Feu bactérien:

État de la situation
La floraison est étalée dans plusieurs vergers cette année et les fleurs des nouvelles parcelles éclosent toujours à plusieurs endroits. Selon l’importance du nombre de fleurs qui ouvrent actuellement, le risque de feu bactérien peut être assez important puisque les conditions météorologiques sont parfaites pour la multiplication bactérienne. La simulation RIMpro-erwinia pour votre localité peut vous guider pour déterminer les risques en lien avec chaque jour d’éclosion.

Stratégie d’intervention
Une intervention avec Blossom Protect ou un antibiotique peut être requise dans les blocs à risque. Consultez la fiche #106 du nouveau guide PFI. Dans les nouveaux blocs de verger, l’enlèvement manuel des fleurs est fastidueux, mais moins couteux que d’arracher les mêmes arbres si ils sont infectés.

Tavelure:

État de la situation
Tel qu’indiqué dans le message précédant, les éjections d’ascospores ne sont pas terminées mais la période des grands risques est passée, sauf dans les régions plus froides comme Québec où le potentiel d’éjection est encore élevé pour l’infection prévue demain. Les éjections forcées sont actuellement à des niveaux plus élevés qu’anticipé mais la tendance est à la baisse.

Stratégie d’intervention
Dans les vergers très propres (sans historique de tavelure), la fréquence des traitements peut être diminuée. Il est donc possible de tolérer un certain risque (RIM) avec un traitement de protection partiellement délavé ou avec un peu de croissance. Par contre, dans les vergers avec un historique de tavelure et/ou avec des symptômes déjà apparents le renouvellement des traitements doit continuer sans laisser de faille. Les fongicides “pénétrants” (Flint, Fontelis) ne s’illustrent habituellement pas pour la protection des fruits. C’est encore pire pour les produits comme Scala, Vangard et Inspire Super.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS (coll. Paul-Émile Yelle)

État de la situation

  • Le stade de la pleine floraison a été atteint le 26 mai dans la région de Québec.
  • Le stade du calice a été atteint le 3 juin en Estrie.
  • Le stade de la nouaison a été atteint le 29 mai en Montérégie et le 2 juin dans le sud-ouest de Montréal. Selon les prévisions, ce stade devrait être atteint le 4 juin en Estrie et dans les Laurentides et le 8 juin dans la région de Québec. Les prévisions pour la région de Québec et de l’Estrie sont toutefois en avance de quelques jours sur la réalité de cette année.

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Éclaircissage :

Consultez la fiche 43 du Guide de PFI pour les recommandations d’agents éclaircissants. Les doses suggérées peuvent être ajustées en fonction du climat observé au moment de l’éclaircissage ainsi que durant les 5 jours suivants, car:

  • du temps ensoleillé, des températures fraîches et une humidité relative faible  réduisent l’effet des produits utilisés pour l’éclaircissage;
  • à l’inverse, des conditions météorologiques nuageuses, chaudes et humides amplifient l’effet des produits utilisés pour l’éclaircissage.

Pourquoi? Plus le feuillage se développe, que la température est fraîche et le temps ensoleillé, mieux le pommier réussit à produire par photosynthèse les hydrates de carbones nécessaires à la croissance des pousses et à la nouaison des fruits. En situation de déficit, les pommes tiennent moins bien et les doses de produits utilisés pour éclaircir doivent être réduites. En situation de surplus, c’est l’inverse.

Des chercheurs de l’université Cornell en ont tiré un modèle qui tient compte des conditions météo réalisées et prévues, ainsi que du développement du feuillage et des fruits, pour suggérer un ajustement de dose en % selon la journée d’application. Vous pouvez voir ce que ce modèle suggère comme ajustement de doses pour Compton, Franklin, Frelighsburg, St-Paul d’Abbotsford et Mont-St-Grégoire, en cliquant ici.

Plus la mise à jour est récente et plus on considère une prévision sur quelques jours seulement, meilleure est la prédiction. Merci à Paul-Émile Yelle, agronome, pour les calculs!

 

INSECTES RAVAGEURS

État de la situation

Charançon : les premiers dégâts sur fruits ont été observés en Montérégie.

photo: Y Morin

Carpocapse : une forte émergence de papillons a été notée cette semaine en Montérégie (quelques vergers ont atteint plus de 20 captures cumulées) et une moindre émergence dans la région du sud-ouest. Les premières captures ont également été enregistrées le 2 juin dans les Laurentides.

Tordeuse à bandes obliques : Dans toutes les régions pomicoles, très peu de vergers ont atteint le seuil d’intervention pour les chenilles. Aucune pupe n’a été encore observée, ce qui signifie que les traitements sont encore possibles si le seuil est atteint. Selon les prévisions, les premières captures de papillons de la prochaine génération devraient être observées la semaine prochaine (semaine du 8 juin) en Montérégie et dans le sud-ouest de Montréal, et la semaine suivante (semaine du 15 juin) dans les Laurentides et dans la région de Québec.

Hoplocampe :  Quelques rares dégâts primaires ont été observés en Montérégie le 31 et le 2 juin. Dans les Laurentides et en Estrie, le seuil a été atteint dans la plupart des vergers.

Mineuse marbrée : Peu de captures dans la région de la Montérégie, des Laurentides et en Estrie.

Tétranyques: ponte d’œufs de tétranyques rouges en Montérégie. Augmentation des populations de tétranyque à deux points dans le sud-ouest de Montréal.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Charançon de la prune (rappel):

Ne vous laissez pas surprendre par cet insecte. Une autre nuit favorable à la ponte est prévue le 8 juin dans la plupart des régions pomicoles où l’insecte est présent. Suivez ainsi l’activité de cet insecte au cours des prochains jours:

  • continuez le dépistage: des marques de ponte fraîche en forme de demi-lune ou de croissant (consultez la fiche 65 du Guide de PFI).
  • consultez le rapport des prévisions des modèles pour suivre les « nuits favorables » à l’activité du charançon
  • La stratégie de lutte est détaillée à la fiche 72 du Guide de PFI.

Carpocapse :

Le dépistage de cet insecte est une nécessité en PFI. La méthode de dépistage est décrite à la fiche 65 du guide de PFI. Le dépistage visuel des fruits devra débuter à la mi-juin, afin de détecter la présence de dégâts causés cet insecte ainsi que d’autres “chenilles internes”.

Les populations bien établies peuvent être difficiles à contrôler, car les œufs éclosent sur une longue période et le développement de résistance aux insecticides a été démontré au Québec.  Il n’existe pas non plus de consensus parfait, au Québec comme ailleurs, sur les stratégies et les seuils d’intervention à utiliser. L’approche générale est décrite à la fiche 76 du Guide de PFI.

  • Dans le cas d’une application visant les œufs, il faut intervenir avant le début de l’éclosion des œufs qui survient approximativement lorsque 20 % des papillons ont émergé. Les prévisions du Réseau pour ce stade critique sont indiquées dans le tableau à la fin de ce communiqué (dans environ une semaine dans les sites chauds de la Montérégie) .
  • Dans le cas d’une application visant les jeunes chenilles, il faut intervenir au pic d’éclosion des œufs qui se situe de 5 à 10 jours après le maximum de captures d’adultes de carpocapse dans les pièges. Les prévisions du Réseau pour ce stade critique sont indiquées dans le tableau à la fin de ce communiqué (les derniers jours de juin dans les sites chauds de la Montérégie).
  • Le modèle d’Agropomme reproduit ci-après avec permission montre que pour Rougemont, le début des éclosions (barres vertes) est prévu le 12 juin et le pic d’éclosion autour du 29 juin, ce qui correspond aussi aux prévisions du Réseau.

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Tordeuse à bandes obliques (rappel) : 

Il n’est pas trop tard pour intervenir contre les chenilles (si les seuils d’intervention sont atteints) tant que celles-ci n’ont pas commencé à se transformer en chrysalides. Sinon, vous pourrez intervenir en juillet si les populations dépassent les seuils. Consultez la fiche 74 du Guide de PFI pour les détails sur les stratégies de lutte.

 

FAITES L’ÉLEVAGE DE VOS PRÉDATEURS ET PARASITES

 

Plusieurs espèces utiles d’insectes et d’acariens travaillent gratuitement pour vous à abaisser les populations de ravageurs. Par exemple :

  • Plusieurs s’attaquent aux acariens : acariens prédateurs, punaises translucides et punaises de la molène (pour des photos consultez la fiche 96 du guide de PFI).
  • Certains insectes sont d’excellents consommateurs de pucerons : coccinelles, cécidomyies et syrphes (fiche 97 du guide de PFI)..
  • Enfin, certains insectes sont très spécialisés et s’attaquent à un nombre restreint d’espèces et à des stades très précis; ce sont les parasitoïdes (fiche 98 du guide de PFI). Les plus connus s’attaquent et répriment efficacement la mineuse marbrée, d’autres s’attaquent aux pucerons verts ou aux pucerons lanigères et plus d’une dizaine d’espèces localisent et tuent les larves de la TBO. L’activité de ces parasitoïdes peut être spectaculaire. Par exemple, il n’est pas rare d’observer des taux de parasitisme de 75 % chez les mineuses, dans les vergers commerciaux du Québec qui pratiquent la PFI.

Plusieurs de ces espèces utiles sont très sensibles à l’application des pesticides. Le choix de ces produits est donc crucial si vous voulez favoriser leur présence. En les protégeant, vous bénéficierez ainsi de leur activité qui pourra vous faire épargner des traitements supplémentaires au cours de l’été. Pour ne pas nuire à leur travail de répression, consultez le tableau de la fiche 95 du guide de PFI pour choisir le bon produit tout en évitant de les décimer…et faites-en plutôt l’élevage!

 

APPORTS EN CALCIUM

 

Le calcium contribue à la fermeté des fruits tout en réduisant l’apparition du point amer et du brunissement. Les pulvérisations de calcium (autres que le nitrate de calcium) devraient commencer au plus tard deux semaines après la chute des pétales. Les applications de nitrate de calcium, quant à elles, ne sont plus recommandées à partir de la mi-juin pour éviter tout risque de phytotoxicité sur le feuillage et sur les fruits. Pour plus d’information sur les produits et les doses recommandés, consultez le Guide des traitements foliaires du pommier 2014-2015.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 4 JUIN

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

t5(cliquez sur le tableau pour l’agrandir)

 

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ: Consultez les communiqués précédents pour les numéros de téléphone.

Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture.

Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

État de la situation

Dans les régions limitrophes à Montréal, la pluie qui s’est terminée hier marque la fin d’une autre étape dans le cycle de la tavelure, soit la fin des éjections importantes. Les éjections d’ascospores ne sont pas terminées, mais d’ici à la fin des infections primaires les éjections ne seront pas aussi intenses que celles observées depuis le début de la saison. L’accalmie relative des éjections coïncident aussi avec un ralentissement progressif de la sortie des nouvelles feuilles. Les 2/3 des feuilles de l’année sont déjà déployées et la sortie des nouvelles feuilles sera plus lente d’ici la formation du bourgeon terminal.

Stratégie d’intervention

La stratégie visant à adapter les traitements au risque implique une réduction graduelle de la fréquence des traitements à mesure que le risque diminue.  Les traitements “ceinture et bretelles” ne sont plus nécessaires, mais garder l’une des deux options est encore nécessaire pour éviter ce que vous imaginez. Les traitements “doubles” (avant, pendant et/ou après) les infections ne sont plus nécessaires parce que les éjections “ratées” suite au lessivage des traitements ne représentent qu’un risque marginal. C’est encore plus vrai dans les vergers naturellement “propres” où les intervalles entre les traitements peuvent être augmentés.

À l’inverse, dans les vergers où des taches sont déjà visibles suite à une sous estimation du risque au stade débourrement et à la mi mai, un renouvellement régulier de la protection sera nécessaire jusqu’à la récolte.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS

État de la situation

  • Le stade du bouton rose avancé a été atteint cette semaine dans la région de Québec.
  • Le stade de la pleine floraison a été atteint le 26 mai en Estrie. Selon les prévisions, il sera atteint le 29 mai dans la région de Québec.
  • Le stade du calice a été atteint le 25 mai en Montérégie et le 26 mai dans le sud-ouest de Montréal. Selon les prévisions, ce stade devrait être atteint le 29 mai en Estrie, le 31 mai dans les Laurentides et le 4 juin dans la région de Québec.
  • Le stade nouaison (75% des fruits noués) est prévu le 30 mai dans les sites chauds de la Montérégie.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Éclaircissage :

En plus de faciliter le travail des cueilleurs, l’éclaircissage permet de régulariser la récolte année après année et d’assurer un meilleur calibre des fruits.  Consultez la fiche 43 du Guide de PFI pour les recommandations générales. Des cliniques d’éclaircissage se tiennent chaque année dans différentes régions pomicoles Nous reproduisons ci-dessous les coordonnées de celles dont nous avons été informés pour la semaine qui vient:

  • Une clinique d’éclaircissage animée par l’agronome Paul-Émile Yelle aura lieu en Estrie vendredi le 30 mai à 13h30, au Verger Gros Pierre, 6335 Route Louis S. St Laurent, Compton, QC J0B 1L0. En cas de fortes pluies, la démo sera remise au lundi 2 juin pm. La formation prendra la même forme que les cliniques de la semaine dernière en Montérégie. Info: François Gendron, 819-820-8620, poste 29; fgendron@cae-estrie.com.

 

INSECTES RAVAGEURS

État de la situation

Tordeuse à bandes obliques : les populations de larves ont dépassé le seuil d’intervention dans certains vergers de la Montérégie est. Quelques larves d’autres chenilles comme le “green pug moth” et le pique-bouton ont aussi été observées.

Mineuse marbrée : cette semaine, très peu de captures dans la région de la Montérégie et des Laurentides.

Tétranyques : les populations de tétranyques rouge sont en augmentation et le seuil a été atteint dans quelques blocs de vergers en Montérégie (principalement là où les applications d’huile n’ont pas été faites). Premières observations de tétranyques à deux points dans le sud-ouest de Montréal et en Montérégie.

Hoplocampe : un regain de captures a été observé au cours de la dernière semaine dans le sud-ouest du Québec. La région de Québec a par ailleurs enregistré ses premières captures  le 23 mai. Le pic de captures devrait être atteint autour du 2 juin dans cette région.

Charançon de la prune: une première capture a été enregistrée le 23 mai dans un piège expérimental en place dans le verger du Réseau à St-Bruno.

Carpocapse : Une première capture a été enregistrée le 24 mai en Montérégie et le 27 mai dans le sud-ouest de Montréal. Selon les prévisions, les autres régions devraient également enregistrer prochainement leurs premières captures, soit le 8 juin dans les Laurentides, le 9 juin en Estrie et le 15 juin dans la région de Québec.

Autres ravageurs : apparition de la cécidomyie du pommier, de la punaise de la molène et du puceron lanigère dans la région de la Montérégie.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Charançon de la prune (rappel):

Ne vous laissez pas surprendre par cet insecte. Une première nuit favorable à la ponte est prévue le 1er juin en Montérégie. Suivez ainsi l’activité de cet insecte au cours des prochains jours:

  • commencez le dépistage: la seule méthode vraiment fiable pour le dépistage consiste à examiner les jeunes fruits afin de détecter les marques de ponte fraîche en forme de demi-lune ou de croissant. Pour plus de détails, consultez la fiche 65 du Guide de PFI.
  • consultez le rapport des prévisions des modèles sur le site Web du Réseau-pommier pour suivre les « nuits favorables » pour l’activité du charançon (et donc pour les traitements).
  • La stratégie de lutte est détaillée à la fiche 72 du Guide de PFI. Des traitements de bordure peuvent être utilisés en remplacement de traitements complets dans certaines situations.

Carpocapse :

Si cela n’a pas déjà été fait, il est temps d’installer votre ou vos pièges à carpocapse. Les populations de carpocapse sont en augmentation constante depuis une quinzaine d’années au Québec, et le dépistage est maintenant une nécessité.

La méthode de dépistage est décrite à la fiche 65 du guide de PFI. Le dépistage visuel des fruits devra débuter à la mi-juin, afin de détecter la présence de dégâts causés cet insecte ainsi que d’autres “chenilles internes”.

La stratégie de lutte à adopter variera selon la situation. Les insecticides recommandés viseront soit les oeufs, soit les larves tout juste sorties des oeufs. Il n’existe pas de consensus parfait, au Québec comme ailleurs, sur les seuils d’intervention à utiliser. Pour cette raison, votre historique de dommages sera une donnée essentielle pour estimer le risque. L’approche générale est décrite à la fiche 76 du Guide de PFI ; toutefois, le recours à des modèles prévisionnels et aux services-conseils spécialisés est souvent requis pour les situations problématiques.

Nous vous informerons des prévisions carpocapse au cours des prochaines semaines.

Cicadelle blanche du pommier :

  • Il est temps de commencer le dépistage de cet insecte. La  méthode est décrite à la fiche 65 du Guide de PFI.
  • La stratégie de lutte est détaillée à la fiche 75 du Guide de PFI.
  •  N’intervenez pas contre les adultes, qui sont peu sensibles aux insecticides.

Notez que les recherches tendent à démontrer que l’action néfaste des cicadelles se manifeste surtout lorsque leur effet est conjugué à d’autres stress (hydriques, acariens, etc.).

 

Pucerons :

De tous les pucerons pouvant être présenta à cette période de l’année, le puceron rose est le plus à surveiller. Il peut passer inaperçu en période préflorale mais causer d’importants dommages si les populations continuent à se développer lors de la formation des pommes.

  • La  méthode de dépistage est décrite à la fiche 65 du Guide de PFI, et la stratégie de lutte est détaillée à la fiche 78.
  • Si une intervention est nécessaire, choisissez le produit en fonction des espèces présentes au même moment, de façon à  préserver les espèces utiles et réprimer les espèces nuisibles. Différents outils sont disponibles pour vous aider à faire votre choix: consultez la section RECOMMANDATIONS DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES ci-après.

Hoplocampe (rappel) :

Cessez le dépistage et évitez toute intervention contre l’hoplocampe à partir du stade nouaison. Les 2 prochains jours représentent l’ultime fenêtre de traitement en Montérégie  (la nouaison est prévue le 30 mai pour la McIntosh dans les zones les plus hâtives), mais il reste plus de temps dans les autres régions. Consultez les communiqués des semaines précédentes pour les détails.

Tordeuse à bandes obliques (rappel) : 

Il n’est pas trop tard pour intervenir contre les chenilles (si les seuils d’intervention sont atteints) tant que celles-ci n’ont pas commencé à se transformer en chrysalides, ce qui se produit environ une semaine après la chute des pétales (autour de la nouaison).

Si vos pommiers ont atteint le stade nouaison, vous avez la possibilité d’intervenir plus tard en juillet si les populations de la prochaine génération dépassent à nouveau les seuils de traitement (ce qui n’est pas toujours le cas). Consultez la fiche 74 du Guide de PFI pour les détails sur les stratégies de lutte.

 

RECOMMANDATIONS DE PRODUITS PHYTOSANITAIRES

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Québec 1939

 

Les communiqués du Réseau-pommier ont pour principal but de vous informer des risques posés par les ravageurs du pommier (insectes, maladies, et autres) et de vous donner les moyens de réduire votre utilisation de pesticides.  Bien du chemin a été parcouru depuis les premières cartes-avis du Service d’arrosage des vergers des années 30!

Pour y parvenir, le Réseau-pommier a toujours préconisé l’utilisation judicieuse de produits phytosanitaires à moindre risque, en vue de produire une récolte de qualité. Pour choisir le meilleur produit à utiliser dans une situation donnée, vous avez deux options :

  1. Le Guide de PFI contient plusieurs fiches d’information sur les pesticides, dont une partie est reprise par les deux affiches suivantes :
    • Le «Guide des traitements foliaires du pommier 2014-2015», qui présente un résumé des recommandations québécoises, incluant les doses recommandées.
    • L’affiche “Production fruitière intégrée 2013-2014”, qui présente les cotes de toxicité pour les espèces utiles et nuisibles au pommier
  2. Le site web sagepesticides  maintien à jour toute l’information officielle sur les produits utilisables au Québec, incluant les liens vers les étiquettes. C’est l’outil que recommande le Réseau pour des infos détaillées sur chaque pesticide. De plus, il sera bientôt bonifié d’une toute nouvelle section sur la PFI! Nous vous tiendrons informés.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 27 MAI

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

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(cliquez sur le tableau pour l’agrandir)

 

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ: Consultez les communiqués précédents pour les numéros de téléphone. Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture. Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

État de la situation

Différents modèles sont utilisés pour prédire les risques de feu bactérien et les modèles n’arrivent pas toujours aux mêmes conclusions. Quand le risque est très élevé ou quand le risque est très faible, les modèles s’accordent. Par contre, quand les conditions de risque sont plus marginales (comme cette année) les modèles peuvent diverger de façon parfois importante, mettant en relief leur spécificité. Du point de vue de la biologie, la température élevée des derniers jours était suffisante pour qu’une population bactérienne déjà en place puisse se multiplier à des niveaux élevés sur les fleurs à temps pour l’infection aujourd’hui. Par contre, selon les sites les risques étaient limités à quelques cohortes de fleurs (ouverture 23-24 mai) dans les vergers où une source de bactéries était à proximité (dans le même verger). Les épidémies de feu sont normalement observées quand plusieurs cohortes de fleurs rencontrent tous les critères, ce qui n’est donc pas le cas cette année.

Dans l’exemple affiché ci-bas, une seule cohorte (ouverture 23 mai) était à risque d’infection aujourd’hui (27 mai), soit une seule cohorte pour 9 journées d’éclosions présumées de fleurs . En 2012, nous avons enregistré 5 cohortes à risque en 9 jours qui ont résulté en une épidémie grave dans plusieurs vergers. Les années avec plusieurs cohortes à risque donnent plus d’occasions aux insectes pour contaminer les fleurs et transporter les bactéries sur d’autres sites.

Stratégie d’intervention

Dans la plupart des vergers, les risques d’infection sont nuls et aucun traitement n’est requis en lien avec la pluie observée aujourd’hui. Par contre, dans les vergers très à risque où des symptômes de feu ont été observés l’an dernier et où une éclosion des fleurs avait encore lieu le 23 et le 24, un traitement antibiotique pourrait être nécessaire.

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DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS

État de la situation 

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Pour le cultivar McIntosh, les derniers stades observés dans les différentes régions pomicoles sont les suivants :

  • le pré-bouton rose a été atteint le 19 mai dans la région de Québec;
  • le bouton rose  a été atteint le 15 mai dans la région de la Montérégie.
  • le bouton rose avancé a été atteint le 16 mai en Montérégie, le 20 mai dans les Laurentides et le 21 mai en Estrie
  • la pleine floraison a été atteinte le 19 mai dans la région du sud-ouest de Montréal, et le 20 mi dans les autres régions de la Montérégie.

Les prévisions du Réseau pour ce même cultivar indiquent que le calice sera atteint dans 4  jours (le 25 mai) dans les sites chauds de la Montérégie, et que les premières fleurs devraient ouvrir le 26 mai dans la région de Québec.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour les détails)

Contrôle de la vigueur

L’application d’un régulateur de croissance comme APOGEE (prohexadione de calcium) ralentit la croissance végétative, ce qui réduit les besoins de taille et favorise la coloration et la qualité des fruits. L’application peut être faite lorsqu’il y a suffisamment de feuillage pour permettre une bonne absorption, mais avant que les nouvelles pousses ne soient trop longues, soit lorsqu’elles mesurent de 2,5 à 7,5 cm de longueur, ce qui correspond généralement aux derniers jours de la floraison. Le traitement est sans effet sur les abeilles et, comme les traitements fongicides, il peut s’effectuer alors que les ruches sont encore au verger. Pour plus d’infos sur l’utilisation de ce produit, consultez le Guide de PFI (fiche 43 de même que la fiche 106 si vous l’utilisez aussi contre le feu bactérien).

Traitement insecticide du calice

D’un point de vue économique et environnemental, une seule pulvérisation d’insecticide postflorale bien ciblée représente l’approche la plus profitable pour la gestion des insectes ravageurs à cette époque de l’année. Ce qu’on appelle couramment « le traitement du calice » est un traitement clé pour plusieurs ravageurs importants du pommier : le charançon, les punaises (comme la punaise de la molène), les tordeuses et les cicadelles. Il contribue aussi à réprimer l’hoplocampe, la mineuse marbrée et les cochenilles.

Toutefois, dans la réalité, la période postflorale comprend deux stades de développement du pommier, soit le calice et la nouaison. Le moment exact de l’application dépendra donc des espèces présentes dans votre verger, telles que déterminées par le dépistage. Consultez la fiche 69 du Guide de PFI pour les détails sur la stratégie à adopter.

Le principes suivants s’appliquent toujours :

  • l’application des produits toxiques pour les espèces utiles doit être évitée après la floraison, si on veut empêcher l’amplification des problèmes d’acariens, de mineuses ou de pucerons. Consultez l’affiche ou la fiche 95 du Guide de PFI pour choisir un pesticide ayant un minimum d’impact sur vos insectes et vos acariens utiles.
  • Appliquez les pesticides de préférence au moment où les organismes utiles sont moins actifs ou vulnérables, pour qu’ils soient moins affectés.
  • Utilisez toujours la « dose minimale efficace » permettant de bien réprimer les ravageurs en minimisant l’impact sur les organismes utiles

Éclaircissage

En plus de faciliter le travail des cueilleurs, l’éclaircissage permet de régulariser la récolte année après année et d’assurer un meilleur calibre des fruits.  Selon les cultivars, les traitements d’éclaircissage peuvent commencer aussi tôt qu’au calice, et se poursuivre jusqu’à ce que les fruits atteignent 20 mm de diamètre. Consultez la fiche 43 du Guide de PFI.

Des cliniques d’éclaircissage se tiendront dans différentes régions pomicoles au cours des prochains jours. Nous reproduisons ci-dessous les coordonnées de celles dont nous avons été informés.

 

CLINIQUES D’ÉCLAIRCISSAGE EN MONTÉRÉGIE ET EN ESTRIE

Collaboration MAPAQ, Club Pro Pomme, Club de producteurs du Sud-Ouest, Club agroenvironnemental de l’Estrie et participation de Paul Émile Yelle, agronome

  • St-Paul d’Abbotsford:  vendredi 23 mai à 13 heures.
  • Havelock: lundi 26 mai à 13 heures.
  • Frelighsburg-Dunham: mardi 27 mai à 13 heures.
  • Estrie: date à préciser.

Réussissez votre éclaircissage!

Depuis quelques années, la question n’est plus si l’on doit éclaircir, mais plutôt comment bien réussir son éclaircissage. Un début de saison tardif et un développement lent jusqu’à il y a une semaine ont réduit les incidences de gel. On a une floraison exceptionnelle et de bonnes conditions de pollinisation avec enfin un peu moins de vent. Est-ce qu’il faut forcément avoir une approche agressive cette année? Ça reste à vérifier! Nous vous invitons assister à une de ces cliniques éclaircissage pour bien planifier votre stratégie.

Lors de ces cliniques nous discuterons des conditions pertinentes cette année et des informations les plus récentes sur les interventions multiples et l’évaluation précise des résultats pour faire un traitement additionnel au besoin. Nous réviserons aussi les stades et les options de traitements disponibles. Le tout sera suivi d’une évaluation au verger de la nouaison et de la charge à viser.

  • Ce vendredi le 23 mai à 13 heures précises:  Les artisans du terroir, 1150, rang de la Montagne, St-Paul-d’Abbotsford. Info : Karine Bergeron, 450-347-8341, poste 4342 ; Karine.Bergeron@mapaq.gouv.qc.ca
  • Lundi le 26 mai à 13 heures précises:  À l’édifice historique de la Salle municipale de Havelock, 481, route 203, Havelock (juste au Sud de la route 202). Info : Evelyne Barriault, 450-347-8341, poste 4286; evelyne.barriault@mapaq.gouv.qc.ca
  • Mardi le 27 mai à 13 heures précises. À Frelighsburg, site à confirmer. Info : Karine Bergeron, 450-347-8341, poste 4342 ; Karine.Bergeron@mapaq.gouv.qc.ca

 

INSECTES ET ACARIENS RAVAGEURS

État de la situation (en date du 20 mai)

Punaise terne

Les captures sont fortes par endroits en Montérégie mais plutôt faibles de façon générale dans l’ensemble des régions pomicoles.

Tordeuse à bandes obliques

Généralisation des observations de larves en Montérégie, dépassement de seuils dans plusieurs exploitations.

Hoplocampe

Baisse de captures lors de la floraison. Une fois les pétales tombés, le piège à hoplocampe devient beaucoup plus attrayant pour cet insecte et un regain de captures est à prévoir.

Mineuse marbrée

En général, encore peu de captures sont rapportées dans l’ensemble des régions pomicoles.

Charançon de la prune

Aucune capture encore rapportée dans les pièges expérimentaux du Réseau.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour les détails)

Punaise terne: consultez les communiqués précédents

Tordeuse à bandes obliques (TBO)

Un traitement spécifique est recommandé au calice lorsque le dépistage montre que le seuil d’intervention est dépassé. Pour la TBO seule, le seuil est de 3 % des bourgeons affectés. Si vous devez intervenir, consultez la fiche 74 du Guide de PFI et retenez les conseils suivants :

  • Limitez le recours aux insecticides. Les niveaux de résistance aux pesticides cessent d’augmenter et même chutent naturellement lorsque ces pesticides ne sont pas appliqués pendant quelques années. Afin de limiter l’utilisation des pesticides, effectuez le dépistage des adultes et des chenilles et n’intervenez que si les seuils sont atteints.
  • N’intervenez pas si de nombreuses chenilles se sont déjà transformées en chrysalides (ce qui est normalement le cas à la nouaison), car les interventions à ce stade sont inefficaces. Vous aurez l’opportunité d’intervenir à nouveau en juillet, si les populations de la prochaine génération dépassent les seuils.
  • Si des pulvérisations sont nécessaires, faites une rotation des produits suggérés, en utilisant une famille chimique différente lors de chaque intervention.
  • Lors de l’application d’un produit, utilisez la dose minimale efficace. Toute application inutile de pesticides augmente vos coûts et la pression de sélection. Toute application d’une dose insuffisante pourra vous forcer à intervenir une seconde fois, ce qui revient un peu au même! Ceci signifie aussi d’éviter les produits qui ne sont pas efficaces à la dose homologuée.
  • Si les conditions météorologiques ne se prêtent pas à une intervention chimique pendant la période idéale, il n’y a pas de solution magique. Cependant, rappelez-vous que les méthodes physiques de lutte (taille et éclaircissement manuel) pourront être utilisées en cours de saison, peu importe la température.
  • Consultez l’affiche «Guide des traitements foliaires du pommier 2014-2015» du CRAAQ pour un résumé des recommandations québécoises, incluant les doses recommandées.

Hoplocampe

Si le seuil n’est pas atteint au stade du calice, il est préférable de cibler le traitement postfloral contre le charançon de la prune, entre le stade du calice et celui de la nouaison. Consultez la fiche 71 du Guide de PFI.

Cessez le dépistage et évitez toute intervention contre l’hoplocampe à partir du stade nouaison (prévu le 29 mai pour la McIntosh dans les zones les plus hâtives).

Charançon
Même si les dégâts de charançon apparaissent rarement avant la nouaison des fruits, chaque femelle est un redoutable ravageur et il importe d’intervenir une première fois après la floraison, mais avant l’apparition des premiers dégâts.
Un modèle mathématique développé par le Réseau permet de prédire les « nuits favorables » pour l’activité du charançon (et donc pour les traitements). Consultez le rapport des prévisions des modèles sur le site Web du Réseau-pommier et faites dérouler la page jusqu’à « Pommier/Charançon de la prune », vous y verrez la liste des nuits favorables pour chaque région. Ce modèle ne remplace pas le dépistage, mais il peut quand même vous aider.

La stratégie de lutte est détaillée à la fiche 72 du Guide de PFI. Des traitements de bordure peuvent être utilisés en remplacement de traitements complets dans certaines situations.

Dépistage et traitements localisés à la suite d’un premier traitement

Il peut arriver, certaines années, que des populations importantes de charançon apparaissent dans les vergers jusqu’à cinq semaines après le stade du calice. Pour cette raison, il est recommandé de dépister vos vergers après le premier traitement pour détecter la réapparition de cet insecte jusqu’à la fin de juin. Le modèle prévisionnel peut vous aider à déterminer si le dépistage est à prévoir! La seule méthode vraiment fiable pour le dépistage consiste à examiner les jeunes fruits dans les secteurs à risque, afin de détecter les marques de ponte fraîche en forme de demi-lune ou de croissant. Intervenez au besoin dans les secteurs affectés, si le seuil d’intervention de 1 % de fruits présentant des marques de ponte est dépassé (2 % à partir de la mi-juin).

Pour plus de détails, consultez la fiche 65 du Guide de PFI. Consultez aussi l’affiche «Guide des traitements foliaires du pommier 2014-2015» du CRAAQ pour un résumé des recommandations québécoises, incluant les doses recommandées.

 

MAGNÉSIUM

Le magnésium est un élément chimique essentiel à la synthèse de la chlorophylle et il favorise l’absorption de l’azote et du phosphore. Dans les vergers du Québec, particulièrement ceux situés sur des sols acides, on peut parfois observer une carence de magnésium. Si c’est le cas dans votre verger, une première pulvérisation foliaire de magnésium est recommandée au stade du calice. Consultez le Guide des traitements foliaires du pommier 2014-2015 pour connaître l’éventail des éléments nutritifs et les doses qui peuvent être utilisés.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 20 MAI

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

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(cliquez sur le tableau pour l’agrandir)

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ: Consultez les communiqués précédents pour les numéros de téléphone.

Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture.

Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

 

État de la situation

Lorsque la température peine à dépasser 18°C, les risques de feu bactérien sont assez faible. Néanmoins, les prévisions actuelles laissent présager que les fleurs qui ouvrent aujourd’hui (20 mai) rencontreront des conditions favorables à la multiplication des bactéries et qu’elles seront sujettes à une infection samedi le 24 mai. Évidemment, la situation pourra évoluer d’ici là.

Stratégie d’intervention PFI

Les conseillers pomicoles suivent de près les indices de risques (RIMpro, CougarBlight) pendant la période de floraison. Le feu bactérien n’arrive pas qu’aux autres. Soyez prêts.

Dans les vergers à risque (cultivar ou porte greffe sensible) et où des fleurs s’ouvrent aujourd’hui, une intervention de Blossom Protect pourrait être requise le 22 ou le 23 mai. Les traitements antibiotiques (Streptomycine ou Kasumin) peuvent être appliqués sur les fleurs ouvertes, idéalement jusqu’au jour de l’infection. Les traitements durant la fleur ne sont pas efficaces à 100% et s’inscrivent dans une stratégie globale pour réprimer cette maladie.

Par exemple, l’élimination des arbres hôtes en bordure des vergers, l’éclaircissage pendant la floraison (ATS, bouillie soufrée + huile) et le retrait des abeilles dès que la fleur reine est pollinisée sont des stratégies éprouvées pour limiter les risques d’infection. Les traitements d’Apogee pendant la floraison peuvent aussi aider. Consultez la fiche #106 du guide PFI pour plus de détails. Chaque stratégie ne suffit pas individuellement à éliminer tout le risque, mais peuvent conjointement quasiment l’éliminer.

 

 

 

 

 

État de la situation

Selon nos modèles, à peu près 70% des spores de la saison sont déjà éjectées dans la grande région de Montréal et nous sommes encore dans la période avec un potentiel maximal d’éjection. Les collaborateurs du “réseau pommier” ont observé les premières taches issues probablement de l’infection provoquée par la pluie du 4 mai. Les conidies produites par ces taches contribueront fortement au risque d’infection. Dans les vergers où des taches apparaissent, les indices de RIMpro n’ont pas de valeur puisque RIMpro est conçu pour évaluer le risque des infections primaires, pas le risque des infections secondaires.

Stratégie d’intervention

Dans les vergers exempts de taches, une stratégie agressive de traitements dirigés contre les infections primaires vous épargnera bien des soucis plus tard. Dans les vergers déjà tavelés, des traitements réguliers avec des fongicides de contact (fiche #50 du guide PFI) devront continuer après la saison des infections primaires. (fiche #103 du guide PFI). L’utilisation des fongicides sujets à la résistance est à proscrire dans les vergers où des taches de tavelure sont apparentes. (fiche #51 du guide PFI)

État de la situation

“Prédire est un art difficile, surtout en ce qui concerne l’avenir.” ~ Niels BOHR”

Contrairement aux prévisions unanimes, la pluie du 14 mai a seulement causé quelques infections localisées et comme la durée de la pluie et de l’humectation étaient courtes, les valeurs de risque (RIM) n’ont généralement pas atteint les niveaux appréhendés. Par contre, chaque averse engendre une forte éjection et les spores déposées sur le feuillage peuvent survivre jusqu’à l’averse suivante, ce qui aggrave l’infection. Le graphique de RIM permet de visualiser les spores survivantes par un “nuage blanc”. Les périodes d’humectation qui s’additionnent font grimper la gravité de l’infection. Selon la localité, le RIM pour la pluie du 14 variait donc entre 0 (ex: Rougemont) et 1500 (ex: Compton).

En absence de pluie pendant plusieurs jours, l’accumulation des spores matures cesse. Ce n’est pas le cas cette année, puisque les pluies faibles enregistrées sont favorables à la maturation. Les éjections réalisées au laboratoire et les captures en verger confirment les prédictions de RIMpro: une immense réserve de spores est mature et prête pour l’éjection et l’infection lorsque la pluie le permettra. Si toutes les conditions sont réunies, le RIM attendu pour la prochaine pluie pourrait dépasser 3000, ce qui fracasserait tous les records pour cet indice. Historiquement, l’indice cumulé pour toute l’année est de l’ordre d’environ 5000.

Stratégie d’intervention

La plupart des vergers ont été traités préventativement mardi le 13 mai. Dans les vergers où une infection “record” a été enregistrée, une intervention en post infection pourrait s’avérer nécessaire.

Malheureusement, la croissance depuis mardi et anticipée d’ici la pluie prévue laisseront une surface importante à découvert lors de l’infection. La stratégie proposée dans l’avis #6 du 12 mai reste valable: un seul traitement même bien positionné avant un risque qui dépassera peut-être 3000 à l’échelle de RIM risque de laisser passer des taches. Il serait opportun de considérer une stratégie intensive pour l’infection qui sera déterminante de la saison.

La simulation de RIMpro est mise à jour pour chaque station à chaque heure avec les dernières prévisions disponibles à l’adresse: http://www.agrireseau.qc.ca/references/8/CentralPrevision/PrevMaladie.htm

État de la situation

Le feu bactérien est une maladie sporadique, mais dont les conséquences peuvent être catastrophiques quand les conditions sont favorables à cette maladie durant la floraison. Une vigilance élevée est donc nécessaire à chaque année, même si les attaques de feu bactérien ne sont pas fréquentes.

En présence de bactéries, les modèles climatiques de prévision du feu sont très fiables. Malheureusement, il n’est pas toujours possible de savoir si des bactéries sont présentes et les prévisions météorologiques qui alimentent les modèles ne sont pas toujours fiables. Il est évidemment trop tôt pour prédire si la floraison 2014 sera favorable ou non à cette maladie.

Néanmoins,  lorsque les conditions deviennent favorables au feu bactérien, il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Pour plus de détails, les fiches 104, 105 et 106 du guide PFI sont consacrées à cette maladie.

Les dommages liés au feu sont en général beaucoup plus graves sur les cultivars sensibles de poiriers que sur les pommiers. Or, la floraison débute bientôt sur les poiriers et les prévisions actuelles indiquent un risque d’infection à partir de vendredi pour les fleurs qui ouvrent aujourd’hui. La simulation RIMpro peut vous aider à déterminer si les conditions d’infection s’appliquent à votre localité:

http://www.agrireseau.qc.ca/references/8/CentralPrevision/PrevMaladie.htm

Stratégie d’intervention

Toutes les conditions doivent être remplies dans l’ordre pour que le feu affecte vos arbres:

1) fleurs ouvertes

2) Contamination (surtout par des insectes qui transportent des bactéries à partir d’une source environnante)

3) Conditions favorables à la multiplication des bactéries (température)

4) Infection (rosée, pluie)

Les traitements doivent être appliqués sur les fleurs ouvertes visées par l’infection. Dans le cas de la levure antagoniste Blossom protect,  doit être appliqué au minimum 24h et préférablement 48h avant l’infection. Les  antibiotiques (streptomycine ou Kasumin) peuvent être appliqués jusqu’à 24h après l’infection, mais les traitements avant l’infection sont plus efficaces.