DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS 
(G. Chouinard)

En date du 26 avril, les derniers stades (cultivar McIntosh) observés dans les différentes régions pomicoles sont les suivants :

  • Le débourrement a été atteint le 20 avril au sud-ouest de Montréal, le 23 avril dans la région de Missisquoi et le 25 avril en Montérégie-Est ainsi que dans les sites les plus chauds en Estrie et dans les Laurentides.

Selon les prévisions des prochains jours, le stade débourrement avancé est prévu au début de mai dans les régions les plus hâtives et celui du débourrement pour le 9 mai dans la région de Québec. Consultez le tableau sommaire (au bas de ce communiqué) pour de l’information région par région.

TAVELURE
(V. Philion)

Des ascospores matures sont déjà présentes et prêtes à être éjectées à la prochaine occasion dans toutes les régions, sauf celle de Québec. Pour plus d’informations, consultez le dernier billet tavelure sur la plateforme PFI.

TÉTRANYQUE ROUGE ET COCHENILLES
(G. Chouinard)

Situation actuelle

La présence d’œufs de tétranyque rouge est variable d’un verger à l’autre. Le seuil d’intervention pour les applications d’huile est atteint dans certains blocs, mais certains collaborateurs rapportent que, de façon générale, les populations sont moins abondantes que les années précédentes. Des traitements d’huile ont été recommandés par plusieurs collaborateurs dans les vergers avec des historiques de dommage de cochenilles, mais la présence de bonnes fenêtres d’application a été limitée jusqu’à présent.

Dépistage

La période actuelle est un bon moment pour effectuer un comptage des œufs d’hiver de tétranyque rouge. Ceci vous permettra de déterminer le besoin d’une application d’huile. La méthode de dépistage est décrite dans le Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) (fiche 92).

Application d’huile

Si le seuil d’intervention du tétranyque est atteint, votre investissement en huile sera plus que rentable. Toutefois :

  • N’appliquez pas l’huile avant le réchauffement des températures. L’huile a une efficacité redoutable contre les œufs si elle est appliquée dans de bonnes conditions : température chaude (idéalement 18 °C ou plus), vents faibles et application soignée de façon à bien couvrir les bourgeons. Typiquement, l’application est effectuée entre les stades débourrement avancé et prébouton rose, mais des applications au débourrement ou au bouton rose peuvent s’avérer tout aussi, voire plus efficaces, si les conditions météo sont plus favorables à ce moment.
  • Deux passages à demi-dose peuvent être nécessaires pour bien couvrir les arbres selon les conditions d’application.
  • Attention à la phytotoxicité : ne pas utiliser du soufre ou du captane moins de 10 jours avant et après une application d’huile, et éviter d’appliquer si du gel est prévu dans les 2 jours qui suivent le traitement.

Un mot sur la quantité d’eau à utiliser : il est bien sûr nécessaire d’appliquer suffisamment d’eau pour bien couvrir les arbres, mais il n’est ni nécessaire ni recommandé d’appliquer plus d’eau qu’il n’en faut. Une bonne couverture peut être réalisée de bien des façons, par exemple avec une application à faible volume effectuée à basse vitesse. Le succès des pulvérisations à faible volume dans les vergers-vitrines est d’ailleurs éloquent à ce sujet. Quelques autres points à considérer :

  • Les applications d’huile supérieure évitent le développement de problèmes de cochenilles.
  • Lorsqu’elle est appliquée dans de bonnes conditions, l’huile est efficace autant sur les premiers stades mobiles du tétranyque que sur les œufs.
  • Pour éviter toute phytotoxicité, utiliser la moitié de la dose d’huile au stade « prébouton rose » (max. 30 l/ha) et le quart de la dose au « bouton rose » (15-20 l/ha). Cette dose réduite appliquée au prébouton rose perdra cependant son efficacité contre les cochenilles.

 

PUNAISE TERNE
(G. Chouinard)
Le début de l’activité en verger de la punaise terne a été noté en début de semaine en Montérégie (Est et Ouest) et dans la région de Missisquoi. Quelques captures ont été observées dans les sites où les pièges étaient installés. Pour évaluer le risque posé par ce ravageur, il faut toutefois tenir compte non seulement des captures sur les pièges, mais aussi de l’activité observée sur les bourgeons, de l’historique de la parcelle, des variétés présentes, des conditions climatiques et du type de mise en marché (voir la fiche 65 du Guide de PFI pour les seuils d’intervention). Le moment de l’intervention est important et doit coïncider avec les conditions favorables à l’activité de la punaise (peu ou pas de vent, température au-dessus de 15 °C et pas de pluie), ce qui se produit le plus souvent entre le « débourrement avancé » et le « prébouton rose ».
PROTECTEURS DE TRONC POUR JEUNES POMMIERS
Lors de la plantation de jeunes pommiers, il est courant d’installer une forme de protection de la partie inférieure du tronc pour contrer plusieurs risques (brûlure du sud-ouest, rongeurs, sésie, désherbeur mal ajusté, etc.). Différents types de protections existent, mais aucune ne protège contre tous les risques. Les spirales de plastique blanc, par exemple, n’offrent aucune protection contre la sésie; en fait, ils procurent des conditions idéales pour la ponte de la sésie et le développement de certaines maladies du point de greffe. Favorisez la peinture au latex pour prévenir la brûlure du sud-ouest; pour prévenir les dommages de rongeurs et de sésie, utilisez préférablement un grillage. Celui-ci sera plus ou moins serré et plus ou moins flexible selon les dommages à prévenir. Vous pouvez utiliser une double ou triple épaisseur au besoin, ou même une combinaison de deux types de grillage.

 

LES SERVICES DU RÉSEAU-POMMIER EN 2022
(G. Chouinard)

Cliquez ici pour la présentation annuelle des vergers pilotes, des membres du Réseau, de nos plus récentes publications et plus encore!

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 26 AVRIL
(F. Pelletier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

POUR EN SAVOIR PLUS
(G. Chouinard)

Cliquez ici pour les messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), les dernières prévisions et les observations en temps réel dans les vergers pilotes du Réseau-pommier.

DÉVELOPPEMENT DES POMMIERS 
(G. Chouinard)

Le stade débourrement (cv. McIntosh) sera atteint le 21 avril dans les sites les plus chauds du sud-ouest du Québec, mais jusqu’à une semaine plus tard dans les autres vergers de la Montérégie. Les prévisions pointent vers les derniers jours d’avril pour l’atteinte de ce stade en Estrie et dans la région de Deux-Montagnes, et une semaine plus tard dans la région de Québec. Le sommaire hebdomadaire sera disponible à partir de la semaine prochaine.

LES ASCOSPORES SONT PRÊTES, ET VOUS?
(V. Philion)

Les premières spores de la tavelure du pommier (ascospores) sont arrivées à maturité et certaines sont prêtes à l’éjection depuis environ le 9 avril. Les spores sont donc très en avance sur le débourrement encore cette année. Les traitements fongicides ne sont pas utiles avant l’apparition des premières feuilles (stade débourrement). Toutefois, il s’agit actuellement d’un bon moment pour finaliser la préparation de votre pulvérisateur. Ne planifiez pas en fonction de « sauter » le premier traitement de l’année, surtout dans les vergers avec un historique de problèmes.

Pour la destruction des spores par le broyage de la litière et l’application d’urée en complémentarité, consultez ce billet publié le 14 avril.

NOUVEAUTÉ : CAPSULES VIDÉOS POMICOLES 
(G. Chouinard)

Tout nouveau tout chaud! L’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) annonce la sortie d’une série de courtes capsules qui démystifient chacune une pratique à moindre risque qui gagne à être connue. Présentées par des producteurs de chez nous et des conseillers connus du milieu, ces pratiques portent sur les sujets suivants : la pulvérisation optimisée, le bicarbonate et le broyage de feuilles contre la tavelure, l’exclusion, le désherbage mécanique et la lutte attracticide contre la mouche de la pomme. Ces pratiques sont utilisées dans les vergers-vitrines depuis quatre ans. Pour en savoir plus, suivez ce lien. Et pour les voir en action dans un verger-vitrine, continuez à lire!

 

EN POMICULTURE, C’EST EN 2022 QUE ÇA SE PASSE
(G. Chouinard)
Les producteurs de pommes du Québec ont été à l’avant-garde dans le développement de nombreuses innovations agricoles, et ce, depuis longtemps. Cela ne risque pas de changer au cours des trois prochaines années, car deux projets d’envergure viennent de recevoir un appui financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) dans le cadre du Plan d’agriculture durable du gouvernement du Québec. D’une part, le programme de production fruitière intégrée (PFI) développé au début des années 2000 sera évalué et révisé, et de nouveaux outils seront développés afin de poursuivre son implantation auprès des producteurs. D’autre part, de nouveaux « vergers-vitrines » seront implantés dans les régions pomicoles et une caravane de l’innovation sillonnera la province afin de faire connaître au plus grand nombre les pratiques de régie à moindre risque pour la pomiculture.
Surveillez votre courrier prochainement afin de ne pas rater la programmation estivale des nombreuses journées de démonstration et de formation qui seront offertes dans un verger près de chez vous. Et surtout, soyez présent, car si la pandémie ne revient pas chambouler les plans, « c’est en 2022 que ça se passe! » .

 

ACTUALITÉS PESTICIDES : QUELQUES RAPPELS
L’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) réévalue maintenant les pesticides utilisables en arboriculture fruitière (et dans les autres cultures), sur une base régulière. Voici un rappel des plus importants changements pour 2022 :

IMIDAN (phosmet) : 2022 est la dernière année avant l’entrée en vigueur complète de plusieurs nouvelles restrictions. La plus contraignante est l’interdiction de faire de l’éclaircissage manuel si le verger a reçu une application de ce produit. Le délai avant récolte a aussi été revu, de même que la quantité et le nombre maximum d’applications permises par saison. Si toutefois le fabricant a déjà commencé à distribuer des contenants portant la nouvelle étiquette, sachez que vous pouvez toujours vous conformer à l’étiquette précédente (sans ces nouvelles restrictions) si vous l’avez en main. En 2023, les restrictions s’appliqueront, peu importe que vous ayez ou non la vieille étiquette en main.

POLYRAM (métirame) : ce produit a perdu son homologation en 2021 et ne peut maintenant plus être utilisé, que vous ayez ou non la vieille étiquette en main.

DITHANE, MANZATE, PENNCOZEB (mancozèbe) : 2022 est la dernière année avant l’entrée en vigueur complète de plusieurs nouvelles restrictions. La plus contraignante est le nombre maximum d’applications qui sera instauré (quatre par année, avec un délai avant récolte de 77 jours). Si toutefois le fabricant a déjà commencé à distribuer des contenants portant la nouvelle étiquette, sachez que vous pouvez toujours vous conformer à l’étiquette précédente (sans ces nouvelles restrictions) si vous l’avez en main. En 2023, les restrictions s’appliqueront, peu importe que vous ayez ou non la vieille étiquette en main.

 

CARPOCAPSE : LA CONFUSION SEXUELLE TOUJOURS DANS L’AIR
(A. Charbonneau)
Plus de 2 000 hectares au Québec sous confusion sexuelle contre le carpocapse; joignez-vous grâce à l’aide financière du MAPAQ! Les frais d’achat des diffuseurs et des pièges Delta sont subventionnés à 70 % par le volet 1 du Programme Prime-Vert. Une aide financière de 90 % est possible pour les entreprises qui répondent à l’un des trois critères suivants : 1) l’intervention est liée à un projet d’approche de mobilisation collective reconnue par le Ministère; 2) un ou des producteurs de l’entreprise agricole sont de la relève agricole; 3) l’entreprise détient une précertification ou une certification biologique pour son verger ou un cahier des charges en matière de production durable reconnu par le MAPAQ. Le Programme permet une aide financière maximale de 12 000 $/année par exploitation agricole. Consultez les détails ici ou parlez-en à votre conseiller pomicole.

L’utilisation de la confusion sexuelle pour lutter contre le carpocapse de la pomme permet de réduire le nombre d’applications d’insecticides dans les vergers ainsi que les risques pour l’environnement et la santé. Dès la deuxième année d’utilisation de la confusion sexuelle, la diminution du nombre d’applications d’insecticides visant le carpocapse de la pomme et les risques qui y sont associés diminuent de plus de 50 %. Au Québec, en 2021, 164 entreprises pomicoles ont utilisé la confusion sexuelle sur plus de 2 005 hectares de vergers, ce qui représente 40 % des entreprises pomicoles et 46 % de la surface en production de pommes du Québec.

Pour obtenir plus d’information sur la méthode de la confusion sexuelle contre le carpocapse de la pomme, consultez les fiches suivantes : Principes de base et aide financière disponible, Calcul du patron d’installation des diffuseursInstallation des diffuseurs (ISOMATE®-CM/OFM TT), Observation hebdomadaire et traitement insecticide et Comment fabriquer soi-même les outils nécessaires à la pose des diffuseurs et des pièges.

Ne manquez pas cette belle occasion de réduire votre utilisation d’insecticides et de protéger l’environnement et la santé! Commandez dès maintenant vos diffuseurs à phéromone pour lutter contre le carpocapse de la pomme!

 

L’AFFICHE 2022 « PRODUCTION FRUITIÈRE INTÉGRÉE » EST ARRIVÉE
(G. Chouinard)

La version 2022 de l’affiche Production fruitière intégrée a été distribuée à tous les producteurs membres à la fin mars, par un envoi postal des Producteurs de pommes du Québec. Vous ne l’avez pas reçue? Elle est téléchargeable gratuitement sur Internet.

WEBINAIRES DU RÉSEAU-POMMIER

Les 21 février et 15 mars derniers, le Réseau-pommier a présenté des conférences de formation et d’information sur les sujets suivants :

  • Code de gestion des pesticides (l’article 52 en détail)
  • Les vergers-vitrines : portrait de quatre années de régie à moindre risque
  • Le Guide d’implantation d’un verger de pommiers et le fichier Profitabilité
  • Portrait de la consommation de pommes et outils de développement pour le Québec
  • Produits phytosanitaires dans la pomme : revue des récentes décisions de l’ARLA
  • Paillis organiques pour les vergers
  • Comment utiliser la base de données du RECUPOM.
Vous n’avez pas pu assister à un des webinaires de cet hiver? Vous pouvez consulter le matériel présenté (sur Agriréseau) ou en regarder certains en différé (sur la chaîne Youtube de l’IRDA).

QUATRE OUTILS POUR BIEN GÉRER VOS PESTICIDES DANS TOUTE SITUATION

  1. Pour une information axée « pomiculture » : le Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) contient plusieurs fiches d’information sur les pesticides et des stratégies d’intervention.
  2. Pour une information axée « pesticides » : le site Web SAgE pesticides maintient à jour toute l’information officielle sur les produits utilisables au Québec, incluant les hyperliens vers les étiquettes. Il contient également une section « PFI » qui présente les cotes d’efficacité des pesticides contre les ravageurs et leur toxicité envers les espèces utiles.
  3. Pour une affiche-couleur grand format : l’affiche « Production fruitière intégrée 2022 » présente les principales recommandations du Comité de PFI et la classification PFI, ainsi que les cotes de toxicité et d’efficacité des pesticides (voir la section précédente pour les détails).
  4. Pour un registre d’utilisation de pesticides tenu à jour sans douleur : essayez le registre gratuit en ligne IRPeQ-Express de SAgE pesticides (liste de pesticides préétablie, calculs automatisés, sauvegarde pour vos différents blocs, etc.).

POUR PLUS D’INFORMATION

MESSAGES TÉLÉPHONIQUES DES CONSEILLERS DU MAPAQ (“RÉPONDEURS”) :

  • Montérégie-Est et Montérégie-Ouest : 1 888 799-9599
  • Laurentides : pas de répondeur, messages sur Internet seulement
  • Estrie : 819 820-3001, poste 2
  • Québec et Chaudière-Appalaches : 418 643-0033, poste 4

La version écrite des messages téléphoniques est aussi disponible pour la plupart des régions sur Agri-Réseau. Choisissez une des régions qui apparaissent au haut de la page d’accueil de la section Arbres fruitiers.

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

Les premières spores de la tavelure du pommier (ascospores) sont arrivées à maturité et certaines sont prêtes à l’éjection depuis environ le 9 avril. Les spores sont donc très en avance sur le débourrement encore cette année.

Mieux vaut prévenir que guérir :

 Les traitements fongicides ne sont pas utiles avant l’apparition des premières feuilles (stade débourrement), mais c’est actuellement un bon moment pour finaliser la préparation de votre pulvérisateur. Ne planifiez pas en fonction de « sauter » le premier traitement de l’année, surtout dans les vergers avec un historique de problèmes.

Broyage de la litière et urée en complémentarité :
Le broyage des feuilles de la litière avant le début de la saison permet de détruire une grande partie des spores qui sont à l’origine des infections de tavelure au printemps. En principe, l’application d’urée au sol a le même objectif, mais les résultats sont moins « visibles » puisque la dégradation de la litière prend plusieurs jours. Selon l’équipement disponible, il peut être techniquement plus simple de broyer au centre des rangées et appliquer l’urée sur le rang. Dans les deux cas, l’effort investi pour rejoindre un maximum de feuilles est déterminant.

Pour l’urée, le traitement « classique » est fait avec une solution de 50 kg par hectare dans un volume d’eau suffisant pour dissoudre l’urée. Il est possible de dissoudre 50 kg d’urée dans 75 litres d’eau à 0 °C, mais c’est plus facile avec les volumes usuels (ex. : 250 l/ha). Il n’y a donc pas de problème de préparation. L’efficacité est proportionnelle à la quantité d’urée appliquée. Donc diminuer la quantité d’urée par hectare diminue l’efficacité de la technique.

Pour les traitements au sol, vous pouvez l’appliquer avec votre pulvérisateur conventionnel de deux manières : soit en utilisant seulement les jets du bas ou, mieux encore, en branchant une simple rampe horizontale (style herbicide) avec des buses qui couvrent au mieux la largeur de la rangée. Il est également possible d’utiliser votre pulvérisateur d’herbicide conventionnel et de le modifier pour couvrir plus large. Cette dernière solution est moins intéressante à cause des volumes d’eau importants à transporter. L’objectif est de bien mouiller la zone où l’on trouve les feuilles de litière, souvent le long du rang. L’application d’urée après le déchiquetage donne les meilleurs résultats. Évitez d’appliquer l’urée juste avant une pluie. Comme l’urée est très soluble, elle serait alors rapidement éliminée par ruissellement. Cependant, le temps de contact requis entre l’urée et les feuilles de litière pour maximiser l’efficacité n’a pas été étudié spécifiquement. L’urée appliquée à la volée en granules n’est pas absorbée également par la litière et n’est donc pas aussi efficace.

Urée au débourrement comme source d’azote :

 Comme l’azote appliqué au sol n’est pas immédiatement disponible pour l’arbre, il est préférable d’appliquer l’engrais le plus tôt possible en saison. L’application de 50 kg/ha d’urée au stade débourrement donne 23 unités d’azote assez tôt pour que l’arbre en bénéficie au moment opportun. Les autres formes d’azote appliquées au sol plus tardivement sont assimilées trop tard pour l’arbre et peuvent entrainer différents problèmes. Par contre, les traitements d’urée foliaire peuvent combler une partie des besoins immédiats de l’arbre après le stade débourrement. Consultez la fiche sur la fertilisation et la phytoprotection pour les détails.

C’EST L’AUTOMNE! PENSEZ À PRÉLEVER VOS ÉCHANTILLONS DE SOL
ET À APPLIQUER DE LA CHAUX.

(E. Barriault)

L’automne est un moment idéal pour prélever des échantillons de sol alors que l’activité microbienne est ralentie et que les éléments minéraux sont plus stables dans les sols. L’analyse de sol est complémentaire à l’analyse foliaire de juillet, qui permet de connaître le statut nutritionnel des arbres. Ensemble, les deux analyses permettent de bâtir un programme de fertilisation adapté à la situation de vos parcelles en verger. L’analyse de sol permet également de connaître la quantité de chaux à appliquer pour corriger le pH du sol, au besoin. Le maintien d’un pH optimal (autour de 6,5) contribue à la santé des sols et à la disponibilité des éléments nutritifs. La période postrécolte est le moment idéal pour appliquer la chaux. La façon de prélever un échantillon de sol est bien décrite dans la fiche 38 du Guide de production fruitière intégrée (Guide de PFI). Vos échantillons doivent ensuite être acheminés dans un laboratoire. Vous pouvez consulter la liste des laboratoires accrédités ici.

Deux bonnes raisons d’appliquer de l’azote foliaire après la récolte
Eh oui, vous avez bien lu : dans les vergers où il n’y a pas de chancre européen, il peut être avantageux d’appliquer un traitement foliaire à base d’urée après la récolte des pommes. Ce traitement vise deux objectifs. Premièrement, si cette application est réalisée lorsque le feuillage est encore vert (fonctionnel), elle permet aux arbres d’accumuler des réserves qui peuvent être utilisées pour favoriser le développement des feuilles et des fruits tôt au printemps, la saison suivante. En effet, les travaux réalisés par les chercheurs L. Cheng et J. Schupp, de l’Université Cornell, ont permis de démontrer que cette pratique était bénéfique pour la productivité et n’avait pas d’impact négatif sur la tolérance au froid durant l’hiver, autant pour les jeunes pommiers que pour les pommiers matures. Deuxièmement, la partie de l’azote non assimilée par les bourgeons pourra également servir à réduire l’inoculum de tavelure dans le verger, tel que décrit dans la fiche 101 du Guide PFI. Étant donné que le feuillage est peu sensible à cette période, des quantités élevées (de 5 à 50 kg/ha d’urée) peuvent être appliquées. Le broyage des feuilles, une fois tombées, viendra compléter l’assainissement.

Et le bore?
L’application postrécolte de bore sur le feuillage encore vert contribue à une meilleure résistance au froid des pommiers. L’application de 0.6 kg/ha de borax peut être combinée à l’application foliaire d’urée. Pour en savoir plus, consultez la fiche 37a du Guide PFI : La fertilisation sans nuire à la phytoprotection.

POUR PLUS D’INFORMATION 
Bonne fin de saison!

Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.

INSECTES ET ACARIENS
(F. Pelletier)

Les captures de mouche de la pomme sont à la baisse dans la plupart des vergers pour les régions les plus hâtives. Selon les secteurs, plusieurs vergers se sont maintenus sous les seuils d’intervention et une minorité en sont à leur 2eintervention. Peu de dommages sont rapportés pour le moment. Selon le modèle prévisionnel, le pic d’activité de la mouche a été atteint au cours de la dernière semaine pour les régions de l’Estrie et de Québec (voir le sommaire par région en fin de communiqué).
Le vol de la 2e génération de carpocapse de la pomme est en cours, mais les captures demeurent faibles en général et peu de nouveaux dommages sont rapportés par les collaborateurs du Réseau. Des captures et des dégâts récents sont observés dans une minorité de vergers seulement.
Les populations de tétranyques sont en augmentation dans certains vergers. Un bon contrôle naturel est toutefois observé dans les vergers où les acariens prédateurs (agistèmes et phytoséides) sont présents, mais des applications d’acaricides ont été requises de façon localisée dans les vergers où les prédateurs ne sont pas présents.
Selon le modèle prévisionnel, on approche du pic de captures de la 2e génération de tordeuse à bandes obliques pour les régions les plus hâtives. Quelques chenilles et dommages sont observés dans certains vergers, mais à des niveaux généralement faibles.
Les populations de scarabée japonais sont à la baisse, bien que des populations soient encore présentes dans certains secteurs, notamment dans la région de Missisquoi. Quelques dommages sur fruits ont été rapportés dans les cultivars Cortland, Honeycrisp et Gingergold.
La présence localisée de punaises pentatomides et de quelques dommages sur fruits est rapportée par certains observateurs du Réseau dans la région de la Montérégie.
STRATÉGIES PFI EN FIN DE SAISON
(G. Chouinard)
La question en ce moment est de déterminer s’il y a un réel besoin d’intervenir, car les populations varient d’un verger à l’autre, la faune auxiliaire (espèces utiles) est très active, la date de la récolte approche et certains insectes commencent à réduire leur activité.

Le dépistage reste essentiel et critique pour le carpocapse, les acariens et la mouche. Toutefois, il est encore plus essentiel de n’intervenir que si les seuils d’intervention sont atteints. Attention, les seuils sont plus élevés (la tolérance est plus grande) en fin de saison pour plusieurs espèces, et encore plus s’il y a présence de prédateurs. Si un traitement doit être effectué, favorisez un insecticide qui protégera le plus possible les espèces bénéfiques, notamment les phytoseides, les syrphes, les cécidomyies, les chrysopes et les coccinelles. Permettez qu’ils poursuivent leurs attaques contre les acariens et les pucerons. Autrement, ces derniers pourraient se développer au point de requérir encore une fois votre intervention!

SOMMAIRE DES OBSERVATIONS et PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 10 AOÛT
(F. Pelletier)
Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.
POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE
  • Messages des conseillers du MAPAQ, prévisions et observations en temps réel : cliquez ici
  • Portail des prévisions et observations du Réseau : cliquez ici
Bonne récolte!

Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.

INSECTES et ACARIENS
(G. Chouinard et F. Pelletier)

Carpocapse

On se situe actuellement entre le vol de la 1re génération de papillons et le début de la 2e génération, selon le modèle prévisionnel du Réseau-pommier. Les collaborateurs du Réseau rapportent des captures à la baisse dans la majorité des vergers. Des captures et des dégâts récents sont observés dans une minorité de vergers seulement.

Mouche de la pomme

Une augmentation des captures a été observée par endroits au cours de la dernière semaine. Mais, dans l’ensemble, jusqu’à maintenant, moins de la moitié des parcelles ont atteint le seuil d’intervention dans les régions les plus hâtives. Selon le modèle prévisionnel, on se situe près du pic de captures pour la majorité des régions, alors qu’il est prévu au début août pour les régions de l’Estrie et de Québec (voir le sommaire par région en fin de communiqué).

Tordeuses

Peu de dommages de tordeuses à bandes obliques ont été observés par les collaborateurs du Réseau. Seules quelques interventions localisées ont été requises dans certains vergers, principalement dans la région des Laurentides. Le vol de la 2e génération de papillons devrait débuter dans environ une semaine, dans les régions les plus hâtives (Montérégie et sud-ouest de Montréal).

Acariens

Un bon contrôle des tétranyques est atteint par les acariens prédateurs (phytoséides et agistèmes) dans la plupart des vergers. Des applications d’acaricides ont été requises, de façon localisée, dans une minorité de blocs jusqu’à présent.

Pucerons

Une augmentation des observations de pucerons lanigères dans plusieurs vergers est également mentionnée par différents collaborateurs du Réseau.

Scarabée japonais

Les populations ont augmenté, au cours des deux dernières semaines, dans plusieurs vergers dans les régions de la Montérégie, Missisquoi et au sud-ouest de Montréal. Selon les observations des collaborateurs, une proportion importante d’individus (environ 25 %) sont parasités par la mouche Istocheta aldrichi.

Spongieuse

Les chenilles de ce papillon ont été extrêmement abondantes dans les forêts du sud-ouest du Québec ce printemps, certains estimant qu’il s’agit de la pire épidémie de cette espèce des 40 dernières années en Montérégie (remerciez les changements climatiques). Des pommiers ont été affectés localement, mais il est à noter que les chenilles ont maintenant complété leur développement et que la prochaine génération est attendue uniquement au printemps prochain. Les spécialistes considèrent que l’épidémie pourrait se prolonger une année de plus avant que les populations régressent naturellement. Nous vous tiendrons informés de la situation, mais sachez dès maintenant que le Bt (BIOPROTECT, DIPEL) est particulièrement efficace contre les chenilles et pourra être appliqué dès leur apparition, l’an prochain, le cas échéant.

PORTES OUVERTES AU VERGER-VITRINE DE MONT-SAINT-GRÉGOIRE LE 12 AOÛT
Image Agri-Réseau

 

C’est officiel, une journée de démonstration aura lieu le 12 août prochain, de 9 h à midi, au verger-vitrine de Mont-Saint-Grégoire!

Au programme des démonstrations et des présentations :

  • Lutte contre la tavelure : broyage de feuilles avec l’appareil « Eliminae ».
  • Désherbage mécanique : démonstration et témoignage.
  • Démonstration d’un pulvérisateur à débit d’air réduit : silencieux, efficace et sans dérive!
  • Mouche de la pomme : application du GF-120.
  • Acariens prédateurs sous la loupe.
  • Indices de risque pour la santé et l’environnement : comparaison d’une régie conventionnelle et à moindre risque.

 

Ce programme vous est offert grâce à la participation des Vergers Pierre Tremblay & Fils et de Vincent Philion, agr., phytopathologiste (IRDA), Evelyne Barriault, agr. (MAPAQ), Isabelle Turcotte, agr., Mikael Larose (IRDA) et Jacques Lasnier (AgCord).  

La situation sanitaire permet actuellement la participation maximale de 50 personnes, inscrivez-vous donc sans tarder.

 

ANALYSES FOLIAIRES : LISTE DE LABORATOIRES

Si vous avez l’intention de soumettre des échantillons pour analyse cet été, prélevez vos feuilles d’ici le début août (voir l’avertissement No 13 publié la semaine dernière) et envoyez-les à un des laboratoires offrant le service. Une liste des laboratoires agréés pour les analyses agricoles est publiée sur le site Web du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et une sélection de laboratoires spécialisés en analyse foliaire est aussi disponible sur Agri-Réseau.

PESTICIDES : ATTENTION AUX DÉLAIS AVANT LA RÉCOLTE 

Voici quelques exemples de produits utilisables en PFI pendant l’été, mais dont les délais avant la récolte dépassent les 10 jours. L’étiquette du pesticide demeure la seule source officielle : vérifiez-la toujours avant d’utiliser un produit!

INSECTICIDES ET ACARICIDES
CALYPSO : 30 jours IMIDAN : 14 jours
AGRIMEK : 28 jours INTREPID : 14 jours
NEXTER : 25 jours KANEMITE : 14 jours
BELEAF : 21 jours
FONGICIDES ET BACTÉRICIDES
KASUMIN : 90 jours SOVRAN : 30 jours
STREPTOMYCINE : 50 jours FONTELIS : 28 jours
DITHANE, MANZATE : 45 jours NOVA, FLINT, SCALA : 14 jours
APROVIA : 30 jours LUNA TRANQUILITY : 14 jours
MAESTRO, CAPTAN : 15 jours
(29 jours si la largeur du feuillage > 2m)
INSPIRE SUPER : 14 jours
 
SOMMAIRE DES OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 20 JUILLET
(F. Pelletier)
Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.
POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE
Étant donné que la période critique pour la tavelure est terminée et que la majorité des interventions de base ont été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence des avertissements sera réduite au cours des prochaines semaines.

Le Réseau-pommier continue toutefois de suivre l’activité des insectes et des maladies. Nos sources d’information ci-dessous sont toujours mises à jour :

  • Messages des conseillers du MAPAQ, prévisions et observations en temps réel : cliquez ici
  • Portail des prévisions et observations du Réseau : cliquez ici
Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.

 

REPOUSSE ET FEU BACTÉRIEN
(V. Philion)
Le billet publié hier est ici
INSECTES et ACARIENS
(G. Chouinard et F. Pelletier)
Bien que le pic de vol de la 1re génération de papillons de carpocapse de la pomme soit dépassé pour la majorité des régions, des captures soutenues sont encore observées dans certains vergers en Montérégie. Selon le modèle prévisionnel, on se situe actuellement environ au pic d’éclosion dans les régions les plus hâtives (voir le sommaire en fin de communiqué pour les prévisions par région).

Les premières jeunes chenilles de la génération d’été de tordeuse à bandes obliques ont été observées en Montérégie et dans la région de Missisquoi.

Bien que les captures de mouche de la pomme aient débuté dans plusieurs vergers, seuls quelques sites ont atteint le seuil d’intervention.

Parmi les autres ravageurs mentionnés cette semaine par les collaborateurs du Réseau, on note entre autres la présence de puceron lanigère, de cicadelle de la pomme de terre et de scarabée japonais dans quelques sites.

Les populations de prédateurs sont aussi en forte hausse. Les acariens prédateurs de toutes sortes augmentent progressivement dans les secteurs où les tétranyques et les ériophyides sont présents. La présence de punaise de la molène (prédatrice de tétranyques et de pucerons) est également importante dans plusieurs vergers. L’observation au sein des colonies de pucerons d’un bon nombre de coccinelles, de larves de syrphes, de cécidomyies du puceron et de chrysopes ainsi que de parasitoïdes est aussi rapportée par plusieurs collaborateurs du Réseau.

Stratégies d’intervention PFI – prédateurs et autres espèces utiles

Image Agri-RéseauDe gauche à droite : Mouche tachinaire parasite de la TBO; Cécicomyie prédatrice de pucerons; Punaise de la molène prédatrice d’acariens

Source : IRDA

Même en période estivale, plusieurs espèces utiles travaillent sans relâche à se nourrir de vos ravageurs. Les plus importants et communs dans les vergers du Québec sont ceux-ci:

Le  choix  de  produits  phytosanitaires  sélectifs  est  la  clé  pour  protéger  les  espèces utiles présentes  dans votre  verger.  Si  vous  devez  intervenir  contre  un ravageur, choisissez un produit qui minimisera l’impact négatif sur vos prédateurs et parasitoïdes. Cette information est disponible de plusieurs façons :

  1. L’affiche  couleur  Production  fruitière  intégrée  2021  (que  vous  avez  reçue  par  la  poste ce printemps si vous êtes producteur).
  2. SAgE pesticides (dans l’onglet PFI qui s’affichera après avoir fait une recherche).
  3. La fiche 95 du Guide de production fruitière intégrée (Guide de PFI).

ANALYSE FOLIAIRE

En pomiculture, l’analyse foliaire est essentielle pour bien établir les besoins en fertilisation pour l’an prochain. Les feuilles (50 à 60 par échantillon) doivent être prises dans le pourtour des arbres, vers le milieu de la croissance annuelle, à la hauteur des yeux et sur des arbres représentatifs, afin que vos différents échantillons soient comparables. Choisissez des feuilles intactes, sans tavelure ou dommages d’insectes.

Comme les engrais foliaires et certains fongicides contiennent des minéraux qui peuvent fausser les analyses, les résultats les plus utiles sont obtenus quand les échantillons sont pris longtemps après le dernier traitement ou après une pluie importante. Ne mélangez pas des feuilles de pommiers de différents âges, cultivars, porte-greffes ou issues de vergers avec des sols différents. Les besoins et la réaction des arbres sont variables et doivent être ajustés selon ces paramètres.

Le prélèvement de feuilles, en vue de l’analyse foliaire des pommiers, doit être effectué entre la mi-juillet et le début d’août. Consultez votre conseillère ou votre conseiller agricole pour plus de détails.

À METTRE À VOTRE AGENDA : UNE JOURNÉE DE DÉMONSTRATION EN VERGER LE 12 AOÛT PROCHAIN!

La situation sanitaire s’améliorant, nous avons reçu l’autorisation d’organiser une journée de démonstration dans le verger-vitrine de Mont-Saint-Grégoire le jeudi 12 août 2021. L’activité devra être considérée au même titre qu’une activité de sport ou de loisir (prévoyant actuellement la participation maximale de 50 personnes en zone verte).

Restez à l’affut des communiqués du Réseau, nous vous ferons parvenir le programme et la procédure d’inscription dès qu’ils seront disponibles. Pour plus d’information sur les activités des vergers-vitrines, consultez vitrine-pommes.comet https://reseaupommier.irda.qc.ca/?p=21150.

 

SOMMAIRE DES OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 29 JUIN
(F. Pelletier)
Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE

Étant donné que la période critique pour la tavelure est terminée et que la majorité des interventions de base ont été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence des avertissements sera réduite au cours des prochaines semaines.

Le Réseau-pommier continue toutefois de suivre l’activité des insectes et des maladies. Nos sources d’information ci-dessous sont toujours mises à jour :

  • Messages des conseillers du MAPAQ, prévisions et observations en temps réel : cliquez ici
  • Portail des prévisions et observations du Réseau : cliquez ici

 

Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.

Différents conseillers rapportent une recrudescence de cas de feu bactérien au cours de la dernière semaine. La situation n’est pas alarmante, mais le retour de la pluie a favorisé une poussée de croissance qui a réactivé les foyers actifs de la maladie. De plus, le temps violent (orages, grêle, ou pire) contribue fortement à la propagation du feu bactérien quand la croissance est active. Difficile de prédire l’avenir, mais la météo à long terme semble favorable à la croissance et donc à la propagation du feu. Des applications régulières de chlorure de calcium ou du régulateur de croissance prohexadione-Ca (Apogee/Kudos) sont efficaces pour ralentir la maladie dans les vergers problématiques. Ces deux produits sont incompatibles en mélange. Traiter APOGEE ou KUDOS au moins deux ou trois jours avant le calcium pour assurer l’efficacité du régulateur de croissance. L’hormone sera moins efficace si elle est appliquée sur des résidus de calcium (fiche 37a)

Reprise de croissance du bourgeon

Repousse sur un bourgeon terminal

INSECTES ET ACARIENS
(G. Chouinard et F. Pelletier)

Les captures de mouche de la pomme ont débuté dans quelques sites en Montérégie et dans les régions de Missisquoi, du sud-ouest de Montréal et des Laurentides.

Une baisse des captures de carpocapse de la pomme a été observée dans la majorité des vergers, mais quelques sites présentent encore des captures élevées. Les dommages sur fruits demeurent faibles en général. Selon le modèle prévisionnel, on approche du pic d’éclosion dans les régions les plus hâtives (voir le sommaire en fin de communiqué pour les prévisions par région).

Les populations de tétranyques et d’ériophyides sont en augmentation dans quelques sites, mais demeurent généralement sous les seuils d’intervention. Leurs prédateurs (phytoséides, agistèmes, Allothrombium spp.) sont présents, à des niveaux variables selon les vergers.

Parmi les autres ravageurs mentionnés cette semaine par les collaborateurs du Réseau, on note, entre autres, la présence de la cicadelle de la pomme de terre dans quelques sites ainsi que les premières mentions de l’arrivée du scarabée japonais et du scarabée du rosier.

Stratégies d’intervention PFI

Mouche de la pomme et carpocapse. Consultez les communiqués précédents.

Vous voyez des cicadelles? Lorsque celles-ci occupent uniquement les gourmands, aucune perte économique n’est à craindre (c’est souvent le cas de la cicadelle de la pomme de terre). Si les cicadelles sont présentes sur les feuilles de plusieurs autres pousses, un décompte sur 100 feuilles (3 à 5 feuilles par arbre) peut être fait. Le seuil d’intervention suggéré est en moyenne une cicadelle par feuille (excluant les gourmands). Attention, les produits efficaces contre les cicadelles peuvent décimer les populations d’acariens prédateurs, sans être efficaces sur les cicadelles adultes!

Vous voyez des scarabées? Consultez le Guide de production fruitière intégrée pour des recommandations.

Note : ces recommandations sont d’ordre général et doivent être utilisées de concert avec un programme de dépistage. Pour des  informations  détaillées  sur  les  produits  homologués  et  utilisables en période postflorale, consultez la plus récente affiche Production fruitière intégrée ou le site SAgE Pesticides. Utilisez l’onglet PFI de SAgE Pesticides pour comparer les effets principaux et secondaires des outils disponibles, trier les options selon le critère de votre choix, protéger les espèces utiles de votre verger et protéger votre portefeuille en choisissant le produit le plus approprié à votre situation.

 

SOMMAIRE DES OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 22 JUIN
(F. Pelletier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE

Étant donné que la période critique pour la tavelure est terminée et que la majorité des interventions de base ont été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence des avertissements sera réduite au cours des prochaines semaines.

Le Réseau-pommier continue toutefois de suivre l’activité des insectes et des maladies. Nos sources d’information ci-dessous sont toujours mises à jour :

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Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.

INSECTES RAVAGEURS
(G. Chouinard et F. Pelletier)

Les captures de carpocapse de la pomme sont à la hausse dans plusieurs vergers, notamment en Montérégie et dans la région de Missisquoi. Selon le modèle prévisionnel, on se situe environ au pic de captures de la 1re  génération de papillons. Les premiers dommages sur fruits ont été observés dans plusieurs régions (Montérégie, Missisquoi, Laurentides, sud-ouest de Montréal) et le seuil d’intervention a été atteint dans quelques parcelles.

Bien que l’activité de ponte du charançon de la prune soit à toutes fins pratiques terminée (sauf dans la région de Québec), quelques dégâts récents ont été observés ces derniers jours, principalement dans les vergers à régie biologique.

La première capture de sésie du cornouiller a été observée à la fin de la semaine dernière au verger expérimental du Réseau-pommier. Selon le modèle prévisionnel, le vol des papillons devrait être amorcé dans les régions les plus hâtives et débuter au cours de la prochaine semaine en Estrie et dans la région de Québec.

Selon le modèle prévisionnel, on se situe au pic de captures des papillons de la tordeuse à bandes obliques (TBO) dans les régions les plus hâtives. Les jeunes chenilles devraient apparaître dans les prochains jours ou la semaine prochaine, selon les régions.

Bien que le modèle prévisionnel ne prédise les premières captures de la mouche de la pomme qu’au début juillet dans les régions les plus hâtives, des captures sont possibles plus tôt dans les vergers les plus affectés par cet insecte.

Parmi les autres ravageurs mentionnés cette semaine par les collaborateurs du Réseau, on note, entre autres, la présence du charançon de la pomme dans quelques vergers à régie biologique de différentes régions, ainsi que la présence localisée de spongieuses, de psylles du poirier, de phytoptes du poirier et de cochenilles virgules.

Image Agri-RéseauSphère rouge engluée fraîchement installée pour le dépistage de la mouche de la pomme. Photo : F. Pelletier (IRDA)

Stratégies d’intervention PFI

Mouche de la pomme
Il est temps d’installer vos boules rouges engluées. Consultez la fiche 65 du Guide de production fruitière intégrée (Guide de PFI) pour les détails. Vous n’en avez pas? Cliquez ici.

Le dépistage de la mouche de la pomme est une pratique incontournable en PFI, et ce, pour les deux raisons suivantes :

  1. C’est rentable : le dépistage permet d’éviter des traitements insecticides dans la plupart des exploitations. Les traitements évités en été permettent à leur tour la multiplication des insectes utiles qui effectuent un contrôle naturel des tordeuses, des mineuses, des acariens, des pucerons et d’autres ravageurs. Cette lutte biologique peut vous permettre d’économiser chaque année, en moyenne, un autre traitement insecticide, voire plusieurs.
  2. C’est écologique : la réduction du nombre de traitements insecticides vous permet de réduire les résidus sur les fruits, de préserver la biodiversité et d’élever votre performance environnementale.

Charançon, carpocapse, sésie
Consultez les communiqués des semaines précédentes.

TBO
consultez la section qui suit.

TAILLE D’ÉTÉ ET LUTTE AUX RAVAGEURS
(G. Chouinard)

 

La taille d’été est la première recommandation du Réseau pour la lutte contre la tordeuse à bandes obliques (TBO) en période estivale. Nécessaire afin d’augmenter la qualité des fruits et l’équilibre des arbres trop vigoureux, la taille d’été constitue aussi une très bonne méthode de lutte contre la TBO et les pucerons verts. La période idéale pour cette opération débute au moment où les pousses annuelles terminent leur croissance, et elle peut se prolonger jusqu’à 15 jours avant la récolte. Vous pouvez effectuer un dépistage des chenilles sur les pousses afin de déterminer s’il est temps d’entreprendre l’élagage des gourmands pour la répression des tordeuses.

Élaguez tous les gourmands ainsi que les rameaux semi-dressés qui sont en surnombre, mais en conservant un nombre suffisant de rameaux pour le renouvellement de la récolte.

Attention! Selon son degré de sévérité, la taille d’été peut diminuer de façon importante la vigueur de l’arbre! Évitez d’affaiblir davantage des pommiers qui manquent déjà de vigueur.

Profitez de la taille d’été pour supprimer les fruits en surnombre (voir la fiche 43 du Guide de PFI pour les méthodes d’éclaircissage manuel), ce qui permettra de réduire encore plus les dégâts de tordeuses et d’augmenter la qualité de votre production.

SOMMAIRE DES OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 15 JUIN
(F. Pelletier)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE

Étant donné que la période critique pour la tavelure est terminée et que la majorité des interventions de base ont été effectuées en période préflorale et postflorale, la fréquence des avertissements sera réduite au cours des prochaines semaines.

Le Réseau-pommier continue toutefois de suivre l’activité des insectes et des maladies, et nos sources d’information ci-dessous sont toujours mises à jour :

  • Messages des conseillers du MAPAQ, prévisions et observations en temps réel : cliquez ici
  • Portail des prévisions et observations du Réseau : cliquez ici

 

Toute intervention de contrôle d’un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des risques associés à l’utilisation des pesticides.