Résumé

Stades « bouton rose avancé » et « floraison » en Montérégie.

Éclaircissage : outils disponibles.

Protection des espèces utiles.

Risques de blanc et de tavelure du pommier.

Hoplocampe des pommes : premières captures.

Chenilles, tordeuses et carpocapse de la pomme : premières captures du carpocapse de la pomme.

 

DÉVELOPPEMENT DES ARBRES FRUITIERS
(S. Gervais)

Le stade varie de « bouton rose avancé » à « pleine floraison » (cv. ‘McIntosh’) en Montérégie.

En Estrie, le stade varie de « pré-bouton rose » à « bouton rose ».

Dans les Laurentides, les premières fleurs sont apparues dans les cultivars hâtifs de pommier.

Le stade « débourrement avancé » est atteint dans la région de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

La pleine floraison débutera sous peu pour l’Estrie, les Laurentides et certains secteurs de la Montérégie. Pour des conseils sur la pollinisation (nombre de ruches, période d’introduction des ruches, emplacement des ruches, approvisionnement en eau pour les abeilles), consulter la fiche Conduite pour un développement et une mise à fruit optimaux du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI).

Floraison à Franklin le 12 mai 2025

Source : IRDA

Les pruniers et les poiriers sont en floraison en Montérégie et dans les Laurentides et sont presque au stade « bouton blanc » en Gaspésie.

Surveillez vos pommiers! Vous pouvez sélectionner le modèle prévisionnel Phénologie McIntosh pour la station météo près de chez vous sur le site Agrométéo Québec.

 

 ÉCLAIRCISSAGE

   (S. Gervais)

Le contrôle de la charge fruitière des pommiers est une étape essentielle dans la régie PFI afin de favoriser la qualité de la récolte, une meilleure gestion du rendement et améliorer la stratégie de lutte contre certains insectes. Plusieurs larves comme la tordeuse à bandes obliques ou le petit carpocapse adorent les paquets de pommes. Ce sont d’excellents abris pour eux contre les prédateurs, en plus de restreindre la portée des traitements phytosanitaires.

Pour un éclaircissage réussi, il faut intervenir à plusieurs reprises à différents stades du pommier. Plusieurs outils sont disponibles :

 


RIMpro éclaircissage le 14 mai 2025 pour Hemmingford

 

  • Une nouvelle fiche, Mode d’emploi des agents éclaircissants, a également été créée et explique les règles générales à suivre, la description des agents éclaircissants et une suggestion de programme d’éclaircissage.

 

PROTECTION DES POLLINISATEURS ET DES ESPÈCES UTILES
(S. Gervais)

La floraison est en cours ou en voie de l’être pour le sud du Québec. Bourdons, abeilles, pollinisateurs sauvages, araignées, punaises réduves, coccinelles et chrysopes ont été aperçus dans les vergers. Il est de votre devoir en tant qu’utilisateur de pesticides de prévenir l’intoxication des abeilles, des pollinisateurs indigènes et autres espèces utiles. Ceci inclut notamment l’obligation légale de ne pas pulvériser un pesticide toxique aux abeilles pendant la floraison.

S’il est indispensable d’appliquer des pesticides pendant la floraison, il faut se limiter aux produits peu toxiques ou inoffensifs et le faire entre 19 h et 7 h, moment où les abeilles sont normalement à la ruche. La toxicité des pesticides envers les abeilles et les autres espèces utiles est disponible sur l’affiche PFI 2025 et dans la fiche Les espèces utiles, une ressource à protéger du Guide de PFI.

RISQUES DE BLANC ET DE TAVELURE DU POMMIER
(V. Philion)

Cliquez ici

 

RISQUES DE FEU BACTÉRIEN

(V.Philion)

Cliquez ici

 

HOPLOCAMPE DES POMMES
(S. Gervais)

Hoplocampe des pommes adulte

Source : Bernard Drouin (MAPAQ)

 

Les premiers adultes ont été observés sur les fleurs et capturés en Montérégie, en Estrie et dans les Laurentides. La population devrait atteindre son « pic » cette semaine pour ces régions. Les œufs éclosent au stade « calice », en moyenne 10 à 12 jours après la ponte.

Pour l’estimation du risque : la méthode de dépistage de ce ravageur est décrite au tableau-synthèse Dépistage par pièges visuels de la fiche Grilles de dépistage pour les vergers. Les pièges doivent être installés au stade « bouton rose ».
Pour la stratégie d’intervention, si le seuil d’intervention est atteint, consultez la fiche l’Hoplocampe des pommes. Il arrive souvent que le seuil d’intervention soit atteint pendant la floraison, alors que l’usage des insecticides est interdit pendant cette période. Il faudra attendre l’émergence des larves du réceptacle de la fleur au stade « calice » et aussi la sortie des ruches du verger pour le traitement post-floral.

Un œuf d’hoplocampe des pommes pondu à la base du réceptacle, visible après dissection de la fleur

Source : IRDA

PAPILLONS PRINTANIERS, TORDEUSES ET CARPOCAPSE
(S. Gervais)

Les papillons de la noctuelle du fruit vert sont en forte baisse et la tordeuse à bandes rouges est en augmentation en Estrie et en Montérégie. La présence de larves (toutes espèces confondues) est variable mais plus présente dans les vergers sous régie biologique.

Premières mentions de la présence de larves de la tordeuse à bandes obliques dans les Laurentides.

Premières captures du carpocapse de la pomme dans les Laurentides.

La méthode de dépistage des tordeuses sur le feuillage est décrite au tableau-synthèse Dépistage par observation des fruits ou du feuillage de la fiche 65 (Grilles de dépistage pour les vergers).

 

 

COCHENILLE, TÉTRANYQUE ROUGE, PUNAISE TERNE ET PSYLLE
(S. Gervais)

Dans les régions plus au nord (Québec, Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent et Gaspésie), les pommiers sont au stade « débourrement avancé ».

Voir l’avertissement N° 2 du 16 avril 2025 pour les méthodes de dépistage et les traitements à réaliser si le seuil d’intervention est atteint pour la cochenille et le tétranyque rouge. Les œufs de tétranyques rouges ne sont pas encore éclos selon les collaborateurs. L’éclosion des œufs est prévue cette semaine, selon CIPRA, pour la région de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches et vers la fin de la semaine prochaine pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.

Pour la punaise terne, l’activité est variable selon les secteurs : les stratégies de dépistage et les méthodes d’intervention sont décrites dans la fiche La punaise terne du Guide de PFI.

La présence de larves du psylle du pommier a été observée dans la région de la Gaspésie et possiblement au Bas-Saint-Laurent. Il n’existe pas de seuil d’intervention validé pour cet insecte. Les psylles du poirier peuvent causer un flétrissement et une chute précoce des feuilles, mais sont aussi des proies pour les prédateurs.

 

FERTILISATION FOLIAIRE
(S. Gervais)

Le calendrier de fertilisation foliaire selon la fiche La fertilisation sans nuire à la phytoprotection du Guide de PFI a été déposé sur Agri-Réseau : Calendrier de fertilisation foliaire des pommiers.

 

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

Dans les vergers où le blanc était problématique l’an dernier, la chaleur et l’humidité prévue cette semaine vont certainement favoriser la maladie. (Voir RIMpro). Le modèle identifie bien les périodes de sporulation, mais l’infection n’est pas toujours prédite correctement. N’attendez pas une ligne rouge pour agir.

Une intervention avec un produit efficace contre le blanc est à envisager le 14 ou le 15 mai. Selon son positionnement, ce traitement agira également comme première ligne de défense contre l’infection de tavelure prévue pour le vendredi 16 mai. Dans les vergers où le blanc est plus problématique que la tavelure (ex: HoneyCrisp), un traitement le 14 est préférable.

 

Les fongicides des groupes 3 (ex. : Cevya) et 7 (ex. : Sercadis) sont à privilégier. Les produits « spécialisés » contre le blanc (ex. : Fullback) sont généralement déconseillés au Québec, car ils peuvent nuire à la gestion de la résistance de la tavelure. Dans le même esprit, le groupe 11 (ex. : Flint) est déjà compromis par la résistance, et son utilisation contre la tavelure est risquée. Le groupe 11 est plus utile pour des traitements en été (Vidéo) Le soufre et le bicarbonate de potassium sont efficaces contre le blanc, mais un traitement appliqué mercredi serait délavé avant l’infection de tavelure.

Plusieurs fongicides n’ont aucune efficacité contre le blanc. Évitez le Captan, Folpan, Mancozeb, Scala, Allegro, Cuivre dans les traitements qui ciblent le blanc.

 

Ne ratez pas cette occasion d’intervenir si le blanc est un problème dans votre verger : en l’absence de traitement, la propagation est rapide et des symptômes seront visibles en moins d’une semaine.

La ligne d’infection (en rouge) n’est pas fiable pour le modèle du blanc. N’attendez pas son apparition pour agir.

 

Dans plusieurs cas, un traitement visant à la fois le blanc et la tavelure est possible. Des traitements spécifiques pour le blanc ou la tavelure peuvent être justifiés si le blanc est très problématique.

Dans les vergers où les fleurs ont commencé à éclore à partir du 12 mai (poiriers et pommiers), une infection de feu bactérien est possible notamment jeudi (15) et vendredi (16). Entre l’éclosion et l’infection, il faut 48 h pour que la bactérie atteigne la fleur et développe une population importante. Les modèles qui prédisent une infection le lendemain de l’éclosion sont trop alarmistes et entraînent des traitements fréquents qui ne sont pas utiles. Ciblez votre énergie là où ça compte. Un traitement de streptomycine appliqué le 14 mai couvre les fleurs écloses au moment du traitement et à risque pour cette semaine. Les fleurs en éclosion le 15 mai pourraient être à risque vers le 17 ou 18 mai selon l’évolution de la température. Un deuxième traitement est donc à prévoir vers le 17 mai (ou plus tard). Il est impossible de couvrir toute la floraison avec un seul traitement, mais il est également épuisant et inutile de traiter tous les deux jours. Ciblez vos interventions.

Le produit bio le plus efficace contre le feu (Blossom Protect) est indisponible cette année. Exceptionnellement, la streptomycine a été autorisée en production biologique pour pallier à ce problème. Selon la littérature scientifique disponible, les autres options certifiées biologiques ne sont pas aussi fiables que Blossom Protect.

La pluie du vendredi 9 mai a provoqué une éjection très importante (Potentiel RIM > 1000). Au moment d’écrire ce billet (10 mai à 11 h), l’infection de tavelure a déjà dépassé le seuil « extrême » (> 500). Selon le moment où surviendra le séchage des feuilles aujourd’hui, il est possible que le risque atteigne son plein potentiel. La pluie du samedi 10 mai a permis l’infection des spores éjectées hier, mais le séchage empêchera l’infection de celles éjectées aujourd’hui (voir l’image de RIMpro pour Rougemont).

Si les arbres étaient complètement protégés hier, le lessivage ne pose pas de problème : le traitement a fait son œuvre en éliminant les spores susceptibles d’infecter.

Dans les vergers protégés « à moitié » hier, la situation est différente. Si vous avez traité un rang sur deux avant la pluie, il est temps de compléter votre intervention. Un risque « extrême » exige une stratégie sans faille.

Dans les vergers ayant un historique de blanc du pommier, le retour du beau temps favorisera la maladie. Il est préférable d’attendre à lundi ou mardi pour intervenir afin de bien couvrir le nouveau feuillage, mais ne ratez pas cette occasion de traiter avant que la maladie ne se propage.

Résumé

Stades « pré-bouton rose » et « bouton rose » en Montérégie.

Début de floraison des pruniers et certains cultivars de poiriers.

Protection des espèces utiles.

Tavelure : pic saisonnier des infections primaires atteint.

Blanc : Si historique, traiter spécifiquement la maladie.

Chenilles et tordeuses : Hausse des observations de larves et premières mentions pour certaines espèces.

Fertilisation foliaire : Urée et bore au stade « bouton rose ».

 

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS

(S. Gervais)

Le stade varie entre « pré-bouton rose » et « bouton rose » (cv. ‘McIntosh’) en Montérégie.

Certains vergers ont atteint le stade « pré-bouton rose » dans les Laurentides et en Estrie, mais ce n’est pas atteint partout pour chacune des régions.

Les pruniers sont en floraison en Montérégie et certains cultivars de poiriers sont également en floraison.

Le stade « débourrement » est atteint dans la région de la Capitale-Nationale, de Chaudière-Appalaches et du Bas-Saint-Laurent.

 

Stade phénologique à Franklin le 7 mai 2025

Source : Caméra Web du réseau Pommier

La floraison débutera la semaine prochaine en Montérégie. Pour des conseils sur la pollinisation (nombre de ruches, période d’introduction des ruches, emplacement des ruches, approvisionnement en eau pour les abeilles.), consulter la fiche Conduite pour un développement et une mise à fruit optimaux du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI).

Surveillez vos pommiers! Vous pouvez sélectionner le modèle prévisionnel Phénologie McIntosh pour la station météo près de chez vous sur le site Agrométéo Québec.

 

 

PROTECTION DES POLLINISATEURS ET DES ESPÈCES UTILES
(S. Gervais)

La floraison a débuté dans les pruniers et les cultivars hâtifs de poiriers en Montérégie. Bourdons, abeilles, pollinisateurs sauvages, araignées, punaises réduves, coccinelles et chrysopes ont été aperçus dans les vergers. Il est de votre devoir en tant qu’utilisateur de pesticides de prévenir l’intoxication des abeilles, des pollinisateurs indigènes et autres espèces utiles. Ceci inclut notamment l’obligation légale de ne pas pulvériser un pesticide toxique aux abeilles pendant la floraison.

S’il est indispensable d’appliquer des pesticides pendant la floraison, il faut se limiter aux produits peu toxiques ou inoffensifs et le faire entre 19 h et 7 h, moment où les abeilles sont à la ruche. La toxicité des pesticides envers les abeilles et les autres espèces utiles est disponible sur l’affiche PFI 2025 et dans la fiche Les espèces utiles, une ressource à protéger du Guide de PFI.

Alliés des vergers : une araignée et une abeille dans les fleurs

Source : IRDA

 

 

 

TAVELURE ET BLANC DU POMMIER
(V. Philion)

Tavelure : le pic de la saison des infections primaires est atteint. Pour au moins les deux prochaines semaines, chaque pluie peut rapidement mener à une infection à risque extrême selon sa durée. Méfiez-vous des averses à répétition. Chacune des pluies n’est pas à risque, mais les spores éjectées peuvent survivre aux conditions sèches et provoquer une infection lors de la prochaine pluie. RIMpro est conçu pour tenir compte des averses et calculer le risque cumulé.

La meilleure stratégie pour s’adapter aux conditions variables est de traiter un rang sur deux et s’adapter au risque. Quand l’indice RIM pour une pluie dépasse votre seuil de tolérance pour la protection en place, il est alors possible de traiter les rangs laissés à découvert. Quand le risque ne dépasse pas votre seuil, cela vous permet d’économiser des passages au verger.

Dans les vergers où le blanc pose problème, n’oubliez pas de le contrôler spécifiquement au besoin. Les traitements contre la tavelure ne suffisent pas toujours à bien réprimer le blanc. Les risques pour le blanc et la tavelure sont calculés en temps réel et sont disponibles en ligne sur RIMpro.

 

 

COCHENILLE ET TÉTRANYQUE ROUGE
(S. Gervais)

Dans les régions les plus froides, les pommiers sont au stade débourrement et les traitements à l’huile ont débuté; voir les recommandations dans l’avertissement ci-dessous.

L’éclosion des œufs de tétranyque rouge n’est pas encore observée dans le sud du Québec même si le modèle CIPRA indique que l’éclosion a eu lieu. Un traitement peut toujours être possible si le seuil d’intervention est atteint, mais les conditions idéales pour un traitement se referment rapidement.

Voir l’avertissement N° 2 du 16 avril 2025 pour les méthodes de dépistage et les traitements à réaliser si le seuil d’intervention est atteint.

 

 

PUNAISE TERNE
(S. Gervais)

Pour le sud du Québec, des traitements sont déjà réalisés ou en cours ou en voie de l’être. Pour les régions plus au nord, il y a peu d’activité et ce n’est pas le moment pour intervenir.

Les stratégies de dépistage et les méthodes d’intervention sont décrites dans la fiche La punaise terne du Guide de PFI.

 

 

PAPILLONS PRINTANIERS ET TORDEUSES
(S. Gervais)

Les papillons de la noctuelle du fruit vert et de la tordeuse à bandes rouges sont en forte augmentation dans les vergers pilotes en Montérégie. Davantage de larves (toutes espèces confondues) sont également observées en Montérégie et elles sont beaucoup plus présentes dans les vergers sous régie biologique.

Premières observations d’arpenteuses dans les Laurentides et première observation de la livrée d’Amérique dans le secteur de Chaudière-Appalaches.

Premières mentions de la présence de larves de la tordeuse à bandes obliques dans les vergers en Montérégie.

Larve de tordeuse à bandes obliques

Source : LEDP

La méthode de dépistage des tordeuses sur le feuillage est décrite au tableau-synthèse Dépistage par observation des fruits ou du feuillage de la fiche 65 (Grilles de dépistage pour les vergers).

 

 

FERTILISATION FOLIAIRE
(S. Gervais)

Au stade « bouton rose », l’application d’azote et de bore, en plus de répondre à des besoins physiologiques des fruits et de l’arbre, peut aider à réprimer la tavelure.

Le calendrier de fertilisation foliaire selon la fiche La fertilisation sans nuire à la phytoprotection du Guide de PFI a été déposé sur le site Agri-Réseau : Calendrier de fertilisation foliaire des pommiers.

 

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

Plusieurs localités ont enregistré aujourd’hui de courtes périodes de pluies très favorables à l’éjection des ascospores de Venturia inaequalis. Ces spores doivent germer sur du feuillage mouillé pour  causer une infection. Le “nuage blanc” sur l’image jointe représente cette germination. Dans la plupart des cas, l’infection n’aura pas lieu parce que la période d’humectation du feuillage sera trop courte. Les stations ne représentent pas toujours précisément les conditions météorologiques de votre verger alors il est utile de confirmer visuellement que le feuillage était effectivement sec avant que le cumul de mouillure ne permette l’infection. Dans les rares cas où le risque (ligne rouge RIM) apparait dans les prévisions (à droite de la ligne turquoise), il est aussi utile de considérer l’importance du risque avant d’intervenir à nouveau. Dans les vergers propres ou dans les vergers où un traitement était en place, les risques faibles (<100) ne sont pas alarmants. Mais si l’humectation continue, le risque peut augmenter rapidement (voir image)

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

 

Le stade « débourrement avancé » (cv. ‘McIntosh’) est atteint en Montérégie et en Estrie. Quelques cultivars hâtifs ont atteint le stade « pré-bouton rose » en Montérégie.

Le stade « débourrement » est atteint dans la région des Laurentides et certains cultivars ont atteint le stade « débourrement avancé ».

Les stades vont de « débourrement avancé » au stade « bouton rose avancé » selon les différents cultivars de poiriers en Montérégie.

Stade phénologique à Franklin le 28 avril 2025

Photo : IRDA

Le stade « pré-bouton rose » serait atteint selon le modèle prévisionnel CIPRA pour plusieurs secteurs de la Montérégie, mais ce n’est pas encore tout à fait le cas. L’atteinte de ce stade est prévue également au cours des prochains jours pour l’Estrie. Quant au stade « bouton rose », il est prévu la semaine prochaine pour les régions de la Montérégie et de l’Estrie.

Pour les Laurentides, le stade « débourrement avancé » était prévu hier selon le modèle prévisionnel et le stade « pré-bouton rose » est prévu la semaine prochaine.

Le débourrement des pommiers est prévu cette semaine pour la région de Québec, mais certains sites de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches ont déjà atteint le stade « débourrement ». Pour la région du Bas-Saint-Laurent, le débourrement des pommiers est prévu la semaine prochaine.

Surveillez vos pommiers! Vous pouvez sélectionner le modèle prévisionnel Phénologie McIntosh pour la station météo près de chez vous sur le site Agrométéo Québec.

GEL PRINTANIER

Après une météo extrême passant de la neige au climat tropical, un avis de gel est annoncé pour la nuit prochaine, du 30 avril au 1er mai, où le mercure descendra sous le point de congélation allant de -1 °C à -3 °C pour le sud du Québec et jusqu’à -4 °C. pour la région de Québec. Présentement, les bougeons ne sont pas suffisamment avancés pour atteindre le seuil critique de 10 % de mortalité des bourgeons des pommiers si ces prévisions se concrétisent.

 

TAVELURE ET BLANC DU POMMIER
(V. Philion)

 

Les épisodes de chaleur ont propulsé à la fois le déploiement foliaire, la maturation des ascospores de tavelure et l’apparition de symptômes de blanc sur les bourgeons infectés l’an passé.

Cette poussée rapide rappelle que la clé pour contrôler les maladies foliaires du pommier est d’ajuster la fréquence des traitements en fonction de la nouvelle croissance. Dans tous les essais, la croissance influence beaucoup plus l’efficacité des traitements que le délavage par la pluie. Entre les « mm de pluie » et le nouveau feuillage, pensez feuillage.

Dans les vergers où le blanc pose problème, n’oubliez pas de le contrôler spécifiquement au besoin. Les traitements contre la tavelure ne suffisent pas toujours à bien réprimer le blanc. Les risques pour le blanc et la tavelure sont calculés en temps réel et sont disponibles en ligne sur RIMpro.

 

 

COCHENILLES ET TÉTRANYQUE ROUGE
(S. Gervais)

Les traitements à l’huile sont en cours depuis la semaine dernière dans plusieurs secteurs dans le sud du Québec.

Voir l’avertissement N° 2 du 16 avril 2025 pour les méthodes de dépistage et les traitements à réaliser si le seuil d’intervention est atteint.

 

 

PUNAISE TERNE
(S. Gervais)

 

Dommages de miellat plus ancien sur un pommier (à gauche) et Dommages frais de miellat sur un poirier (à droite)

Photo : IRDA

Les captures de la punaise terne sont plutôt faibles en général en Montérégie et quelques hausses des captures sont signalées. Son activité a augmenté dans le sud du Québec dans les derniers jours avec la température beaucoup plus chaude et des dégâts de miellat sont mentionnés.

Ce n’est pas encore le moment d’intervenir contre cet insecte, mais ça s’en vient. Les piqûres faites entre les stades « débourrement » et « pré-bouton rose » entraînent majoritairement l’avortement en partie ou en totalité des boutons floraux, ce qui s’apparente à un éclaircissage naturel.

Les stratégies de dépistage et les méthodes d’intervention sont décrites dans la et la fiche La punaise terne du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI).

 

 

PAPILLONS PRINTANIERS
(S. Gervais)

Les papillons de la noctuelle du fruit vert et de la tordeuse à bandes rouges sont toujours capturés dans les vergers pilotes en Montérégie.

Première mention de la présence des chenilles (pique-bouton) dans les vergers. La méthode de dépistage des chenilles externes est décrite au tableau-synthèse « Dépistage par observation des fruits ou du feuillage » de la fiche 65 (Grilles de dépistage pour les vergers).

Larve de pique-bouton du pommier

Photo : LEDP (MAPAQ)

 

 

ORCHESTRE DU POMMIER
(S. Gervais)

Première mention de l’orchestre du pommier dans la région de la Montérégie-Ouest. Ce charançon occasionne des dommages aux bourgeons et aux feuilles et peuvent être problématiques surtout en régie biologique.

 

 

 

CALENDRIER ENGRAIS FOLIAIRE
(S. Gervais)

Le calendrier de fertilisation foliaire selon la fiche La fertilisation sans nuire à la phytoprotection du Guide de PFI a été déposé sur Agri-Réseau : Calendrier de fertilisation foliaire des pommiers.

Les traitements d’urée peuvent débuter dès le stade débourrement avancé.

 

 

NOUVELLES CULTURES DANS SAGE PESTICIDES
(S. Gervais)

La camerise, la poire et la prune sont maintenant sur le site SAgE pesticides.

Vous trouverez les traitements phytosanitaires homologués pour ces cultures ainsi que leurs risques potentiels sur la santé et l’environnement.

 

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU-POMMIER
(S. Gervais)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

La stratégie des traitements fractionnés a fait ses preuves depuis des décennies, mais cette pratique est rarement enseignée.

Les traitements appliqués avant la pluie (Protection) ne couvrent pas les feuilles déployées après le passage du pulvérisateur et sont sujets au lessivage. Les traitements pendant la pluie (Germination) sont les plus efficaces mais leur logistique est compliquée. Les traitements après la pluie (Post infection) couvrent toutes les feuilles et ne sont pas affectés par la pluie, mais le choix de produit est plus délicat et la météo (vent) ne collabore pas toujours.

Comme les trois stratégies ont leur failles, la meilleure option est de les combiner!

  1. Protection: Un premier passage “un rang sur deux” constitue “la couche de fond”. Pas parfaite, mais diminue le travail et la dose de moitié et permet de s’adapter aux conditions.
  2. Germination: Pendant la pluie, il est possible de traiter certains blocs les plus problématiques en visant la période après l’éjection des spores. Le temps d’intervention est limité, mais ce sont les traitements les plus efficaces. Un passage dans les rangs non traités en Protection est tout ce qu’il faut pour “casser” l’infection en cours.
  3. Post infection: Après la pluie, les surfaces qui restent à couvrir dépendent de votre situation, incluant votre tolérance au risque. Dans les pires cas, il peut être judicieux de tout retraiter. Mais on peut aussi viser seulement les rangs non traités avant la pluie… ou ne rien faire. La décision repose alors sur le risque d’infection dans les vergers propres, les cultivars tolérants, les blocs destinés à la transformation etc.
Tout traiter en Protection ou dépendre uniquement de la Post-infection, c’est se priver du formidable levier de gestion du risque que représentent les applications fractionnées.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Le stade « débourrement » (cv. ‘McIntosh’) est atteint en Montérégie. Quelques « couettes » se dessinent à l’horizon dans la portion la plus au sud. Pour la région de l’Estrie, c’est le début du stade « débourrement », mais il n’est probablement pas atteint pour la majorité des sites.

Stade phénologique à Franklin le 22 avril 2025

Photo : IRDA

Le stade « débourrement avancé » est prévu aujourd’hui selon le modèle prévisionnel CIPRA pour la région de Franklin, mais il n’est pas encore tout à fait atteint. En Montérégie, le stade « débourrement avancé » est prévu pour la fin de la semaine. Pour la région des Laurentides, le stade « débourrement » est prévu cette semaine, selon le modèle prévisionnel. Voir la description des différents stades phénologiques Stades-repères du pommier, disponible sur Agri-Réseau

Surveillez vos pommiers! Vous pouvez sélectionner le modèle prévisionnel Phénologie McIntosh pour la station météo près de chez vous sur le site Agrométéo Québec.

 

 

TAVELURE
(V. Philion)

Rappel: il est encore temps de combattre la tavelure avant que la saison des infections ne commence. Le broyage de la litière de feuilles au sol et l’application d’une solution d’urée dirigée sont deux options abordables et très efficaces décrites dans la fiche La tavelure : stratégies générales de lutte du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI).

Passage de la brosse rotative

Photo : IRDA

 

 

COCHENILLES ET TÉTRANYQUE ROUGE
(S. Gervais)

La présence des cochenilles et des œufs de tétranyque rouge est variable selon les sites, le niveau d’infestation de l’an dernier et les régions.

Voir l’avertissement N° 2 du 16 avril 2025 pour les méthodes de dépistage et les traitements à réaliser si le seuil d’intervention est atteint.

 

 

PUNAISE TERNE
(S. Gervais)

 

Punaise terne adulte (à gauche) et dégât de miellat causé par la piqûre d’une punaise terne (à droite)

Photo : IRDA

 

Les captures de la punaise terne sont commencées en Montérégie, mais son activité est faible compte tenu des températures plutôt fraiches. Ce n’est pas le moment d’intervenir contre cet insecte. Les piqûres faites entre les stades « débourrement » et « pré-bouton rose » entraînent majoritairement l’avortement en partie ou en totalité des boutons floraux, ce qui s’apparente à un éclaircissage naturel.

Les stratégies de dépistage et les méthodes d’intervention sont décrites dans la fiche 65 (Grilles de dépistage pour les vergers) et la fiche La punaise terne du Guide de PFI.

 

 

PAPILLONS PRINTANIERS
(S. Gervais)

Les captures des papillons de la noctuelle du fruit vert et des tordeuses à bandes rouges sont commencées dans les vergers pilotes en Montérégie. Aucune mention de la présence des chenilles dans les vergers par les collaborateurs et aucune intervention à réaliser à ce moment.

 

L‘AFFICHE PRODUCTION FRUITIÈRE INTÉGRÉE 2025 MAINTENANT DISPONIBLE

La version papier de l’affiche Production fruitière intégrée 2025 est prête et sera distribuée prochainement par les Producteurs de pommes du Québec à tous les producteurs membres. Elle est actuellement disponible sous format PDF : Affiche PFI 2025.

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(S. Gervais)

Le stade « débourrement » (cv. ‘McIntosh’) n’est pas encore totalement atteint dans le sud du Québec, mais ça approche. Le modèle prévisionnel de CIPRA est un peu en avance pour la région de Franklin qui indiquait le débourrement le 14 avril. Hier, nous étions plutôt entre le stade dormant et le débourrement. Les bourgeons ont éclaté et ont gonflé, mais pas vraiment de trace de « vert » dans la majorité du pommier. Les prochaines températures plus chaudes sont prévues pour la fin de semaine.

Stade phénologique à Frelighsburg (à gauche) et Franklin (à droite)

Photos : IRDA

 

Les prévisions du modèle indiquent un débourrement prévu pour la fin de semaine pour la Montérégie. Surveillez vos pommiers! Vous pouvez sélectionner le modèle prévisionnel Phénologie McIntosh pour la station météo près de chez vous sur le site Agrométéo Québec.

 

 

TAVELURE
(V. Philion)

Aucun traitement n’est utile avant le débourrement. Les très légères infections annoncées à partir du 19 avril dans RIMpro resteront sans conséquences à moins que votre verger soit « sale » (très tavelé l’an dernier) et que la végétation progresse rapidement pour offrir aux spores une occasion d’infection. Dans la plupart des vergers commerciaux, les premiers traitements commenceront après Pâques.

 

 

COCHENILLE ET TÉTRANYQUE ROUGE
(S. Gervais)

Cochenille virgule (à gauche) et oeufs de tétranyques rouges (à droite)

DÉPISTAGE

Pour la cochenille, les besoins en application d’huile ont souvent été déterminés lors de l’évaluation des dommages à la récolte de l’année précédente, la méthode de dépistage est décrite dans la fiche 65 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI).

Afin de déterminer le besoin d’une application d’huile par le comptage des œufs d’hiver de tétranyque rouge sur les lambourdes, la méthode de dépistage est décrite dans la fiche 92 du Guide de PFI.

TRAITEMENT : APPLICATION DE L’HUILE

Le « timing » pour un traitement efficace contre la cochenille et le tétranyque rouge diffère en fonction du ravageur ciblé. Le traitement avec application d’huile sera plus efficace contre la cochenille lorsque celui-ci est réalisé plus près du stade « débourrement ». Si le traitement vise les œufs de tétranyque rouge, il est plus efficace si la pulvérisation d’huile est retardé vers le stade du « pré-bouton rose ». Cependant, il est parfois difficile d’obtenir les bonnes conditions d’application en fonction d’un stade phénologique précis et ceux-ci sont à considérer pour augmenter les chances d’un traitement réussi. En date d’aujourd’hui, selon les prévisions météorologiques, aucune belle fenêtre pour effectuer un traitement n’est prévue.

Voici quelques précautions à prendre et conditions à surveiller pour une application d’huile :

  • Température chaude (idéalement 18 °C ou plus);
  • Vents faibles (<10 km/h) et application soignée de façon à bien couvrir les bourgeons;
  • Attention aux risques de gel dans les 2-3 jours suivant l’application.

Attention à la phytotoxicité et aux nouvelles règles de certaines étiquettes de formulations d’huile. Certaines formulations d’huile ont augmenté le délai entre l’application d’huile et le soufre.

Il est généralement recommandé de ne pas appliquer de fongicides à base de captane, de soufre ou de folpet de 10 à 14 jours avant ou après le traitement à l’huile. Pour certaines formulations d’huile comme l’Huile 70 supérieure qui est couramment utilisée, le délai est passé à 30 jours avant ou après une application de soufre, mais demeure de 10 à 14 jours avant ou après une application pour les fongicides à base de captane et de folpet.

 

 

L‘AFFICHE PRODUCTION FRUITIÈRE INTÉGRÉE 2025 MAINTENANT DISPONIBLE

La version papier de l’affiche Production fruitière intégrée 2025 est prête et sera distribuée prochainement par les Producteurs de pommes du Québec à tous les producteurs membres. Elle est actuellement disponible sous format PDF : Affiche PFI 2025.

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.