Avertissement du 5 mai: Développement des pommiers. Insectes et acariens. Tavelure, blanc et feu bactérien. Rappel : clinique d’éclaircissage. Traitement insecticide préfloral. Interventions durant la floraison. Observations et prévisions du réseau.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS
(F. Pelletier)

Avec le temps froid, le développement des pommiers progresse lentement. Les cultivars hâtifs comme ‘Gingergold’ ont commencé à fleurir (5 % de fleurs ouvertes dans certains sites, en Montérégie-Est).

Pour le cultivar ‘McIntosh’ :

  • La majorité des sites sont au stade « bouton rose » en Montérégie et dans la région de Missisquoi, mais quelques sites plus hâtifs ont atteint ou sont tout près d’atteindre le stade « bouton rose avancé ».
  • Le « bouton rose » a été atteint le 4 mai dans les Laurentides et sera atteint possiblement aujourd’hui (5 mai) dans les secteurs les plus chauds de l’Estrie.
  • Le débourrement avancé a été atteint, le 28 avril, dans la majorité des sites de la région de Québec.

 

Image Agri-RéseauCultivar ‘Gingergold’ le 3 mai 2021, au verger du mont Saint-Bruno. Photo : G. Chouinard (IRDA)

Selon les prévisions des prochains jours, la pleine floraison (cultivar ‘McIntosh’) devrait être atteinte :

  • entre le 9 et le 12 mai, dans les régions les plus hâtives (Montérégie, Missisquoi, Sud-Ouest);
  • vers la fin de la semaine prochaine (15 mai), dans les Laurentides;
  • au début de la semaine suivante (17 mai), en Estrie.

INSECTES ET ACARIENS
(F. Pelletier)

Voici un résumé des principales observations cette semaine :

  • Il y a eu peu de captures et d’activité de la punaise terne pour l’ensemble des régions au cours de la dernière semaine.
  • L’éclosion des œufs de tétranyque rouge a débuté au cours des derniers jours, en Montérégie. Selon le modèle prévisionnel, l’éclosion des œufs du tétranyque rouge devrait s’être amorcée dans l’ensemble des régions, à l’exception de celle de Québec.
  • Les premières captures d’hoplocampe ont été observées en Montérégie. Selon le modèle prévisionnel, les captures devraient également débuter ces prochains jours dans les Laurentides et en Estrie.
  • Les premières observations de tétranyques à deux points (adultes et œufs) et de pucerons verts ont également été rapportées sur le feuillage des pommiers, par certains collaborateurs du Réseau.

Consultez le sommaire en fin de communiqué pour l’ensemble des prévisions et des observations par région.

TAVELURE, BLANC ET FEU BACTÉRIEN
(V. Philion)

Tavelure
Trop s’inquiéter des facteurs mineurs de développement de la tavelure (ex.: éjections de spores de nuit et/ou par temps froid, durée de mouillure minimale pour l’infection, lessivage des fongicides avec moins de 10-15 mm de pluie, très peu de développement de nouveau feuillage) mène à des recommandations de traitements exagérées. Le logiciel RIMpro est conçu pour aider à bien cibler les périodes propices au développement de cette maladie et à gérer le risque. Si votre verger est « propre » et que vous traitez chaque fois qu’il pleut, demandez-vous si c’est vraiment nécessaire. L’infection en cours aujourd’hui n’est pas négligeable selon les localités, mais méfiez-vous des recommandations de traitement « mur à mur » ou « sans faille » qui nécessitent chaque fois plusieurs traitements.

Blanc
Les symptômes visibles actuellement sont liés aux infections qui ont eu lieu l’an passé. Les traitements ont pour but de limiter la propagation, mais ne permettent pas d’effacer les symptômes de l’année précédente. Comme les risques de propagation sont quasiment nuls actuellement, les traitements dirigés contre le blanc ne sont pas utiles.

Feu bactérien
Le risque pendant la floraison dépend de quatre ingrédients parfaitement réunis : 1) éclosion de fleurs, 2) contamination, 3) colonisation, 4) infection. L’éclosion est commencée, et la contamination est possible dans les vergers avec un historique de feu bactérien. Cependant, la colonisation bactérienne n’est possible que lorsque la température est assez élevée pour permettre leur multiplication; ce n’est pas le cas. Aucune intervention n’est utile tant que le risque reste aussi faible.

RAPPEL: CLINIQUE D’ÉCLAIRCISSAGE LE 6 MAI À 13 H
(E. Barriault)

C’est demain, le jeudi 6 mai à 13 h, que se tiendra la clinique sur l’éclaircissage des pommiers et la gestion du feu bactérien de la Montérégie-Ouest, en compagnie d’Evelyne Barriault (MAPAQ), Vincent Philion (IRDA) et Gaétan Bourgeois (anc. AAC).

Pour le programme détaillé, veuillez cliquer ici.

Il s’agit d’une activité gratuite, offerte en webdiffusion via Teams. Connectez-vous simplement quelques minutes avant l’heure prévue, en cliquant sur ce lien.

LE TRAITEMENT INSECTICIDE PRÉFLORAL : PAS TOUJOURS NÉCESSAIRE
(G. Chouinard)

Les insectes sont peu actifs par temps froid, car leur activité est dépendante de la température. Lorsque les conditions météorologiques ne se prêtent pas beaucoup à leur activité, il peut être envisagé de « sauter » cette intervention, mais seulement si quelques autres conditions sont présentes, comme la possibilité de traiter en période postflorale. Le seul ravageur préfloral d’importance qui ne peut pas être contrôlé en post-floral est la punaise terne. Cette dernière doit donc être siurveillée en période préflorale. Pour plus d’information, consultez la section « Omission du traitement préfloral » de la fiche 69.

INTERVENTIONS DURANT LA FLORAISON
(G. Chouinard)

Prévenir l’intoxication des abeilles
Tout utilisateur de pesticides a le devoir de prendre les mesures nécessaires pour ne pas intoxiquer les abeilles. Ceci inclut, notamment, l’obligation légale de ne pas pulvériser un pesticide toxique pour les abeilles dans un verger en fleurs, mais bien d’autres choses aussi, mentionnées à la fiche 95 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI). S’il est indispensable d’appliquer des pesticides pendant la floraison, il faut se limiter aux produits peu toxiques ou inoffensifs, et le faire entre 19 h et 7 h, moment où les abeilles sont à la ruche. L’information sur la toxicité des pesticides envers les abeilles est disponible sur le site Web de SAgE pesticides, à la fiche 95 du Guide de PFI, de même que sur votre affiche PFI.

Destruction des réservoirs de ravageurs pendant la floraison 
Le début de la floraison est le temps idéal pour inspecter les abords de votre verger afin de déceler les pommiers, les pruniers sauvages et les autres plantes de la famille des rosacées qui sont en fleurs et faciles à repérer. La plupart servent de réservoir à des insectes nuisibles tels que l’hoplocampe des pommes, le charançon de la prune, la mouche de la pomme et plusieurs autres, sans compter les maladies. Pour en savoir plus, consultez la fiche 34 du Guide de PFI.

Les réservoirs à éliminer ne sont pas sur votre propriété? Vous pouvez déposer une plainte pour les organismes nuisibles réglementés par la Loi sur la protection sanitaire des cultures à l’aide d’un formulaire en ligne sur le site Web du MAPAQ.

Contrôle de la vigueur
Que vous utilisiez APOGEE pour contrôler la vigueur de vos arbres ou pour mieux gérer le feu bactérien, n’oubliez pas que la première application se fait généralement à la floraison.

Carpocapse
La floraison est le moment idéal pour installer votre ou vos pièges à carpocapse. Le dépistage est une nécessité économique. La méthode de dépistage est décrite à la fiche 65 du Guide de PFI. Rappel concernant la confusion sexuelle : l’installation des diffuseurs doit se faire au plus tard à la floraison. Consultez la fiche 76 du guide de PFI pour les détails.

Tordeuse à bandes obliques et autres tordeuses
Pour les tordeuses, le dépistage des bourgeons floraux peut commencer au stade « bouton rose ». Mais ce n’est qu’au stade « calice » qu’un traitement spécifique contre la tordeuse à bandes obliques (TBO) pourrait être recommandé, si le seuil d’intervention est dépassé selon le dépistage effectué. Pour la TBO seule, le seuil est de 3 % des bourgeons affectés. Consultez à cet effet la fiche 74 du Guide de PFI.

Acariens
Si vous n’avez pas pu ou ne prévoyez pas faire une application d’huile, il est temps de commencer le dépistage sur le feuillage. Les seuils d’intervention proposés dans le Guide de PFI (fiche 65) peuvent être modulés en fonction du nombre d’œufs, de la vigueur des arbres, de l’importance de la récolte et de tout stress hydrique ou climatique. Différentes stratégies sont possibles pour le choix des acaricides (voir la fiche 91).

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 4 MAI
(F. Pelletier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR EN SAVOIR PLUS
(G. Chouinard)

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

 

Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.
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