Des symptômes de feu bactérien sont rapportés à des niveaux relativement faibles dans la plupart des régions pomicoles. Même si les symptômes se retrouvent sur les fruits, il est fort possible que l’infection est issue de chancres et ne soit pas liée à l’infection des fleurs. L’infection à partir des chancres (canker blight) a lieu à tous les ans dans les vergers avec antécédents et les traitements durant la floraison n’y change rien. Dans tous les cas, il faut éliminer les symptômes à mesure qu’ils apparaissent.

L’élimination rapide des symptômes a plusieurs avantages:

  1. Prévient la propagation aux vergers environnants.
  2. Diminue l’invasion des arbres affectés
  3. Restreint la formation de chancres “tardifs” qui sont très actifs l’année suivante.

Chancre à la base d’une pousse avec fruits affectés

Pousse infectée par un chancre

Selon le modèle en usage (RIMpro), plus de 95% des taches issues des infections primaires devraient être visibles actuellement. La proportion varie un peu selon les localités dans la région montréalaise. Dans tous les cas, si vous n’avez pas vu de taches et que vous avez maintenu une protection sommaire jusqu’à maintenant, la probabilité de voir apparaitre de nouvelles taches en lien avec les ascospores sont maintenant très faibles.

Dans les vergers très propres, la fréquence des traitements peut être diminuée fortement. Une proposition empirique est décrite dans le guide PFI. Dans les vergers tavelés, les traitements doivent être maintenus tout au long de l’été. Cependant, il est possible d’ajuster la fréquence des traitements selon votre situation particulière. Les taches en place perdent de leur vigueur environ 6 semaines après leur apparition et la fin de la croissance ralentit aussi la progression des taches.

 

Agent causal et biologie

Plusieurs maladies des arbres fruitiers sont causées par la bactérie Pseudomonas syringae1,2. Pour les pommiers et les poiriers, deux « races » ou pathovars de cette bactérie sont impliqués : syringae et papulans.

 

Le pathovar syringae est responsable du chancre bactérien (blister bark) et le dessèchement à pseudomonas du poirier aussi connu sous le nom de flétrissement bactérien3 ou en anglais, pear blast. Le pathovar papulans est responsable de la tache vésiculeuse (blister spot) sur certains cultivars de pommiers (surtout Mutsu (Crispin)) en s’attaquant aux stomates des fruits.

 

Dans tous les cas, la bactérie passe l’hiver dans les bourgeons et les cicatrices foliaires. Au printemps, les bactéries sont éclaboussées par la pluie et infectent les fleurs (syringae) ou les fruits (papulans). Les infections sur fruits ont lieu pendant une période de 6 semaines débutant à la nouaison.

 

Les maladies liées à pseudomonas peuvent être qualifiées « d’opportunistes » chez le pommier et le poirier. Elles sont en général beaucoup moins agressives que le feu bactérien. Seulement quelques cultivars sont sensibles à la tache vésiculeuse alors que le dessèchement et les chancres profitent de conditions très particulières et sont donc rarement observés.

 

Méthode de lutte

Contrairement à la brûlure bactérienne, le développement de la résistance à la streptomycine est assez rapide pour pseudomonas. Les premiers cas de résistance en pomiculture sont apparus dans les années 1980 dans les états de NY et Michigan, après seulement quelques années d’utilisation4,5

 

 

 

  1. Hattingh, M. J., Roos, I. M. & Mansvelt, E. L. Infection and systemic invasion of deciduous fruit trees by Pseudomonas syringae in South Africa. Plant Dis. 73, 784–789 (1989).
  2. Kennelly, M. M., Cazorla, F. M., de Vicente, A., Ramos, C. & Sundin, G. W. Pseudomonas syringae diseases of fruit trees: progress toward understanding and control. Plant Dis. 91, 4–17 (2007).
  3. Dubuis, P.-H., Linder, C., Kehrli, P. & Kuske, S. Guide Arbo d’Agroscope. Maladies du poirier. Rev. Suisse Vitic. Arboric. Hortic. 48, 34–38 (2016).
  4. Jones, A. L. Detection of Streptomycin-Resistant Pseudomonas syringae pv. papillaris in Michigan Apple Orchards. Plant Dis. 529 (1991).
  5. Burr, T. J. et al. Streptomycin Resistance of Pseudomonas syringae pv. papillaris in Apple Orchards and Its Association with a Conjugative Plasmid. Phytopathology 78, 410–413 (1988).

 

Le printemps frais et pluvieux n’a pas été très favorable au blanc du pommier (oïdium) (Fiche 109 du guide), mais les conditions chaudes prévues au cours des prochains jours pourraient causer des problèmes dans les blocs de cultivars sensibles (ex: Cortland, GingerGold). Un traitement préventif appliqué aujourd’hui ou demain (14-15 juin) pourrait limiter la propagation de cette maladie dans les blocs avec un historique de cette maladie. Les traitements doivent être appliqués par beau temps, mais de préférence avant les périodes très favorables à cette maladie puisque sa progression est rapide. Les traitements sont peu efficaces sur les pousses déjà infectées et peuvent difficilement venir à bout d’une épidémie bien installée.

Il n’est pas obligatoire de recourir à des produits pénétrants (ex: Nova, Flint, Fontelis) pour contenir cette maladie. Les alternatives moins chères (ex: Soufre, ou le mélange de soufre et bicarbonate) peuvent suffire.

DÉVELOPPEMENT DES FRUITS (G. Chouinard et F. Pelletier)

État de la situation

Dans la région de Québec, le stade nouaison est maintenant atteint pour le cultivar McIntosh dans la majorité des vergers. Pour les autres régions, les traitements d’éclaircissage semblent avoir bien fonctionné en général malgré les conditions qui n’étaient pas toujours optimales (vents, temps frais). En Montérégie, des fruits difformes reliés au froid (pomme-citrouilles) ont été observés dans quelques vergers et dans plusieurs variétés.

Stratégies d’intervention

Éclaircissage. Consultez les communiqués des semaines précédentes.

Apports de calcium. Le calcium contribue à la fermeté des fruits tout en réduisant l’apparition du point amer et du brunissement. Les pulvérisations de calcium (autres que le nitrate de calcium) devraient commencer au plus tard deux semaines après la chute des pétales. Les applications de nitrate de calcium, quant à elles, ne sont plus recommandées à partir de la mi-juin pour éviter tout risque de phytotoxicité sur le feuillage et sur les fruits.

 

PUCERONS : VERT, ROSE, LANIGÈRE (G. Chouinard)

État de la situation

Les observateurs du Réseau rapportent la présence de diverses espèces de pucerons dans plusieurs vergers, mais à des niveaux assez faibles. De plus la présence de prédateurs au sein des colonies de pucerons est également rapportée, principalement des coccinelles (adultes et œufs), des larves de syrphes.

Stratégies d’intervention (fiche 78 du Guide de PFI)

La stratégie d’intervention diffère grandement selon l’espèce présente; un dépistage visuel des bouquets floraux et des pousses en croissance est donc nécessaire et les interventions doivent être limitées aux cas où les seuils d’interventions sont atteints. La différenciation des espèces est assez facile et basée sur la couleur des pucerons et la localisation des colonies (voir aussi les fiches sur les pucerons du Guide d’identification sur la plateforme PFI):

  • puceron rose: colonies localisées surtout sur les bouquets floraux; pucerons de couleur cendrée ou pourpre;
  • puceron vert: colonies localisées surtout sur les pousses en croissance ; pucerons de couleur verte
  • puceron lanigère: colonies sur les pousses et les bouquets floraux ; pucerons entourés de sécrétions blanches floconneuses ou laineuses et qui, lorsqu’ils sont écrasés, libèrent un pigment caractéristique rouge sombre.

Le seuil de tolérance le plus bas concerne le puceron rose. En effet, la toxine injectée lors des piqûres répétées de cet insecte provoque de fortes déformations des feuilles et des fruits affectés. Seuil 10% des bouquets contenant plus de 20 pucerons.

Quant au puceron lanigère, il pourra aussi nécessiter une intervention si ses ennemis naturels ne réussissent pas à limiter son développement. Seuil : présence de colonies sur 50% des gourmands ou cicatrices de taille.

Le puceron vert est quant à lui souvent présent mais rarement problématique car la plupart du temps maintenu naturellement sous les seuils d’intervention. On suggère toutefois d’intervenir si plus de 30%, 50% ou 80% des pousses en croissance sont affectées respectivement de colonies fortes (pucerons sur les feuilles et la tige, feuillage enroulé), moyennes (pucerons sur les feuilles, feuillage enroulé) ou faibles (pucerons sur les feuilles, feuillage non enroulé).

 

CARPOCAPSE (F. Pelletier)

État de la situation

Une hausse des captures de carpocapse a été observée en début de semaine et le seuil d’intervention a été atteint dans certains vergers en Montérégie et dans les régions de Missisquoi et des Laurentides. Selon le modèle prévisionnel pour cet insecte, le pic de captures des papillons de la 1ère génération n’est pas encore atteint mais les toutes premières éclosions devraient débuter ces jours-ci dans les régions les plus chaudes (voir tableau en fin de communiqué).

 

Stratégies d’intervention

Consultez le communiqué de la semaine dernière.

 

CHARANÇON DE LA PRUNE (G. Chouinard et F. Pelletier)

État de la situation

Plusieurs soirées ont été favorables à l’activité du charançon de la prune au cours de la dernière semaine. Quelques dégâts récents ont été observés et quelques adultes ont été capturés en vergers mais les dommages sont plutôt localisés jusqu’à présent. Selon les prévisions météorologiques actuelles, quelques nuits favorables à l’activité du charançon sont encore prévues dans les prochains jours, parmi les nuits du 15 au 19 juin, dépendamment de la région (voir tableau en fin de communiqué).

 

Stratégies d’intervention (fiche 72 du Guide de PFI)

Bien qu’encore actif, cet insecte perdra graduellement de sa nuisibilité à mesure que s’achèvera la période de ponte. Après le 19 juin, les risques seront ainsi grandement diminués dans les sites les plus chauds du Québec, et à partir du début juillet dans les autres grandes régions pomicoles. D’ici là, il importe de maintenir la surveillance, mais le seuil d’intervention peut être augmenté à 2 % de dégâts dans les secteurs affectés.

 

TÉTRANYQUES (G. Chouinard et F. Pelletier)

État de la situation

Les populations d’acariens phytophages demeurent faibles pour le moment dans la majorité des vergers. Plusieurs agistèmes et des phytoséides sont présents parmi les prédateurs rencontrés. La punaise de la molène, un autre prédateur de tétranyque, est également présente dans quelques vergers (voir plus bas).

 

Stratégies d’intervention (fiche 92  et 93 du Guide de PFI)

Avec l’arrivée du temps plus chaud vient aussi la nécessité de vérifier régulièrement les populations d’acariens présents sur le feuillage. La méthode nécessite une loupe et de 20 à 100 feuilles récoltées au hasard (20 feuilles dans chaque section de verger). Les seuils d’intervention proposés sont indiqués à la fiche 65.

La stratégie générale de lutte aux acariens est décrite à la fiche 91 du Guide de PFI. Des traitements acaricides peuvent être nécessaires en cette période dans les cas suivants :

  • Vergers dans lesquels les traitements à l’huile supérieure n’ont pas été effectués et dans lesquels les populations d’acariens dépassent les seuils d’intervention.
  • Vergers dans lesquels les traitements à l’huile supérieure n’ont pas eu l’effet escompté et dans lesquels les populations d’acariens dépassent les seuils d’intervention.

Pour obtenir les caractéristiques des produits homologués contre le tétranyque rouge en période estivale, veuillez consulter SAgE pesticides.

 

PUNAISE DE LA MOLÈNE (G. Chouinard)

État de la situation

La punaise de la molène est présente dans quelques vergers et des dommages sur fruits sont rapportés par quelques observateurs du Réseau.

Stratégies d’intervention

Malgré qu’il soit souvent considéré comme un ravageur, cet insecte se nourrit aussi de tétranyques et de pucerons.  Les fruits deviennent moins sensibles aux piqûres de la punaise à mesure qu’ils se développent, de sorte que l’insecte devient « 100 % utile » dès que les fruits atteignent un diamètre d’environ 10 mm. Une fois ce stade critique dépassé, il importe de protéger cet excellent prédateur d’acariens. Chaque fois que c’est possible, évitez d’appliquer des pesticides qui lui sont toxiques, comme les pyréthrinoïdes, le carbaryl (SEVIN) et les néonicotinoïdes.

Si les fruits n’ont pas encore atteint le stade de 10 mm et que la punaise de la molène est présente, une intervention doit être envisagée si plus de 1 à 5 % des fruits sont attaqués (utilisez le seuil le plus bas pour les cultivars les plus sensibles comme Délicieuse). Consultez la fiche 83 du Guide de PFI pour plus de détails.

AFFICHE PRODUCTION FRUITIERE INTÉGRÉE: NOUVEAUTÉ ET CORRECTION
  • Pour ceux qui n’ont pas accès à cette affiche ou qui préfèrent accéder à l’information de façon électronique, Veuillez noter que le contenu de l’affiche « Production fruitière intégrée » est maintenant disponible en format interactif sur la plateforme PFI.
  • Pour ceux qui utilisent l’affiche papier, veuillez noter que le CARZOL n’est plus homologué sur pommier et est à retirer du tableau des insecticides de l’affiche 2017.

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 13 JUIN  (S. Gervais)

(cliquez pour grossir le tableau)  Ce sommaire des observations et prévisions est compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes considérés sont : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent jamais remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI de Saint-Bruno.

Degrés-jours : Cumulés en base 5 °C depuis le 1er mars, selon la méthode Baskerville en raison de sa plus grande précision (ce qui nécessite l’emploi d’outils informatiques comme Cipra). La méthode standard (qui nécessite uniquement de connaître la température maximale et minimale de chaque jour) n’est pas interchangeable avec la méthode utilisée par Cipra! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ

  • Montérégie: un message distinct est disponible pour chacune des régions suivantes: Sud-ouest (français et anglais), Rougemont, Missisquoi: 1-888-799-9599
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556
  • Estrie : 819 820-3001 / 1 800 363-7461, poste 2
  • Québec (Rive-Nord, Île d’Orléans et Chaudière–Appalaches): 418 643-0033, poste 4

La version « Internet » des messages téléphoniques est aussi disponible pour la plupart des régions; voir la page suivante ou écoutez le message de votre région pour en savoir plus.

Plateforme PFI 

Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par les Producteurs de pomme du Québec).

Prévisions et observations en temps réel dans les vergers

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et quatre fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS (G. Chouinard et F. Pelletier)

État de la situation

Actuellement, dans les régions les plus chaudes (Montérégie, Missisquoi) le diamètre des fruits pour le cultivar McIntosh varie entre 10 et 17 mm selon le site. Dans les Laurentides, on rapportait un calibre moyen d’environ 7-9 mm pour ce cultivar en début de semaine. En Estrie, le diamètre des fruits est généralement inférieur à 8 mm pour la majorité des cultivars. Dans la région de Québec, plusieurs vergers sont encore au stade floraison. Le stade calice sera atteint d’ici la fin de la semaine dans tous les vergers de cette région.

Quelques épisodes de grêle sont survenus mercredi dernier (31 mai) ayant touché quelques vergers en Montérégie et dans la région de Missisquoi. Toutefois, les dégâts sont mineurs pour la majorité des sites touchés.

Stratégies d’éclaircissage (rappel)

En plus de faciliter le travail des cueilleurs, l’éclaircissage permet de régulariser la récolte année après année et d’assurer un meilleur calibre des fruits. Consultez les prévisions d’ajustement des doses pour l’éclaircissage (bilan glucides) pour Frelighsburg, Saint-Grégoire, Saint-Paul-d’Abbotsford, Franklin, Compton et Saint-Antoine-de-Tilly en cliquant ici. Pour plus d’informations sur la gestion de la charge et de la qualité des fruits, consultez la fiche 43 du Guide de PFI. Merci à Paul Émile Yelle pour sa détermination à vous livrer cette information de grande valeur!

 

INSECTES ET ACARIENS (F. Pelletier, G. Chouinard et D. Cormier)

État de la situation

Même si les conditions n’ont pas été particulièrement propices à l’activité du charançon de la prune, quelques dommages ont été observés cette semaine en Montérégie (Est et Ouest) et dans la région de Missiquoi. La chaleur prévue dans les prochains jours sera propice à l’activité de l’insecte, particulièrement pour les nuits du 8, 11 et 12 juin  (voir le tableau en fin de communiqué).

Après une première mention la semaine dernière en Montérégie, d’autres chrysalides de tordeuses à bandes obliques ont été observées au cours des derniers jours en Montérégie Est et au sud-ouest de Montréal. Les premières captures d’adultes sont prévues pour le début de la semaine prochaine dans les régions les plus chaudes (voir le tableau des prévisions en fin de communiqué).

Quelques observateurs du Réseau ont mentionné la présence de colonies de pucerons roses, parfois au dessus du seuil d’intervention, notamment en Montérégie Est et dans les Laurentides.

Les captures de carpocapse de la pomme se poursuivent dans les différentes régions (sauf celle de Québec). Selon le modèle prévisionnel, on se situe actuellement au début du vol de la 1ère génération et le pic de captures n’est prévu qu’à la fin du mois. Les toutes premières éclosions pourraient être observées au milieu de la semaine prochaine dans les régions les plus chaudes mais la période de ponte et d’éclosion s’étalera sur une longue période jusqu’en juillet.

La présence de la mineuse des bourgeons du pommier (“apple pith moth”) a également été rapportée pour la première fois dans les Laurentides. Cet insecte est observé depuis quelques années en Montérégie, principalement dans les nouvelles plantations. Les chenilles pénètrent à la base des nouvelles pousses pour se nourrir des tissus ce qui entraîne le dépérissement des pousses terminales.

Stratégies d’intervention

Ce qui suit est d’ordre général. Pour des informations détaillées sur les produits homologués et utilisables, consultez l’affiche Production fruitière intégrée 2017 et cliquez sur les liens SAgE pesticides, lorsque disponibles.

Charançon de la prune

Alors que le modèle prévisionnel d’activité prévoit plusieurs nuits « favorables » au cours des prochains jours, nous vous invitons à la plus grande attention, car nous sommes en période critique pour les dégâts de cet insecte. Consultez les communiqués précédents pour les stratégies de lutte.

Tordeuse à bandes obliques (TBO)

Une fois les premières chrysalides observées, les interventions insecticides sont peu efficaces contre la TBO. La taille d’été est la première recommandation du Réseau pour la lutte contre cet insecte en période estivale. Nous vous reviendrons avec les recommandations dans quelques semaines. Pour information, veuillez consulter la fiche 74 du Guide de PFI.

Puceron rose (fiche 78 du Guide de PFI)

La méthode de dépistage décrite à la fiche 65 du Guide de PFI consiste à observer 100 cicatrices de taille et gourmands par bloc (10 par arbre). Le seuil d’intervention est atteint si plus de 10 % des bouquets contiennent plus de 20 pucerons.

Si une intervention est nécessaire, choisissez le produit en fonction des espèces présentes au même moment, de façon à  préserver les espèces utiles et réprimer les espèces nuisibles.  Plusieurs produits sont disponibles, mais peu sont à la fois efficaces et admissibles en PFI. Le Réseau recommande l’utilisation d’aphicides sélectifs (MOVENTO, CLOSER ou BELEAF).

Caractéristiques des produits homologués contre le puceron rose en période estivale : SAgE pesticides.

Carpocapse 

La période d’intervention possible avec des produits ovicides débute cette semaine dans le sud-ouest du Québec. Le moment précis des applications dépend du type de produit utilisé (ovicide appliqué avant la ponte, ovicide appliqué après la ponte, larvicide appliqué après l’éclosion des oeufs) et aussi de l’importance des populations. Consultez la fiche 76 du Guide de PFI pour d’autres détails. La lutte au carpocapse peut être complexe et le recours à des modèles prévisionnels et aux services-conseils spécialisés est souvent requis pour les situations problématiques. 

Pour les vergers qui utilisent la lutte par confusion sexuelle, le début de la période de ponte risque d’être retardé en raison de la difficulté des mâles à trouver les femelles en vue de l’accouplement. Dans la majorité des cas, la ponte surviendra plus tard, elle risque d’être beaucoup plus faible et, dans ce cas, moins de traitements seront requis contre le carpocapse. Consultez votre conseiller ou conseillère pomicole pour le synchronisme de vos applications dans les vergers sous confusion sexuelle.

Vous vous demandiez…faut-il que j’intervienne dès cette semaine?

Ce n’est pas ce que nous disons, et ce serait une mauvaise idée dans la grande majorité des cas. Les stratégies publiées par le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) sont des guides généraux. Les recommandations données localement ou au niveau de votre ferme doivent naturellement avoir préséance sur les recommandations à plus grande échelle. De plus, les avertissements du RAP ont pour but de vous informer à l’avance des risques à venir; nous rapportons donc très souvent les premières apparitions, les premiers vergers atteints, etc. Il est normal que la situation de votre verger soit moins hâtive que ce que nous rapportons. Il faut retenir que :

  • Il n’est pas conseillé d’intervenir dès qu’une période « propice » aux interventions débute. La décision d’agir doit être justifiée par l’historique de dommages dans VOTRE verger et doit chercher à limiter les applications annuelles à un nombre raisonnable.
  • Chaque période « propice » a une date de début, mais aussi une durée, qui peut être très longue dans le cas du carpocapse. Ainsi, selon les prévisions actuelles, l’éclosion des œufs de la première génération s’étalera cette année sur une période de 8 semaines en Montérégie. Il importe donc de maximiser la durée d’action de chaque application d’un pesticide et de ne pas commencer les interventions dès le début d’une période propice, selon le produit utilisé et la météo.

Lorsque nous indiquons que la période d’intervention avec des produits ovicides débute cette semaine dans le sud-ouest du Québec, cela ne constitue aucunement une recommandation générale de traitement cette semaine dans cette région. Le message à retenir est plutôt celui-ci:  il importe d’être vigilant à partir de ce moment, car le verger le plus hâtif de cette région et se trouvant dans le pire des cas (un important historique de dommages et une stratégie imposant plusieurs interventions) pourrait devoir commencer à être protégé durant la semaine, si les conditions météo sont favorables à une bonne efficacité résiduelle.

Pour connaître les dates prévues pour vos régions, consultez le tableau en fin d’avertissement ou consultez la page de prévisions des modèles du Réseau, mise à jour en continu avec les dernières prévisions météo.

Si vous avez aussi des populations de petit carpocapse (fiche 85 du Guide de PFI), sachez que les interventions contre cet insecte peuvent idéalement être faites quelques jours plus tôt que celles contre le carpocapse. Toutefois, même lorsqu’appliqués strictement en formation du carpocapse, les produits efficaces contre ce dernier réprimeront également son “petit” cousin. Pour les vergers sous confusion sexuelle contre le carpocapse, sachez que les diffuseurs sont aussi efficaces à combattre le petit carpocapse et cette méthode de lutte diminuera le nombre d’applications contre ces ravageurs.

Pour des recommandations « carpocapse » adaptées à votre verger, soyez toujours à l’écoute de votre conseiller ou conseillère pomicole.

Mineuse des bourgeons du pommier 

Cet insecte sporadique ou absent de nos régions peut nécessiter une attention particulière dans les jeunes plantations.  Évitez de confondre son dégât avec les dommages aux pousses causés par le feu bactérien (fiche 105) ou la tordeuse orientale du pêcher (fiche 85).

Pousses affectées par la mineuse des bourgeons du pommier. Notez le trou d’entrée de la larve, qui distingue le dégât de ceux causés par le feu bactérien ou la tordeuse orientale du pêcher.

 

INVITATION: VISITES ESTIVALES 2017 DU RECUPOM (Serge Mantha, agr.)

Profitez de l’été et venez visiter les parcelles de nouveaux cultivars et porte-greffes de pommiers au site d’introduction du RECUPOM (57 chemin de Saint-Armand, Frelighsburg)!  Au programme :

  • Parcelles d’introduction du RECUPOM
  • Pommes à croquer, nouveaux hybrides de Summerland, pommes à cidre
  • Nouveaux porte-greffes de la série Geneva et de Vineland

Mettez donc cette date à votre agenda: lundi le 24 juillet à 13h30. Informations: Monique Audette 450 295-3520 ; Serge Mantha 418 658-5646

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 6 JUIN  (S. Gervais)

 

(cliquez pour grossir le tableau)  Ce sommaire des observations et prévisions est compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes considérés sont : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent jamais remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI de Saint-Bruno.

Degrés-jours : Cumulés en base 5 °C depuis le 1er mars, selon la méthode Baskerville en raison de sa plus grande précision (ce qui nécessite l’emploi d’outils informatiques comme Cipra). La méthode standard (qui nécessite uniquement de connaître la température maximale et minimale de chaque jour) n’est pas interchangeable avec la méthode utilisée par Cipra! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ

  • Montérégie: un message distinct est disponible pour chacune des régions suivantes: Sud-ouest (français et anglais), Rougemont, Missisquoi: 1-888-799-9599
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556
  • Estrie : 819 820-3001 / 1 800 363-7461, poste 2
  • Québec (Rive-Nord, Île d’Orléans et Chaudière–Appalaches): 418 643-0033, poste 4

La version « Internet » des messages téléphoniques est aussi disponible pour la plupart des régions; voir la page suivante ou écoutez le message de votre région pour en savoir plus.

Plateforme PFI 

Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par les Producteurs de pomme du Québec).

Prévisions et observations en temps réel dans les vergers

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et quatre fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

Tavelure: Tel qu’annoncé la semaine dernière, les observations du 2 et 6 juin en laboratoire et le modèle RIMpro concordent pour dire que la pluie des derniers jours dans le sud du Québec a eu raison de l’inventaire utile d’ascospores pour 2017. Comme tous les ans, quelques ascospores subsistent, mais ne présentent qu’un risque marginal. L’effet combiné du fauchage, de la décomposition de la litière et du faible inventaire de spores résiduel fera en sorte que la probabilité d’infection par les ascospores est maintenant marginale.

Par contre, les taches provenant des infections primaires continueront à apparaître pendant environ 2 à 3 semaines et les infections par les conidies sont à redouter. La quasi totalité taches “primaires” sont attendues d’ici au 24 juin. Dans les régions de production plus froides comme les Bois-Francs et Québec, les éjections d’ascospores resteront potentiellement menaçantes jusqu’au 16 juin. Les résultats des modèles prévisionnels et des observations d’éjection en laboratoire seront transmis directement aux conseillers locaux pour confirmer la fin de la période à risque.

La fin des éjections ne signifie pas la fin des traitements, mais marque la fin des risques de nouvelles infections primaires dans les vergers. La transition vers une stratégie de traitement allégée pour l’été peut être entamée dans les vergers sans taches apparentes. Cependant, l’arrêt complet des traitements fongicides n’est pas recommandé d’ici la fin de la sortie des taches et/ou la fin de la croissance.  Dans les vergers où des taches sont déjà apparentes, les traitements doivent continuer pour limiter la progression des infections secondaires, notamment la contamination des fruits. Dans les vergers peu ou pas tavelés, des traitements à interval régulier de bicarbonate en mélange avec du soufre est une possibilité réaliste qui garantie l’absence de résidus de fongicides de synthèse à la récolte. Le mélange ralentit la tavelure, mais aussi le blanc et la suie-moucheture.

Feu bactérien: Quelques symptômes de feu ont été rapportés au cours de la dernière semaine. La plupart des symptômes issus des bouquets infectés devraient apparaitre au cours de la prochaine semaine. Éliminez rapidement les symptômes à mesure qu’ils apparaissent.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS (F. Pelletier et G. Chouinard)

Dans la région de Québec, la pleine floraison est observée actuellement sur le cultivar McIntosh. En Estrie et dans les Laurentides, les pommiers sont encore au stade calice à l’exception de quelques parcelles plus hâtives. En Montérégie Est et Ouest, le stade nouaison a été atteint en le 28 mai. Dans les derniers jours, des diamètres moyens de 7 à 10 mm ont été observés sur les fruits du cultivar McIntosh. Dans l’ensemble, une bonne nouaison est observée dans la majorité des cultivars quoique un peu plus variable dans la McIntosh et la Spartan. Pour les dates prévues des prochains stades, consultez le tableau en fin de communiqué.

 

CHARANÇON DE LA PRUNE (F. Pelletier et G. Chouinard)

État de la situation

Les conditions météorologiques ont été favorables à l’activité du charançon de la prune au cours de la fin de semaine dernière dans certaines régions et quelques premiers dégâts sur fruits ont été observés en Montérégie et dans la région de Missisquoi. Dans les Laurentides, des dégâts ont été observés sur poire. Bien que le modèle prévisonnel du Réseau ne prévoit pas de nuit particulièrement propice à l’activité de cet insecte dans les 5 prochains jours, il est à noter d’une part que des dégâts restent possibles en cette période critique et d’autre part que les prévisions météorologiques peuvent changer rapidement. Gardez l’oeil ouvert.

Stratégies d’intervention (rappel)

  • Commencez le dépistage dès la nouaison : examinez les jeunes fruits afin de détecter les marques de ponte fraîche en forme de demi-lune ou de croissant (fiche 65 du Guide de PFI).
  • Consultez le rapport des prévisions des modèles sur le site Web du Réseau-pommier pour suivre les « nuits favorables » pour l’activité du charançon (et donc pour les traitements). Un astérisque (*) marque les nuits favorables identifiées en fonction des prévisions météo disponibles.
  • La stratégie de lutte est détaillée à la fiche 72 du Guide de PFI. Des traitements de bordure peuvent être utilisés en remplacement de traitements complets dans certaines situations, comme à la suite d’un premier traitement.

 

CARPOCAPSE

État de la situation

Les premières captures du carpocapse de la pomme ont été observées la semaine dernière dans plusieurs régions (Montérégie, Missisquoi et Laurentides) et en début de semaine en Estrie. Selon le modèle prévisionnel, les premières éclosions d’oeufs devraient être observées dans environ 2 semaines dans le sud-ouest du Québec.

Stratégies d’intervention

Les populations bien établies peuvent être difficiles à contrôler, car les œufs éclosent sur une longue période et le développement de résistance aux insecticides a été démontré au Québec.  Il n’existe pas non plus de consensus parfait, au Québec comme ailleurs, sur les stratégies et les seuils d’intervention à utiliser. L’approche générale est décrite à la fiche 76 du Guide de PFI, en voici un résumé :

  • Dans le cas d’une application visant les œufs, il faut intervenir avant le début de l’éclosion de ces derniers, qui survient approximativement lorsque 20 % des papillons ont émergé. Les prévisions du Réseau pour ce stade critique sont indiquées dans le tableau à la fin de ce communiqué (dès le 14 juin dans les sites chauds de la Montérégie).
  • Dans le cas d’une application visant les jeunes chenilles, il faut intervenir au pic d’éclosion des œufs, qui se situe de 5 à 10 jours après le pic de captures d’adultes de carpocapse dans les pièges. Les prévisions du Réseau pour ce stade critique sont actuellement au 27 juin dans les sites chauds de la Montérégie).
  • Le modèle d’Agropomme montre que pour le verger pilote de Saint-Bruno, le début des éclosions (barres vertes) est prévu autour du 13 juin et le pic d’éclosion autour du 29 juin, ce qui correspond aux prévisions du Réseau.

(cliquez pour agrandir)

AUTRES INSECTES (F. Pelletier et G. Chouinard)

État de la situation

Une première chrysalide de tordeuse à bandes obliques a été observée le 29 mai en Montérégie Est. Selon le modèle prévisionnel, les premières captures d’adultes sont prévues pour la 2e semaine de juin dans plusieurs régions (voir tableau en fin de communiqué). Le nombre de vergers où le seuil pour les chenilles a été atteint est variable selon la région. Quelques observateurs rapportent une plus grande présence de chenilles cette année. Quelques observations de chenilles d’autres tordeuses et de noctuelles du fruit vert ont également été rapportées.

Les premières captures d’hoplocampe ont été observées dans la région de Québec. Dans les autres régions, des traitements visant cet insecte ont été réalisés dans les vergers qui avaient atteint les seuils d’intervention. En général, outre certains secteurs dans le sud-ouest de Montréal et en Estrie, les captures sont cependant demeurées faibles.

Les observateurs du Réseau mentionnent cette semaine l’apparition de différents ravageurs (en général sous les seuils d’intervention) : cécidomyie du pommier, punaise de la molène, pucerons (roses, verts et lanigères), mineuse des bourgeons du pommier.

Stratégies d’intervention

Hoplocampe et TBO. Consultez les communiqués des semaines précédentes. N’oubliez pas: une fois le stade nouaison dépassé, il est trop tard pour intervenir contre l’hoplocampe et la génération actuelle de TBO.

Punaise de la molène. N’oubliez pas: une fois que les fruits atteignent un diamètre de 10 mm, la punaise de la molène n’est plus considérée comme un insecte nuisible, mais utile! Elle rejoindra donc sous peu les espèces mentionnées dans la section qui suit.

 

DES EMPLOYÉS GRATUITS DANS VOTRE VERGER

État de la situation 

Chaque année, plusieurs espèces utiles d’insectes et d’acariens travaillent gratuitement pour vous à abaisser les populations de ravageurs dans votre verger. Les observateurs du Réseau mentionnent cette semaine la présence de plusieurs prédateurs de tétranyques   (phytoséides et agistèmes) et prédateurs de pucerons (syrphes, hémérobes, chrysopes et coccinelles).

Stratégies d’intervention

Plusieurs de ces espèces utiles sont très sensibles à l’application des pesticides. Le choix de ces produits est donc crucial si vous voulez favoriser leur présence. En les protégeant, vous bénéficierez ainsi de leur activité qui pourra vous faire épargner des traitements supplémentaires au cours de l’été. Consultez l’affiche « Production fruitière intégrée 2017, le tableau de la fiche 95 du guide de PFI ou encore le site Web SAgE pesticides pour choisir le bon produit et éviter de les décimer… faites-en plutôt l’élevage!

 

APPORTS EN CALCIUM

Le calcium contribue à la fermeté des fruits tout en réduisant l’apparition du point amer et du brunissement. Les pulvérisations de calcium (autres que le nitrate de calcium) devraient commencer, au plus tard, deux semaines après la chute des pétales. Les applications de nitrate de calcium, quant à elles, ne sont plus recommandées à partir de la mi-juin pour éviter tout risque de phytotoxicité sur le feuillage et sur les fruits.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 30 MAI  (S. Gervais)

(cliquez pour grossir le tableau)  Ce sommaire des observations et prévisions est compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes considérés sont : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent jamais remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI de Saint-Bruno.

Degrés-jours : Cumulés en base 5 °C depuis le 1er mars, selon la méthode Baskerville en raison de sa plus grande précision (ce qui nécessite l’emploi d’outils informatiques comme Cipra). La méthode standard (qui nécessite uniquement de connaître la température maximale et minimale de chaque jour) n’est pas interchangeable avec la méthode utilisée par Cipra! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ

  • Montérégie: un message distinct est disponible pour chacune des régions suivantes: Sud-ouest (français et anglais), Rougemont, Missisquoi: 1-888-799-9599
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556
  • Estrie : 819 820-3001 / 1 800 363-7461, poste 2
  • Québec (Rive-Nord, Île d’Orléans et Chaudière–Appalaches): 418 643-0033, poste 4

La version « Internet » des messages téléphoniques est aussi disponible pour la plupart des régions; voir la page suivante ou écoutez le message de votre région pour en savoir plus.

Plateforme PFI 

Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par les Producteurs de pomme du Québec).

Prévisions et observations en temps réel dans les vergers

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et quatre fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

Tavelure: Selon les observations du laboratoire de l’IRDA et le modèle RIMpro, les éjections ne sont pas terminées dans la région de Montréal, mais elles achèvent. La période de pluie qui se termine marque la fin de la période des éjections massives. La prochaine pluie d’infection (5-6 juin) va probablement épuiser l’inventaire d’ascospores pour l’année 2017 dans tout le sud du Québec. Par contre, les taches provenant des infections primaires vont continuer à apparaître au cours du prochain mois et les infections par les conidies sont à surveiller. Dans les vergers où des taches sont présentes, les traitements doivent continuer après la fin des éjections primaires.

Feu: Dans les vergers à risque, les premiers symptômes de feu bactérien sont prévus dans moins d’une semaine.  Les sols saturés en eau contribuent à la propagation de la maladie. L’élimination rapide des symptômes est la meilleure stratégie pour arrêter sa progression.

Invitation à envoyer des symptômes: Encore cette année, l’équipe de phytobactériologie du centre de recherche et de développement de St-Jean-sur-Richelieu (AAC) mène une campagne de dépistage de la résistance aux antibiotiques utilisés pour lutter contre le feu bactérien. Vous pouvez envoyer gratuitement vos échantillons bien identifiés (ex: localité, verger, variété) à l’adresse suivante:

a/s Marie Ciotola
Agriculture et Agroalimentaire Canada
430 boul. Gouin
St-Jean-sur-Richelieu (Qc) J3B 3E6
Purolator : 3964994 (prépayé)

Vous pouvez ramasser jusqu’à 5 échantillons par bloc de verger. Les échantillons identifiés seront traités en confidentialité. Si les souches s’avèrent résistantes, le laboratoire vous contactera pour vous en avertir. 

 

 

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS (F. Pelletier et G. Chouinard)

État de la situation

Avec les températures élevées de la semaine dernière, le développement des pommiers s’est accéléré dans plusieurs régions. Pour le cultivar McIntosh, la pleine floraison a été atteinte, respectivement, le 17 et 18 mai en Montérégie Ouest et Est et le stade calice, le 22 mai. En Estrie, la pleine floraison a été atteinte le 19 mai et dans les Laurentides, le 21 mai pour les sites les plus chauds. Selon les prévisions du Réseau, le stade calice devrait être atteint dans ces deux régions au cours de la fin de semaine (27-28 mai). Dans la région de Québec, le stade bouton rose a été atteint le 24 mai.

Stratégies d’intervention

Éclaircissage

En plus de faciliter le travail des cueilleurs, l’éclaircissage permet de régulariser la récolte année après année et d’assurer un meilleur calibre des fruits. Selon les cultivars, les traitements d’éclaircissage peuvent commencer dès le stade calice et se poursuivre jusqu’à ce que les fruits atteignent 20 mm de diamètre. En général, l’effet éclaircissant est plus prononcé autour de 10 mm, mais les cultivars difficiles à éclaircir (ex. : Gala et Honeycrisp) peuvent nécessiter plusieurs passages à différentes époques et avec différents produits. L’éclaircissage est un art et chaque bloc peut avoir un plan d’éclaircissage distinct. La réaction d’éclaircissage ne varie pas uniquement en fonction de la dose, mais selon plusieurs autres facteurs, comme le cultivar, l’âge du pommier, son port, le développement du feuillage et des fruits et la météo lors de l’application :

  • Du temps ensoleillé, des températures fraîches et une humidité relative faible réduisent l’effet des produits utilisés pour l’éclaircissage;
  • À l’inverse, des conditions météorologiques nuageuses, chaudes et humides amplifient l’effet.

N’hésitez pas à consulter votre conseillère ou conseiller pomicole pour des conseils adaptés à votre situation.

Bilan glucides et éclaircissage : Les doses suggérées dans le tableau qui suit peuvent ainsi être ajustées en fonction du climat observé au moment de l’éclaircissage ainsi que durant les 5 jours suivants. Un modèle prévisionnel basé sur le bilan glucides peut être utilisé pour préciser cet ajustement.  Visitez régulièrement la page des prévisions et modèles de la plateforme PFI pour consulter les bilans disponibles.

La fiche 43 du Guide de PFI vous donnera plus d’information sur le pourquoi, le comment et toutes les autres questions liées à l’éclaircissage chimique et manuel. C’est un outil essentiel à votre succès.

Principaux produits suggérés pour l’éclaircissage (extrait du Guide de PFI 2017)

Éclaircissants1,2 Matière active Fenêtre d’utilisation Concentration Dose/ha maximale
FRUITONE N ou L (3,1% PS)3 Acide naphtyl-1-acétlque (ANA) 5 à 15 mm 5 à 15 ppm4
SEVIN XLR (43 SL)5 Carbaryl Calice à     12 mm 2 L
MAXCEL (1,9 L)6 6-benzyladénine 5 à 15 mm; 20 mm si 2e traitement 75 à 200 ppm4 22 L/an
CILIS PLUS (2,0 L)6 6-benzylaminopurine 5 à 10 mm 50 à 200 ppm4 21 L/an
  1. Produits d’usage plus commun seulement. D’autres produits, homologués pour cet usage ou pour d’autres usages (ex. : thiosulfate d’ammonium (ATS), ETHREL, ACCEL et AMID-THIN) ont aussi des effets éclaircissants et peuvent être utilisés dans des conditions particulières.
  2. La concentration des ingrédients actifs (% ou g/L) et la formulation sont indiquées entre parenthèses. Formulations : L : liquide, PS : poudre soluble, SL : suspension liquide.
  3. Peut s’employer en mélange avec SEVIN, mais pas avec MAXCEL ni CILIS. De 5 à 20 ppm (5 à 20 g de matière active/1 000 L) selon les cultivars et les conditions d’application. Volume minimal de 500 L/ha jusqu’à un maximum de 1000 L/ha. ATTENTION : 20 ppm est excessif dans la majorité des situations.
  4. 1 ppm = 1 g de matière active/1 000 L d’eau.
  5. Peut être employé en mélange avec un des autres produits du tableau. 1 à 2 L dans 1 000 L d’eau/ha (dose PFI). Maximum 2,15L/ha/an en une ou deux applications. Délai avant récolte: 75 jours. Depuis  2017 le SEVIN n’est plus homologué comme insecticide dans la pomme.
  6. Ce produit peut contribuer au grossissement des fruits en favorisant la multiplication cellulaire. Pour ce faire, il faut l’utiliser lorsque les fruits sont encore petits. Produit particulièrement approprié pour des cultivars tels Gala ou Empire.

Éclaircissage mécanique et éclaircissage manuel

Des machineries peuvent également être utilisées pour effectuer rapidement une partie du travail d’éclaircissage chaque année. Ces équipements (ex. : DARWIN) sont utilisables avant ou au moment de la floraison. Des essais sont en cours au Québec afin de valider leur potentiel d’un point de vue économique et environnemental.

Après avoir utilisé les agents ou appareils éclaircissants, il faut attendre la chute physiologique des fruits (fin juin à début juillet) pour évaluer les besoins d’éclaircissage manuel. Cette opération est surtout nécessaire sur les cultivars dont l’alternance est marquée. Toutefois, elle permet d’améliorer grandement la qualité des fruits sur l’ensemble des cultivars. Pour les détails sur comment éclaircir manuellement, consultez la fiche 43 du Guide de PFI.

 

STRATEGIE GLOBALE DE LUTTE AUX INSECTES EN POSTFLORAL

D’un point de vue économique et environnemental, une seule pulvérisation d’insecticide postflorale bien ciblée représente l’approche la plus profitable pour la gestion des insectes ravageurs à cette période. Ce qu’on appelle couramment « le traitement du calice » est un traitement clé pour plusieurs ravageurs importants du pommier : le charançon, la punaise de la molène, les tordeuses et les cicadelles. Il contribue aussi à réprimer l’hoplocampe, la mineuse marbrée et les cochenilles.

Toutefois, dans la réalité, la période postflorale comprend deux stades de développement du pommier, soit le calice et la nouaison. Le moment exact de l’application dépendra donc des espèces présentes dans votre verger, telles que déterminées par le dépistage. Consultez la fiche 69 du guide de PFI pour les détails sur la stratégie à adopter. Les principes suivants s’appliquent toujours :

  • L’application des produits toxiques pour les espèces utiles doit être évitée après la floraison pour ne pas amplifier ou créer des problèmes d’acariens, de mineuses ou de pucerons.
  • Utilisez toujours la « dose minimale efficace » permettant de bien réprimer les ravageurs en minimisant l’impact sur les organismes utiles.

La stratégie du traitement unique ne peut pas cependant répondre à toutes les situations. Voici donc quelques conseils spécifiques aux principaux ravageurs actuellement présents et à venir. Pour des informations détaillées sur les produits utilisables, consultez l’affiche Production fruitière intégrée 2017 et cliquez sur les liens SAgE lorsque disponibles.

 

CARPOCAPSE

État de la situation

Une première capture de carpocapse a été enregistrée le 20 mai en Montérégie.

Stratégies d’intervention

Si cela n’a pas déjà été fait, il est temps d’installer votre ou vos pièges à carpocapse. Le dépistage est une nécessité économique!

La méthode de dépistage est décrite à la fiche 65 du Guide de PFI. Le dépistage visuel des fruits devra débuter à la mi-juin, afin de détecter la présence de dégâts causés par cet insecte ainsi que d’autres « chenilles internes ».

La stratégie de lutte à adopter variera selon la situation. Les insecticides recommandés viseront soit les œufs, soit les larves tout juste sorties des œufs. Il n’existe pas de consensus parfait, au Québec comme ailleurs, sur les seuils d’intervention à utiliser. Pour cette raison, votre historique de dommages sera une donnée essentielle pour estimer le risque. L’approche générale est décrite à la fiche 76 du Guide de PFI. Toutefois, le recours à des modèles prévisionnels et aux services-conseils spécialisés est souvent requis pour les situations problématiques.

Propriétés des produits utilisables à partir de la mi-juin : SAgE.

Nous vous informerons des prévisions sur le carpocapse au cours des prochaines semaines.

 

AUTRES INSECTES (F. Pelletier et G. Chouinard)

État de la situation

En Montérégie Ouest, des captures importantes d’hoplocampes ont encore été observées en début de semaine dans certains secteurs et les seuils d’intervention ont été atteints dans plusieurs vergers. En Estrie, où les populations d’hoplocampe peuvent être importantes, les seuils ont déjà été atteints dans certains vergers et une intervention est prévue dans la majorité des vergers après la floraison. En Montérégie Est, les captures demeurent faibles pour l’instant et sous les seuils d’intervention.

Des chenilles de tordeuses à bandes obliques sont observées sur les nouvelles pousses dans toutes les régions mais seulement quelques vergers de la Montérégie ont atteint les seuils d’intervention.

Un adulte de charançon de la prune a été capturé  le 18 mai dans un piège du verger pilote de Saint-Bruno.

Des observateurs du Réseau ont rapportées la présence de punaises de la molène dans quelques vergers en Montérégie.

 

Stratégies d’intervention

Hoplocampe. Il est normal que vos pièges à hoplocampe soient peu efficaces durant la floraison. Continuez la surveillance jusqu’à la nouaison. Pour les détails, consultez le communiqué de la semaine dernière.

Tordeuse à bandes obliques. Consultez les communiqués précédents

Charançon de la prune.  Un modèle mathématique développé par le Réseau permet de prédire les « nuits favorables » pour l’activité du charançon (et donc pour les traitements). Ce modèle ne remplace pas le dépistage, mais il peut quand même vous aider. Pour ce faire, consultez la page Web d’Agrométéo ou encore le rapport de prévisions des modèles sur la plateforme PFI. Dans ce dernier cas, faites dérouler la page jusqu’à « Pommier/Charançon de la prune », vous y verrez  la liste des nuits favorables pour chaque région.

Propriétés des produits utilisables au calice: SAgE.

Punaise de la molène. Cet insecte est surtout utile, car il se nourrit de tétranyques et de pucerons. Cependant, les températures actuelles (chaudes et sèches) sont favorables à l’apparition de dégâts sur les cultivars sensibles (Spartan, Gala et Délicieuse). Si les fruits n’ont pas encore atteint le stade de 10 mm et que la punaise de la molène est présente, une intervention doit être envisagée si plus de 1 à 5 % des fruits sont attaqués. Consultez la fiche 83 du Guide de PFI pour plus de détails.

Propriétés des produits utilisables au calice: SAgE.

 

APPORTS NUTRITIFS DE BORE ET DE MAGNÉSIUM

Le magnésium est un élément chimique essentiel à la synthèse de la chlorophylle et il favorise l’absorption de l’azote et du phosphore. Dans les vergers du Québec, particulièrement ceux situés sur des sols acides, on peut parfois observer une carence de magnésium. Si c’est le cas dans votre verger, une première pulvérisation foliaire de magnésium est recommandée au stade du calice.

Il est également recommandé de faire au moins deux applications d’azote (URÉE) et de bore (SOLUBOR, THIS-B) par an, une au stade du bouton rose et l’autre au stade du calice. L’azote aide à la nouaison des fruits et le bore prévient la formation de tissus liégeux.

RÉSEAU D’ESSAI DE CULTIVARS ET PORTE-GREFFES DE POMMIER (RECUPOM) (Mélanie Noël)

Le RECUPOM souhaite développer un outil qui permettra de rassembler toute l’information contenue dans les rapports publiés sur Agri-Réseau en un seul endroit. Avant de poursuivre notre démarche, nous souhaitons connaître votre opinion et vos besoins. Merci de répondre à ce très court sondage (2 minutes) avant le 31 mai prochain: https://www.sondageonline.com/s/6a541d1.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 24 MAI  (S. Gervais)

(cliquez pour grossir le tableau) Ce sommaire des observations et prévisions est compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau-pommier.

Sites : Les vergers pilotes considérés sont : Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent jamais remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : Informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI de Saint-Bruno.

Degrés-jours : Cumulés en base 5 °C depuis le 1er mars, selon la méthode Baskerville en raison de sa plus grande précision (ce qui nécessite l’emploi d’outils informatiques comme Cipra). La méthode standard (qui nécessite uniquement de connaître la température maximale et minimale de chaque jour) n’est pas interchangeable avec la méthode utilisée par Cipra! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

POUR EN SAVOIR PLUS

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ

  • Montérégie: un message distinct est disponible pour chacune des régions suivantes: Sud-ouest (français et anglais), Rougemont, Missisquoi: 1-888-799-9599
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556
  • Estrie : 819 820-3001 / 1 800 363-7461, poste 2
  • Québec (Rive-Nord, Île d’Orléans et Chaudière–Appalaches): 418 643-0033, poste 4

La version « Internet » des messages téléphoniques est aussi disponible pour la plupart des régions; voir la page suivante ou écoutez le message de votre région pour en savoir plus.

Plateforme PFI 

Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par les Producteurs de pomme du Québec).

Prévisions et observations en temps réel dans les vergers

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure et quatre fois par jour pour les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).