Typhlocyba pomaria McAtee    Hemiptera : Auchenorrhyncha : Cicadellidae
White apple leafhopper icône feuillesicône feuillesicône pommes
Larve 2 générations
Pré-bouton rose Bouton rose Floraison Calice Début été Mi-été Pré-​récolte

cicadelle blanche du pommier (adulte)

A (photo : New York State Agricultural Experiment Station)

cicadelle blanche du pommier (larves)

B (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)

cicadelle blanche du pommier (dégâts sur feuilles)

C (photo : New York State Agricultural Experiment Station)

cicadelle blanche du pommier (dégâts sur fruit)

D (photo : New York State Agricultural Experiment Station)

cicadelle du rosier (larve)

E (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)
Caractéristiques

L’adulte est blanc crème. Ses antennes sont courtes, ses ailes sont translucides, et son corps est cunéiforme allongé (A). Souvent à la face inférieure des feuilles, il saute et vole avec beaucoup d’agilité. La larve (B) est jaunâtre, sans ailes, et elle est très mobile; elle se déplace généralement selon un mouvement de va-et-vient.

Répartition

L’espèce est répandue dans la plupart des États et provinces producteurs de fruits de l’est de l’Amérique du Nord.

Dégâts

L’espèce s’attaque principalement au pommier. Elle crée en s’alimentant des marbrures blanches sur les feuilles, particulièrement à l’intérieur du houppier (C); présence d’excréments noirs brillants sur les feuilles et les fruits (D) lorsque les adultes pullulent. L’espèce peut nuire aux cueilleurs en volant jusque dans leur nez, leur bouche ou leurs yeux.

Espèces semblables

La cicadelle de la pomme de terre (Empoasca fabae), de couleur verdâtre, se déplace latéralement et apparaît plus tardivement dans la saison. Elle est présente occasionnellement sur les gourmands et cause un jaunissement ou une chlorose des feuilles, puis les jeunes feuilles terminales prennent une forme de cuiller. La cicadelle du rosier (Edwardsiana rosae (L.)) est étroitement apparentée et très semblable à la cicadelle blanche du pommier, mais la larve de la cicadelle du rosier présente des taches foncées à la base des soies (poils) du thorax (E), alors que celle de la cicadelle blanche du pommier est dépourvue de taches. Les caractéristiques des genitalia et de l’ovipositeur sont souvent utilisées pour l’identification, mais elles sont difficiles à observer sur le terrain. La cicadelle du rosier produit trois générations par année dans les États du centre du littoral de l’Atlantique et plus au sud.

Moyens de lutte

Surveiller les populations sur le feuillage (feuilles associées aux fruits dans le cas de la première génération); utiliser, au besoin, des insecticides sélectifs contre les stades immatures.

 
bannière du CRAAQ pour le Guide d'identification - maladies, ravageurs et organismes bénéfiques des arbres fruitiers

Phomopsis amygdali (Delacr.) Tuset & Portilla
Fusicoccum canker (constriction canker) icône poussesicône pousses

chancre à Fusicoccum (tige)

A (photo : Norman Lalancette – Rutgers University)

chancre à Fusicoccum (tiges)

B (photo : Norman Lalancette – Rutgers University)

chancre à Fusicoccum

C (photo : Philip Brannen – University of Georgia)
Hôtes

Pêcher.

Symptômes

Au début du printemps, de petits chancres ovales brun rougeâtre à brun foncé apparaissent sur les nouvelles pousses, centrés sur les bourgeons infectés ou les cicatrices foliaires ou situés à la base des rameaux de l’année (A, B). À mesure que les lésions grossissent, leur centre devient nécrosé et s’entoure d’un halo violacé. Les lésions finissent par provoquer une annélation et tuer la portion de la branche se trouvant au-delà, lui donnant un aspect brûlé. Les lésions peuvent être parsemées de très petites fructifications noires (pycnides). Lorsque les conditions sont favorables, les pycnides expulsent des filaments chargés de conidies, que l’on peut observer à l’aide d’une loupe simple (C). De grandes taches irrégulières brunes se forment sur les feuilles.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord, mais surtout nuisible dans les régions productrices chaudes et humides.

Maladies et troubles similaires

L’aspect brûlé des pousses évoque les symptômes de la pourriture brune causée par le Monilinia fructicola (G. Wint.) Honey. La présence de chancres permet cependant de distinguer les deux maladies.

Moyens de lutte

Il faut émonder les arbres et détruire les branches infectées afin de réduire la pression exercée par la maladie. L’application de fongicides à titre préventif réduit la fréquence de la maladie.

Leucostoma cincta (Fr. : Fr.) Höhn.
Leucostoma persoonii Höhn.
Perennial canker of stone fruit icône tronc et branchesicône tronc et branchesicône tronc et branches

chancre cytosporéen (branche)

A (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

chancre cytosporéen (branche)

B (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

chancre cytosporéen (tronc)

C (photo : Wayne Wilcox – Cornell University)
Hôtes

Abricotier, cerisier, nectarinier, pêcher, prunier.

Symptômes

L’infection des petits rameaux se produit habituellement autour des bourgeons tués par le froid, des cicatrices foliaires et des blessures de cueillette et de taille. Les zones infectées sont anormalement colorées, enfoncées et zonées. Il peut s’en échapper une gomme ambrée si le rameau n’est pas mort. Il arrive souvent que les feuilles des branches infectées jaunissent, se flétrissent et meurent (A). Les rameaux et les branches morts ainsi que les bords des chancres se couvrent de protubérances noires de la grosseur d’une tête d’épingle (pycnides) qui traversent l’écorce (B). Lorsque le temps est humide, les spores sont expulsées par les pycnides sous forme de filaments de couleur chair à orangée. Les infections touchant le tronc et les branches débutent généralement dans les blessures de taille ou les tissus tués par le froid. Les chancres sont elliptiques et produisent d’énormes quantités de gomme ambrée. Ils forment souvent une série de cals annulaires concentriques traduisant l’alternance annuelle entre formation de cals et invasion des tissus cicatriciels (C).

Répartition

Maladie répandue, mais surtout nuisible dans les régions froides, comme le nord-est des États-Unis et le Canada.

Maladies et troubles similaires

Cette maladie peut être confondue avec le chancre bactérien (particulièrement chez le cerisier à cerises douces) et le chancre à Fusicoccum; ces chancres ne forment cependant pas de cals annulaires concentriques.

Moyens de lutte

Aucun fongicide n’a été homologué spécifiquement contre les Leucostoma, et les fongicides utilisés contre la cloque des feuilles et la pourriture brune ne parviennent que très peu à réduire les infections de chancre cytosporéen. L’émondage des arbres présentant des chancres permet d’éliminer la source de maladie et de prévenir l’apparition de nouveaux chancres dans le verger, tandis que l’élimination des hôtes sauvages à la périphérie du verger réduit la pression provenant de l’extérieur. La taille de formation des jeunes arbres est essentielle pour obtenir des branches charpentières formant un angle ouvert : on évite ainsi les infections qui affaiblissent les fourches des arbres plus âgés.

Pseudomonas syringae pv. syringae van Hall
Pseudomonas syringae pv. morsprunorum (Wormald) Young et al.
Bacterial canker (blossom blast) icône fleursicône cerisesicône cerisesicône feuillesicône feuillesicône poussesicône poussesicône poussesicône tronc et branchesicône tronc et branchesicône tronc et branches

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (branche)

A (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (branche)

B (photo : George Sundin – Michigan State University)

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (fleurs et branche)

C (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (branches)

D (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (fleurs)

E (photo : George Sundin – Michigan State University)

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (feuilles)

F (photo : Thomas Burr – Cornell University)

chancre bactérien des arbres fruitiers à noyau (fruit)

G (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)
Hôtes

Abricotier, cerisier, nectarinier, pêcher, prunier.

Symptômes

Les principaux sites d’infection sont les cicatrices foliaires, les stomates et les lésions. Les symptômes les plus manifestes sont les chancres qui apparaissent sur les branches maîtresses et le tronc (A, B), la coulure des fleurs (C), la mort des bourgeons et les taches foliaires; ces symptômes peuvent survenir en même temps ou non. Les chancres peuvent provoquer une annélation et tuer des branches maîtresses entières, réduisant ainsi le rendement en fruits de l’arbre. L’infection du tronc entraîne souvent la mort de l’arbre, surtout chez les jeunes sujets. Les fourches des branches sont particulièrement sensibles à l’infection, qui s’y manifeste souvent par une production abondante de gomme (D). L’infection des inflorescences cause également la coulure des fleurs et la perte de dards (E). L’infection des bourgeons dormants à fleurs ou végétatifs empêche ces bourgeons de sortir de dormance au printemps. Les lésions apparaissant sur les feuilles, de couleur havane à brune, sont initialement entourées d’un halo jaune. Ces lésions peuvent être de petites dimensions ou fusionner pour former de grandes zones infectées. La partie centrale des lésions finit par être délogée de la feuille, qui devient alors criblée de trous (F). Sur les fruits, les lésions sont habituellement circulaires, brunes et enfoncées (G).

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord. La maladie est surtout commune chez le cerisier à cerises douces et l’abricotier.

Maladies et troubles similaires

Le chancre bactérien peut être confondu avec la brûlure des fleurs causée par le Monilinia fructicola (G. Wint.) Honey; la sporulation (bien qu’elle ne soit pas toujours présente ou manifeste) aide à distinguer la pourriture brune du chancre bactérien. La maladie X peut causer, chez les cerisiers âgés, un dépérissement qui peut être confondu avec le chancre bactérien. Les chancres qui apparaissent sur les branches ou le tronc peuvent aussi être confondus avec le chancre cytosporéen; celui-ci forme toutefois des cals annulaires, ce qui n’est pas le cas des chancres causés par les Pseudomonas.

Moyens de lutte

La maladie affecte particulièrement les cerisiers à cerises douces et les abricotiers, mais elle touche aussi les cerisiers à cerises acides, les pêchers et les pruniers. Il faut éviter d’établir des vergers dans des sols pauvres, notamment acides ou sableux, dans les régions sujettes aux inondations ou aux sécheresses ou à proximité d’espèces de Prunus sauvages, qui peuvent être porteuses de la maladie. Les arbres fruitiers à noyau sont particulièrement sensibles à l’infection à la fin de l’automne et au début du printemps. On peut utiliser des bactéricides à base de cuivre contre la maladie, mais ils sont généralement considérés comme inefficaces. Lorsqu’il est possible de le faire, il faut éliminer les chancres en émondant les arbres. On peut réduire les risques d’infection liés aux blessures de taille en émondant les arbres en été plutôt qu’au printemps, au moment où les bactéries sont actives. Les systèmes de conduite qui meurtrissent l’écorce sont à éviter (étalement des branches maîtresses, etc.), surtout pour les cerisiers à cerises douces et les abricotiers.

Phytoplasme X du pêcher
X-disease icône feuillesicône feuillesicône pêchesicône pêches

maladie X (branches)

A (photo : Thomas Burr – Cornell University)

maladie X (fruits)

B (photo : Thomas Burr – Cornell University)

maladie X (feuilles)

C (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)

maladie X (arbre)

D (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)
Hôtes

Cerisier, pêcher.

Symptômes

Cette maladie est causée par un phytoplasme et touche de nombreuses variétés d’arbres fruitiers à noyau. Chez le cerisier, les arbres infectés ont tendance à dépérir et ont l’air chétif (A). Le rythme du dépérissement varie selon le porte-greffe. Les cerisiers ayant un porte-greffe résistant, comme le Mahaleb, dépérissent rapidement à cause d’une réaction d’hypersensibilité au point de greffe. Dans le cas d’un porte-greffe sensible, par exemple le Mazzard ou le Colt, le dépérissement s’échelonne sur plusieurs années. Les cerises des arbres infectés ont tendance à être petites, aplaties, pointues et pâles et sont confinées à quelques branches, parmi des fruits normaux [(B). Chez le pêcher, les bords des feuilles s’enroulent vers l’intérieur après plusieurs mois. Des taches aqueuses apparaissent, rougissent, se nécrosent puis se détachent, ce qui donne aux feuilles un aspect déchiqueté (C). On observe une chute des feuilles par endroits ou dans tout le houppier, les seules feuilles restantes se trouvant à l’extrémité des branches. L’arbre entier peut présenter des symptômes deux à trois ans après l’infection initiale (D).

Répartition

Maladie présente dans l’est des États Unis, mais surtout nuisible au Michigan, dans la vallée de l’Hudson (dans l’État de New York) et dans le sud de la Nouvelle-Angleterre. Elle a été signalée occasionnellement dans la région de Cumberland-Shenandoah.

Maladies et troubles similaires

Une carence en azote peut causer l’apparition de taches rouges sur les feuilles du pêcher. Le chancre bactérien peut causer, chez les cerisiers relativement âgés, un dépérissement pouvant être confondu avec les symptômes de la maladie X. Une récolte excessive de cerises douces chez les cerisiers sur porte-greffe Gisela entraîne parfois un mûrissement inégal des fruits.

Moyens de lutte

Le cerisier de Virginie (Prunus virginiana L.) est un hôte et un réservoir naturel pour l’agent pathogène causant la maladie. L’infection est transmise par des cicadelles ayant été en contact avec des semis infectés de cerisier de Virginie, de cerisier des oiseaux ou de cerisier à cerises douces. Le seul moyen de lutte efficace contre cette maladie est l’éradication des sujets infectés de ces trois types de cerisiers dans un rayon de 150 m de tous les vergers de pêchers, de nectariniers et de cerisiers.

Monilinia fructicola (G. Wint.) Honey
Monilinia laxa (Aderhold & Ruhland) Honey
Brown rot icône fleursicône fleursicône fleursicône pêchesicône pêchesicône pêchesicône poussesicône pousses

pourriture brune (fleurs)

A (photo : Thomas Burr – Cornell University)

pourriture brune (tige)

B (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)

pourriture brune (fruits)

C (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

pourriture brune (momies)

D (photo : Thomas Burr – Cornell University)

pourriture brune (momies)

E (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

pourriture brune (momie)

F (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)
Hôtes

Abricotier, cerisier, nectarinier, pêcher, prunier.

Symptômes

Les fleurs infectées brunissent, se flétrissent et restent collées au rameau sous forme de masses gommeuses ou tombent, comme les fleurs non pollinisées (A). L’abricotier est l’arbre fruitier le plus sensible à ce type de brûlure des fleurs, suivi du prunier à pruneaux, du cerisier à cerises douces, du pêcher, du cerisier à cerises acides et du prunier ordinaire. Lorsque la fleur infectée ne tombe pas, le champignon peut pénétrer dans le pédicelle et atteindre le rameau. Des chancres elliptiques à fusoïdes se forment alors sur le rameau, et une grande quantité de gomme est produite à la jonction des tissus sains et des tissus infectés (B). Les feuilles des tiges infectées brunissent et se flétrissent, mais restent attachées à l’arbre. Dans certains cas, la maladie provoque l’annélation et la mort du rameau.

Sur les fruits, l’infection se manifeste d’abord par des taches brunes molles. Celles ci grossissent rapidement et se couvrent de masses poudreuses de spores de couleur havane (C). Lorsque les fruits se touchent, l’infection se propage rapidement de l’un à l’autre. Les fruits pourris se ratatinent et se momifient habituellement à mesure qu’ils se dessèchent (D). Les fruits infectés, tant immatures que mûrs, ont tendance à demeurer dans l’arbre (E). Les fruits momifiés qui tombent sur le sol peuvent produire, au printemps suivant, des structures sporifères semblables à des champignons, appelées apothécies (F); l’importance des apothécies dans le cycle de la maladie est mineure dans le nord-est des États-Unis et le centre du littoral de l’Atlantique.

Répartition

Maladie répandue, commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

La brûlure des fleurs due à la pourriture brune peut être confondue avec le chancre bactérien causé par le Pseudomonas syringae van Hall. La pourriture des fruits due à la maladie peut être confondue avec la pourriture lenticellaire et la moisissure chevelue. Le mode de sporulation aide à distinguer les différentes maladies dues à des champignons. Les fruits infectés par la pourriture brune produisent des spores gris poudreux à brun clair, tandis que les fruits infectés par des Alternaria produisent une masse de spores de couleur vert foncé à brune. La moisissure chevelue provoque une pourriture des fruits plus molle que la pourriture brune. De plus, cette maladie cause la formation de touffes de sporangiophores blanc grisâtre semblables à des moustaches, dont l’extrémité supporte une masse de spores noires. Les sporangiophores peuvent mesurer plus de 1 cm de longueur.

Moyens de lutte

Il faut émonder les arbres pour retirer les fruits momifiés et les chancres durant la saison de dormance et les brûler ou les enfouir profondément dans le sol. Il est conseillé de supprimer les arbres fruitiers à noyau sauvages ou négligés poussant dans les environs pour éviter qu’ils servent de réservoir d’agent pathogène. Les fongicides doivent être appliqués durant la floraison lorsqu’on prévoit de la pluie par temps chaud (> 18 °C), surtout dans les vergers où les quantités d’inoculum sont élevées. Les fruits sont très sensibles à l’infection une à trois semaines après la chute de la collerette et durant la période débutant trois semaines avant la récolte et se terminant à la fin de celle ci. On utilise souvent des fongicides au cours de ces périodes pour protéger les fruits.

Alternaria alternata (Fr. : Fr.) Keissl.
Alternaria fruit rot icône cerisesicône cerises

pourriture lenticellaire (fruits)

A (photo : Alan Jones – Michigan State University)

pourriture lenticellaire (fruits)

B (photo : Alan Jones – Michigan State University)
Hôtes

Abricotier, pommier, cerisier, pêcher, poirier.

Symptômes

La maladie se manifeste par l’apparition de lésions veloutées circulaires, enfoncées, vert foncé à noires sur les fruits mûrs; les tissus infectés sont fermes et bruns (A, B). Cette maladie touche habituellement les fruits blets ou endommagés, ou encore les fruits entreposés (de lourds dommages peuvent être subis en entreposage). L’agent pathogène en cause peut aussi provoquer l’apparition de taches rouges sur la peau des abricots et des pêches. Ces taches deviennent havane à brun avec le temps et se nécrosent, mais conservent habituellement un halo rouge.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Chez les arbres fruitiers à noyau, cette maladie peut être confondue avec la pourriture brune ou avec les infections à Rhizopus. Les symptômes des infections à Rhizopus ont toutefois tendance à être plus bénins que ceux des infections à Alternaria. Les fruits infectés par la pourriture brune produisent des spores gris poudreux à brun clair, tandis que les fruits infectés par des Alternaria produisent une masse de spores vert foncé à brune.

Moyens de lutte

Il faut éviter d’endommager les fruits mûrs, particulièrement durant la récolte. Aucun moyen de lutte chimique pratique n’est recommandé.

Rhizopus stolonifer (Ehrenb. : Fr.) Vuill.
Rhizopus rot icône pêchesicône pêches

moisissure chevelue (fruit)

A (photo : Norman Lalancette – Rutgers University)

moisissure chevelue (fruit)

B (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)
Hôtes

Pêcher.

Symptômes

Bien que cette moisissure pose surtout des problèmes après la récolte, ses symptômes peuvent également se manifester sur le terrain. Les fruits infectés par la moisissure chevelue ressemblent à ceux infectés par la pourriture brune, mais ils sont légèrement plus foncés, et leur peau peut se détacher de la chair en décomposition ou suinter énormément. Le mycélium visible peut être blanc et duveteux et ressembler à des moustaches au moment de la sporulation. Les fruits infectés tombés des arbres ou se trouvant dans les contenants d’expédition sont souvent envahis par le champignon. Ils ont un aspect duveteux, et le mycélium semble passer du gris au noir à mesure que les fructifications se forment à l’extrémité des « moustaches » (A, B).

Répartition

Maladie répandue, commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Cette maladie peut être confondue avec la pourriture brune au premier stade de l’infection.

Moyens de lutte

L’application de traitements chimiques avant et après la récolte et l’entreposage des fruits à des températures fraîches contribuent à réduire la fréquence de la moisissure chevelue. Dans le verger, il faut éviter le plus possible les blessures, les maladies et la présence d’insectes dans les fruits, car la moisissure chevelue résulte habituellement de la colonisation des blessures par l’agent pathogène.

Trypète des cerises

Rhagoletis cingulata (Loew)    Diptera : Tephritidae
Cherry fruit fly icône cerisesicône cerises

Trypète noire des cerises

Rhagoletis fausta (Osten Sacken)    Diptera : Tephritidae
Black cherry fruit fly icône cerisesicône cerises
Adulte 1 génération
Bouton blanc Floraison Calice Début été Mi-été Fin été

trypète des cerises (adulte et dégât)

A (photo : New York State Agricultural Experiment Station)

trypète noire des cerises (adulte)

B (photo : New York State Agricultural Experiment Station)

trypètes des cerises (larve et dégât)

C (photo : New York State Agricultural Experiment Station)

trypètes des cerises (dégât)

D (photo : New York State Agricultural Experiment Station)
Caractéristiques

L’adulte de la trypète des cerises, qui est un peu plus petit qu’une mouche domestique, a la tête et les pattes brun jaunâtre et des bandes transversales blanches sur l’abdomen (A). La trypète noire des cerises est légèrement plus grosse, et son abdomen est entièrement noir (B). Chez les deux espèces, les ailes sont transparentes avec des marques caractéristiques; les ailes présentent des bandes plus larges et plus foncées ainsi qu’une marque caractéristique en « trou de beigne » chez la trypète noire des cerises. La larve des deux espèces est un asticot de couleur crème dépourvu de pattes et de tête distincte; la partie postérieure du corps est arrondie et s’effile vers la partie antérieure jusqu’à deux crochets buccaux foncés (C).

Répartition

Au moins l’une ou l’autre des deux espèces se rencontre dans la plupart des États et provinces producteurs de fruits de l’est de l’Amérique du Nord; toutefois, la trypète noire des cerises n’est présente vers le sud que jusqu’en Pennsylvanie.

Dégâts

Les deux espèces s’attaquent au cerisier. La femelle perce le fruit avec son ovipositeur et insère les œufs légèrement sous la peau, ce qui laisse une cicatrice et peut entraîner l’apparition d’une fossette dans le cas des fruits verts (A). La chenille s’alimente dans le fruit et sépare le noyau de la chair, causant le brunissement du fruit; parfois, la peau se ratatine au-dessus de la partie endommagée. Les fruits infestés ne tombent pas prématurément; les fruits contenant des larves (D) peuvent être touchés par la pourriture brune (Monilinia sp.), qui se propage ensuite aux fruits sains.

Espèces semblables

La mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella) est étroitement apparentée et semblable aux deux espèces, mais elle peut en être distinguée par les motifs de ses ailes et ne s’attaque pas au cerisier.

Moyens de lutte

Éliminer les cerisiers non traités ou abandonnés et les arbres sauvages du genre Prunus présents à proximité du verger. Utiliser des pièges collants jaunes pour détecter l’apparition des adultes. Appliquer un insecticide sept jours après la capture des premiers adultes, pour éviter l’infestation.

Guide d'identification - maladies, ravageurs et organismes bénéfiques des arbres fruitiers (couverture)Accédez aux fiches en cliquant sur la culture qui vous intéresse.

Auteurs
  • Arthur Agnello – Cornell University, New York State Agricultural Experiment Station, Geneva, New York
  • Gérald Chouinard – Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Saint-Bruno-de-Montarville, Québec
  • Annabelle Firlej – Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Saint-Bruno-de-Montarville, Québec
  • William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service, Fruit Lab, Beltsville, Maryland
  • Franz Vanoosthuyse – Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Saint-Bruno-de-Montarville, Québec
  • Charles Vincent – Agriculture et Agroalimentaire Canada, Centre de recherche et de développement en horticulture, Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec
Texte légal

Tree Fruit Field Guide to Insect, Mite, and Disease Pests and Natural Enemies of Eastern North America (couverture)Des copies papier de la version originale anglaise de ce guide sont disponibles auprès de Plant and Live Sciences (PALS) Publishing, Ithaca, New York, 607-255-7654. Les Canadiens et Américains intéressés peuvent acheter le livre à partir du site www.palspublishing.com. PALS est un programme du Department of Horticulture du College of Agricultural and Life Sciences à l’université Cornell.

English-version paper copies of this book can be obtained from Plant and Life Sciences (PALS) Publishing, Ithaca, NY, 607-255-7654. Canadian and US customers can purchase directly from the website www.palspublishing.com. PALS is a program of the Department of Horticulture in the College of Agricultural and Life Sciences, at Cornell University.

En 2018, ce guide a été entièrement réédité par le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). L’ensemble des fiches, ainsi que les clés diagnostiques, l’index et le glossaire, est disponible en formats papier et numérique sur le catalogue du Centre. La version originale anglaise est également disponible sur le catalogue.

À propos de ce guide

Traduction : Bureau de la traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada

Édition et mise en page : Jonathan Veilleux, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement, Saint-Bruno-de-Montarville

Les différentes versions de de guide sont inspirées et adaptées du modèle original du Guide d’identification des ravageurs du pommier et de leurs ennemis naturels publié en 2000 par l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement et disponible auprès du CRAAQ.