Fiche 94 L’ériophyide du pommier
Dernière mise à jour le 20 mars 2024
Fiche 94
Yvon Morin et Gérald Chouinard
Description et comportement
L’ériophyide du pommier (Aculus schlechtendali) est un ravageur mineur en PFI. Il est allongé et de couleur brun-jaune. Cet acarien est cinq fois plus petit que les tétranyques : l’adulte mesure à peine 0,07 mm. Il n’est pas visible à l’œil nu et les jeunes stades sont difficiles à voir, même avec une loupe.
Ériophyides du pommier
La femelle adulte hiberne à l’intérieur des bourgeons ou dans les replis de l’écorce. L’ériophyide commence à se nourrir du feuillage au stade débourrement, mais les populations sont rarement assez fortes pour être problématiques avant la fin juin.
Le pic des populations est habituellement observé en juillet. Les populations diminuent en août lorsque les femelles se préparent à hiberner. Il y a habituellement trois générations par année et une quatrième lorsque les conditions climatiques sont favorables.
L’ériophyide a tendance à se reproduire davantage s’il n’y a pas de tétranyque. Cet acarien est souvent toléré, car il sert de nourriture aux prédateurs lorsque les tétranyques rouges et à deux points sont absents.
Cycle de vie de l’ériophyide du pommier – illustration J. Veilleux / IRDA
Dommages
L’ériophyide du pommier se nourrit des deux faces des feuilles, provoquant leur dessèchement et leur brunissement. Un léger enroulement des feuilles est le premier symptôme de leur présence. Dans le cas d’infestations plus graves, le feuillage prend une teinte brun-rouille, d’où son nom anglais de « rust mite ». Ce roussissement est davantage rougeâtre ou pourpré que la teinte brun-tabac provoquée par les infestations graves de tétranyques.
De plus amples informations sur ce ravageur se retrouvent dans le Guide d’identification des ravageurs du pommier et de leurs ennemis naturels.
Estimation du risque
La méthode de dépistage de ce ravageur est décrite au tableau-synthèse Dépistage par observation des fruits ou du feuillage de la fiche 65. Le seuil d’intervention pour les ériophyides est élevé et varie selon les cultivars.
Le contrôle de l’ériophyide n’est habituellement pas nécessaire. Par ailleurs, sa présence favorise le développement et le maintien d’un excellent prédateur de tétranyques, l’agistème (yellow mite).
Stratégie d’intervention
Répression en été
Au besoin, l’ériophyide peut être contrôlé en même temps que les tétranyques par l’utilisation d’un acaricide en saison (sauf APOLLO, KANEMITE et ACRAMITE). Consultez la fiche 91 pour les détails.
Cette fiche est une mise à jour de la fiche originale du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2015. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.
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