INSECTES ET ACARIENS

État de la situation

Les tétranyques et ériophyides bénéficient des journées chaudes pour se multiplier, et les fortes pluies ne sont pas suffisantes pour freiner la montée des populations. Des prédateurs d’acariens et de pucerons sont toutefois présents en grand nombre dans plusieurs vergers (punaises prédatrices, chrysopes, agistèmes, phytoséides, coccinelles).

Nous approchons de la fin de la première génération du carpocapse. Dans le cas de la mouche de la pomme, le pic de captures  sera atteint cette semaine en Montérégie et dans le sud-ouest de Montréal, selon un nouveau modèle de prévisions basé sur la date des premières captures dans chaque région (voir le tableau en fin de communiqué).

Stratégies d’intervention

Le dépistage est essentiel et critique pour le carpocapse, les acariens et la mouche, et des seuils d’intervention sont disponibles. Pour les détails sur le dépistage, consultez la fiche 65 du Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI). Consultez également les communiqués précédents de même que les fiches appropriées du Guide de PFI.

 

ATTENTION AUX DÉLAIS À LA RÉCOLTE

Voici quelques exemples de délais pour des produits couramment utilisé en vergers. L’étiquette du pesticide demeurant la seule source officielle, vérifiez toujours l’étiquette!

ACTARA : 60 jours MATADOR, POUNCE : 7 jours
ACRAMITE : 7 jours ENVIDOR : 7 jours
ALTACOR : 5 jours IMIDAN : 14 jours
ADMIRE, CLUTCH : 7 jours INTREPID : 14 jours
ASSAIL : 7 jours KANEMITE : 14 jours
CALYPSO : 30 jours MOVENTO : 7 jours
CAPTAN : 7 jours NEXTER : 25 jours
DELEGATE : 7 jours RIMON : 14 jours
CONFIRM : 14 jours SUCCESS, ENTRUST : 7 jours

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 12 JUILLET
(F. Pelletier)

Le tableau qui suit est un sommaire des plus récentes observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau.

t11(cliquez pour agrandir)

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes considérés pour ce tableau sont: Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

 Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers.

Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour (cliquez sur les liens pour accéder aux ressources internet):

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:

  • Montérégie : 1 888 799-9599
  • Estrie : 1 800 363-7461 ou 819 820-3001, poste 2
  • Québec : 418 643-0033, poste 4
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556

Plateforme PFI (web2.irda.qc.ca/reseaupommier):
Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par leur fédération).


Prévisions et observations en temps réel dans les vergers
:

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure, les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) a récemment publié une version révisée de son projet de décision de réévaluation (PRVD2016-13) dans laquelle elle propose l’abandon de l’homologation du fongicide captan dans la culture de fruits (pommes et poires). L’ARLA recevra les commentaires sur cette proposition, par écrit ou par voie électronique, jusqu’au 29 juillet. Tout le monde, grand public inclus, peut transmettre des commentaires.

En réponse à ce projet de décision de l’ARLA, Les Producteurs de pommes du Québec en collaboration avec le Conseil canadien de l’horticulture réalisent actuellement un important sondage auprès des producteurs de pommes pour établir avec précision la façon dont les producteurs se servent réellement de ce fongicide pour lutter contre les maladies, et pouvoir ensuite transmettre à l’ARLA un portrait exact de la façon dont est utilisé ce produit dans la production horticole moderne.

Quelle est l’importance du captan dans votre production? Votre point de vue est essentiel. Cliquez ici pour répondre au sondage (date limite:  18 juillet 2016).

SourceConseil Canadien de l’horticulture et Producteurs de pommes du Québec

Le feu bactérien a pris des proportions importantes dans plusieurs vergers de la région d’Oka, mais aussi dans d’autres secteurs. Si vous observez des symptômes dans votre verger, il est impératif des les éliminer rapidement. 

 

Un atelier sur les risques et les interventions possibles en été aura lieu mercredi le 6 juillet à 13h30​ au kiosque du verger Blair (1421 Route 202, Franklin Centre, Québec).

Un projet pan canadien visant à déterminer si la résistance à la streptomycine est présente dans vos vergers a été mis sur place cette année. Si vous avez du feu bactérien dans votre verger, vous pouvez participer à cette étude en envoyant vos échantillons sans frais au laboratoire de d’Agriculture Canada à Saint-Jean. Votre conseiller pomicole pourra vous donner plus de détails ou alors appelez au 514-623-8275.

 

 

État de la situation

Bien que les échantillons de Québec envoyés au laboratoire lundi n’ont pas libéré d’ascospores, des éjections ont été enregistrées dans la région de Québec durant les pluies du 27 au 29 juin. Ces spores étaient d’ailleurs prédites par le logiciel RIMpro. Selon nos prévisions, l’infection primaire du 29-30 juin était à toutes fins pratiques, la dernière de la saison 2016. Le risque maximal encore possible n’atteint pas 50 à l’échelle de RIM, soit moins de 1% du risque moyen annuel. Il est possible que quelques ascospores puissent être capturées d’ici au 6 juillet, mais ces spores n’auront pas d’impact sur le bilan de la saison. D’une part, la quantité de spores dans les vergers commerciaux est généralement plus faible que celle utilisée pour les pièges, mais surtout: l’action combinée de la dégradation de la litière, du fauchage et du ralentissement de la croissance et des résidus de fongicides déjà en place vont réduire à néant les possibilités d’infection primaire.

Cependant, la fin des éjections ne veut pas dire la fin de tous les traitements. Tant que les taches issues des infections primaires ne sont pas toutes sorties, les risques de propagation de la tavelure restent réels, surtout dans les vergers peu ou mal dépistés.

Fin de la sortie des taches selon la région (Les dates sont variables selon les pluies enregistrées au printemps dans les différentes localités)

Montérégie Est: 15 juillet

Montérégie Ouest: 10 juillet

Dunham-Frelighsburg: 15 juillet

Oka: déjà terminé

Estrie: 15 juillet

Québec: 21 juillet

 

Stratégie d’intervention.

La fin de la sortie des taches des infections primaires permet d’adopter une stratégie de traitement très allégée dans les vergers exempts de tavelure. Dans les vergers où des taches sont apparentes, la tavelure va continuer à se développer au gré des conditions climatiques et des traitements réguliers sont donc requis.

 

MOUCHE DE LA POMME

État de la situation

Il est plus que temps d’installer vos pièges pour le dépistage de la mouche de la pomme, car les premières captures ont été enregistrées le 27 juin dans le sud-ouest de Montréal.

Ne confondez pas la mouche de la pomme avec des espèces d’apparence semblable: 

Ailes de mouches de la famille des téphritides rencontrées dans les vergers du Québec ailes mouche

Stratégies d’intervention (fiche 77 du Guide de PFI)

Plusieurs vergers dépistés n’atteignent pas le seuil d’intervention avant la récolte. Ce seuil est de 2 mouches par sphère rouge, sauf si vos pommes sont destinées à l’exportation (le seuil est alors de 1 mouche par sphère) ou si vous avez déjà effectué un traitement contre cet insecte au cours de la saison (le seuil grimpe alors à 4 – 5 mouches par sphère).

 

AUTRES INSECTES 

État de la situation 

Carpocapse de la pomme
Les captures du carpocapse de la pomme ont connu une légère augmentation au cours de la semaine précédente  dans la majorité des vergers de la province. Selon les modèles prévisionnels, le pic de captures de la 1re génération a été  atteint ces derniers jours dans les régions de la Montérégie et Missisquoi ou devrait l’être sous peu dans les autres régions (voir tableau en fin de communiqué).  Quelques dégâts ont été  observés en Montérégie mais dans une minorité de vergers jusqu’à présent.

Tordeuses à bandes obliques
Plusieurs captures de papillons ont été observées en Montérégie et au sud-ouest de Montréal. La présence de quelques masses d’œufs est rapportée en Montérégie. Selon les modèles prévisionnels, le pic de captures aurait ou sera atteint sous peu, dépendamment de  la région (voir tableau en fin de communiqué).
Charançon de la prune.
Dans l’ensemble, peu de dommages récents ont été observés ces derniers jours en Montérégie et au sud-ouest. Quelques dégâts frais et une hausse de l’activité de l’insecte ont été rapportés dans les Laurentides et dans la région de Missisquoi mais les risques de ponte sont maintenant faibles pour la majorité des régions.

Autres ravageurs
Les premières nymphes de cicadelles de la pomme de terre ont été observées en Montérégie. La présence occasionnelle de puceron lanigère et de puceron vert est également rapportée en Montérégie et au sud-ouest de Montréal.

Faune auxiliaire
Plusieurs prédateurs de pucerons sont présents (cécidomyies, syrphes, coccinelles) ainsi que plusieurs prédateurs d’acariens incluant les acariens prédateurs Balaustium  et Allothrombium.

Stratégies d’intervention

Caractéristiques des produits homologués contre la mouche de la pomme en période estivale:  SAgE Pesticides.

Consultez également les communiqués des semaines précédentes.

 

RAPPEL: PORTES OUVERTES DE L’IRDA EN POMICULTURE LE 11 JUILLET

JPO 2016

 

Si vous ne vous êtes pas encore inscrits, ne tardez pas. C’est gratuit! Le lunch (aussi gratuit) sera disponible uniquement aux inscrits avant la date limite du 7 juillet.

Au programme:

  • 9 h -12 h : Atelier et conférence sur la pulvérisation (Peter Triloff)
  • 12 h -13 h 00 : Diner
  • 13 h – 13 h 30: Démonstration du banc d’essai utilisé pour tester les pulvérisateurs
  • 13 h 45 -14 h 30: Démonstration de pulvérisation par Peter Triloff
  • 14 h 30 -16 h 30: Circuit dans le verger portant sur 9 thèmes, animé par les équipes de recherche de l’IRDA (lutte attracticide, confusion sexuelle, Réseau pommier, filets d’exclusion, punaise marbrée, cécidomyie du pommier, Introduction d’acariens prédateurs, bicarbonate de potassium, feu bactérien en verger)

Inscription avant le 7 juillet :  http://www.irda.qc.ca/fr/activites/la-journee-des-pommes/ (vous pouvez aussi écrire à communications@irda.qc.ca ou téléphoner su 418-643-2380 poste 203).

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 28 JUIN
(F. Pelletier et A. Charbonneau)

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau.

t10

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes considérés pour ce tableau sont: Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Stations météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

 Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers.

Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour (cliquez sur les liens pour accéder aux ressources internet):

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:

  • Montérégie : 1 888 799-9599
  • Estrie : 1 800 363-7461 ou 819 820-3001, poste 2
  • Québec : 418 643-0033, poste 4
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556

Plateforme PFI (web2.irda.qc.ca/reseaupommier):
Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par leur fédération).


Prévisions et observations en temps réel dans les vergers
:

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure, les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

 

PRÉCISIONS SUR LES STATIONS MÉTÉOROLOGIQUES

Les stations météorologiques du Réseau pommier n’appartiennent pas à Solutions Mesonet mais sont plutôt la propriété d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. L’année 2013 a été la dernière saison durant laquelle Solutions Mesonet a fait l’entretien des stations du Réseau pommier. Par contre, Solutions Mesonet a continué d’assurer bénévolement le contrôle de la qualité des données provenant desdites stations.

 

Les options de traitement du feu bactérien en été sont limitées et d’efficacité variable. Le cuivre est parfois bénéfique, mais il peut altérer l’apparence des fruits. Certaines précautions et quelques mélanges peuvent néanmoins réduire les risques liés au cuivre.

Efficacité

Plusieurs tests rapportent aucune efficacité1–5 du cuivre utilisé seul en été alors que d’autres tests démontrent que le cuivre peut parfois aider à diminuer la propagation de la maladie5–7. Le cuivre offre probablement peu ou pas de protection des pousses quand la bactérie arrive de l’extérieur de la parcelle2. Cependant, il a probablement une efficacité partielle quand le cuivre rentre en contact direct avec l’exsudat déjà présent dans la parcelle.

Phytotoxicité

En plus de l’efficacité limitée, les traitements au cuivre ne sont jamais entièrement sécuritaires.  Le cuivre peut affecter les fruits à différents moments et provoquer différents symptômes. Les lenticelles noircis ou rougis est le symptôme principal associé à la phytotoxicité du cuivre en été. La roussissure (rugosité) est un autre symptôme qui est surtout problématique lorsque le cuivre est appliqué au printemps et jusqu’à 6 semaines après la floraison. Cependant, la roussissure reste parfois possible en cours d’été quoique son apparition est assez aléatoire. Finalement, les fruits des cultivars sensibles prennent aussi parfois une apparence plus “matte”. Les fruits traités régulièrement au cuivre ne sont pas aussi luisants que les fruits non traités. La tolérance de vos clients pour des fruits moins parfaits est donc un facteur majeur à considérer avant d’envisager un traitement au cuivre.

Formulation, dose et fréquence des traitements.

Le Cueva8 comme l’oxychlorure peuvent affecter l’apparence des fruits. Les autres formulations de cuivre (ex: hydroxide, bouillie bordelaise2), ne sont pas homologuées et sont encore plus phytotoxiques en été.

La dose et la fréquence des traitements recommandée est un compromis entre l’efficacité et la phytotoxicité. Les traitements  à dose forte n’apportent pas nécessairement d’avantage d’efficacité et sont nécessairement plus phytotoxiques. Il est probablement préférable d’appliquer le cuivre régulièrement (ex: aux 2 semaines en juin et juillet, soit 5 traitements), à une dose relativement faible. Selon diverses sources, la dose optimale serait d’environ 100g de métal par ha (ex: oxychlorure 50% = 200g/ha, mais non prévu pour cet usage). Le Cueva (homologué) avec la même dose de métal (5.6 L/ha) est aussi une possibilité, quoique plus chère.

Précautions avec le cuivre

Pour éviter d’endommager les fruits et parfois même les arbres, certaines précautions avec le cuivre sont essentielles. Comme pour tous les traitements, la phytotoxicité sur fruits dépend de l’état de la cuticule. Des conditions sèches, ensoleillées et une température élevée favorisent la formation d’une cuticule plus résistante qui réduit considérablement les dommages9. À l’inverse, les problèmes de phytotoxicité sont beaucoup plus fréquents suivants des conditions fraiches et nuageuses.

Dans le cas du cuivre, d’autres recommandations spécifiques s’appliquent :

  • Éviter les applications sur Empire, Golden1,9, Mac, Pinova9. Le cuivre en été peut parfois défolier les Golden9. Certains cultivars comme Fuji9, Idared6, Rome1 ont probablement une tolérance intermédiaire.
  • Cependant, les applications de cuivre ne causent pas de problèmes sur Gala9, Red Delicious et Topaz. Les différences de sensibilité entre cultivars sont assez marquées. Ces résultats ont été maintes fois confirmés en pratique (Trapman, comm. pers.).
  • Visez des conditions de séchage rapide. Par exemple, limiter le volume de bouillie (moins de 450 L/ha) et ne jamais appliquer sur du feuillage humide ou pendant des conditions favorables à la rosée.
  • Limitez la quantité de cuivre métallique appliqué. Les doses qui apparaissent sur les étiquettes ne sont pas appropriées.
  • Les variations de pH sont à éviter. Par exemple, ne jamais mélanger avec du LI700 ou du phosphonate et ne jamais mélanger ou alterner avec du bicarbonate. Une défoliation est parfois observée.
  • Certains mélanges ajoutent aux risques de phytotoxicité. Les traitements avec Captan ou les traitements insecticides devraient être faits dans l’interval entre les traitements au cuivre.

Mélanges bénéfiques

Double Nickel

Le Double Nickel (Bacillus amyloliquefaciens) est parfois efficace comme traitement d’été, notamment lorsqu’il est en mélange avec le cuivre4. Le mélange serait aussi moins phytotoxique sur les fruits que le cuivre seul4. Cependant, ce mélange est couteux et le produit à base de Bacillus est disponible en quantités très limitées en 2016. Il est possible que le Serenade (Bacillus subtilis) puisse être substitué au Double Nickel dans le mélange, mais d’autres essais seraient nécessaires pour confirmer cette proposition.

Soufre ou Argile

Depuis quelques années, le groupe européen des maladies du pommier recommande avec le cuivre l’ajout en mélange de soufre (3 kg/ha) ou une argile de type kaolin (3 kg/ha) . L’argile utilisée est similaire au Surround, mais plus abordable. Dans les deux cas, le mélange réduirait les dommages aux fruits par rapport au cuivre utilisé seul10. Le soufre est cependant réputé phytotoxique à température élevée et le mélange avec soufre n’est donc pas recommandé par temps chaud.

Priorisation des blocs et fin des traitements

Il est possible de prioriser les traitements au cuivre selon les blocs. Par exemple, traiter les arbres malades en amont d’un bloc sain pourrait limiter la propagation de la maladie vers ce bloc. Dans tous les cas, la propagation du feu cesse subitement avec la formation du bourgeon terminal. Les interventions de taille et les traitements au cuivre peuvent donc cesser à ce moment.

 

Les informations de ce bulletin ont été rendues possibles grâce à Michel Giraud, Luisa Mattedi, David Rosenberger, Marc Trapman et différents membres du groupe européen des maladies du pommier.

  1. Hickey, K. D., May, J., Halbrendt, N. O. & McGlaughlin, E. Fire blight incidence and fruit russet on apple trees sprayed with copper compounds, 1999. Fungic Nematic Test Result Am Phytopathol Soc 55, PF14 (2000).
  2. Hickey, K. D., May, J., Halbrendt, N. O. & Anderson, E. Fire blight incidence and fruit russet on apple treated with dilute sprays of copper compounds, 2000. Fungic Nematic Test Result Am Phytopathol Soc 56, PF8 (2001).
  3. Yoder, K. S. et al. Evaluation of shoot blight suppression, summer disease control, and fruit finish by post-bloom copper applications on Gala apple, 2015. Plant Dis. Manag. Rep. 10, PF008 (2016).
  4. Yoder, K. S. et al. Shoot blight suppression, fruit finish, and summer disease control by Cueva and Double Nickel on Gala apple, 2013. Plant Dis. Manag. Rep. 8, PF023 (2014).
  5. Clarke, G. G., Hickey, K. D. & Travis, J. W. Efficacy of phosetyl-aluminum and copper for control of fire blight on blossoms and shoots of apple. Acta Horticulturae 281–288 (1993). doi:10.17660/ActaHortic.1993.338.43
  6. Bhaskara Reddy, Norelli, J. L. & Aldwinckle, H. S. Evaluation of copper compounds, an sar inducer and a growth regulator for shoot blight control on apple, 2000. Fungic Nematic Test Result Am Phytopathol Soc 56, PF35 (2001).
  7. Yoder, K. S., Cochran, A. E., Royston, W. S. & Kilmer, S. W. Shoot blight suppression, summer disease control, and fruit finish by post-bloom applications on Gala apple, 2014. Plant Dis. Manag. Rep. 9, PF018 (2015).
  8. Sundin, G. W. & Outwater, C. . Evaluation of Blossom Protect, Fire Quencher, BloomTime and Cueva for control of fire blight on McIntosh apples, 2015. Plant Dis. Manag. Rep. 10, PF021 (2016).
  9. Rizzolli, W. & Acler, A. Einsatz von Kupfer gegen Feuerbrand. Obstbau Weinbau 42, 73–75 (2005).
  10. Lešnik, M., Vajs, S., Gaberšek, V., Kurnik, V. & others. Investigation of phytotoxicity regarding copper fungicides applied to apples. Agricultura (Slovenia) 10, 55–59 (2013).

 

État de la situation

Des cas importants de feu bactérien sont rapportés dans plusieurs vergers de la montérégie, au nord de Montréal et même jusqu’en Estrie. Les cas les plus inquiétants sont observés dans les vergers non traités durant la floraison. Dans ces vergers, la propagation est favorisée par les gros orages comme ceux prévus lundi soir prochain (20 juin).  Le feu en été (trauma blight) est la pire chose qui puisse arriver à votre verger. Dans les parcelles de jeunes arbres, cette maladie peut entrainer la mort rapide des arbres.

Stratégie d’intervention

Taille

Dans les vergers où des symptômes sont présents, l’intervention la plus pertinente pour limiter les dégâts reste l’élimination des foyers d’infection par une taille rapide et agressive. En plus de limiter les dégâts sur les arbres déjà atteints, la taille permet de réduire les risques de propagation pendant les tempêtes de juin et juillet.

Traitements d’été

Les options de traitement de la maladie en été sont limitées et d’efficacité variable. Le cuivre appliqué régulièrement (ex: aux 2 semaines en juin et juillet, soit 5 traitements) à raison de 100g de métal par ha (ex: oxychlorure 50% = 200/ha, mais non prévu pour cet usage), peut parfois aider à diminuer la propagation. Le Cueva (homologué) avec la même dose de métal (5.6L/ha) est aussi une possibilité quoique plus chère. Les autres formulations de cuivre (ex: hydroxide), ne sont pas homologuées et seraient plus phytotoxiques en été. Les traitements à dose plus forte n’apportent pas d’avantage et sont nécessairement plus phytotoxiques. Les traitements à une fréquence plus faible (ex: 1 traitement par mois) ne sont pas efficaces.

Le Double Nickel (Bacillus amyloliquefaciens) est efficace, notamment lorsqu’il est en mélange avec le cuivre. Cependant, ce mélange est couteux et le produit à base de Bacillus est disponible en quantités très limitées. Il est possible que le Serenade (Bacillus subtilis) puisse être substitué au Double Nickel dans le mélange, mais d’autres essais seraient nécessaires pour confirmer cette proposition.

Pour éviter d’endommager les fruits et parfois les arbres, certaines précautions sont essentielles avec le cuivre:

  1. Éviter les applications sur Empire, Golden, Mac, Pinova. Cependant, les applications de cuivre ne causent pas de problèmes sur Gala, Red Delicious, Topaz. Les différences de sensibilité entre cultivars sont assez marquées.
  2. Visez des conditions de séchage rapide. Par exemple, limiter le volume de bouillie (moins de 450 L/ha) et ne jamais appliquer sur du feuillage humide ou pendant des conditions favorables à la rosée.
  3. Limitez la quantité de cuivre métallique appliqué. Les doses qui apparaissent sur les étiquettes ne sont pas appropriées.
  4. Les variations de pH sont à éviter. Par exemple, ne jamais mélanger avec du LI700 ou du phosphonate et ne jamais mélanger ou alterner avec du bicarbonate. Une défoliation est parfois observée.
  5. Les mélanges ajoutent aux risques de phytotoxicité. Les traitements avec Captan ou les traitements insecticides devraient être faits dans l’interval entre les traitements au cuivre.

Ces précautions vous éviteront des lenticelles noircis ou rougis, le symptôme principal associé à la phytotoxicité du cuivre en été. La roussissure est surtout problématique dans les 6 semaines suivant la floraison. Cependant, la roussissure reste parfois possible en cours d’été mais son apparition est assez aléatoire. Les fruits des cultivars sensibles prennent aussi parfois une apparence plus “matte”, les fruits traités régulièrement au cuivre ne sont pas aussi luisants que les fruits non traités. La tolérance de vos clients pour des fruits moins parfaits est un facteur à considérer.

Par ailleurs, Il est possible de prioriser les traitements au cuivre selon les blocs. Par exemple, traiter les arbres malades en amont d’un bloc sain pourrait limiter la propagation de la maladie vers ce bloc.

La propagation du feu cesse subitement avec la formation du bourgeon terminal. Les interventions de taille et les traitements au cuivre peuvent donc cesser à ce moment.

 

Les informations de ce bulletin ont été rendues possibles grâce à David Rosenberger et Marc Trapman.

 

CHARANÇON DE LA PRUNE

État de la situation

Très peu de dégâts récents de charançons ont été observés cette semaine cependant quelques nuits favorables à l’activité de l’insecte sont à prévoir dans les prochains jours (voir tableau en fin de communiqué).

Stratégies d’intervention (fiche 72 du Guide de PFI)

Bien qu’encore actif, cet insecte perdra graduellement de sa nuisibilité à mesure que s’achèvera la période de ponte. À partir du 21 juin, les risques seront ainsi grandement diminués dans les sites les plus chauds du Québec, et à partir du début juillet dans les autres grandes régions pomicoles.

D’ici là, il importe de maintenir la surveillance, mais le seuil d’intervention peut être augmenté à 2% de dégâts dans les secteurs affectés.

 

CARPOCAPSE

État de la situation

Avec le temps frais, très peu de captures ont été observées cette semaine. Une hausse de l’activité est toutefois anticipée dans les prochains jours avec la remontée des températures. Selon les modèles prévisionnels, le pic de captures devrait être atteint à la fin de la semaine prochaine dans les régions les plus chaudes et au début juillet dans les autres régions (voir tableau en fin de communiqué). Dans les régions de la Montérégie, du sud-ouest et de Missisquoi, la période d’éclosion des oeufs de la 1ère génération est tout juste amorcée et devrait s’étaler au-delà de la mi-juillet. Les premières éclosions devraient débuter dans les prochains jours pour les autres régions.

Stratégies d’intervention

Consultez le communiqué la semaine dernière.

TORDEUSE À BANDES OBLIQUES

État de la situation

Les premières captures de papillons ont été observées en Montérégie et au sud-ouest de Montréal.

Stratégies d’intervention

Aucune intervention recommandée à cette période. La taille d’été est la première recommandation du Réseau pour la lutte contre cet insecte en période estivale.  Déjà nécessaire afin d’augmenter la qualité des fruits et l’équilibre des arbres trop vigoureux,  la taille d’été constitue une bonne méthode de lutte contre la tordeuse à bandes obliques (et aussi contre les pucerons verts) lorsqu’elle est effectuée en juillet. La période idéale pour cette opération débute au moment où les pousses annuelles terminent leur croissance (habituellement durant la première quinzaine du mois) et peut se prolonger jusqu’à 15 jours avant la récolte. Vous pouvez aussi effectuer un dépistage des chenilles sur les pousses afin de déterminer s’il est temps d’entreprendre l’élagage des gourmands.

  • Élaguez tous les gourmands ainsi que les rameaux semi-dressés qui sont en surnombre, mais en conservant toutefois un nombre suffisant de rameaux pour le renouvellement de la récolte. Normalement, il faut viser à maintenir une distance d’environ 35cm entre ces rameaux de renouvellement afin de favoriser une bonne pénétration de la lumière. Les arbres très vigoureux peuvent toutefois nécessiter une taille plus sévère.
  • Attention : selon son degré de sévérité, la taille d’été peut diminuer de façon importante la vigueur végétative de l’arbre. Évitez d’affaiblir davantage des pommiers qui manquent déjà de vigueur, ainsi que les arbres déjà affectés par le gel ou les maladies.
  • Profitez de la taille d’été pour supprimer les fruits en surnombre (voir la fiche 43 du Guide de PFI pour les méthodes d’éclaircissage manuel), ce qui permettra de réduire encore plus les dégâts et d’augmenter la qualité de votre production.

 

SÉSIE DU CORNOUILLER

État de la situation

Les premières captures de la sésie du cornouiller sont prévues ces jours-ci dans l’ensemble des régions du sud-ouest du Québec.

Stratégies d’intervention (fiche 84 du Guide de PFI)

Un bon entretien du couvert végétal près du tronc et une couche de peinture d’intérieur au latex sur la base du pommier préviennent généralement l’attaque de ce ravageur dans les plantations sur porte-greffe nanisant (en particulier M.26). Les pommiers standards peuvent aussi être attaqués par ce ravageur, sans pour autant en être affectés de façon importante.

Insecticides homologués et favorisés en PFI : DELEGATE, ALTACOR ET RIMON. Ces produits doivent être appliqués en dirigeant le jet de façon à couvrir la base du tronc de l’arbre, particulièrement le point de greffe et les points d’émondage. Effectuer 1 à 2 applications, à intervalle de 14 jours, visant le premier stade larvaire (débutant autour de la mi-juillet dans le sud-ouest du Québec).

Confusion sexuelle. À noter également que la “confusion sexuelle” peut aussi être utilisée pour la lutte à la série. On utilise des diffuseurs distincts de ceux utilisés pour carpocapse, mais le principe demeure le même. L’efficacité des diffuseurs disponibles commercialement au Québec est en cours d’évaluation dans le cadre d’un projet se déroulant depuis deux ans dans des vergers de l’Estrie et du Sud-ouest de Montréal.

 

LES MOUCHES À NOS PORTES

État de la situation

Même si le modèle du Réseau prévoit le début d’activité de la mouche de la pomme uniquement à partir de la 2e semaine de juillet, des captures sont possibles dès la fin juin dans les régions les plus hâtives et les vergers les plus affectés par cet insecte. Il est donc temps de penser à nettoyer vos sphères rouges pour le dépistage, afin de pouvoir les installer sous peu.

Stratégies d’intervention (cliquez sur les liens pour plus de détails)

Dépistage (fiche 65 du Guide de PFI)

Le dépistage de la mouche de la pomme est une pratique incontournable en PFI, et ce, pour les deux raisons suivantes :

  • C’est rentable : Le dépistage permet d’éviter des traitements insecticides dans la plupart des exploitations. Les traitements évités en été permettent à leur tour la multiplication des espèces utiles qui effectuent la lutte biologique contre les tordeuses, les mineuses, les acariens et les autres ravageurs. Cette lutte biologique peut vous permettre de sauver chaque année, en moyenne, un autre traitement insecticide.
  • C’est écologique : La réduction du nombre de traitements insecticides vous permet de réduire les résidus sur les fruits, de préserver la biodiversité et d’élever votre performance environnementale.

 

 UN ÉVÉNEMENT ESTIVAL À NE PAS RATER!

JPO 2016

C’est un événement qui n’arrive pas tous les ans… l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement ouvre ses portes aux producteurs et intervenants du milieu de la pomme du 8 au 11 juillet prochain, pour une série d’activités qui promettent de susciter réflexion et réactions:

  • les 8-9-10 juillet: un banc d’essai de pulvérisateurs à verger. Faites évaluer votre pulvérisateur tour gratuitement! Vous aurez un diagnostic de ses capacités et vous saurez comment en tirer le meilleur parti et l’améliorer au besoin.
  • le 11 juillet AM: un atelier de formation sur les nouvelles techniques de pulvérisation. P. Triloff, spécialiste allemand de renommée internationale, donnera cette formation spécialement pour l’occasion.
  • le 11 juillet PM: un après-midi “portes ouvertes” au verger de recherche. Une visite des parcelles accompagnée d’explications sur neuf thèmes de recherche en cours, données par les chercheurs responsables et leur équipe.

Les activités sont gratuites mais l’inscription est nécessaire avant le 7 juillet. Toutes les infos sont disponibles sur le site web de l’IRDA.

 

CONFUSION SEXUELLE DU CARPOCAPSE À L’ÉCHELLE DU QUÉBEC : AVIS AUX PRODUCTEURS PARTICIPANTS

À chaque semaine, il est essentiel d’observer 200 pommes par secteur avec un minimum de 1000 fruits par verger afin d’identifier les dommages fait par la larve du carpocapse de la pomme lors de la nutrition. Pour vous aider à identifier ces dommages, consultez la fiche 76 du Guide de PFI

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 14 JUIN
(F. Pelletier et A. Charbonneau)

Le tableau qui suit est un sommaire des observations et prévisions pour les principales régions du Québec, compilé à partir des données prises dans les vergers pilotes et des rapports des observateurs du Réseau.
t9(cliquez pour agrandir)

Comment lire ce tableau :

Sites : Les vergers pilotes considérés pour ce tableau sont: Québec (Sainte-Famille et Saint-Antoine-de-Tilly), Estrie (Compton), Montérégie (Rougemont, Mont-Saint-Grégoire, Saint-Paul, Saint-Hilaire, Saint-Bruno et Sainte-Cécile), Missisquoi (Dunham et Frelighsburg), Sud-ouest (Franklin et Hemmingford) et Laurentides (Oka et Saint-Joseph).

Prévisions : Les prévisions pour les ravageurs sont basées sur les modèles du Réseau, et les prévisions météo d’Environnement Canada des 7 prochains jours. Les normales sont utilisées pour compléter les prévisions. La date indiquée représente la plus hâtive des prévisions obtenues pour la région. Les prévisions ne doivent pas remplacer l’observation et le dépistage de votre verger!

Observations : informations rapportées par les observateurs du Réseau. La date indiquée représente la plus hâtive des observations rapportées pour la région.

Captures dans le verger du Réseau-pommier : captures moyennes par piège des 7 derniers jours, dans le bloc de pommiers sous gestion PFI du Réseau à Saint-Bruno.

Degrés-jours : Les degrés-jours base 5 °C sont cumulés depuis le 1er mars. La méthode Baskerville est utilisée par les modèles prévisionnels du Réseau en raison de sa plus grande précision, mais nécessite l’emploi d’outils informatiques (ex. : Cipra). La méthode standard nécessite uniquement de connaître la température maximale et la température minimale de chaque jour. Les deux méthodes ne sont pas interchangeables! Le débourrement du pommier, par exemple, correspond à 65 DJ5 « standards », mais à 79 DJ5 « Baskerville ».

Météo : Les données météo sont validées par Solutions Mesonet. Les DJ et les précipitations rapportées représentent la moyenne des valeurs obtenues pour tous les sites d’une région. Les flèches représentent l’écart à la normale pour cette région : ↑ = au-dessus de la normale; ↓ = au-dessous; ↔ = semblable.

 

POUR EN SAVOIR PLUS EN PÉRIODE ESTIVALE

 Avec la fin de la période critique pour la tavelure et la majorité des interventions insecticides de base ayant été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence de production des avertissements pourrait être réduite au cours des prochaines semaines. Néanmoins, le Réseau-pommier continue à suivre l’activité des insectes et des maladies dans les vergers et des avertissements seront émis lors de l’apparition de problèmes ou d’événements particuliers.

Nos sources d’information ci-après sont toujours mises à jour (cliquez sur les liens pour accéder aux ressources internet):

Répondeurs téléphoniques du MAPAQ:

  • Montérégie : 1 888 799-9599
  • Estrie : 1 800 363-7461 ou 819 820-3001, poste 2
  • Québec : 418 643-0033, poste 4
  • Laurentides : 450 971-5110, poste 6556

Plateforme PFI (web2.irda.qc.ca/reseaupommier):
Guide de PFI, Guide d’identification, prévisions et modèles et accès prioritaire aux avertissements du RAP et à des messages supplémentaires des avertisseurs. Un abonnement est nécessaire (rabais de 60 % aux producteurs grâce au code promotionnel fourni par leur fédération).


Prévisions et observations en temps réel dans les vergers
:

Cette information est mise à jour une fois l’heure pour la tavelure, les stades phénologiques du pommier, les insectes et les acariens. Les sommaires météorologiques sont mis à jour une fois par jour et les prévisions météo trois fois par jour.

Éclaircissage
Les bilans glucides sont également mis à jour jusqu’à la fin de la période d’éclaircissage.

sagePour plus de détails sur les différents usages des pesticides agricoles et sur les risques qu’ils représentent pour la santé et l’environnement, vous êtes invité à consulter SAgE pesticides (www.sagepesticides.qc.ca).

logoqc_trans-2Pour un accès à davantage d’options en agrométéo, vous êtes invité à visiter Agrométéo Québec pour les pommiers (www.agrometeo.org).

État de la situation

Les observations du laboratoire du 14 juin et le modèle RIMpro concordent pour dire que la pluie des derniers jours dans le sud du Québec a eu raison d’une bonne partie des ascospores prêtes à l’éjection. Comme à tous les ans, quelques ascospores subsistent mais ne présentent qu’un risque marginal. L’effet combiné du fauchage, de la décomposition de la litière et du faible inventaire de spores résiduel feront en sorte que la probabilité d’infection par les ascospores sera marginale à partir de maintenant. De plus, puisque le cycle de croissance du pommier achève, de moins en moins de feuilles sensibles à la tavelure se développent.

Par contre, les taches provenant des infections primaires vont continuer à apparaître pendant environ 2-3 semaines et les infections par les conidies sont à redouter. Seulement 10% des taches issues des infections primaires de l’année seraient actuellement visibles selon RIMpro. Une bonne part des taches est attendue d’ici au 24 juin, mais la sortie des taches primaires ne sera pas complétée avant le début juillet cette année. Dans les régions de production plus froides comme les Bois-Francs et Québec, les éjections d’ascospores resteront potentiellement menaçantes jusqu’à la Saint-Jean. Les résultats des modèles prévisionnels et des observations d’éjection en laboratoire seront transmis directement aux conseillers locaux pour confirmer la fin de la période à risque.

Stratégie d’intervention

La fin des éjections ne signifie pas la fin des traitements, mais marque la fin des risques de nouvelles infections primaires dans les vergers. Dans la région de Montréal, un dernier traitement pour l’infection à venir (21-22 juin) ne serait pas superflu et pourrait marquer la transition vers une régie estivale allégée. Un seul traitement sera vraisemblablement suffisant puisque les ultimes spores seront éjectées bien avant le lessivage (éventuel). Ce traitement pourrait aussi vous prémunir contre les conidies qui pourraient poindre dans votre verger d’ici là.  Dans les vergers où des taches sont déjà apparentes, les traitements doivent continuer pour limiter la progression des infections secondaires, notamment la contamination des fruits.

État de la situation

Malheureusement, les prévisions de RIMpro sur l’apparition des symptômes du feu bactérien se sont avérées exactes. Des foyers sont apparus dans quelques vergers en Montérégie, dans la région d’Oka et probablement en Estrie.

Stratégies d’intervention PFI

Dépistez rigoureusement vos vergers. Des photos sont incluses dans le guide PFI. Une taille d’éradication agressive et rapide des symptômes est recommandée dans la plupart des cas. Consultez la section sur la taille de la fiche du guide PFI et la fiche sur les questions les plus souvent posées.

 

Un atelier sur la pulvérisation aura lieu à l’IRDA du 8 au 11 juillet prochain. Venez faire tester votre pulvérisateur gratuitement par un appareil Allemand qui établira précisément le portée efficace de l’air soufflé. Tous les détails et l’inscription sont en ligne.