Archive d’étiquettes pour : Lois normes et certifications

Auteure de l’édition 2023 : Caroline Turcotte
Dernière mise à jour par l’auteure : 2 février 2023

 

La mention « biologique » est un terme d’étiquetage qui indique que les produits ont été obtenus dans le respect des normes de production biologique et qu’ils sont certifiés comme tels par un organisme de certification accrédité.

Au Québec, le terme « biologique » est une des appellations réservées gérée par le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV).  La production de pommes désignées « biologique » doit respecter le Cahier des charges de l’appellation biologique au Québec, et par le fait même les principes généraux et normes de gestion des systèmes de production biologique du gouvernement canadien.

La certification biologique

Seuls les organismes de certification accrédités par le CARTV peuvent accorder aux entreprises la certification « biologique ».  La liste des organismes de certification se trouvent ici sur le site du CARTV.  Il s’agit de :

Dans le reste du Canada, s’ajoutent à cette liste ces organismes additionnels. Tous ces organismes de certification pancanadiens sont accrédités par l’Agence Canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et ils répondent aux critères du CARTV.

Pour tous les producteurs agricoles désirant obtenir la certification biologique, il y a des étapes à respecter, soit la démarche de précertification et celle de la certification.

Les intrants autorisés

En pomiculture, la certification biologique garantie notamment l’interdiction stricte d’utiliser des engrais et des substances phytosanitaires synthétiques. Elle vise l’amélioration des sols par l’utilisation de fertilisants naturels comme le compost, les cultures de couverture ou les engrais organiques. Dans la fabrication des aliments transformés, il est interdit d’utiliser l’irradiation, les colorants, les arômes, les édulcorants et les agents de conservation artificiels, ainsi que certaines autres substances.

Pour connaître la liste des intrants autorisés, il faut se référer à la Liste des substances permises (LSP), du Gouvernement du Canada.

Un intrant est autorisé si tous ses ingrédients sont répertoriés à la section appropriée de la LSP et respectent les conditions d’origine et d’utilisation.

Il faut s’assurer d’utiliser un produit permis pour l’usage pour lequel il est autorisé. Par exemple, un produit permis comme additif alimentaire n’est pas autorisé comme fertilisant.

Le bulletin d’information « Spécial phytoprotection bio », du Réseau d’avertissement phytosanitaire (RAP) peut aussi vous être utile pour connaître les produits phytosanitaires homologués et acceptés par les organismes de certification biologique.

Étiquetage

Seuls les produits ayant obtenu une certification biologique sont autorisés à porter l’une des mentions suivantes : « organique », « biodynamique », « biologique », y compris leurs diminutifs (comme « bio »), ainsi que tout autre terme qui peut laisser croire à l’acheteur que le produit est issu d’un mode de production biologique.

Voici quelques logos que l’on retrouve souvent sur les produits bio dans le commerce:

L’étiquetage des produits biologiques doit afficher :

  • Le nom de l’entreprise (obligatoire)
  • Le nom de l’entreprise de certification (obligatoire)
  • Le logo « Biologique Canada » (facultaitf)
  • Le logo « Aliments du Québec – Bio (facultatif)

Pour en savoir plus

CARTV (Conseil des appellations réservées et des termes valorisants)

  • Exigences de certifications
  • Le cahier des charges pour les opérations de production, de transformation et de vente de produits biologiques au Québec
  • Normes canadiennes de production biologique
  • Certificateurs accrédités
  • Données sur les entreprises et les produits biologiques certifiés du Québec

Agriculture biologique | Gouvernement du Québec

  • Acheter bio au Québec
  • Identification et certification des produits biologiques
  • Se lancer dans la production biologique

MAPAQ – ​​​Soutien au secteur biologique

  • Mesures d’appui pour permettre aux entreprises de répondre à la demande croissante des marchés québécois et ceux d’exportation par le MAPAQ et la Financière agricole du Québec
  • Survol de mesures adoptées par des organisations municipales, au Québec et à l’étranger, qui ont contribué au développement de l’agriculture biologique

Avis | Portail Bio Québec

  • Les statistiques sur le secteur biologique québécois.

VirageBio

  • Transition à l’agriculture biologique (Certification, marché, étapes, programmes d’aide financière, réglementations, ressources techniques, témoignages)
  • Questions fréquentes lors d’une transition à l’agriculture biologique
  • Outils web disponibles

 

Cette fiche est une nouvelle fiche du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2023. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.

Auteure de l’édition 2023 : Jennifer Gagné
Dernière mise à jour par l’auteure : 12 mai 2023

Le Programme CanadaGAPMC est un programme de salubrité des aliments destiné aux entreprises qui s’adonnent à la production, à la manipulation et au courtage des fruits et des légumes. Le programme a obtenu la pleine reconnaissance du gouvernement canadien. Il contribue à la mise en œuvre et au maintien de procédures de salubrité alimentaire efficaces au sein des exploitations de fruits et de légumes frais. Deux guides, l’un pour les produits de serre et l’autre pour les fruits et légumes, ont été élaborés par le secteur horticole, puis soumis à l’examen technique des experts gouvernementaux du Canada. Ils sont conçus pour permettre aux entreprises de production, d’emballage et d’entreposage de mettre en œuvre de bonnes pratiques agricoles et aux entreprises de remballage et de commerce en gros de mettre en œuvre de bonnes pratiques de fabrication, ainsi que les programmes HACCP (« Hazard Analysis and Critical Control Points », dont l’équivalent en français est « analyse des risques et maîtrise des points critiques »). Le programme est aussi destiné aux courtiers en fruits et légumes frais qui mettent en œuvre des pratiques exemplaires en matière de gestion des fournisseurs et de traçabilité des produits.

Le processus de certification prévoit qu’un auditeur de l’organisme de certification visite l’exploitation, examine les guides de salubrité des aliments et les registres, s’entretienne avec le propriétaire et le personnel et évalue la conformité de l’entreprise à la liste de contrôle de l’audit du programme CanadaGAP. Ceux qui obtiennent la note de passage à l’audit reçoivent leur certification dans le cadre du programme.

Bref historique :

  • L’élaboration de ce programme a été coordonnée par Les Producteurs de fruits et légumes du Canada (anciennement Conseil canadien de l’horticulture).
  • En 2012, la propriété et les activités de CanadaGAP ont été transférées à CanAgPlus, un organisme sans but lucratif nouvellement créé.
  • En 2022, plus de 3 000 entreprises étaient inscrites à la certification depuis le début du programme en 2008*.
  • Les guides CanadaGAP et les outils de formation ont été distribués à des milliers de producteurs partout au pays.

*Statistiques tirés du CanadaGap-Rapport annuel 2022.

Les questions de salubrité à la ferme sont au cœur de la PFI et l’hygiène est probablement le plus important point à respecter, notamment en s’assurant de fournir aux travailleurs des installations sanitaires appropriées et un accès à l’eau potable. Ce guide de salubrité fait partie intégrante du programme de PFI, et doit obligatoirement être consulté et respecté par tout producteur de pommes engagé en PFI : CanadaGAP Fruit and Vegetable Manual FR.

Pour en savoir davantage

En savoir plus sur le programme : Aperçu de CanadaGAP – CanadaGAP

Comment obtenir la certification : Comment dois-je procéder? – CanadaGAP

Télécharger les guides : Guides à télécharger – CanadaGAP

Prenez note que les guides sont mis à jour chaque année.

Pour joindre un membre de l’équipe de CanAgPlus : Pour nous joindre – CanadaGAP

 

Cette fiche est une nouvelle fiche du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2023. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.

Fiche 12

Laurence Tétreault-Garneau, Isabelle Turcotte, Gérald Chouinard et Francine Pelletier

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants :
https://laws.justice.gc.ca/fra/lois/
https://www.justice.gouv.qc.ca/centre-de-documentation/lois-et-reglements/

 

Loi sur les produits antiparasitaires

Cette loi canadienne vise à protéger la santé humaine de même que l’environnement en réglementant les produits utilisés pour la lutte antiparasitaire, tels que les herbicides, les insecticides et les fongicides. Elle régit tout ce qui touche au processus d’homologation des pesticides, à leur manipulation, utilisation, fabrication, importation et exportation et à leur stockage et distribution. Cette loi est appliquée par l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) de Santé Canada. Cet organisme traite les demandes d’homologation des nouveaux produits et réévalue les pesticides déjà sur le marché afin de s’assurer qu’ils répondent toujours aux normes en vigueur. L’ARLA examine également les demandes d’extension des homologations comme l’ajout d’autres cultures ou de ravageurs aux étiquettes de produits déjà homologués.

En vertu de cette loi, il est interdit d’utiliser un pesticide qui n’est pas homologué au Canada pour la culture ou l’organisme ciblé ou d’utiliser un pesticide de manière non conforme aux indications contenues sur l’étiquette.

L’étiquette

L’étiquette des pesticides est la première source d’information officielle. Il est donc très important de toujours lire l’étiquette des produits avant de les employer afin de se conformer à la loi. Voici les informations qui apparaissent sur l’étiquette d’un produit :

  • Matière active et concentration
  • Type de préparation (ex. : liquide, poudre)
  • Instructions sur l’utilisation du produit (espèces visées, dose, nombre de traitements maximums, restrictions d’utilisation, etc.)
  • Équipement de protection individuelle (ÉPI) à porter lors de la manipulation
  • Délai de sécurité (période d’attente entre l’application et le retour au champ)
  • Délai d’attente avant la récolte
  • Instructions sur la manutention du produit et sa conservation
  • Zone tampon sans pesticide adjacente à une zone sensible (ex. : lacs, zones résidentielles)
  • Données toxicologiques
  • Instructions pour les premiers soins

Il est maintenant possible de consulter les étiquettes de tous les pesticides homologués au Canada sur le site Internet de Santé Canada : www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pest/registrant-titulaire/tools-outils/label-etiq-fra.php.

Pour plus d’informations sur l’application de la Loi sur les produits antiparasitaires, consultez l’ARLA aux coordonnées suivantes :

Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA)
Service de renseignements sur la lutte antiparasitaire
2720, promenade Riverside
Ottawa (Ontario)  K1A 0K9
Téléphone : 613-736-3799
Ligne sans frais : 1-800-267-6315
Courriel : pmra.infoserv@hc-sc.gc.ca
Site web : www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/branch-dirgen/pmra-arla/index-fra.php

 

Loi sur les pesticides

Cette loi québécoise précise la Loi canadienne sur les produits antiparasitaires pour le Québec et s’étend à toutes les activités de distribution, de vente, d’entreposage, de transport et d’utilisation de pesticides ainsi qu’aux contenants et équipements employés pour ces différentes activités. Les deux principaux objectifs de cette loi sont, d’une part, d’éviter ou d’atténuer les atteintes à l’environnement et à la santé et, d’autre part, de réduire et de rationaliser l’usage des pesticides. Le Règlement sur les permis et les certificats pour la vente et l’utilisation des pesticides et le Code de gestion des pesticides, décrits ci-après, précisent les modalités de la Loi sur les pesticides.

En 2018, le Code de gestion des pesticides et le Règlement sur les permis et les certificats pour la vente et l’utilisation des pesticides ont été modifiés pour intégrer les justifications et prescriptions agronomiques. Celles-ci sont maintenant nécessaires pour acheter et appliquer un pesticide de la classe 3A ou un pesticide de la classe 1 à 3 contenants de l’atrazine, du chlorpyrifos, de la clothianidine, de l’imidaclopride ou du thiaméthoxame. En pomiculture, depuis le 1er avril 2019, les pesticides suivants nécessitent une justification et une prescription agronomiques : ACTARA, ADMIRE, ALIAS, CLUTCH et CLOTHIANIDIN.

Règlement sur les permis et les certificats pour la vente et l’utilisation des pesticides

Ce règlement oblige les entreprises et les individus concernés qui vendent ou qui utilisent des pesticides à détenir un permis ou un certificat selon leur type d’activité. Il exige aussi que les titulaires de permis tiennent des registres d’achat, de vente et d’utilisation des pesticides. Pour obtenir un certificat, il faut d’abord avoir réussi un examen lié au secteur d’activité de l’entreprise. Une formation non obligatoire peut être suivie afin d’acquérir les connaissances nécessaires à la réussite de l’examen (voir la fiche 29).

Il existe plusieurs catégories et sous-catégories de permis et de certificats requis selon le type d’activité et les produits utilisés (classes de pesticides). Le tableau suivant présente les cas s’appliquant le plus souvent au domaine pomicole.

Catégorie d’utilisateur Certificat et/ou permis requis
Application de pesticides
Applicateur à forfait
(pour autrui et contre rémunération)

Certificat CD requis pour les pesticides des classes 1 à 4

  • CD8 pour une personne physique qui fait une application en vergers et qui travaille pour une entreprise avec permis C8
Entreprise offrant le service à forfait
(personne morale ou physique qui embauche l’applicateur à forfait)

Permis C requis pour les pesticides des classes 1 à 4

  • C1 pour les applications par aéronef avec pilote certifié CD1
  • C8 pour les applications sur les terres cultivées avec applicateur certifié CD8
Agriculteur
(pour l’achat et l’utilisation de pesticides)

Certificat E requis pour les pesticides des classes 1 à 3

  • E1 pour les pesticides des classes 1 et 2 si l’entreprise est enregistrée au MAPAQ (carte de producteur)
  • E1.1 pour les pesticides de classe 3 si l’entreprise est enregistrée au MAPAQ (carte de producteur)
  • E2 pour les autres cas
Vente de pesticides
Vente en gros
(personne physique ou morale qui effectue l’offre ou la vente de pesticides à des fins de revente)
Permis et certificat A requis pour les pesticides des classes 1 à 5
Vente au détail
(personne physique ou morale qui effectue l’offre ou la vente de pesticides à des fins d’utilisation)

Permis et certificat B pour les pesticides de classes 1 à 4

  • B1 pour les pesticides des classes 1 à 3
  • B2 pour les pesticides de classe 4

Note : Le travailleur autonome qui se fait engager sur une ou plusieurs exploitations agricoles ou forestières doit détenir un certificat, mais n’a pas à détenir de permis.

Sources : Permis : www.mddefp.gouv.qc.ca/pesticides/permis/tableau1.htm
Certificats : www.mddefp.gouv.qc.ca/pesticides/permis/tableau3.htm

En vertu de ce règlement, la classification des pesticides est effectuée selon cinq niveaux de risques pour l’environnement et la santé.

Classe 1
Pesticides à usage restreint dont l’homologation n’est pas exigée (utilisés à des fins expérimentales) et pesticides constitués d’un mélange renfermant un ou plusieurs des matières actives suivantes : aldicarbe, aldrine, chlordane, dieldrine, endrine ou heptachlore. Aucun pesticide homologué en pomiculture ne fait partie de cette classe.

Classe 2
Pesticides à usage restreint qui ne sont pas rattachés à la classe 1. La mention « à usage restreint » figure clairement sur l’étiquette de ces produits. En pomiculture, seuls les produits à base de paraquat (GRAMOXONE), de bromure de méthyl (TCC) et d’oxamyle (VYDATE) font partie de cette classe.

Classe 3
Pesticides à usage commercial, agricole ou industriel, mais ne comportant pas la mention « à usage restreint ». Tous les pesticides utilisés en pomiculture et qui ne font pas partie de la classe 2 appartiennent à cette classe.

Classe 4
La plupart des pesticides à usage domestique vendus sous forme de concentré et qui ne sont pas compris dans la classe 5. On y trouve, par exemple, certains mélanges de fertilisants et de pesticides pour l’entretien des pelouses.

Classe 5
La plupart des pesticides à usage domestique vendus sous forme de préparation prête à l’emploi et visant uniquement quelques fonctions précises. Par exemple, les chasse-moustiques font partie de cette classe.

On peut se procurer les permis et les certificats auprès du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC). Un permis est valide 3 ans et un certificat, 5 ans. Pour plus de détails sur les permis et les certificats ainsi que sur les types d’examens requis pour les obtenir, consultez le site : www.mddelcc.gouv.qc.ca/pesticides/permis/index.htm.

 

Code de gestion des pesticides

Le Code de gestion des pesticides impose des normes encadrant l’usage des pesticides afin de mieux prévenir les risques que ces produits suscitent pour la santé des êtres humains et des espèces vivantes ainsi que les impacts sur l’environnement.

Voici les principales dispositions du code s’appliquant aux pesticides utilisés en production pomicole.

En tout temps :

  • Il est interdit d’entreposer, de préparer ou d’appliquer un pesticide à moins de 100 m d’un site de prélèvement d’eau servant à la production d’eau de source ou à l’alimentation d’un réseau d’aqueduc desservant plus de 20 personnes;
  • Il est interdit d’entreposer, de préparer ou d’appliquer un pesticide à moins de 30 m d’un site de prélèvement d’eau effectué pour desservir tout système alimentant 20 personnes et moins;
  • Il est interdit d’entreposer ou de préparer un pesticide à moins de 30 m d’un cours d’eau ou plan d’eau;
  • Il est interdit d’appliquer un pesticide à des fins agricoles à moins de 3 m d’un cours d’eau, plan d’eau ou fossé dont l’aire d’écoulement est supérieure à 2 m2. L’aire d’écoulement du plan d’eau est calculée en multipliant sa largeur moyenne par sa hauteur;
  • Il est interdit d’appliquer un pesticide à des fins agricoles à moins de 1 m d’un cours d’eau (y compris à débit intermittent), plan d’eau ou fossé dont l’aire d’écoulement est inférieure à 2 m2.

Pour l’entreposage des pesticides :

  • Les pesticides doivent être entreposés dans un endroit sécuritaire – c’est-à-dire un endroit où les conditions ambiantes (température, humidité, précipitations, etc.) n’altèreront ni le pesticide ni son contenant ou son étiquette – et de façon à éviter qu’il ne se répande dans l’environnement;
  • Si la quantité de pesticides entreposée pour plus de 15 jours dépasse 100 kg ou 100 L, l’entrepôt doit posséder un aménagement de rétention, par exemple une dalle de béton munie de rebords ou toute autre structure permettant de retenir et de récupérer des pesticides en cas de déversement et d’éviter la contamination de l’environnement. Cette exigence ne s’applique toutefois pas à des pesticides entreposés pour 15 jours ou moins;
  • Le lieu d’entreposage ne doit pas être situé à l’intérieur d’une zone inondable dont la récurrence de débordement est de 0-20 ans à moins de détenir un certificat de conformité délivré par la CropLife Canada avant le 3 avril 2003. Si la récurrence de débordement est de 20-100 ans, les pesticides doivent être entreposés au-dessus de la hauteur supérieure au niveau de l’eau atteint par une crue de récurrence de 100 ans;
  • Les numéros de téléphone des services suivants doivent être affichés bien en vue près du lieu d’entreposage :
    • Centre antipoison du Québec : 1-800-463-5060
    • Urgence-Environnement Québec : 1-866-694-5454
    • Centre d’information et d’urgence de Transports Canada (CANUTEC) : 613-996-6666 (ou *666 pour un téléphone cellulaire)
    • Service de police et service d’incendie de la municipalité
    • Direction régionale du MDDELCC desservant la région administrative.

Pour la préparation des pesticides :
Le système de remplissage du réservoir du pulvérisateur doit être conçu de façon à empêcher le retour du pesticide vers la source d’approvisionnement en eau. Ceci signifie que le tuyau utilisé pour le remplissage ne doit pas tremper dans la bouillie à moins d’utiliser une valve antiretour ou d’emmagasiner l’eau dans un réservoir auxiliaire.

Pour l’application des pesticides :
L’application d’un pesticide doit être effectuée par une personne titulaire d’un certificat de qualification ou sous sa surveillance. De plus, les applications faites avec un pulvérisateur à jet porté, tel qu’utilisé en verger, ou à assistance pneumatique doivent s’effectuer à plus de 30 m d’un immeuble protégé lorsque la pulvérisation s’effectue en direction de cet immeuble et à plus de 20 m d’un immeuble protégé lorsque la pulvérisation s’effectue dos à cet immeuble.

Toutefois, cette obligation ne s’applique pas, dans l’une ou l’autre des situations suivantes : 1) si le pulvérisateur est à rampe horizontale ou muni d’un tunnel de pulvérisation; 2) si l’application du pesticide est effectuée par le propriétaire de l’immeuble protégé ou par l’exploitant qui l’habite ou à la demande de l’un d’eux.

Pour l’application de cet article du Code de gestion des pesticides (article 52), on entend par immeuble protégé :

  • En zone agricole et forestière (à l’extérieur du périmètre urbain) :
    Un bâtiment servant d’habitation, un édifice public ou un établissement d’hébergement touristique, ainsi qu’une bande de 30 m au pourtour de ces bâtiments si elle appartient au propriétaire des bâtiments (en zone forestière, les bâtiments habités périodiquement sont exclus).
  • À l’extérieur de la zone agricole et forestière (dans le périmètre urbain) :
    Tout terrain bâti, sauf s’il est en zone industrielle.
  • Peu importe la zone :
    Le terrain de tout centre récréatif ou sportif, golf, parc ou réserve écologique, camping, plage ou autres établissements semblables.

Comment calculer la distance à respecter conformément à l’article 52?

  • Si la pulvérisation se fait en direction de l’immeuble protégé, la mesure est prise à partir du premier rang d’arbres traité.
  • Si la pulvérisation est effectuée dos (en direction opposée) à l’immeuble protégé, la mesure est prise à partir de la position du premier diffuseur (buse, canon, sortie d’air réglable).
  • Si la pulvérisation s’effectue de façon perpendiculaire à l’immeuble protégé, l’article 52 ne s’applique pas en considérant toutefois que l’on cesse la pulvérisation lorsqu’on arrive en bout de rang.

Assouplissement de l’article 52
Au moment de la rédaction de ce guide, le MDDELCC travaillait à réviser l’article 52, afin d’assouplir les exigences en favorisant l’adoption d’équipements à dérive réduite. D’ici à ce que les modifications de l’article 52 soient en vigueur, des mesures transitoires sont prévues pour les producteurs agricoles qui ne peuvent pas se conformer aux exigences actuelles de l’article 52. Ces mesures transitoires permettent de réduire les distances d’éloignement à respecter dans les cas suivants :

  • Les applications sont faites avec un pulvérisateur à dérive réduite;
  • Les applications sont faites avec un pulvérisateur équipé de buses antidérive;
  • Une haie brise-vent est présente entre le verger et l’immeuble protégé.

Selon la combinaison de ces différents éléments, on obtient une réduction de la dérive variant de 50 à 90 %, laquelle permet une réduction des distances d’éloignement à respecter de 10 m à 20 m pour les vergers (excluant les vergers de pommiers standards).

Pour connaître les conditions pour vous prévaloir de ces mesures transitoires ainsi que les équipements admissibles à une réduction des distances d’éloignement, vous pouvez consulter la note d’instructions ainsi que le document qui l’accompagne sur le site du MDDELCC : http://www.mddelcc.gouv.qc.ca/publications/note-instructions/08-01.htm

 

Pour en savoir plus
Les risques des pesticides pour la santé et l’environnement

Il est possible d’obtenir un complément d’information à jour sur les pesticides (toxicité, risques pour la santé et l’environnement, pratiques de gestion rationnelle et sécuritaire, étiquettes, etc.) en consultant le site québécois SAgE pesticides à www.sagepesticides.qc.ca.

 

Cette fiche est une mise à jour de la fiche originale du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2015. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.

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Auteurs de la première édition: Laurence Tétreault-Garneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier
Auteure de la mise à jour 2023: Laurence Tétreault-Garneau
Dernière mise à jour par l’auteure : 2 mars 2023

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants (consultés en janvier 2024) :

Liens généraux des lois et règlements

Loi sur les aliments et les drogues

Santé Canada est responsable des normes qui touchent la salubrité et la qualité nutritionnelle de tous les aliments vendus au Canada, en vertu de la Loi sur les aliments et les drogues et son règlement du même nom. C’est l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) qui se charge d’appliquer toutes les normes découlant de ce règlement, tant au niveau de la santé et la sécurité, que dans plusieurs autres domaines tels : production, fabrication, emballage et étiquetage des aliments et autres produits d’usage essentiel. Elle s’occupe de la salubrité des aliments cultivés au Canada, mais également de ceux qui sont importés.

C’est l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), une autre agence relevant de Santé Canada, qui est chargée de la réglementation des pesticides via la Loi sur les produits antiparasitaires (LPA). L’ARLA est responsable de l’homologation des pesticides, de leur réévaluation ainsi que de la promotion de la lutte antiparasitaire durable.

Notons qu’en juin 2022 a pris fin un examen ciblé de la Loi sur les produits antiparasitaires, dont le but était de déterminer si des modifications législatives étaient nécessaires. On y propose, entre autres, de passer d’une évaluation des pesticides en continue plutôt qu’aux 15 ans, et de clarifier ce qui a trait aux limites maximales de résidus (LMR) des fruits et légumes produits au Canada ou importés. Cette consultation s’étant terminée récemment, des changements à la LPA sont potentiellement à prévoir une fois les travaux et analyses complétés. Plus de détails sur la LPA sont disponibles dans la fiche sur L’utilisation des pesticides (homologation, vente, entreposage et application) et la loi. 

Actuellement, bien qu’elles soient fixées par L’ARLA, c’est donc l’ACIA qui, en vertu de la Loi sur les aliments et drogues, s’occupe de la surveillance des LMR via différents programmes de surveillance, dont le Programme national de surveillance des résidus chimiques, tels que les pesticides. Des échantillons issus de la production (ex. fruits) sont analysés selon les normes de salubrité établies par Santé Canada et diverses organisations internationales, dont la Commission du Codex Alimentarius. Si les aliments analysés dépassent les limites permises, des mesures telles que le retrait du produit des magasins d’alimentation, la saisie des stocks, un rejet des importations ou la poursuite des contrevenants pourraient être prises.

Afin de ne pas dépasser la limite de résidus permise* :

  • Ne dépassez pas la dose et le nombre d’applications maximales d’un produit ou matière active pour une saison.
  • Respectez les délais avant la récolte.
  • N’utilisez pas des produits non homologués pour la culture ou l’organisme nuisible visé.
  • Employez uniquement des produits homologués à la fois au Canada etdans le pays destinataire, si les fruits sont destinés à l’exportation.

* Ces informations sont disponibles sur l’étiquette des produits. Vous pouvez consulter les étiquettes des produits phytosanitaires sur le site de l’ARLA ou SAgE pesticides.

Exportation

Au niveau de l’exportation des aliments, en plus de la Loi sur les aliments et drogues et son règlement, intervient aussi le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada, qui découle de la loi du même nom.  Plus de détails concernant l’exportation sont disponibles dans la fiche sur L’importation, l’exportation et la loi. Il est particulièrement important, tel que mentionné ci-dessus, de connaître les produits homologués et les LMR du pays importateur, car elles peuvent différer des LMR canadiennes.

Pour en savoir davantage

Pour de plus amples renseignements sur la salubrité et la qualité nutritionnelle des aliments, consultez la page Direction des aliments du Gouvernement du Canada.

  • La description de leur mandat;
  • La description des 6 bureaux;
  • Coordonnées pour les rejoindre.

Site web de l’ARLA : Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire – Canada.ca

Site web de l’ACIA : Agence canadienne d’inspection des aliments – inspection.canada.ca

Limites maximales de résidus (LMR) : Limite maximale de résidus, santé humaine et salubrité alimentaire – Canada.ca

  • Infographie sur les LMR au Canada;
  • Fixation des LMR;
  • LMR à l’étranger;
  • Consultations des communiqués et registre public.

Base de données des LMR : Recherche de limites maximales de résidus – Santé Canada

Codex alimentarius : Accueil | CODEXALIMENTARIUS FAO-WHO

 

 

Cette fiche est une mise à jour de la fiche originale du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2015. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.

Auteurs de la première édition : Laurence Tétreault-Garneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier
Auteure de la mise à jour 2023 : Laurence Tétreault-Garneau
Dernière mise à jour par l’auteure : 2 mars 2023

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants (consultés en janvier 2023) :

Liens généraux des lois et règlements

Règlement sur le transport des marchandises dangereuses et règlement sur le transport des matières dangereuses

Ces deux règlements sont de compétences différentes et sont appliqués en étroite collaboration par les gouvernements canadien et québécois. Ils relèvent respectivement de la Loi sur le transport des marchandises dangereuses et du Code de la sécurité routière, et visent à ce que le transport des matières dangereuses, dont font partie les pesticides, s’effectue de façon sécuritaire, tant au niveau de la sécurité des personnes que de l’environnement et des biens.

On y trouve, entre autres, l’interdiction de transporter des matières dangereuses dans un véhicule routier à moins que toutes les marchandises ne soient arrimées ou immobilisées au moyen de structures adéquates. Des règles s’appliquent également pour le transport dans un tunnel ou un pont-tunnel. L’obligation d’être titulaire d’une autorisation ou d’un permis et de suivre une formation est aussi possible.

En cas d’urgence

En cas d’urgence impliquant des marchandises dangereuses, appelez CANUTEC au 1-888-CAN-UTEC (226-8832), 613-996-6666 ou composez le *666 à partir d’un téléphone cellulaire.

Urgence Environnement : 1 866 694-5454

Pour en savoir davantage

Guide sur le transport des matières dangereuses – édition 2019

 

Cette fiche est une mise à jour de la fiche originale du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2015. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.

Auteurs de la première édition : Laurence Tétreault-Garneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier
Auteure de la mise à jour 2023 : Laurence Tétreault-Garneau
Dernière mise à jour par l’auteure : 2 mars 2023

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants (consultés en janvier 2023) :  

Liens généraux des lois et règlements

Loi sur la protection sanitaire des cultures

La Loi sur la protection sanitaire des cultures, mise en application par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), vise à protéger les végétaux cultivés à des fins commerciales contre les organismes nuisibles. Selon cette loi, toute personne doit prendre les mesures phytosanitaires nécessaires pour éviter que les végétaux, les substrats et les autres biens dont elle est propriétaire ou dont elle s’occupe, ne propagent un organisme nuisible réglementé à une culture commerciale.

En pomiculture, les organismes nuisibles suivants sont actuellement ciblés par cette loi et listés dans le Règlement sur la protection des plantes* :

INSECTES MALADIES
Charançon de la prune (Conotrachelus nenuphar) Brûlure bactérienne (Erwinia amylovora)
Cochenille de San José (Quadraspidiotus perniciosus) Tavelure du pommier (Venturia inaequalis))
Hoplocampe des pommes (Hoplocampa testudinae) Chancre européen du pommier (Nectria galligena)
Puceron lanigère du pommier (Erisoma lanigerum) Tumeur du collet (Agrobacterium tumefaciens.)
Sésie du cornouiller (Synanthedon scitula)
Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi)
Mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella)
Saperde du pommier (Saperda candida)
Tordeuse à bandes obliques (Choristoneura rosaceana)

*Mentionnons également que le nodule noir, pouvant être retrouvé dans les pruniers et les cerisiers, et le perceur du pêcher pouvant être retrouvé dans les pruniers, les pêchers et les cerisiers, sont aussi ciblés par cette loi.

Ainsi, lorsqu’un producteur agricole constate la présence d’un foyer d’infestation par un organisme nuisible réglementé pouvant causer des préjudices à sa production, il peut demander au MAPAQ d’intervenir et déposer une plainte en vertu de la Loi sur la protection sanitaire des cultures.

Pour en savoir davantage, consultez le site du MAPAQ :

MAPAQ – ​​Organismes nuisibles réglementés

On retrouve sur ce site le fonctionnement pour le dépôt d’une plainte, le lien vers le formulaire à remplir et on y explique qu’à la suite de cette démarche, un inspecteur prendra contact avec le plaignant, se rendra sur les lieux afin d’évaluer la situation et si nécessaire, exigera des mesures de correction.

En ce qui concerne les plantes nuisibles, aucune n’est actuellement spécifiquement considérée par la loi. Si vous avez une plainte à formuler, il faut dans ce cas vous adresser directement à votre municipalité qui traitera le dossier selon la réglementation municipale en vigueur.

Par ailleurs, de concert avec l’ACIA (voir ci-dessous), le MAPAQ assure également une surveillance des espèces exotiques envahissantes (EEE). Dans le cadre de la Loi sur la protection sanitaire des cultures, une espèce exotique envahissante est définie comme un végétal, un animal ou un microorganisme qui est présent à l’extérieur de son aire de répartition naturelle et qui pourrait être susceptible de causer des dommages à une culture commerciale.  Ainsi, toute personne qui observe la présence d’une espèce exotique envahissante se doit d’en avertir les autorités compétentes, dans ce cas-ci le MAPAQ, ou déclarer sa présence sur l’outil de détection Sentinelle du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Cet outil peut aussi servir à voir la localisation d’une EEE donnée.  Pour aider à l’identification d’une EEE, un échantillon peut être envoyé au Laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ. Le site Internet IRIIS phytoprotection peut également être utilisé.

Pour rejoindre le MAPAQ:

Région de la Capitale-Nationale : 418 380-2110
Ailleurs au Québec (sans frais) : 1 888 222‑MAPA (1 888 222-6272) https://www.mapaq.gouv.qc.ca

Loi sur la protection des végétaux

Cette loi canadienne, abordée également à la fiche sur L’importation, l’exportation et la loi, dans laquelle il est question d’importation et d’exportation de matériel, est appliquée par l’ACIA. Elle vise à empêcher l’importation, l’exportation et la propagation des ennemis végétaux en prévoyant des moyens de lutte et d’élimination, ainsi que la délivrance de certificats, afin de s’assurer de la protection de la vie végétale et des secteurs agricoles et forestiers. La liste des organismes nuisibles réglementés peut être consultée à l’adresse suivante : Liste des organismes nuisibles réglementés par le Canada – inspection.canada.ca

Quiconque constate la présence de ce qu’il croit être un organisme nuisible réglementé dans un verger ou dans une zone où celui-ci n’était pas connu auparavant, doit le signaler au plus tôt à un conseiller agricole ou à un agent de l’ACIA. Un échantillon de cet organisme peut être envoyé au laboratoire de diagnostic en phytoprotection du MAPAQ pour en confirmer l’identification (adresse ci-dessus)

Pour rejoindre l’ACIA :

1-800-442-2342

Agence canadienne d’inspection des aliments – inspection.canada.ca

Pour en savoir davantage

MAPAQ – Formulaire en ligne du Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection

  • Demande d’analyse pour soumettre au Laboratoire d’expertise et de diagnostic en phytoprotection un échantillon d’une culture, Modalités pour le prélèvement et tarification.

Sentinelle (outil de détection des espèces exotiques envahissantes (EEE))

  • d’obtenir des informations;
  • de transmettre une observation;
  • de consulter les observations transmises.

IRIIS phytoprotection

  • Pour rechercher et identifier symptômes et dommages sur les plantes, insectes et maladies, plantes et mauvaises herbes.

 

 

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Fiche 16

Laurence Tétreault-Garneau, Isabelle Turcotte, Audrey Charbonneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants :
http://www.lois.justice.gc.ca/fra/
http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/sites/lois/quebec.htm

 

Loi sur la qualité de l’environnement et ses règlements

La Loi sur la qualité de l’environnement et ses règlements est la principale loi en matière de protection de l’environnement au Québec. Elle stipule que toute personne a droit à la qualité et à la protection de l’environnement, à la sauvegarde des espèces vivantes qui y habitent, et que nul ne doit émettre, déposer ou rejeter dans l’environnement un contaminant au-delà de la quantité ou de la concentration prévue par le règlement. De cette loi découlent plusieurs règlements, dont deux qui touchent plus particulièrement le milieu agricole : le Règlement sur les exploitations agricoles (REA) et le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP).

Règlement sur les exploitations agricoles (REA)

Ce règlement a comme objectif la protection de l’environnement, en particulier de l’eau et du sol, contre la pollution causée par certaines activités agricoles. De nombreux articles de ce règlement touchent les pomiculteurs de près :

  • L’obligation pour tous les producteurs qui cultivent des fruits et des légumes sur une superficie de plus de 5 ha de posséder un plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF). Le PAEF contient principalement la description de l’entreprise et de son milieu (champs, puits, cours d’eau, lacs, etc.), les recommandations de fertilisants pour les différentes parcelles ainsi que le bilan de phosphore de l’entreprise. Le PAEF doit être signé par un agronome et être mis à jour tous les ans (article 22).
  • L’obligation pour tous les producteurs qui cultivent des fruits et des légumes sur une superficie de plus de 5 ha de faire établir un bilan phosphore pour leur entreprise. Ce bilan compare la quantité maximale de phosphore pouvant être apportée dans chacune des parcelles par rapport à leur richesse, telle qu’établie par les analyses de sol qui doivent être prises tous les cinq ans. Le bilan phosphore doit être signé par un agronome et être transmis annuellement au MDDELCC (article 35).
  • L’obligation pour les producteurs devant posséder un PAEF de tenir et de conserver, pour chacune des parcelles de l’exploitation, un registre d’épandage des matières fertilisantes (dates d’application, doses, modes d’épandage, etc.).
  • L’obligation de respecter une zone tampon sans matières fertilisantes lors de l’épandage près des fossés et des cours d’eau. Les distances à respecter sont fixées respectivement à 1 m et à 3 m, sauf si définies différemment par un règlement municipal.
  • L’obligation de respecter certaines conditions dans le cas où un producteur désire appliquer du fumier dans son verger. Des amas au champ peuvent être faits sous les conditions suivantes : surveillance par un agronome, respect de distances minimales des zones sensibles, délai maximal d’utilisation, etc. Consultez le texte du règlement ou votre conseiller pomicole pour obtenir tous les détails. Notez que cet article du REA ne s’applique pas pour le compost. Il faut plutôt se référer au Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection décrit plus loin. Pour obtenir plus d’information sur la définition exacte de ce qui est considéré comme du compost ainsi que sur les normes et critères applicables (en particulier si un certificat d’autorisation doit être obtenu), consultez le Guide sur le recyclage des matières résiduelles fertilisantes et son addenda no 6 :
    www.mddelcc.gouv.qc.ca/matieres/mat_res/fertilisantes/critere/guide-mrf.pdf

Le texte du REA est en ligne à l’adresse suivante : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=3&file=/Q_2/Q2R26.htm.

Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP)

Le Règlement sur le captage des eaux souterraines a été remplacé par le Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection. Ce règlement a comme principal objectif d’assurer la protection des eaux prélevées à des fins de consommation humaine ou à des fins de transformation alimentaire en encadrant l’ensemble des activités susceptibles de porter atteinte à la qualité de ces eaux. Le chapitre VI du RPEP définit trois catégories de prélèvements tant d’eau de surface que d’eau souterraine. Pour chacune de ces catégories, le RPEP définit des aires de protection immédiate, intermédiaire et éloignée et précise la méthode à utiliser pour évaluer la vulnérabilité des eaux. Voici quelques obligations, touchant plus particulièrement le milieu pomicole, stipulées par ce règlement.

 

L’épandage de fertilisants (déjections animales, compost, engrais minéraux, etc.) est interdit :

  • dans l’aire de protection immédiate d’un prélèvement d’eau;
  • dans l’aire de protection intermédiaire bactériologique d’un prélèvement d’eau souterraine lorsque son niveau de vulnérabilité est élevé;
  • dans l’aire de protection intermédiaire virologique d’un prélèvement d’eau souterraine lorsque la concentration en nitrates + nitrites est supérieure à 10 mg/l à 2 reprises ou plus sur une période de 2 ans;
  • dans les premiers 100 m de l’aire de protection intermédiaire bactériologique d’un site de prélèvement d’eau souterraine de catégorie 1 lorsque son niveau de vulnérabilité des eaux est moyen.

L’épandage de fertilisants doit être effectué conformément à la recommandation d’un professionnel s’il a lieu :

  • dans l’aire de protection intermédiaire bactériologique d’un prélèvement d’eau souterraine lorsque son niveau de vulnérabilité est moyen;
  • dans l’aire de protection intermédiaire virologique d’un prélèvement d’eau souterraine lorsque la concentration en nitrates + nitrites est supérieure à 5 mg/l à 2 reprises ou plus sur une période de 2 ans;

Le stockage à même le sol (ex. : amas au champ) de fertilisants (déjections animales, compost de ferme, matières résiduelles fertilisantes, etc.) est interdit :

  • dans l’aire de protection immédiate d’un prélèvement d’eau;
  • dans l’aire de protection intermédiaire bactériologique d’un prélèvement d’eau souterraine lorsque son niveau de vulnérabilité des eaux est moyen ou élevé;
  • dans l’aire de protection intermédiaire virologique d’un prélèvement d’eau souterraine lorsque la concentration en nitrates + nitrites de l’eau est supérieure à 5 mg/l à 2 reprises ou plus sur une période de 2 ans;
  • à moins de 100 m d’un prélèvement d’eau souterraine de catégorie 3 situé sur une propriété voisine.

Plusieurs exceptions à ce résumé sont toutefois prévues. Pour obtenir plus d’information sur le RPEP, consultez le texte du règlement à l’adresse suivante : http://legisquebec.gouv.qc.ca/fr/showdoc/cr/Q-2,%20r.%2035.2

 

Notez que le RPEP ne régit pas l’utilisation des pesticides, ceux-ci étant assujettis au Code de gestion des pesticides dont il est question dans la fiche 12.

 

Pour en savoir plus
Protection des eaux souterraines

Le dépliant Prévenir la contamination de l’eau souterraine par les pesticides : Pour protéger votre santé et l’environnement offre des informations intéressantes, entre autres sur les propriétés de l’eau souterraine, la prévention de sa contamination et la réglementation en vigueur. Le dépliant peut être consulté en ligne : http://www.environnement.gouv.qc.ca/pesticides/eau-sout/index.htm.

 

Cette fiche est une mise à jour de la fiche originale du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2015. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.

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Auteurs de la première édition: Laurence Tétreault-Garneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier
Auteure de la mise à jour 2023: Laurence Tétreault-Garneau
Dernière mise à jour par l’auteure : 2 mars 2023

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants (consultés en janvier 2023) :  

Liens généraux des lois et règlements

Basée sur l’information disponible sur les sites web consultés en février 2023, ainsi que certaines informations obtenues directement de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA).

Tel que mentionné brièvement dans la fiche sur Les résidus de pesticides dans les aliments et la loi, c’est maintenant le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada (RSAC), découlant de la loi du même nom et mis en application par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), qui établit les normes concernant les aliments importés, exportés et destinés au commerce interprovincial.  En tant qu’exportateur, vous devez vous assurer que les aliments que vous exportez sont conformes aux normes canadiennes, ainsi qu’à celles du pays importateur. Si le pays importateur n’a pas d’exigence, vous devez vous conformer aux lois canadiennes applicables.

Ainsi, avant d’exporter, plusieurs étapes sont à prévoir et de nombreuses exigences doivent être respectées. En premier lieu, les exportateurs doivent s’assurer que les aliments qu’ils exportent ont été fabriqués, transformés, traités, conservés, emballés ou étiquetés par une entreprise détenant une licence pour ce type d’activité. Et comme les exigences au niveau des certificats d’importation varient d’un pays importateur à un autre, il faut vérifier la nécessité de détenir un certificat avant d’expédier des produits. Une licence est alors nécessaire pour demander un certificat, puisque l’ACIA soumet les demandes aux pays étrangers ou émet des certificats seulement aux entreprises qui ont une licence ou un enregistrement valide. Pour déterminer si vous avez besoin d’une licence, un outil interactif est disponible en allant à l’adresse suivante : Outil interactif sur les licences – Règlement sur la salubrité des aliments au Canada.

En tant qu’exportateur, vous êtes tenu d’assurer la salubrité des aliments et aurez possiblement besoin d’un plan de contrôle préventif (PCP) si vous demandez un certificat d’exportation ou toute autre autorisation. Un PCP est un plan écrit qui sert à expliquer ce que vous faites pour vous assurer que les aliments sont sans danger, propres à la consommation humaine et qu’ils respectent les exigences en matière de protection des consommateurs. Il vise à prévenir ou éliminer les dangers associés aux produits alimentaires, ou à les réduire à un niveau acceptable et sécuritaire. L’application de ces PCP est une approche reconnue à l’échelle internationale et est fondée sur les principes généraux d’hygiène alimentaire du Codex Alimentarius, dont il est aussi question concernant les limites maximales de résidus (LMR), abordées dans la fiche sur Les résidus de pesticides dans les aliments et la loi. Pour déterminer si vous avez besoin d’un PCP et ce qu’il doit couvrir, vous pouvez consulter la page suivante : Plan de contrôle préventif (PCP) – inspection.canada.ca. On y retrouve, entre autres, un outil interactif qui permet de déterminer la nécessité de détenir un PCP, des guides ainsi que des modèles.

Vous devrez également conserver des registres clairs, conformément au RSAC, qui permettront de retracer la source de vos aliments ainsi que les personnes à qui ils ont été envoyés. La tenue de ces registres permet d’intervenir rapidement dans le cas où un produit fait l’objet d’un rappel. Pour déterminer les exigences en matière de traçabilité (registres requis et renseignements à y inclure), un outil est aussi disponible en consultant le lien suivant : Outil interactif sur la traçabilité – Règlement sur la salubrité des aliments au Canada.

Pour obtenir de l’information plus précise et les exigences des pays où sont envoyées plus fréquemment les pommes du Québec, vous pouvez consulter les liens suivants :

  1. Exigences de certification pour les exportations de pommes vers l’Union européenne et le Royaume-Uni – inspection.canada.ca

En plus des informations que vous retrouverez à l’adresse ci-dessus, il faut aussi savoir que les producteurs qui souhaitent exporter leurs pommes vers l’Union européenne et le Royaume-Uni sont tenus de mettre en œuvre un programme de surveillance et de contrôle pour certains insectes visés. Selon l’information fournie par un inspecteur de l’ACIA à l’hiver 2023*, les ravageurs suivants nécessitent un suivi et un contrôle :

  1. Rhagoletis pomonella (Fiche La mouche de la pomme).
  2. Grapholita prunivora = Enarmonia prunivora (Lesser appleworm moth, Petite pyrale de la pomme/Petit carpocapse de la pomme). Les mesures de surveillance et de contrôle pour Cydia pomonella (Fiche Le carpocapse de la pomme) sont suffisantes pour Grapholita prunivora = Enarmonia prunivora. De plus, la méthode de la confusion sexuelle utilisée pour lutter contre le carpocapse de la pomme contrôle aussi le petit carpocapse (ISOMATE® -CM/OFM TT).
  3. Anthonomus quadrigibbus = Tachypterellus quadrigibbus (Apple curculio, Charançon de la pomme). Les mesures de surveillance et de contrôle pour Conotrachelus nenuphar (Fiche sur Le charançon de la prune) sont suffisantes pour Anthonomus quadrigibbus = Tachypterellus quadrigibbus.

*Notez que ces informations sont sujettes à des modifications sans préavis et qu’il est important de contacter un inspecteur de l’ACIA afin de s’assurer que ces informations sont toujours applicables et à jour.

  1. États-Unis d’Amérique – Exigences relatives à l’exportation de fruits et légumes frais – inspection.canada.ca

Pour les États-Unis, selon les informations obtenues de l’ACIA, si les pommes proviennent du Québec, il n’y a pas d’exigences précises, mais il peut y avoir des directives particulières dépendamment de l’État où les pommes sont exportées. Tout comme pour les autres pays, l’exportateur doit donc vérifier les exigences de chaque État au préalable, incluant les limites maximales de résidus, car certains produits phytosanitaires utilisés au Canada sont interdits ou limités aux États-Unis.

Points à retenir :

  • En plus des différents documents et autorisations à détenir, il est important pour un pomiculteur de déterminer tôt en saison s’il souhaite exporter sa production , car certains produits phytosanitaires sont soit interdits dans d’autres pays, ou leur limite maximale de résidus (LMR) est différente de celle permise au Canada (voir la fiche sur Les résidus de pesticides dans les aliments et la loi portant sur les résidus de pesticides). Ces produits devront alors être évités ou limités en saison.
  • Certains ravageurs, qui peuvent être considérés comme des ravageurs secondaires ou peu problématiques en pomiculture au Québec, peuvent être des organismes contrôlés par le pays importateur (tels que le petit carpocapse de la pomme ou le charançon de la pomme, mentionnés plus haut dans le cas de l’exportation vers l’Union européenne ou le Royaume Uni). Des interventions phytosanitaires ciblées contre ces ravageurs pourraient être exigées, et l’ajout de pièges ou du dépistage seraient alors nécessaires. Certains insectes peuvent même avoir un seuil différent de celui habituellement utilisé dans la majorité des vergers au Québec, par exemple la mouche de la pomme, pour laquelle le seuil a été abaissé par mesure de précaution, dans le cas où les pommes sont exportées (voir la fiche sur les Grilles de dépistage pour les vergers).
  • Sachez également qu’à des fins d’exportation, l’ACIA peut exiger le registre de traitements phytosanitaires du producteur, en plus d’une lettre d’attestation de l’agronome conseiller concernant le dépistage et les recommandations contre les ravageurs en pomiculture.

Afin de s’y retrouver, les liens suivants vous seront également utiles :

Comprendre le Règlement sur la salubrité des aliments au Canada : Guide à l’intention des entreprises alimentaires – inspection.canada.ca

Fiche d’information : exportation d’aliments – inspection.canada.ca

Exportation d’aliments : Un guide par étapes – inspection.canada.ca

Guide de déclaration à l’intention des exportateurs (cbsa-asfc.gc.ca)

Accueil | CODEXALIMENTARIUS FAO-WHO

Loi sur la protection des végétaux

Cette loi et son règlement du même nom concernent cette fois non pas les aliments, mais bien les végétaux, tels que ceux destinés à la plantation. Elle vise à empêcher l’importation, l’exportation et la propagation des ennemis végétaux en prévoyant des moyens de lutte et d’élimination, ainsi que la délivrance de certificats, afin de s’assurer de la protection de la vie végétale et des secteurs agricoles et forestiers. Tout comme pour le RSAC, le Règlement sur la protection des végétaux est appliqué par l’ACIA, qui est responsable des différents programmes d’inspection et de la délivrance des documents nécessaires à l’importation ou l’exportation.

Un producteur qui désire exporter ou importer des produits végétaux doit contacter directement un inspecteur de l’ACIA afin d’obtenir les autorisations nécessaires et de s’assurer de bien comprendre les exigences phytosanitaires. Pour l’exportation, l’inspecteur pourra vous indiquer si un certificat phytosanitaire est requis selon les exigences du pays destinataire et le processus d’inspection qui s’applique. Le certificat phytosanitaire atteste que les végétaux ont été inspectés, sont exempts d’organismes nuisibles et sont conformes à la réglementation phytosanitaire en vigueur dans le pays importateur.

Pour rejoindre l’ACIA : Contactez-nous – Agence canadienne d’inspection des aliments – inspection.canada.ca

Pour en savoir plus

Mesures de protection des végétaux en territoire canadien – inspection.canada.ca

Procédures pour l’importation de végétaux – inspection.canada.ca

Exportation des végétaux – inspection.canada.ca

 

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Fiche 18

Laurence Tétreault-Garneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants :  
https://laws.justice.gc.ca/fra/lois/
https://www.justice.gouv.qc.ca/centre-de-documentation/lois-et-reglements/

 

Loi sur les produits agricoles au Canada

Cette loi canadienne et ses règlements ont pour objectifs de réglementer la commercialisation des produits agricoles sur les marchés de l’importation et de l’exportation ainsi que sur les marchés interprovinciaux, en plus d’établir des normes et des catégories nationales pour ces produits. Voici les principaux règlements relevant de cette loi qui s’appliquent à la production de pommes : le Règlement sur les fruits et les légumes frais qui concerne le classement, l’emballage et le marquage des fruits et des légumes frais et le Règlement sur la délivrance de permis et l’arbitrage qui a trait à la délivrance de permis aux marchands de produits agricoles et à l’arbitrage des plaintes relatives aux produits agricoles.

 

Loi sur les douanes

La Loi sur les douanes a comme principaux objectifs : le contrôle du mouvement des personnes et des marchandises entrant au Canada et en sortant; la perception de droits; et la protection de l’industrie canadienne contre les dommages pouvant être causés par le dumping ou le subventionnement des marchandises importées ainsi que par d’autres formes de concurrence déloyale.

 

Loi sur les produits alimentaires

Cette loi québécoise énonce plusieurs dispositions générales sur les aliments comme la manipulation, le transport, l’entreposage et la commercialisation des produits alimentaires. De cette loi découlent deux règlements qui peuvent concerner le domaine pomicole. Premièrement, le Règlement sur les aliments, qui rend obligatoire la formation en hygiène et en salubrité pour le personnel des entreprises qui exploitent des établissements où des aliments sont préparés. Deuxièmement, le Règlement sur les fruits et les légumes frais, qui définit les différentes normes à respecter quant à la conservation, la manutention, le conditionnement, l’emballage, le transport et la vente des fruits et légumes frais destinés à la consommation humaine. De plus, les indications à mentionner sur tout moyen de publicité (catégorie, pays d’origine, variété, poids net, quantité ou calibre, expression « Produit du Québec » si applicable) sont énoncées dans ce règlement. Y sont aussi définies les catégories de pommes (« Extra de fantaisie », « De fantaisie » et « Commerciales »), les critères minimums de coloration pour chacune de ces catégories, le diamètre, la présentation dans l’emballage et le type d’emballage pouvant être employé. Enfin, les conditions précises d’entreposage des pommes portant la dénomination « Atmosphère contrôlée » y sont décrites.

 

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Auteurs de la première édition : Laurence Tétreault-Garneau, Gérald Chouinard et Francine Pelletier
Auteure de la mise à jour 2023 : Laurence Tétreault-Garneau
Dernière mise à jour par l’auteure : 2 mars 2023

 

Mention légale : cette fiche offre un résumé d’articles de lois, de règlements et de normes qui touchent la production pomicole. L’information présentée est donnée à titre indicatif et n’a aucune valeur légale. La version intégrale des lois et des règlements est disponible sur les sites suivants (consultés en janvier 2023) :  

Liens généraux des lois et règlements

Loi sur la protection sanitaire des animaux

Cette loi, dont l’application relève du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), traite des différentes dispositions à prendre lorsque des animaux d’élevage sont atteints de maladies contagieuses ou parasitaires, d’agents infectieux ou de syndromes.   On y retrouve également les mesures particulières aux abeilles.  Ainsi, cette loi interdit d’arroser, de saupoudrer ou de pulvériser avec des produits toxiques aux abeilles (qu’ils soient chimiques ou biologiques) tout arbre fruitier ainsi que toute autre plante d’une espèce ou d’une catégorie désignée par le règlement, pendant la période de floraison de cet arbre ou de cette plante. Pour connaître la toxicité des différents pesticides envers les abeilles, consultez la fiche sur Les espèces utiles, une ressource à protéger.

 

Cette fiche est une mise à jour de la fiche originale du Guide de référence en production fruitière intégrée à l’intention des producteurs de pommes du Québec 2015. © Institut de recherche et de développement en agroenvironnement. Reproduction interdite sans autorisation.