C’est avec plaisir que le Réseau Agriconseil, le MAPAQ et le Club agroenvironnemental de l’Estrie vous invitent à cette demi-journée d’information sur les projets d’innovation en pomiculture.

Quand : 18 juillet 2014
Lieu : Verger familial CR, 60, chemin Fitch Bay, Magog (Québec) J1X 3W2
Gratuit, aucune inscription requise.

Venez apprendre, discuter et enrichir vos réseaux. Nous vous attendons en grand nombre, beau temps, mauvais temps !

Programme

13h 00 Des sphères attractives pour lutter contre la mouche de la pomme
François Gendron, biologiste Club agroenvironnemental de l’Estrie

13 h 45 La confusion sexuelle du carpocapse de la pomme
Daniel Cormier, chercheur Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA)

14 h 30 Lathrolestes ensator, un parasitoïde de l’hoplocampe
Jacques Lasnier, Co-Lab R&D

15 h 15 Suivi de la tavelure à la ferme et discussion sur les stratégies de lutte
Vincent Phillion, chercheur, IRDA Marc Chiasson, pomiculteur

16h Mot de la fin

innovestrie

MOUCHE ET CARPOCAPSE 

État de la situation

La mouche de la pomme et le carpocapse de la pomme sont  actuellement actifs dans toutes les régions pomicoles du Québec Pour la mouche, les pics de captures sont prévus dans environ 3 semaines dans les vergers les plus chauds de la province. Pour le carpocapse, les premières captures de la 2e génération sont attendues dans environ 2 semaines dans les mêmes vergers hâtifs. Consultez le tableau en fin de communiqué.

Stratégie d’intervention:

Consultez les communiqués des semaines précédentes de même que les fiches appropriées du Guide de PFI.

 

RESPONSABILITE DES POMICULTEURS ET DES PROPRIETAIRES DE POMMIERS EN REGARD DE LA PRESENCE DE LA BRULURE BACTERIENNE

(un texte d’Alain Garneau, agronome, M. Sc. Coordonnateur des mesures législatives en phytoprotection au MAPAQ – Direction de la phytoprotection)

État de la situation 

Cette année, des symptômes de brûlure bactérienne sont observés dans plusieurs régions du Québec avec plus ou moins d’intensité.

La brûlure bactérienne est une maladie réglementée en vertu de la Loi sur la protection sanitaire des cultures (Fiche 15 du Guide de PFI). Causée par une bactérie (Erwinia amylovora) cette maladie peut causer la mort des arbres en une saison et entraîner des pertes économiques importantes aux producteurs de pommes. La maladie (voir les fiches 104, 105 et 106 du Guide de PFI) est principalement disséminée au printemps par les abeilles au moment de la floraison mais également lors de tempêtes estivales (orages violents, grêle) pendant l’été. Les pommiers et les poiriers sont très sensibles à cette maladie comme plusieurs plantes indigènes et ornementales qui peuvent devenir alors des sources de contamination pour les vergers avoisinants.

Stratégie d’intervention 

Afin d’éviter le développement d’une épidémie comme en 2012 dans les Basses-Laurentides, il est primordial d’éliminer rapidement les symptômes de la maladie. Ceci peut impliquer des tailles plus ou moins sévères, mais également l’élimination des arbres atteints.

Il est de la responsabilité de tout propriétaire de végétaux infectés par cette maladie de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter que ces arbres deviennent des sources de contamination pour des productions agricoles commerciales.

Afin de faire corriger une situation à risque, un inspecteur peut ordonner l’élimination des symptômes de la maladie, l’abattage d’arbres et des traitements antiparasitaires. Afin d’éviter le développement d’épidémie, les propriétaires ont jusqu’au 1er octobre de l’année en cours pour éliminer les symptômes de brûlure bactérienne à moins d’avis contraire d’un inspecteur. Après ce délai, tous les arbres démontrant des symptômes pourront être abattus aux frais du propriétaire.

Il est possible de déposer une plainte en ligne si vous pensez subir des préjudices à cause d’un foyer d’infection près de votre verger. Pour ce faire, consultez le site Internet du ministère de l’Agriculture, de Pêcheries et de l’Alimentation dans la section « Plainte relativement aux organismes nuisibles réglementés et activités à risque phytosanitaire »

(http://www.mapaq.gouv.qc.ca/fr/Productions/Protectiondescultures/organismesnuisibles/plaintes/Pages/Plaintesorganismesnuisibles.aspx).

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 9 JUILLET 2014

t107(cliquez pour agrandir)

Comment lire ce tableau :

Ce tableau est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers. Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour:

  • Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:
  • Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture.
  • Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

 

 

photo MAPAQ

photo MAPAQ

État de la situation

Le MAPAQ, en collaboration avec l’IRDA, l’IQDHO et le CÉROM, démarre cette semaine les opérations du réseau de surveillance de la punaise marbrée (Halyomorpha halys,  Brown marmorated stink bug) dans les cultures suivantes: pommes, horticulture ornementale et grandes cultures.

La punaise marbrée est un insecte ravageur originaire d’Asie, observé pour la première fois en Amérique du Nord en 2001 (en Pennsylvanie), et dont la distribution s’étend graduellement depuis. Il est maintenant présent dans une quarantaine d’états américains (incluant les états limitrophes au Québec) de même qu’en Ontario.

Les particularités de la punaise marbrée sont assez peu intéressantes pour l’agriculture: l’insecte se nourrit de plusieurs plantes cultivées et ornementales (pomme, poire, framboise, mûre, haricot, tomate, maïs sucré, poivron, soya, érable, orme, lilas, hibiscus, etc.), possède une grande résistance aux insecticides, et aime passer l’hiver dans les habitations.

Stratégie d’intervention (cliquez sur les liens pour plus d’informations).

Ce message vise simplement à vous aviser que nous surveillons le territoire et que nous vous informerons advenant une éventuelle détection de la punaise marbrée. Aucune intervention de lutte n’est requise ni envisageable. Bien que la punaise marbrée ait fait parfois l’objet de reportages horrifiants aux USA, elle est présente depus 4 ans en Ontario sans avoir nécessité aucune intervention en milieu agricole.

Ne confondez pas la punaise marbrée (à gauche ci-après) avec les autres “punaises à bouclier” qui sont fréquemment rencontrées en verger. Les autres espèces sont soit prédatrices, soit phytophages mais dans le dernier cas leurs dégâts peuvent généralement être évités par une bonne répression des mauvaises herbes sur le rang (spécialement les légumineuses).

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Pour plus d’informations, consultez le récent bulletin d’information sur la punaise marbrée préparé par le Laboratoire de diagnostic du MAPAQ.

MOUCHE DE LA POMME

État de la situation

Les premières captures de mouche de la pomme ont été enregistrées respectivement le 22 et le 23 juin dans le verger du Réseau à Saint-Bruno ainsi que dans un verger du sud-ouest du Québec.

Stratégies d’intervention (rappel)

  • Installez vos pièges et commencez le dépistage dès maintenant si ce n’est déjà fait.
  • Ne confondez pas la mouche de la pomme avec des espèces d’apparence semblable.
  • Seuils d’intervention : 2 mouches/sphère rouge pour un premier traitement dans les situations typiques (mais le seuil varie de 1 à 5 sous certaines conditions).

Consultez la fiche 77 du Guide de PFI et l’avertissement du 19 juin pour les détails.

 

AUTRES RAVAGEURS

État de la situation

Charançon de la prune: activité à la baisse, mais encore présente dans les vergers  de la Montérégie et des Laurentides.

Carpocapse : captures de papillons en hausse en Montérégie et dans les Laurentides, encore faibles en Estrie. Premier dommage observé sur fruit dans la région du sud-ouest de Montréal. Atteinte du seuil dans plusieurs vergers de la Montérégie et dans la plupart des vergers des Laurentides.

photo 1_5Stratégies d’intervention

Consultez l’avertissement du 19 juin.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 24 JUIN 

 

État de la situation

t9(cliquez pour agrandir)

Comment lire ce tableau :

Présentation: ce tableau est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers. Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour:

  • Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:
  • Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture.
  • Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

INSECTES ET ACARIENS RAVAGEURS

État de la situation

Charançon : peu de dégâts frais observés au cours de la dernière semaine dans l’ensemble des régions. Premiers dégâts observés sur fruit pour la région de Québec. La prochaine nuit favorable au charançon est le 23 juin mais uniquement dans la région du sud-ouest de Montréal.

Carpocapse : selon la région l’insecte a atteint différents stades qui varient de l’apparition des adultes  (dans la région de Québec ) à l’éclosion des  larves (dans les régions au sud du Québec). Le carpocapse est aussi présent en l’Estrie, mais les captures sont encore faibles.

Puceron lanigère : Début des observations dans certains vergers du sud-ouest de Montréal.

Sésie du cornouiller : premières captures de papillons observées cette semaine (ou imminentes) dans le sud-ouest du Québec.

Tétranyques: les populations progressent à la faveur des journées chaudes mais les orages intenses ont eu un effet adverse en abaissant les populations en ces endroits.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Carpocapse  (fiche 76 du Guide de PFI)

agropomme6

La semaine prochaine marque le début de la période propice aux interventions contre les larves dans le sud-ouest du Québec. Le modèle du Réseau (de même que celui d’Agropomme pour Rougemont, qui montre ci-après en vert le pic du 28 juin pour les populations de jeunes larves) indique que les traitements ciblant un maximum de jeunes larves devraient idéalement être appliqués les derniers jours de juin dans les secteurs les plus hâtifs de la province.

Notez aussi combien la période de ponte des oeufs (en jaune) est longue: ceci explique pourquoi il est impossible d’atteindre en meme temps toute une population de carpocapses avec un seul traitement. Cibler le meilleur moment permet toutefois de maximiser la portion de la population qui sera affectée, et donc réduire le besoin et le nombre d’interventions subséquentes.

 

Charançon  (fiche 72 du Guide de PFI)

Consultez les communiqués des semaines précédentes.

 

Sésie (fiche 84 du Guide de PFI)

Des insecticides admissibles en PFI sont maintenant disponibles pour lutter contre cet insecte:

  • DELEGATE (spinétorame)
  • ALTACOR (chloratraniliprole)
  • RIMON (novaluron)

Ces produits doivent être appliqués en dirigeant le jet de façon à couvrir la base du tronc de l’arbre, particulièrement le point de greffe et les points d’émondage. Effectuer 1 à 2 applications à intervalle de 14 jours, visant le premier stade larvaire (débutant autour de la mi-juillet dans le sud-ouest du Québec) .

Notez également que tout traitement insecticide effectué au cours de la saison avec un néonicotinoïde, et utilisé conformément à l’étiquette, aura une efficacité appréciable, selon nos voisins du Sud, contre les adultes et les larves si suffisamment d’eau est utilisée pour bien mouiller le feuillage et le tronc.

 

Puceron lanigère (fiche 78 du Guide de PFI)

La  méthode de dépistage, décrite à la fiche 65 du Guide de PFI, consiste à observer 100 cicatrices de taille et gourmands par bloc (5 par arbre). Le seuil d’intervention est atteint si plus de 50 % des cicatrices ou gourmands sont affectés.

Si une intervention est nécessaire, choisissez le produit en fonction des espèces présentes au même moment, de façon à  préserver les espèces utiles et réprimer les espèces nuisibles. Cliquez ce lien menant à SAgE Pesticides pour visualiser la liste complète des produits homologués contre la mouche de la pomme. Plusieurs produits sont disponibles, mais peu sont à la fois efficaces et admissibles en PFI! Le Réseau recommande l’utilisation d’aphicides sélectifs (comme MOVENTO et BELEAF).

 

Tétranyques (rappel)

Avec l’arrivée du temps chaud vient aussi la nécessité de vérifier régulièrement les populations d’acariens présents sur le feuillage. La méthode nécessite une loupe et de 20 à 100 feuilles récoltées au hasard (20 feuilles dans chaque section de verger). Les seuils d’intervention proposés sont indiqués dans  la mise à jour de la fiche 65.

Les traitements acaricides en début de saison sont normalement réservés aux cas suivants :

  • Vergers dans lesquels les traitements à l’huile supérieure n’ont pas été effectués et dans lesquels les populations d’acariens dépassent les seuils d’intervention.
  • Vergers dans lesquels les traitements à l’huile supérieure n’ont pas eu l’effet escompté et dans lesquels les populations d’acariens dépassent les seuils d’intervention.

 

 

INVITATION: VISITES ESTIVALES 2014 DU RECUPOM (coll. K. Bergeron)

logo recupom

Profitez de l’été et venez visiter les parcelles de nouveaux cultivars et porte-greffes de pommiers ! À voir :

  • les cultivars Ambrosia, Zestar, Rosinette, Honeycrisp et Ginger Gold;
  • plusieurs lignées de Gala et d’Empire;
  • de nombreux porte-greffes nains et semi-mains.

Dates et lieux :

  • Lundi 21 juillet, 10 h:Le Domaine de Dunham
    4470, chemin Godbout, Dunham, Qc Info : Claude Girard – 450 295-1155
  • Lundi 21 juillet, 14 h :Les Vergers Jodoin et Frère
    3845, rang du Cordon, Saint-Jean-Baptiste, Qc Info : François Jodoin – 450 467-4744

Trouvez les réponses à toutes vos interrogations! Ces visites sont une occasion unique pour mieux vous informer.  Organisé par le RECUPOM en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec.

Source: FPPQ

 

ELLE S’EN VIENT, LA MOUCHE!

État de la situation

Même si le modèle du Réseau prévoit le début d’activité de la mouche de la pomme uniquement à parti de la mi-juillet, des captures sont possibles dès le début juillet dans les régions les plus hâtives et les vergers les plus affectés par cet insecte. Il est donc temps d’installer vos sphères rouges pour le dépistage.

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Dépistage (fiche 65 du Guide de PFI):

Le dépistage de la mouche de la pomme est une pratique incontournable en PFI, et ce, pour les deux raisons suivantes :

  • c’est rentable. Le dépistage permet d’éviter des traitements insecticides dans la plupart des exploitations. Les traitements évités en été permettent à leur tour la multiplication des espèces utiles qui effectuent la lutte biologique contre les tordeuses, les mineuses, les acariens et les autres ravageurs. Cette lutte biologique peut vous permettre de sauver chaque année, en moyenne, un autre traitement insecticide.
  • c’est écologique. La réduction du nombre de traitements insecticides vous permet de réduire les résidus sur les fruits, de préserver la biodiversité et d’élever votre performance environnementale.

Ne confondez pas la mouche de la pomme avec des espèces d’apparence semblable: 

ailes mouche

Ailes de mouches de la famille des téphritides rencontrées dans les vergers du Québec

 

Traitements et seuils d’intervention (fiche 77 du Guide de PFI):

Plusieurs vergers dépistés n’atteignent pas le seuil d’intervention avant la récolte. Ce seuil est de 2 mouches par sphère rouge, sauf si vos pommes sont destinées à l’exportation (le seuil est de 1 mouche par sphère) ou si vous avez déjà effectué un traitement contre cet insecte au cours de la saison (le seuil grimpe alors à 4-5 mouches par sphère).

Cliquez ce lien menant à SAgE Pesticides pour visualiser la liste complète des produits homologués contre la mouche de la pomme. Voici nos recommandations :

  • IMIDAN (phosmet) : le délai d’application avant la récolte est de 14 jours.
  • CALYPSO (thiaclopride) : le délai d’application avant la récolte est de 30 jours, donc inutilisable en fin de saison. D’autres néonicotinoïdes ont une bonne efficacité (comme ASSAIL), mais leur toxicité envers les espèces utiles est néanmoins importante, attention donc au produit choisi!
  • GF-120 (spinosad) : utilisable en production biologique comme en mode conventionnel, le GF-120 s’applique de façon répétée avec un équipement portatif monté sur un VTT. Pour plus de détails, consultez l’avertissement No 09 du 10 juillet 2009, à la page 3.
  • DELEGATE, RADIANT (spinétorame) : de moindre efficacité contre la mouche que les autres recommandations ci-dessus, le spinétorame reste un bon choix lors d’une application visant également d’autres ravageurs estivaux comme le carpocapse ou les tordeuses.

 

 PRIX DES PESTICIDES

Le RAP publie annuellement un bulletin qui présente les couts/ha d’application des pesticides recommandés dans l’affiche du CRAAQ “Guide des traitements foliaires du pommier”.  Le bulletin 2014 vient d’être publié, consultez-le!

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 18 JUIN 

t7(cliquez pour agrandir)

Comment lire ce tableau :

Présentation: ce tableau est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers. Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour:

  • Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:
  • Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture.
  • Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

 

État de la situation

Différents outils sont utilisés pour établir la date de la fin des éjections des ascospores qui sont responsables des infections primaires de la tavelure du pommier. Les modèles de maturation et d’éjection (ex: RIMpro, NH2) et des mesures biologiques du potentiel d’éjection de la litière pour plusieurs sites sont utilisés conjointement pour établir la date de fin des risques.  Cette année les éjections ont démarré bien avant le débourrement dans la plupart des sites, mais pas en montérégie Ouest où le potentiel d’éjection était décalé. Par ailleurs, la période d’éjection des ascospores a débordé un peu des prévisions des modèles et s’est prolongée jusqu’à la pluie du vendredi 13 juin et peut-être jusqu’à la pluie enregistrée hier dans certains vergers avec un historique de tavelure. Dans la région de Québec, les pluies prévues cette semaine jusqu’au 24 inclusivement marqueront la fin des éjections.

Il est bon de rappeler qu’aucun outil ne représente parfaitement la situation dans chaque verger. Ainsi, les mesures du potentiel éjectable sont trop conservatrices puisqu’elles sont faites à partir de feuilles très tavelées et ne tiennent pas compte de la dégradation naturelle de la litière (décomposition, fauchage) puisque les feuilles utilisées pour cette évaluation sont à dessein protégées pour permettre la lecture. Il est donc normal que l’on observe des spores dans les pièges alors que les risques sont en pratique terminés. Dans les vergers sans historique de tavelure, les éjections se terminent toujours plus tôt que ce qui est prédit par les modèles et les éjections forcées.

Stratégie d’intervention

La fin des infections primaires ne signifie pas la fin de tous les traitements contre la tavelure mais la fréquence des traitements peut certainement être diminuée. D’ici la fin de la sortie des symptômes des infections primaires, une couverture minimale est recommandée pour pallier à des sorties de taches inattendues. Cette année, les dernières taches apparaitront d’ici la fin de juin, mais la plupart des taches issues des infections primaires sont déjà apparentes. Par la suite, le même principe de diminution de la fréquence des traitements s’applique.

Il n’est pas rentable, ni utile, de maintenir des traitements à chaque 25mm de pluie pendant tout l’été alors que les risques ne le justifient pas. En pratique, l’ajout d’une dose de 2kg/ha de Captan lors des applications de calcium est probablement déjà excessive dans les vergers dépistés et quasi exempts de tavelure. Néanmoins, comme la fréquence des traitements de calcium diminue aussi à mesure que l’été avance, joindre les deux opérations optimise les opérations. La stratégie de l’arrêt progressif des traitements est résumée dans la fiche 103 du guide PFI.

 

 

État de la situation

Plusieurs conseillers rapportent des symptômes de feu bactérien dans différentes localités depuis environ une semaine. Dès l’apparition des premiers symptômes, il faut agir rapidement pour les éradiquer.

Stratégie d’intervention

La fiche 105 pourra vous aider à identifier les symptômes de la maladie et la fiche 106 comporte une section sur les stratégie d’intervention en été.

Règle générale, il est préférable d’éradiquer les symptômes du feu à mesure qu’ils se manifestent. Très souvent, l’ampleur de la tâche déborde les ressources disponibles et une aide additionnelle est souvent nécessaire pour en venir à bout. La clef de la réussite pour éradiquer le feu réside en quelques éléments incontournables et quelques règles de priorisation:

Moment de l’intervention:

Toutes les opérations d’éradication doivent être faites par temps SEC aussi tôt que possible dès l’apparition des symptômes. La taille ne devrait jamais être effectuée par temps pluvieux ou lorsque les arbres sont détrempés. Plus l’intervention sera rapide et complétée dans un court laps de temps, meilleures sont les chances de réussite. Idéalement, chaque passe de taille devrait être complétée en quelques jours et répétée jusqu’à la fin de l’apparition des symptômes.

fruits infectés erwinia

Symptômes de feu bactérien déjà bien établis. Idéalement, les interventions devraient débuter avant que les symptômes virent brun foncé.

Priorisation

Comme il n’est souvent pas possible d’éradiquer les foyers sur l’ensemble des vergers en quelques jours, la priorisation des blocs est importante.

1) Éradiquer les fleurs dans les blocs plantés dans l’année si ce n’est pas encore fait. Dans la mesure où les symptômes commencent tout juste à apparaitre dans les blocs avoisinants, il est possible de prévenir l’infection dans les nouveaux blocs en coupant les fleurs au niveau du pédoncule. Si les symptômes de feu environnant sont apparents depuis plusieurs jours et que des conditions d’infection ont déjà eu lieu dans les nouveaux blocs, l’opération ne sera pas 100% efficace, mais l’éradication des fleurs peut être faite tant que les fleurs ne présentent AUCUN symptôme. Dès qu’un symptôme est détecté dans les nouveaux blocs, cette opération doit être arrêtée et l’accent mis sur la taille d’éradication.

2) Les blocs de moins de 10 ans sont les plus sensibles au feu bactérien et la taille d’éradication dans ces parcelles est la plus rentable. Les blocs avec peu de symptômes devraient être taillés en premier. Les blocs présentant beaucoup de symptômes peuvent être sauvés, mais requièrent plus de travail et passent en second.

3) La mortalité dans les blocs de plus de 10 ans est plus rare et ces arbres sont donc moins prioritaires. La même stratégie s’applique: les blocs avec moins de symptômes sont plus prioritaires. Les blocs très affectés de plus de 10 ans sont les moins prioritaires et il est possible de retarder la taille à l’hiver sans craindre de perte d’arbres. Par contre, si ces blocs jouxtent des blocs à haute valeur économique ou si ils jouxtent des vergers de producteurs voisins, vous devez intervenir pour éviter la propagation.

Méthode de taille

La bactérie progresse dans l’arbre beaucoup plus rapidement que l’apparition des symptômes. Il faut donc toujours couper la branche dans du bois sain en amont des symptômes. L’important est de couper dans du bois qui a au moins 2 ans, au besoin jusqu’à l’axe central de l’arbre. L’arrachage à la main est préférable au sécateur. Quand le diamètre du bois à couper impose le sécateur ou la scie, évitez les belles coupes agronomiques et laissez un “moignon” d’environ 20cm. Il arrive qu’un chancre se forme dans ce moignon et son éradication est facilitée en hiver. Les très jeunes arbres peuvent être rabattus et sauvés, mais si les symptômes s’étirent loin dans la tige centrale ou jusqu’au porte greffe, ils sont condamnés.

Dans la littérature classique, on recommande souvent de stériliser les sécateurs et bruler les branches coupées pour éviter la propagation de la maladie pendant les interventions de taille en été. Or ces recommandations ont un impact majeur sur la vitesse des opérations et ne sont pas nécessaires quand les opérations sont faites correctement. Bien qu’il soit possible de transmettre la maladie avec des outils contaminés, les risques réels sont assez limités.

En autant que les coupes sont toujours faites par temps sec, dans du bois sain, que les équipes de travail sont conscientes des risques de propagation du feu et qu’elles évitent les contacts entre les symptômes, les sécateurs et les branches saines, l’utilisation de sécateurs stériles et l’élimination du bois de taille n’est pas nécessaire, puisque le risque de propagation est faible et a surtout pour effet de ralentir les opérations de nettoyage. Jetez simplement les branches atteintes au centre des rangées, où elles pourront sécher et éventuellement être fauchées. Par temps sec, la bactérie ne peut pas infecter l’arbre à partir d’un point de taille, puisque les plaies de coupes sèchent en quelques heures et deviennent résistantes. Le temps requis pour sortir les branches du verger et les brûler a probablement plus d’impact sur la propagation de la maladie que le risque lié à laisser ces branches au sol. Par ailleurs, lors du brulage il est possible que la “plume” de fumée puisse entrainer un nombre important de filaments bactériens pas consumés qui peuvent ensuite inoculer les arbres dans la trajectoire.

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS

État de la situation

Le stade calice a été atteint le 7 juin et la nouaison le 10 juin dans la région de Québec. Les fruits du cultivar McIntosh ont un diamètre moyen de 12 à 13 mm en Montérégie. Les conditions météo sont favorables à une bonne croissance, ce qui rend aussi l’éclaircissage des fruits plus difficile.

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Vous pouvez consulter les dernières prévisions du modèle à l’essai pour l’ajustement des doses d’éclaircissage pour Compton, Franklin, Frelighsburg, St-Paul d’Abbotsford et Mont-St-Grégoire, en cliquant ici. Merci à Paul-Émile Yelle, agronome, pour les calculs!

 

INSECTES ET ACARIENS RAVAGEURS

État de la situation

Charançon : recrudescence de dégâts sur fruits depuis le 5 juin dans les régions pomicoles du sud-ouest du Québec.

Dans la région de l’Estrie et de Québec, l’insecte est aussi présent et actif, mais la plupart du temps les dégâts se limitent aux pruniers.

Carpocapse :  En Montérégie, le nombre de captures est en augmentation depuis le 9 juin. Dans les Laurentides et en Montérégie, le seuil a été atteint dans quelques sites avec un historique de dégâts. Selon les modèles du Réseau, les premières éclosions d’oeufs sont prévues :

  • cette semaine en Montérégie et dans le sud-ouest de Montréal, et
  • la semaine prochaine dans les autres régions (le 17 juin en Estrie et dans les Laurentides et le 21 juin dans la région de Québec).

Tordeuse à bandes obliques : En Montérégie, les premières chrysalides ont été observées le 4 juin, et les premiers papillons de la génération estivale le 9 juin. Selon les prévisions, ces papillons devraient également apparaitre :

  • au courant de la semaine dans l’ensemble des vergers du sud-ouest du Québec, et
  • autour du 22 juin dans la région de Québec.

Mineuse marbrée:  Selon les prévisions, les premiers papillons de la deuxième génération devraient apparaitre :

  • entre le 21 et le 24 juin en Montérégie est et dans le sud-ouest de Montréal,
  • entre le 28 et le 29 juin dans les Laurentides et en Estrie, et
  • au début juillet dans la région de Québec.

Hoplocampe : En Estrie, en Montérégie et dans la région du sud-ouest, apparition des dégâts secondaires sur fruits (déjections semblables à celle du carpocapse).

Sésie du cornouiller: Aucune capture enregistrée cette semaine,  mais les premiers papillons sont attendus:

  • entre le 19 et le 26 juin dans le sud-ouest du Québec,
  • le 26 juin en Estrie et
  • au début juillet dans la région de Québec.

Cécidomyie du pommier: apparition de dommages sur les pousses en croissance dans certains vergers de la Montérégie est et ouest, et en Estrie.

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cécidomyie adulte en train de pondre sur une feuille de pommier. photo F. Vanoosthuyse, IRDA

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Charançon de la prune

Attention ! Trois des cinq prochaines nuits (le 12, 13 et 16 juin) seront favorables aux dégâts causés par cet insecte.

  • Surveillez vos fruits (méthode de dépistage: voir la fiche 65 du Guide de PFI).
  • Suivez les prévisions de « nuits favorables » à l’activité du charançon
  • La stratégie de lutte est détaillée à la fiche 72 du Guide de PFI.
  • Consultez soit l’affiche sur la PFI 2013-2014 soit les fiches 47 et 95 du Guide de PFI pour choisir un produit en fonction des espèces nuisibles et utiles dans votre verger

Carpocapse

La période d’intervention avec des produits ovicides débute cette semaine dans le sud-ouest du Québec. Le moment précis des applications dépend du type de produit utilisé (ovicide appliqué avant ponte, ovicide appliqué après ponte, larvicide appliqué après l’éclosion des oeufs) et aussi de l’importance des populations. Consultez l’avertissement du 4 juin 2014 de même que la fiche 76 du Guide de PFI pour les détails. Toutefois, le recours à des modèles prévisionnels et aux services-conseils spécialisés est souvent requis pour les situations problématiques.

  • Le modèle d’Agropomme de même que le modèle du Réseau montrent que pour Rougemont, le début des éclosions (moment idéal pour une intervention ovicide) est prévu le 12 juin et le pic d’éclosion (moment idéal pour une intervention larvicide) autour du 29 juin.
  • Pour connaitre les dates prévues pour vos régions, consultez le tableau en fin d’avertissement, ou consultez la page de prévisions des modèles du Réseau, mise à jour en continu avec les dernières prévisions météo.

Si vous avez aussi des populations de petit carpocapse (fiche 85 du guide de PFI), sachez que les interventions contre cet insecte doivent être faites légèrement plus tôt que celles contre le carpocapse ; toutefois, les produits efficaces contre le carpocapse répriment également le petit carpocapse.

Punaise de la molène

Cet insecte est surtout utile, car il se nourrit de tétranyques et de pucerons. Cependant, en l’absence de cette nourriture et lorsque ses populations sont élevées, le risque de dommages sur les fruits est accentué. Les fruits deviennent moins sensibles aux piqûres de la punaise à mesure qu’ils se développent, de sorte que l’insecte devient «100% utile» dès que les fruits atteignent un diamètre d’environ 10 mm. Il importe alors de protéger cet insecte , qui est alors un excellent prédateur d’acariens. Évitez d’appliquer des pesticides qui lui sont toxiques, comme les pyréthrinoïdes, le carbaryl et les néonicotinoïdes, chaque fois que c’est possible.

Si les fruits n’ont pas encore atteint le stade de 10 mm et que la punaise de la molène est présente, une intervention doit être envisagée si plus de 1 à 5 % des fruits sont attaqués. Consultez la fiche 83 du Guide de PFI pour plus de détails.

Cicadelles, pucerons  

Consultez les communiqués des semaines précédentes.

Tordeuse à bandes obliques (rappel)

Il est trop tard pour une intervention lorsque les chenilles se transforment en chrysalides, ce qui est le cas partout sauf dans la région de Québec. Consultez l’avertissement du 4 juin 2014.

Sésie du cornouiller

Un bon entretien du couvert végétal près du tronc et une couche de peinture d’intérieur au latex sur la base du pommier préviennent généralement l’attaque de ce ravageur dans les plantations sur porte-greffe nanisants (M.26 est un porte-greffe qu’il affectionne). Les pommiers standard peuvent aussi être attaqués par ce ravageur, sans pour autant en être affectés de façon importante. Pour plus détails consultez la fiche 84 du guide de PFI.

Cécidomyie (adapté de la fiche 79 du Guide de PFI)

Autrefois une rareté, la cécidomyie du pommier est maintenant présente dans la plupart des vergers du sud du Québec. Les adultes de ce ravageur ressemblent à un moustique, mais les larves (asticots orangés) attaquent les pousses en croissance, ce qui entraine une déformation des feuilles. Les connaissances actuelles sont à l’effet que le pommier en production peut supporter de hautes populations sans que la récolte soit significativement affectée. Pour ces raisons les traitement contre ce ravageur sont habituellement réservés aux pépinières affectées.

Un projet de recherche de l’IRDA est toutefois en cours au Québec afin de déterminer plus précisément la tolérance des jeunes pommiers aux attaques de la cécidomyie et de proposer, au terme des trois années d’étude, des seuils d’intervention.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 10 JUIN

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau. Il est publié environ une fois par semaine dans les avertissements du Réseau-pommier.

t6(cliquez sur le tableau pour l’agrandir)

 

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes sont situés dans les régions suivantes : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-Ouest (Franklin et Hemmingford), Laurentides (Oka et Saint-Joseph) et Centre-du-Québec (Victoriaville).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, les données des vergers pilotes et les prévisions d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour tous les sites d’une région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Les observations sont rapportées par les observateurs du Réseau. Lorsque plusieurs observations sont rapportées, la date indiquée représente la plus hâtive des observations pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : Captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 «standards», mais à 79 DJ5 «Baskerville».

Météo : Les données météo sont validées par Mesonet-Québec. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ: Consultez les communiqués précédents pour les numéros de téléphone.

Site internet du Réseau-pommier:  Pour les prévisions complètes en temps réel dans tous les sites pomicoles du Québec (vergers pilotes, postes d’observation et sites opérés par des partenaires du Réseau), consultez la page Web des prévisions et observations pour les vergers sur le site Web du Réseau-pommier. L’information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et une fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les observations et les prévisions météo sont aussi disponibles et mises à jour une fois par jour pour les sommaires météorologiques, et trois fois par jour pour les prévisions météorologiques adaptées à la pomiculture.

Plateforme d’information sur la PFI: Ce deuxième site du Réseau-pommier accueille le nouveau Guide de référence en production fruitière intégrée et il est le complément indispensable aux avertissements phytosanitaires. Consultez le bulletin d’information No 01 du RAP ou cliquez ici pour accéder directement au site. Un abonnement est nécessaire, mais les producteurs de pommes du Québec peuvent obtenir un rabais de 60% grâce au code promotionnel fourni par leur Fédération.

 

État de la situation

Contrairement à nos prévisions (modèles), nous constatons encore un potentiel éjectable appréciable dans les échantillons envoyés au laboratoire qui ont été analysés aujourd’hui. Les niveaux de spores éjectables débordent du cadre des modèles usuels (New Hampshire, RIMpro, etc) et la prudence élémentaire nous oblige à réviser nos pronostics, surtout à la veille de précipitations importantes. Évidemment, cette “anomalie” ne va pas perdurer et la pluie prévue mercredi, jeudi et vendredi va évacuer les spores récalcitrantes.

Les sorties des modèles RIMpro publiées sur internet ont été ajustées le 10 juin en fonction des observations du laboratoire pour mieux refléter la situation actuelle,

Stratégie d’interventions

La fin des éjections ne signifie pas la fin des traitements, mais marque la fin des risques de nouvelles infections primaires dans les vergers. Dans la région de Montréal, un dernier traitement pour l’infection à venir cette semaine ne sera pas superflu.

Dans les vergers sans taches mais où l’historique de tavelure est important, il est possible que les éjections s’étirent sur plus qu’une journée et que le lessivage survienne avant la fin des éjections. Deux stratégies s’offrent à vous: un traitement en protection avec un produit pénétrant et donc à l’abri du lessivage (ex: Flint, Fontelis), ou alors renouveler le traitement pendant la pluie ou durant une accalmie avec un produit de contact (ex: Captan). Dans le cas du renouvellement, il n’est pas utile de se précipiter pour traiter dès que le lessivage est survenu. Au contraire, il est préférable d’attendre le moment opportun pour un traitement de germination (traitement Stop). Le moment optimal du traitement peut être déterminé avec RIMpro.

Dans les vergers sans taches et sans historique de tavelure, il est vraisemblable que la première journée d’éjection épuise le potentiel de spores. Dans ces vergers, un seul traitement sera probablement suffisant, puisque les spores à craindre seront éjectées avant le lessivage.

Dans les vergers où des taches sont apparentes, les traitements doivent continuer sans relâche pour limiter la progression des infections secondaires.

État de la situation

La maturation des ascospores de Venturia inaequalis est graduelle et les éjections passent habituellement par 3 étapes: des éjections assez faibles au début, très importantes en milieu de saison et elles s’estompent graduellement par la suite au gré des pluies. Cette année, les premières ascospores étaient prêtes à l’éjection avant le débourrement dans plusieurs régions et donc les éjections étaient importantes dès le stade du débourrement.

La dernière phase des éjections a débuté il y a un peu plus d’une semaine et se terminera d’ici une semaine selon les sites. Notez qu’en absence de pluie, les spores qui restent à éjecter s’accumulent et contribuent aux captures de laboratoire qui sont publiées en ligne (éjections forcées). À partir des relevés du laboratoire et du simulateur RIMpro, nous pouvons établir un profil pour chaque secteur:

Estrie (Compton): En considérant que la première ascospore était mature le 1er mai, la dernière éjection devrait coïncider avec la pluie du 9 au 12 juin. Comme il n’y a pas eu de pluie depuis le 3 juin sur ce site et que les conditions de maturation sont optimales, cette éjection pourrait être assez importante.

Montérégie Est (incluant Frelighsburg): Les premières ascopores étaient matures entre le 17 et le 23 avril. Dans la région de Dunham, la pluie prévue le 9 juin sera vraisemblablement la dernière de la saison. Plus au nord (Rougemont), l’éjection du 6 juin (aujourd’hui) était probablement la dernière qui pouvait contribuer à la tavelure de l’année. L’échantillon éjecté aujourd’hui ne reflète pas la pluie du jour, le potentiel éjectable actuellement est probablement assez faible. Par précaution, il serait néanmoins préférable d’attendre la pluie du 9 juin avant de considérer les éjections entièrement terminées.

Montérégie Ouest: Selon les relevés d’éjection, il semble que les éjections étaient plus tardives qu’ailleurs, avec une première ascospore à maturité vers le 5 mai. La dernière éjection mesurable sera donc vraisemblablement vers le 9 ou 10 juin.

Oka/Deux-Montagnes: La date du 30 avril a été utilisée comme date de première spore mature pour prédire la fin des éjections.  La dernière éjection mesurable était probablement en lien avec la pluie du 5 juin. Néanmoins, comme le potentiel éjectable mesuré aujourd’hui est supérieur à celui attendu, il serait préférable d’attendre la pluie du 9 avant de considérer les éjections entièrement terminées.

Québec: Les échantillons ne sont pas envoyés au laboratoire aussi fréquemment et il est donc plus difficile d’établir la tendance pour cette région. Avec une première ascospore à maturité vers le 5 mai et un maximum de potentiel éjectable à la fin mai, la fin des éjections mesurables devrait avoir lieu avec une pluie vers le 15-18 juin.

Les taches en lien avec les infections importantes de la mi mai sont de plus en plus apparentes. Dans ces vergers, les éjections d’ascospores n’ont pas d’impact puisque les conidies (spores d’été) sont éclaboussées à partir des taches à chaque pluie.

Stratégie d’interventions

La fin des éjections ne signifie pas la fin des traitements, mais marque la fin des risques de nouvelles infections primaires dans les vergers. Dans la région de Montréal, un dernier traitement pourrait être utile à la veille de la dernière infection du 9 juin, mais les considérations de lessivage ou de croissance peuvent être moins strictes à mesure que la transition est faite vers les traitements de couverture estivale. Dans les vergers où des taches sont apparentes, les traitements doivent continuer sans relâche pour limiter la progression des infections secondaires.