées. Apports en calcium. Observations et prévisions du Réseau.
DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(F. Pelletier)
INSECTES RAVAGEURS
(F. Pelletier)
Quelques individus de charançon de la prune ont été observés en verger par les collaborateurs du Réseau et les premiers dégâts ont été rapportés dans des blocs de pruniers et de cerisiers. Selon les prévisions météorologiques actuelles, plusieurs soirées seront favorables à l’activité de cet insecte dans les prochains jours (voir le sommaire par région).
Les captures d’hoplocampe des pommes sont faibles ou nulles dans la plupart des régions, sauf dans les Laurentides où le seuil d’intervention a été atteint dans quelques vergers, dont ceux avec un historique de dommages.
Les premières captures de carpocapse de la pomme ont été observées dans différentes régions (Montérégie, sud-ouest de Montréal, Laurentides et Estrie).
Le seuil d’intervention pour les chenilles printanières a été atteint dans quelques vergers en régie biologique et également dans certaines parcelles en régie conventionnelle. En plus de la tordeuse à bandes obliques, plusieurs espèces sont observées : noctuelles, arpenteuses, spongieuses, eupithécie rectangulaire, pique-bouton et autres tordeuses.
Les collaborateurs du Réseau ont également rapporté les premières observations de dommages de cécidomyie du pommier, de larves de punaise de la molène et de punaise de la pomme, d’adulte de charançon de la pomme et les premières pontes de tétranyque rouge.
STRATÉGIES D’INTERVENTION CONTRE LES INSECTES
(G. Chouinard)
Hoplocampe et Tordeuse à bandes obliques
Une fois le stade « nouaison » dépassé, il sera trop tard pour intervenir contre l’hoplocampe et la génération hivernante de tordeuse à bandes obliques (TBO). Une autre fenêtre d’intervention contre la TBO s’ouvrira durant l’été, lorsque la prochaine génération de chenilles apparaîtra, si les seuils d’intervention sont atteints.
Charançon
Si votre verger comporte un historique de dégâts et qu’aucune intervention postflorale efficace contre cet insecte n’a encore été appliquée, il faut prévoir une intervention à la faveur des prochaines journées favorables (consultez le sommaire de la semaine pour connaître la situation par région). Autrement, commencez le dépistage dès la nouaison afin de prévoir le besoin d’interventions additionnelles qui pourront être localisées.
Cécidomyie et punaises
Carpocapse
Les populations peuvent être difficiles à contrôler, car les œufs éclosent sur une longue période et le développement de résistance aux insecticides a été démontré au Québec. Les insecticides recommandés viseront soit les œufs, soit les larves tout juste sorties des œufs. Votre historique de dommages est la donnée la plus importante pour estimer le risque. L’approche générale est décrite à la fiche 76 du Guide de production fruitière intégrée (Guide de PFI). Toutefois, le recours à la confusion sexuelle et/ou à des modèles prévisionnels et aux services-conseils spécialisés est suggéré pour les situations problématiques. Si vous avez aussi du petit carpocapse (fiche 85 du Guide de PFI), sachez que les diffuseurs actuellement utilisés pour la confusion sexuelle du carpocapse sont aussi efficaces pour combattre son « petit » cousin.
Punaise de la molène
Tant que les fruits n’ont pas encore atteint un diamètre de 10 mm, une intervention peut être envisagée si la punaise de la molène est présente et si plus de 1 à 5 % des fruits sont attaqués. Une fois que les fruits ont atteint ce diamètre, la punaise de la molène n’est plus nuisible. Elle demeure même un excellent prédateur d’acariens; il faut donc la protéger!
Note
Ces recommandations sont d’ordre général. Pour des informations détaillées sur les produits homologués et utilisables en période postflorale, consultez la plus récente affiche Production fruitière intégrée ou le site Web SAgE pesticides (liens directs : charançon de la prune, punaise de la molène). Utilisez l’onglet PFI de SAgE pesticides pour comparer les effets principaux et secondaires des outils disponibles, trier les options selon le critère de votre choix et pour protéger les espèces utiles de votre verger (et votre portefeuille) en choisissant le produit le plus approprié à votre situation.
APPORTS EN CALCIUM
Le calcium contribue à la fermeté des fruits tout en réduisant plusieurs problèmes phytosanitaires (point amer, brunissement, tavelure, blanc, etc.). Dès le stade calice, il est temps de commencer les applications de calcium, dont la première peut être faite en mélange avec du bore et avec de l’urée foliaire.
- Trio du calice ABC (Azote, Bore, Calcium) : Urée (3 kg/ha) + Borax (0,6 kg/ha) + Chlorure de calcium (4 kg/ha)
Bientôt, il sera temps de penser à ranger l’azote et donc d’éviter le nitrate de calcium. La fiche 37a du Guide de PFI vous présente l’ABC de la fertilisation en azote, bore et calcium, en lien avec la phytoprotection : La fertilisation sans nuire à la phytoprotection.
OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 24 MAI
(F. Pelletier)
Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.
POUR EN SAVOIR PLUS
Cliquez ici pour les messages téléphoniques des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.
Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques. |
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