Le feu bactérien a pris des proportions importantes dans plusieurs vergers de la région d’Oka, mais aussi dans d’autres secteurs. Si vous observez des symptômes dans votre verger, il est impératif des les éliminer rapidement. 

 

Un atelier sur les risques et les interventions possibles en été aura lieu mercredi le 6 juillet à 13h30​ au kiosque du verger Blair (1421 Route 202, Franklin Centre, Québec).

Un projet pan canadien visant à déterminer si la résistance à la streptomycine est présente dans vos vergers a été mis sur place cette année. Si vous avez du feu bactérien dans votre verger, vous pouvez participer à cette étude en envoyant vos échantillons sans frais au laboratoire de d’Agriculture Canada à Saint-Jean. Votre conseiller pomicole pourra vous donner plus de détails ou alors appelez au 514-623-8275.

 

 

État de la situation

Bien que les échantillons de Québec envoyés au laboratoire lundi n’ont pas libéré d’ascospores, des éjections ont été enregistrées dans la région de Québec durant les pluies du 27 au 29 juin. Ces spores étaient d’ailleurs prédites par le logiciel RIMpro. Selon nos prévisions, l’infection primaire du 29-30 juin était à toutes fins pratiques, la dernière de la saison 2016. Le risque maximal encore possible n’atteint pas 50 à l’échelle de RIM, soit moins de 1% du risque moyen annuel. Il est possible que quelques ascospores puissent être capturées d’ici au 6 juillet, mais ces spores n’auront pas d’impact sur le bilan de la saison. D’une part, la quantité de spores dans les vergers commerciaux est généralement plus faible que celle utilisée pour les pièges, mais surtout: l’action combinée de la dégradation de la litière, du fauchage et du ralentissement de la croissance et des résidus de fongicides déjà en place vont réduire à néant les possibilités d’infection primaire.

Cependant, la fin des éjections ne veut pas dire la fin de tous les traitements. Tant que les taches issues des infections primaires ne sont pas toutes sorties, les risques de propagation de la tavelure restent réels, surtout dans les vergers peu ou mal dépistés.

Fin de la sortie des taches selon la région (Les dates sont variables selon les pluies enregistrées au printemps dans les différentes localités)

Montérégie Est: 15 juillet

Montérégie Ouest: 10 juillet

Dunham-Frelighsburg: 15 juillet

Oka: déjà terminé

Estrie: 15 juillet

Québec: 21 juillet

 

Stratégie d’intervention.

La fin de la sortie des taches des infections primaires permet d’adopter une stratégie de traitement très allégée dans les vergers exempts de tavelure. Dans les vergers où des taches sont apparentes, la tavelure va continuer à se développer au gré des conditions climatiques et des traitements réguliers sont donc requis.

 

MOUCHE DE LA POMME

État de la situation

Il est plus que temps d’installer vos pièges pour le dépistage de la mouche de la pomme, car les premières captures ont été enregistrées le 27 juin dans le sud-ouest de Montréal.

Ne confondez pas la mouche de la pomme avec des espèces d’apparence semblable: 

Ailes de mouches de la famille des téphritides rencontrées dans les vergers du Québec ailes mouche

Stratégies d’intervention (fiche 77 du Guide de PFI)

Plusieurs vergers dépistés n’atteignent pas le seuil d’intervention avant la récolte. Ce seuil est de 2 mouches par sphère rouge, sauf si vos pommes sont destinées à l’exportation (le seuil est alors de 1 mouche par sphère) ou si vous avez déjà effectué un traitement contre cet insecte au cours de la saison (le seuil grimpe alors à 4 – 5 mouches par sphère).

 

AUTRES INSECTES 

État de la situation 

Carpocapse de la pomme
Les captures du carpocapse de la pomme ont connu une légère augmentation au cours de la semaine précédente  dans la majorité des vergers de la province. Selon les modèles prévisionnels, le pic de captures de la 1re génération a été  atteint ces derniers jours dans les régions de la Montérégie et Missisquoi ou devrait l’être sous peu dans les autres régions (voir tableau en fin de communiqué).  Quelques dégâts ont été  observés en Montérégie mais dans une minorité de vergers jusqu’à présent.

Tordeuses à bandes obliques
Plusieurs captures de papillons ont été observées en Montérégie et au sud-ouest de Montréal. La présence de quelques masses d’œufs est rapportée en Montérégie. Selon les modèles prévisionnels, le pic de captures aurait ou sera atteint sous peu, dépendamment de  la région (voir tableau en fin de communiqué).
Charançon de la prune.
Dans l’ensemble, peu de dommages récents ont été observés ces derniers jours en Montérégie et au sud-ouest. Quelques dégâts frais et une hausse de l’activité de l’insecte ont été rapportés dans les Laurentides et dans la région de Missisquoi mais les risques de ponte sont maintenant faibles pour la majorité des régions.

Autres ravageurs
Les premières nymphes de cicadelles de la pomme de terre ont été observées en Montérégie. La présence occasionnelle de puceron lanigère et de puceron vert est également rapportée en Montérégie et au sud-ouest de Montréal.

Faune auxiliaire
Plusieurs prédateurs de pucerons sont présents (cécidomyies, syrphes, coccinelles) ainsi que plusieurs prédateurs d’acariens incluant les acariens prédateurs Balaustium  et Allothrombium.

Stratégies d’intervention

Caractéristiques des produits homologués contre la mouche de la pomme en période estivale:  SAgE Pesticides.

Consultez également les communiqués des semaines précédentes.

 

RAPPEL: PORTES OUVERTES DE L’IRDA EN POMICULTURE LE 11 JUILLET

JPO 2016

 

Si vous ne vous êtes pas encore inscrits, ne tardez pas. C’est gratuit! Le lunch (aussi gratuit) sera disponible uniquement aux inscrits avant la date limite du 7 juillet.

Au programme:

  • 9 h -12 h : Atelier et conférence sur la pulvérisation (Peter Triloff)
  • 12 h -13 h 00 : Diner
  • 13 h – 13 h 30: Démonstration du banc d’essai utilisé pour tester les pulvérisateurs
  • 13 h 45 -14 h 30: Démonstration de pulvérisation par Peter Triloff
  • 14 h 30 -16 h 30: Circuit dans le verger portant sur 9 thèmes, animé par les équipes de recherche de l’IRDA (lutte attracticide, confusion sexuelle, Réseau pommier, filets d’exclusion, punaise marbrée, cécidomyie du pommier, Introduction d’acariens prédateurs, bicarbonate de potassium, feu bactérien en verger)

Inscription avant le 7 juillet :  http://www.irda.qc.ca/fr/activites/la-journee-des-pommes/ (vous pouvez aussi écrire à communications@irda.qc.ca ou téléphoner su 418-643-2380 poste 203).

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 28 JUIN
(F. Pelletier et A. Charbonneau)

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau.

t10

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes considérés pour ce tableau sont: Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Stations météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

 Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers.

Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour (cliquez sur les liens pour accéder aux ressources internet):

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:

  • Montérégie : 1 888 799-9599
  • Estrie : 1 800 363-7461 ou 819 820-3001, poste 2
  • Québec : 418 643-0033, poste 4
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556

Plateforme PFI (web2.irda.qc.ca/reseaupommier):
Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par leur fédération).


Prévisions et observations en temps réel dans les vergers
:

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure, les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

 

PRÉCISIONS SUR LES STATIONS MÉTÉOROLOGIQUES

Les stations météorologiques du Réseau pommier n’appartiennent pas à Solutions Mesonet mais sont plutôt la propriété d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. L’année 2013 a été la dernière saison durant laquelle Solutions Mesonet a fait l’entretien des stations du Réseau pommier. Par contre, Solutions Mesonet a continué d’assurer bénévolement le contrôle de la qualité des données provenant desdites stations.

 

Les options de traitement du feu bactérien en été sont limitées et d’efficacité variable. Le cuivre est parfois bénéfique, mais il peut altérer l’apparence des fruits. Certaines précautions et quelques mélanges peuvent néanmoins réduire les risques liés au cuivre.

Efficacité

Plusieurs tests rapportent aucune efficacité1–5 du cuivre utilisé seul en été alors que d’autres tests démontrent que le cuivre peut parfois aider à diminuer la propagation de la maladie5–7. Le cuivre offre probablement peu ou pas de protection des pousses quand la bactérie arrive de l’extérieur de la parcelle2. Cependant, il a probablement une efficacité partielle quand le cuivre rentre en contact direct avec l’exsudat déjà présent dans la parcelle.

Phytotoxicité

En plus de l’efficacité limitée, les traitements au cuivre ne sont jamais entièrement sécuritaires.  Le cuivre peut affecter les fruits à différents moments et provoquer différents symptômes. Les lenticelles noircis ou rougis est le symptôme principal associé à la phytotoxicité du cuivre en été. La roussissure (rugosité) est un autre symptôme qui est surtout problématique lorsque le cuivre est appliqué au printemps et jusqu’à 6 semaines après la floraison. Cependant, la roussissure reste parfois possible en cours d’été quoique son apparition est assez aléatoire. Finalement, les fruits des cultivars sensibles prennent aussi parfois une apparence plus “matte”. Les fruits traités régulièrement au cuivre ne sont pas aussi luisants que les fruits non traités. La tolérance de vos clients pour des fruits moins parfaits est donc un facteur majeur à considérer avant d’envisager un traitement au cuivre.

Formulation, dose et fréquence des traitements.

Le Cueva8 comme l’oxychlorure peuvent affecter l’apparence des fruits. Les autres formulations de cuivre (ex: hydroxide, bouillie bordelaise2), ne sont pas homologuées et sont encore plus phytotoxiques en été.

La dose et la fréquence des traitements recommandée est un compromis entre l’efficacité et la phytotoxicité. Les traitements  à dose forte n’apportent pas nécessairement d’avantage d’efficacité et sont nécessairement plus phytotoxiques. Il est probablement préférable d’appliquer le cuivre régulièrement (ex: aux 2 semaines en juin et juillet, soit 5 traitements), à une dose relativement faible. Selon diverses sources, la dose optimale serait d’environ 100g de métal par ha (ex: oxychlorure 50% = 200g/ha, mais non prévu pour cet usage). Le Cueva (homologué) avec la même dose de métal (5.6 L/ha) est aussi une possibilité, quoique plus chère.

Précautions avec le cuivre

Pour éviter d’endommager les fruits et parfois même les arbres, certaines précautions avec le cuivre sont essentielles. Comme pour tous les traitements, la phytotoxicité sur fruits dépend de l’état de la cuticule. Des conditions sèches, ensoleillées et une température élevée favorisent la formation d’une cuticule plus résistante qui réduit considérablement les dommages9. À l’inverse, les problèmes de phytotoxicité sont beaucoup plus fréquents suivants des conditions fraiches et nuageuses.

Dans le cas du cuivre, d’autres recommandations spécifiques s’appliquent :

  • Éviter les applications sur Empire, Golden1,9, Mac, Pinova9. Le cuivre en été peut parfois défolier les Golden9. Certains cultivars comme Fuji9, Idared6, Rome1 ont probablement une tolérance intermédiaire.
  • Cependant, les applications de cuivre ne causent pas de problèmes sur Gala9, Red Delicious et Topaz. Les différences de sensibilité entre cultivars sont assez marquées. Ces résultats ont été maintes fois confirmés en pratique (Trapman, comm. pers.).
  • Visez des conditions de séchage rapide. Par exemple, limiter le volume de bouillie (moins de 450 L/ha) et ne jamais appliquer sur du feuillage humide ou pendant des conditions favorables à la rosée.
  • Limitez la quantité de cuivre métallique appliqué. Les doses qui apparaissent sur les étiquettes ne sont pas appropriées.
  • Les variations de pH sont à éviter. Par exemple, ne jamais mélanger avec du LI700 ou du phosphonate et ne jamais mélanger ou alterner avec du bicarbonate. Une défoliation est parfois observée.
  • Certains mélanges ajoutent aux risques de phytotoxicité. Les traitements avec Captan ou les traitements insecticides devraient être faits dans l’interval entre les traitements au cuivre.

Mélanges bénéfiques

Double Nickel

Le Double Nickel (Bacillus amyloliquefaciens) est parfois efficace comme traitement d’été, notamment lorsqu’il est en mélange avec le cuivre4. Le mélange serait aussi moins phytotoxique sur les fruits que le cuivre seul4. Cependant, ce mélange est couteux et le produit à base de Bacillus est disponible en quantités très limitées en 2016. Il est possible que le Serenade (Bacillus subtilis) puisse être substitué au Double Nickel dans le mélange, mais d’autres essais seraient nécessaires pour confirmer cette proposition.

Soufre ou Argile

Depuis quelques années, le groupe européen des maladies du pommier recommande avec le cuivre l’ajout en mélange de soufre (3 kg/ha) ou une argile de type kaolin (3 kg/ha) . L’argile utilisée est similaire au Surround, mais plus abordable. Dans les deux cas, le mélange réduirait les dommages aux fruits par rapport au cuivre utilisé seul10. Le soufre est cependant réputé phytotoxique à température élevée et le mélange avec soufre n’est donc pas recommandé par temps chaud.

Priorisation des blocs et fin des traitements

Il est possible de prioriser les traitements au cuivre selon les blocs. Par exemple, traiter les arbres malades en amont d’un bloc sain pourrait limiter la propagation de la maladie vers ce bloc. Dans tous les cas, la propagation du feu cesse subitement avec la formation du bourgeon terminal. Les interventions de taille et les traitements au cuivre peuvent donc cesser à ce moment.

 

Les informations de ce bulletin ont été rendues possibles grâce à Michel Giraud, Luisa Mattedi, David Rosenberger, Marc Trapman et différents membres du groupe européen des maladies du pommier.

  1. Hickey, K. D., May, J., Halbrendt, N. O. & McGlaughlin, E. Fire blight incidence and fruit russet on apple trees sprayed with copper compounds, 1999. Fungic Nematic Test Result Am Phytopathol Soc 55, PF14 (2000).
  2. Hickey, K. D., May, J., Halbrendt, N. O. & Anderson, E. Fire blight incidence and fruit russet on apple treated with dilute sprays of copper compounds, 2000. Fungic Nematic Test Result Am Phytopathol Soc 56, PF8 (2001).
  3. Yoder, K. S. et al. Evaluation of shoot blight suppression, summer disease control, and fruit finish by post-bloom copper applications on Gala apple, 2015. Plant Dis. Manag. Rep. 10, PF008 (2016).
  4. Yoder, K. S. et al. Shoot blight suppression, fruit finish, and summer disease control by Cueva and Double Nickel on Gala apple, 2013. Plant Dis. Manag. Rep. 8, PF023 (2014).
  5. Clarke, G. G., Hickey, K. D. & Travis, J. W. Efficacy of phosetyl-aluminum and copper for control of fire blight on blossoms and shoots of apple. Acta Horticulturae 281–288 (1993). doi:10.17660/ActaHortic.1993.338.43
  6. Bhaskara Reddy, Norelli, J. L. & Aldwinckle, H. S. Evaluation of copper compounds, an sar inducer and a growth regulator for shoot blight control on apple, 2000. Fungic Nematic Test Result Am Phytopathol Soc 56, PF35 (2001).
  7. Yoder, K. S., Cochran, A. E., Royston, W. S. & Kilmer, S. W. Shoot blight suppression, summer disease control, and fruit finish by post-bloom applications on Gala apple, 2014. Plant Dis. Manag. Rep. 9, PF018 (2015).
  8. Sundin, G. W. & Outwater, C. . Evaluation of Blossom Protect, Fire Quencher, BloomTime and Cueva for control of fire blight on McIntosh apples, 2015. Plant Dis. Manag. Rep. 10, PF021 (2016).
  9. Rizzolli, W. & Acler, A. Einsatz von Kupfer gegen Feuerbrand. Obstbau Weinbau 42, 73–75 (2005).
  10. Lešnik, M., Vajs, S., Gaberšek, V., Kurnik, V. & others. Investigation of phytotoxicity regarding copper fungicides applied to apples. Agricultura (Slovenia) 10, 55–59 (2013).

 

État de la situation

Des cas importants de feu bactérien sont rapportés dans plusieurs vergers de la montérégie, au nord de Montréal et même jusqu’en Estrie. Les cas les plus inquiétants sont observés dans les vergers non traités durant la floraison. Dans ces vergers, la propagation est favorisée par les gros orages comme ceux prévus lundi soir prochain (20 juin).  Le feu en été (trauma blight) est la pire chose qui puisse arriver à votre verger. Dans les parcelles de jeunes arbres, cette maladie peut entrainer la mort rapide des arbres.

Stratégie d’intervention

Taille

Dans les vergers où des symptômes sont présents, l’intervention la plus pertinente pour limiter les dégâts reste l’élimination des foyers d’infection par une taille rapide et agressive. En plus de limiter les dégâts sur les arbres déjà atteints, la taille permet de réduire les risques de propagation pendant les tempêtes de juin et juillet.

Traitements d’été

Les options de traitement de la maladie en été sont limitées et d’efficacité variable. Le cuivre appliqué régulièrement (ex: aux 2 semaines en juin et juillet, soit 5 traitements) à raison de 100g de métal par ha (ex: oxychlorure 50% = 200/ha, mais non prévu pour cet usage), peut parfois aider à diminuer la propagation. Le Cueva (homologué) avec la même dose de métal (5.6L/ha) est aussi une possibilité quoique plus chère. Les autres formulations de cuivre (ex: hydroxide), ne sont pas homologuées et seraient plus phytotoxiques en été. Les traitements à dose plus forte n’apportent pas d’avantage et sont nécessairement plus phytotoxiques. Les traitements à une fréquence plus faible (ex: 1 traitement par mois) ne sont pas efficaces.

Le Double Nickel (Bacillus amyloliquefaciens) est efficace, notamment lorsqu’il est en mélange avec le cuivre. Cependant, ce mélange est couteux et le produit à base de Bacillus est disponible en quantités très limitées. Il est possible que le Serenade (Bacillus subtilis) puisse être substitué au Double Nickel dans le mélange, mais d’autres essais seraient nécessaires pour confirmer cette proposition.

Pour éviter d’endommager les fruits et parfois les arbres, certaines précautions sont essentielles avec le cuivre:

  1. Éviter les applications sur Empire, Golden, Mac, Pinova. Cependant, les applications de cuivre ne causent pas de problèmes sur Gala, Red Delicious, Topaz. Les différences de sensibilité entre cultivars sont assez marquées.
  2. Visez des conditions de séchage rapide. Par exemple, limiter le volume de bouillie (moins de 450 L/ha) et ne jamais appliquer sur du feuillage humide ou pendant des conditions favorables à la rosée.
  3. Limitez la quantité de cuivre métallique appliqué. Les doses qui apparaissent sur les étiquettes ne sont pas appropriées.
  4. Les variations de pH sont à éviter. Par exemple, ne jamais mélanger avec du LI700 ou du phosphonate et ne jamais mélanger ou alterner avec du bicarbonate. Une défoliation est parfois observée.
  5. Les mélanges ajoutent aux risques de phytotoxicité. Les traitements avec Captan ou les traitements insecticides devraient être faits dans l’interval entre les traitements au cuivre.

Ces précautions vous éviteront des lenticelles noircis ou rougis, le symptôme principal associé à la phytotoxicité du cuivre en été. La roussissure est surtout problématique dans les 6 semaines suivant la floraison. Cependant, la roussissure reste parfois possible en cours d’été mais son apparition est assez aléatoire. Les fruits des cultivars sensibles prennent aussi parfois une apparence plus “matte”, les fruits traités régulièrement au cuivre ne sont pas aussi luisants que les fruits non traités. La tolérance de vos clients pour des fruits moins parfaits est un facteur à considérer.

Par ailleurs, Il est possible de prioriser les traitements au cuivre selon les blocs. Par exemple, traiter les arbres malades en amont d’un bloc sain pourrait limiter la propagation de la maladie vers ce bloc.

La propagation du feu cesse subitement avec la formation du bourgeon terminal. Les interventions de taille et les traitements au cuivre peuvent donc cesser à ce moment.

 

Les informations de ce bulletin ont été rendues possibles grâce à David Rosenberger et Marc Trapman.

 

CHARANÇON DE LA PRUNE

État de la situation

Très peu de dégâts récents de charançons ont été observés cette semaine cependant quelques nuits favorables à l’activité de l’insecte sont à prévoir dans les prochains jours (voir tableau en fin de communiqué).

Stratégies d’intervention (fiche 72 du Guide de PFI)

Bien qu’encore actif, cet insecte perdra graduellement de sa nuisibilité à mesure que s’achèvera la période de ponte. À partir du 21 juin, les risques seront ainsi grandement diminués dans les sites les plus chauds du Québec, et à partir du début juillet dans les autres grandes régions pomicoles.

D’ici là, il importe de maintenir la surveillance, mais le seuil d’intervention peut être augmenté à 2% de dégâts dans les secteurs affectés.

 

CARPOCAPSE

État de la situation

Avec le temps frais, très peu de captures ont été observées cette semaine. Une hausse de l’activité est toutefois anticipée dans les prochains jours avec la remontée des températures. Selon les modèles prévisionnels, le pic de captures devrait être atteint à la fin de la semaine prochaine dans les régions les plus chaudes et au début juillet dans les autres régions (voir tableau en fin de communiqué). Dans les régions de la Montérégie, du sud-ouest et de Missisquoi, la période d’éclosion des oeufs de la 1ère génération est tout juste amorcée et devrait s’étaler au-delà de la mi-juillet. Les premières éclosions devraient débuter dans les prochains jours pour les autres régions.

Stratégies d’intervention

Consultez le communiqué la semaine dernière.

TORDEUSE À BANDES OBLIQUES

État de la situation

Les premières captures de papillons ont été observées en Montérégie et au sud-ouest de Montréal.

Stratégies d’intervention

Aucune intervention recommandée à cette période. La taille d’été est la première recommandation du Réseau pour la lutte contre cet insecte en période estivale.  Déjà nécessaire afin d’augmenter la qualité des fruits et l’équilibre des arbres trop vigoureux,  la taille d’été constitue une bonne méthode de lutte contre la tordeuse à bandes obliques (et aussi contre les pucerons verts) lorsqu’elle est effectuée en juillet. La période idéale pour cette opération débute au moment où les pousses annuelles terminent leur croissance (habituellement durant la première quinzaine du mois) et peut se prolonger jusqu’à 15 jours avant la récolte. Vous pouvez aussi effectuer un dépistage des chenilles sur les pousses afin de déterminer s’il est temps d’entreprendre l’élagage des gourmands.

  • Élaguez tous les gourmands ainsi que les rameaux semi-dressés qui sont en surnombre, mais en conservant toutefois un nombre suffisant de rameaux pour le renouvellement de la récolte. Normalement, il faut viser à maintenir une distance d’environ 35cm entre ces rameaux de renouvellement afin de favoriser une bonne pénétration de la lumière. Les arbres très vigoureux peuvent toutefois nécessiter une taille plus sévère.
  • Attention : selon son degré de sévérité, la taille d’été peut diminuer de façon importante la vigueur végétative de l’arbre. Évitez d’affaiblir davantage des pommiers qui manquent déjà de vigueur, ainsi que les arbres déjà affectés par le gel ou les maladies.
  • Profitez de la taille d’été pour supprimer les fruits en surnombre (voir la fiche 43 du Guide de PFI pour les méthodes d’éclaircissage manuel), ce qui permettra de réduire encore plus les dégâts et d’augmenter la qualité de votre production.

 

SÉSIE DU CORNOUILLER

État de la situation

Les premières captures de la sésie du cornouiller sont prévues ces jours-ci dans l’ensemble des régions du sud-ouest du Québec.

Stratégies d’intervention (fiche 84 du Guide de PFI)

Un bon entretien du couvert végétal près du tronc et une couche de peinture d’intérieur au latex sur la base du pommier préviennent généralement l’attaque de ce ravageur dans les plantations sur porte-greffe nanisant (en particulier M.26). Les pommiers standards peuvent aussi être attaqués par ce ravageur, sans pour autant en être affectés de façon importante.

Insecticides homologués et favorisés en PFI : DELEGATE, ALTACOR ET RIMON. Ces produits doivent être appliqués en dirigeant le jet de façon à couvrir la base du tronc de l’arbre, particulièrement le point de greffe et les points d’émondage. Effectuer 1 à 2 applications, à intervalle de 14 jours, visant le premier stade larvaire (débutant autour de la mi-juillet dans le sud-ouest du Québec).

Confusion sexuelle. À noter également que la “confusion sexuelle” peut aussi être utilisée pour la lutte à la série. On utilise des diffuseurs distincts de ceux utilisés pour carpocapse, mais le principe demeure le même. L’efficacité des diffuseurs disponibles commercialement au Québec est en cours d’évaluation dans le cadre d’un projet se déroulant depuis deux ans dans des vergers de l’Estrie et du Sud-ouest de Montréal.

 

LES MOUCHES À NOS PORTES

État de la situation

Même si le modèle du Réseau prévoit le début d’activité de la mouche de la pomme uniquement à partir de la 2e semaine de juillet, des captures sont possibles dès la fin juin dans les régions les plus hâtives et les vergers les plus affectés par cet insecte. Il est donc temps de penser à nettoyer vos sphères rouges pour le dépistage, afin de pouvoir les installer sous peu.

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Dépistage (fiche 65 du Guide de PFI)

Le dépistage de la mouche de la pomme est une pratique incontournable en PFI, et ce, pour les deux raisons suivantes :

  • C’est rentable : Le dépistage permet d’éviter des traitements insecticides dans la plupart des exploitations. Les traitements évités en été permettent à leur tour la multiplication des espèces utiles qui effectuent la lutte biologique contre les tordeuses, les mineuses, les acariens et les autres ravageurs. Cette lutte biologique peut vous permettre de sauver chaque année, en moyenne, un autre traitement insecticide.
  • C’est écologique : La réduction du nombre de traitements insecticides vous permet de réduire les résidus sur les fruits, de préserver la biodiversité et d’élever votre performance environnementale.

 

 UN ÉVÉNEMENT ESTIVAL À NE PAS RATER!

JPO 2016

C’est un événement qui n’arrive pas tous les ans… l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement ouvre ses portes aux producteurs et intervenants du milieu de la pomme du 8 au 11 juillet prochain, pour une série d’activités qui promettent de susciter réflexion et réactions:

  • les 8-9-10 juillet: un banc d’essai de pulvérisateurs à verger. Faites évaluer votre pulvérisateur tour gratuitement! Vous aurez un diagnostic de ses capacités et vous saurez comment en tirer le meilleur parti et l’améliorer au besoin.
  • le 11 juillet AM: un atelier de formation sur les nouvelles techniques de pulvérisation. P. Triloff, spécialiste allemand de renommée internationale, donnera cette formation spécialement pour l’occasion.
  • le 11 juillet PM: un après-midi “portes ouvertes” au verger de recherche. Une visite des parcelles accompagnée d’explications sur neuf thèmes de recherche en cours, données par les chercheurs responsables et leur équipe.

Les activités sont gratuites mais l’inscription est nécessaire avant le 7 juillet. Toutes les infos sont disponibles sur le site web de l’IRDA.

 

CONFUSION SEXUELLE DU CARPOCAPSE À L’ÉCHELLE DU QUÉBEC : AVIS AUX PRODUCTEURS PARTICIPANTS

À chaque semaine, il est essentiel d’observer 200 pommes par secteur avec un minimum de 1000 fruits par verger afin d’identifier les dommages fait par la larve du carpocapse de la pomme lors de la nutrition. Pour vous aider à identifier ces dommages, consultez la fiche 76 du Guide de PFI

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 14 JUIN
(F. Pelletier et A. Charbonneau)

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau.
t9(cliquez pour agrandir)

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes considérés pour ce tableau sont: Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

 Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers.

Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour (cliquez sur les liens pour accéder aux ressources internet):

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:

  • Montérégie : 1 888 799-9599
  • Estrie : 1 800 363-7461 ou 819 820-3001, poste 2
  • Québec : 418 643-0033, poste 4
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556

Plateforme PFI (web2.irda.qc.ca/reseaupommier):
Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par leur fédération).


Prévisions et observations en temps réel dans les vergers
:

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure, les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

Éclaircissage
Les bilans glucides sont également mis à jour jusqu’à la fin de la période d’éclaircissage.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

État de la situation

Les observations du laboratoire du 14 juin et le modèle RIMpro concordent pour dire que la pluie des derniers jours dans le sud du Québec a eu raison d’une bonne partie des ascospores prêtes à l’éjection. Comme à tous les ans, quelques ascospores subsistent mais ne présentent qu’un risque marginal. L’effet combiné du fauchage, de la décomposition de la litière et du faible inventaire de spores résiduel feront en sorte que la probabilité d’infection par les ascospores sera marginale à partir de maintenant. De plus, puisque le cycle de croissance du pommier achève, de moins en moins de feuilles sensibles à la tavelure se développent.

Par contre, les taches provenant des infections primaires vont continuer à apparaître pendant environ 2-3 semaines et les infections par les conidies sont à redouter. Seulement 10% des taches issues des infections primaires de l’année seraient actuellement visibles selon RIMpro. Une bonne part des taches est attendue d’ici au 24 juin, mais la sortie des taches primaires ne sera pas complétée avant le début juillet cette année. Dans les régions de production plus froides comme les Bois-Francs et Québec, les éjections d’ascospores resteront potentiellement menaçantes jusqu’à la Saint-Jean. Les résultats des modèles prévisionnels et des observations d’éjection en laboratoire seront transmis directement aux conseillers locaux pour confirmer la fin de la période à risque.

Stratégie d’intervention

La fin des éjections ne signifie pas la fin des traitements, mais marque la fin des risques de nouvelles infections primaires dans les vergers. Dans la région de Montréal, un dernier traitement pour l’infection à venir (21-22 juin) ne serait pas superflu et pourrait marquer la transition vers une régie estivale allégée. Un seul traitement sera vraisemblablement suffisant puisque les ultimes spores seront éjectées bien avant le lessivage (éventuel). Ce traitement pourrait aussi vous prémunir contre les conidies qui pourraient poindre dans votre verger d’ici là.  Dans les vergers où des taches sont déjà apparentes, les traitements doivent continuer pour limiter la progression des infections secondaires, notamment la contamination des fruits.

État de la situation

Malheureusement, les prévisions de RIMpro sur l’apparition des symptômes du feu bactérien se sont avérées exactes. Des foyers sont apparus dans quelques vergers en Montérégie, dans la région d’Oka et probablement en Estrie.

Stratégies d’intervention PFI

Dépistez rigoureusement vos vergers. Des photos sont incluses dans le guide PFI. Une taille d’éradication agressive et rapide des symptômes est recommandée dans la plupart des cas. Consultez la section sur la taille de la fiche du guide PFI et la fiche sur les questions les plus souvent posées.

 

Un atelier sur la pulvérisation aura lieu à l’IRDA du 8 au 11 juillet prochain. Venez faire tester votre pulvérisateur gratuitement par un appareil Allemand qui établira précisément le portée efficace de l’air soufflé. Tous les détails et l’inscription sont en ligne.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS

État de la situation (F. Pelletier et A. Charbonneau)

De façon générale, une forte nouaison est observée. En date du 7 juin, les fruits du cultivar McIntosh ont un diamètre qui dépasse les 15-18 mm en Montérégie et dans la région de Missisquoi. En Estrie et dans les Laurentides, le calibre moyen se situe autour de 7-10 mm.  Le stade nouaison a été atteint le 6 juin dans la région de Québec.

Stratégies d’éclaircissage : nouveaux bilan glucides et nouvelles  localités 

Consultez ici les prévisions d’ajustement des doses pour l’éclaircissage (bilan glucides) pour :

  • Frelighsburg,
  • Saint-Grégoire,
  • Saint-Paul d’Abbotsford,
  • Franklin,
  • Compton
  • Sainte-Famille, I.O.

Pour plus d’infos sur la gestion de la charge et de la qualité des fruits, consultez la fiche 43 du Guide de PFI.

INSECTES ET ACARIENS

État de la situation (F. Pelletier,  G. Chouinard, D. Cormier et A. Charbonneau)

Carpocapse de la pomme
La semaine étant plutôt froide et pluvieuse, l’activité des carpocapses sera ralentie au cours des prochains jours. En effet, le développement des œufs, des nymphes et des adultes nécessite une température seuil de 10°C, alors que le vol pour l’accouplement et l’activité de ponte nécessitent respectivement une température minimale de 12°C et de 14°C en soirée. 

Les captures actuelles du carpocapse de la pomme sont toutefois élevées dans la majorité des régions pomicoles, notamment en Montérégie et dans la région de Missisquoi. Quelques vergers ont déjà atteint le seuil.

Le modèle d’Agropomme de même que le modèle du Réseau montrent que, pour les sites les plus chauds de la Montérégie (voir tableau en fin de communiqué):

  • Le début des éclosions, moment idéal pour une intervention ovicide, est prévu à partir du 10 juin;
  • Le pic d’éclosion, moment idéal pour une intervention larvicide, est prévu à partir du 28 juin.  Cette date survient normalement de 7 à 10 jours après le pic de captures, lequel est prévu à partir du 23 juin.

Une première capture de carpocapse a également été rapportée pour la région de Québec.

Tordeuses à bandes obliques
Aucune capture confirmée de papillons de tordeuses à bandes obliques en date d’aujourd’hui mais observations de chrysalides dans plusieurs régions.

Charançon de la prune.
Des dommages sur fruits sont observés dans plusieurs régions mais pour l’instant les dégâts sont limités et présents surtout dans les vergers où il n’y a eu aucun traitement après la floraison où dans les vergers avec un historique élevé. Aucune nuit favorable à l’activité du charançon n’est prévue d’ici au 12 juin

Autres ravageurs 

La présence de puceron rose a été mentionnée dans quelques régions (Montérégie et Laurentides). Pour le moment, présence localisée et sous le seuil d’intervention. 

Faune auxiliaire
La présence de plusieurs prédateurs de tétranyques (agistèmes et phytoséides) a été mentionnée par les observateurs du Réseau.  Plusieurs coccinelles, chrysopes (œufs) et punaises pentatomides (œufs et larves) ont également été observés au cours de la dernière semaine Ces espèces se nourrissent surtout d’acariens et de pucerons, mais aussi de tordeuses.

 

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour les détails)

Ce qui suit est d’ordre général. Pour des informations détaillées sur les produits utilisables, consultez l’affiche Production fruitière intégrée 2016 et cliquez sur les liens SAgE lorsque disponibles.

Puceron rose (fiche 78 du Guide de PFI)

La  méthode de dépistage, décrite à la fiche 65 du Guide de PFI, consiste à observer 100 cicatrices de taille et gourmands par bloc (10 par arbre). Le seuil d’intervention est atteint si plus de 10 % des bouquets contiennent plus de 20 pucerons.

Si une intervention est nécessaire, choisissez le produit en fonction des espèces présentes au même moment, de façon à  préserver les espèces utiles et réprimer les espèces nuisibles.  Plusieurs produits sont disponibles, mais peu sont à la fois efficaces et admissibles en PFI! Le Réseau recommande l’utilisation d’aphicides sélectifs (MOVENTO, CLOSER ou BELEAF).

Caractéristiques des produits homologués contre le puceron rose en période estivale:  SAgE Pesticides.

 

Tétranyques (fiche 92  et 93 du Guide de PFI)

Avec l’arrivée du temps chaud vient aussi la nécessité de vérifier régulièrement les populations d’acariens présents sur le feuillage. La méthode nécessite une loupe et de 20 à 100 feuilles récoltées au hasard (20 feuilles dans chaque section de verger). Les seuils d’intervention proposés sont indiqués à la fiche 65.

La stratégie générale de lutte aux acariens est décrite à la fiche 91 du Guide de PFI. Des traitements acaricides peuvent être nécessaires en cette période dans les cas suivants :

  • Vergers dans lesquels les traitements à l’huile supérieure n’ont pas été effectués et dans lesquels les populations d’acariens dépassent les seuils d’intervention.
  • Vergers dans lesquels les traitements à l’huile supérieure n’ont pas eu l’effet escompté et dans lesquels les populations d’acariens dépassent les seuils d’intervention.

Caractéristiques des produits homologués contre le tétranyque rouge en période estivale:  SAgE Pesticides.

 

Carpocapse 

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photo: F. Vanoosthuyse

La période d’intervention possible avec des produits ovicides débute cette semaine dans le sud-ouest du Québec. Le moment précis des applications dépend du type de produit utilisé (ovicide appliqué avant la ponte, ovicide appliqué après la ponte, larvicide appliqué après l’éclosion des oeufs) et aussi de l’importance des populations. Consultez la fiche 76 du Guide de PFI pour les détails. Le recours à des modèles prévisionnels et aux services-conseils spécialisés est souvent requis pour les situations problématiques.

Vous vous demandiez…faut-il que j’intervienne dès cette semaine? 

Ce n’est pas ce que nous disons, et ce serait une mauvaise idée dans la grande majorité des cas. Les stratégies publiées par le RAP sont des guides généraux ; les recommandations données régionalement, localement ou au niveau de votre ferme doivent naturellement avoir préséance sur les recommandations à plus grande échelle. De plus, les avertissements du RAP ont pour but de vous informer à l’avance des risques à venir; nous rapportons donc très souvent les premières apparitions, les premiers vergers atteints, etc. Il est normal que la situation de votre verger soit moins hâtive que ce que nous rapportons. À retenir:

  • la lutte au carpocapse peut être complexe et il n’y a pas de consensus sur les stratégies de lutte utilisables ; les avis divergents sont donc inévitables ;
  • Il n’est pas conseillé d’intervenir dès qu’une période “propice” aux interventions débute! La décision d’agir doit être justifiée par l’historique de dommages dans VOTRE verger, et doit chercher à limiter les applications annuelles à un nombre raisonnable.
  • Chaque période “propice” a une date de début, mais aussi une durée, qui peut être très longue dans le cas du carpocapse: ainsi, selon les prévisions actuelles, l’éclosion des oeufs de la première génération s’étalera cette année sur une période de 8 semaines en Montérégie! Il importe donc de maximiser la durée d’action de chaque application d’un pesticide et de ne pas débuter les interventions dès le début d’une période propice, selon le produit utilisé et la météo.

Lorsque nous indiquons que la période d’intervention avec des produits ovicides débute le 10 juin dans le sud-ouest du Québec, cela ne constitue aucunement une recommandation générale de traitement le 10 juin dans cette région. Tout au plus, il importe d’être vigilant à partir de ce moment, car le verger le plus hâtif de cette région et se trouvant dans le pire des cas (un important historique de dommages et une stratégie imposant plusieurs interventions) pourrait devoir être protégé durant la semaine, si les conditions météo sont favorables à une bonne efficacité résiduelle.

Pour connaître les dates prévues pour vos régions, consultez le tableau en fin d’avertissement, ou consultez la page de prévisions des modèles du Réseau, mise à jour en continu avec les dernières prévisions météo.

Si vous avez aussi des populations de petit carpocapse (fiche 85 du Guide de PFI), sachez que les interventions contre cet insecte peuvent idéalement être faites quelques jours plus tôt que celles contre le carpocapse. Toutefois, les produits efficaces contre le carpocapse répriment également le petit carpocapse.

Pour des recommandations “carpocapse” adaptées à votre verger, soyez toujours à l’écoute de votre conseiller ou conseillère pomicole.

Charançon de la prune

Bien que le modèle prévisionnel d’activité ne prévoie pas de nuits “favorables” au cours des 5 prochains jours, nous vous invitons à la plus grande prudence car nous sommes en période critique pour les dégâts de cet insecte.

Tordeuse à bandes obliques (TBO)
Une fois les premières chrysalides observées, les interventions insecticides sont peu efficaces contre la TBO. La taille d’été est la première recommandation du Réseau pour la lutte contre cet insecte en période estivale. Nous vous reviendrons avec les recommandations dans quelques semaines. Pour infos: fiche 74 du Guide de PFI.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 7 JUIN
(F. Pelletier et A. Charbonneau)

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau.

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Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes considérés pour ce tableau sont: Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

POUR EN SAVOIR PLUS (cliquez sur les liens pour être redirigé)

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:

  • Montérégie : 1 888 799-9599
  • Estrie : 1 800 363-7461 ou 819 820-3001, poste 2
  • Québec : 418 643-0033, poste 4
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556

Plateforme PFI (web2.irda.qc.ca/reseaupommier):
Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par leur fédération).


Prévisions et observations en temps réel dans les vergers
:

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure, les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

Le feu bactérien est une maladie qui progresse rapidement. Quand des symptômes apparaissent dans le verger, il faut intervenir sans délai pour l’éradiquer. Malheureusement, certains mythes sur la taille d’éradication continuent d’être diffusés. Des fiches plus complètes sur le feu bactérien, le dépistage et les méthodes d’interventions sont incluses dans le guide PFI. Cependant, les questions les plus usuelles sur la taille ont été regroupées dans cette fiche.

  • Est-ce utile de tailler? On dirait que les symptômes continuent d’apparaitre malgré mes efforts

Oui. Les premières tailles sont décourageantes, mais une intervention rapide et fréquente permet de gagner la bataille assez rapidement.

  • Est-ce toujours nécessaire de couper au moins 30 cm de bois sain? Il ne resterait plus d’arbre!

Non. La profondeur des coupes doit s’ajuster aux circonstances. La bactérie est très agressive dans les pousses verticales, le bois jeune sur des arbres très poussants. À l’inverse, la bactérie est beaucoup moins mobile dans les branches horizontales, le bois plus âgé et les arbres moins poussants. Simplement enlever les bourgeons floraux et les pousses affectés suffisent quand la bactérie est peu mobile, alors que des coupes de plus de 60 cm peuvent être nécessaires quand les circonstances favorisent l’agressivité de la bactérie.

  • Est-ce nécessaire de stériliser les outils de taille?

Non. Tant que les sécateurs ne sont pas mis directement en contact avec l’exsudat bactérien (gouttelettes), le risque de propager la maladie pendant la taille est négligeable. La taille devrait toujours être faite dans du bois sain où la présence des bactéries est très faible, alors qu’il faut une bonne quantité de bactéries sur les outils pour infecter l’arbre. Évidemment, les outils fortement contaminés par une exposition accidentelle doivent être stérilisés.

  • Est-ce possible de propager le feu bactérien avec les outils de taille?

Oui. Des sécateurs inoculés sont régulièrement utilisés par les chercheurs pour provoquer la maladie. Évidemment cette pratique extrême n’est aucunement comparable à la taille faite par les producteurs. Tant que la taille est faite dans un souci de ne pas contaminer les outils, le risque est négligeable.

  • Est-ce possible de propager le feu bactérien en effleurant les arbres avec les vêtements ou en touchant les arbres?

Oui. La contamination accidentelle reste “possible”. Par contre, ce genre de contamination est négligeable quand les mesures de précaution de base sont en place. Par exemple, les travaux de taille ne doivent être faits que lors de périodes sèches. La contamination accidentelle est beaucoup plus fréquente quand les arbres sont mouillés.

  • J’ai très peur du feu et je préfère stériliser soigneusement mes outils après chaque coupe, est-ce une bonne idée?

Non. Le temps consacré à la stérilisation des outils a un impact sur la vitesse des équipes de taille. Une bonne formation sur les risques de contamination accidentelle et une intervention rapide sont certainement plus rentables qu’une intervention minutieuse et forcément lente. Plus le temps d’intervention est long, plus la bactérie progresse dans les arbres non taillés.

  • J’ai lu que la bactérie pouvait survivre assez longtemps sur les vêtements, les outils, etc. Dois-je m’en inquiéter?

Non. Une survie prolongée des bactéries ne change rien aux conditions requises pour l’infection. Même si des bactéries vivantes sont effectivement détectées pendant plusieurs mois selon les conditions et selon la surface contaminée, les risques de propagation de la maladie restent négligeables à moins d’une manipulation inappropriée.

  • Est-ce qu’il faut faire de belles coupes comme en hiver?

Non. En fait, on recommande souvent en été de laisser un moignon assez long pour être facilement repérable par la suite. Comme la bactérie n’est jamais entièrement éliminée, le moignon agit comme “pare feu”. On voit souvent un chancre superficiel se former au point de coupe. Il est donc préférable de laisser un moignon pour protéger le tronc. Le moignon peut ensuite être facilement repéré et éliminé lors de la taille hivernale. Cette technique du “ugly stub” a été développée par Paul Steiner.

  • Est-ce que je peux arracher les pousses au lieu d’utiliser un sécateur?

Oui. L’arrachage manuel des pousses est rapide et très efficace. Cependant, cette méthode ne laisse pas de moignon protecteur.

  • Est-ce que le bois de taille doit absolument être brûlé?

Non. Les branches coupées sèchent rapidement au sol. Même si la bactérie peut survivre assez longtemps, le risque de voir les bactéries éclaboussées à partir des branches au sol et ensuite causer une infection est marginal. Le temps consacré à sortir les branches affectées du verger est mieux investi à tailler les branches.

  • Est-ce que les mêmes consignes s’appliquent aux opérations de greffage?

Oui. En principe, les outils ne devraient pas être une source importante de contamination quand les opérations sont faites correctement. Cependant, la propagation lors de la greffe est fréquente. Comme le porte greffe et le scion peuvent être porteurs de la bactéries au moment de la greffe, il est difficile d’établir la source des contaminations.