Maladie de la replantation

Dernière mise à jour le 25 février 2018
 

(complexe de maladies)
Replant disorders icône racinesicône racines

maladie de la replantation

A (photo : Ian Merwin – Cornell University)
Hôtes

Pommier, cerisier, nectarinier, pêcher, poirier, prunier.

Symptômes

De façon générale, la croissance des arbres souffrant de la maladie de la replantation est lente et inégale au cours des trois années suivant la plantation (A). Il existe des troubles spécifiques de la replantation (ex. : plantation de pommiers à la place de pommiers) et des troubles non spécifiques (ex. : plantation d’arbres fruitiers à noyau à la place de légumes). La maladie est caractérisée par une réduction de la croissance des pousses, un rabougrissement grave, des feuilles disposées en rosette et une diminution de la production de fruits. Le système racinaire des arbres affectés est fasciculé, peu développé et souvent en décomposition.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Un certain nombre d’organismes et d’agents pathogènes sont associés à la maladie de la replantation : des champignons des genres Cylindrocarpon, Phytophthora (dont Phytophthora cactorum) et Pythium; Rhizoctonia solani Kühn; le nématode radicicole Pratylenchus penetrans ainsi que les nématodes des genres Meloidogyne, Criconemella et parfois Xiphinema. Il est établi que la maladie de la replantation est causée par un complexe d’organismes, ce qui fait que ses symptômes sont variés. Il n’existe donc pas vraiment de symptôme caractéristique qui permette de distinguer cette maladie des autres maladies causant un dépérissement ou une faible croissance.

Moyens de lutte

Le sol des sites de replantation doit être analysé quant à la présence d’organismes pouvant causer la maladie (si possible). Le pH du sol doit également être établi. En effet, un pH bas favorise la maladie. Certaines méthodes culturales réduisent la fréquence de la maladie, notamment la plantation des nouveaux arbres dans les allées des vergers et le creusement de trous à l’automne, avant la plantation, pour exposer aux intempéries les organismes responsables de la maladie. La fumigation du sol avant la plantation, particulièrement au bromométhane, au métam-sodium ou à la chloropicrine, constitue souvent une façon efficace de réduire les pertes dues à la maladie de la replantation.