Le blanc du pommier (aussi appelé oïdium) n’est pas une maladie problématique dans la plupart des vergers. Cependant, dans les blocs où le blanc s’est installé il n’est pas facile de s’en débarrasser. N’attendez pas que les symptômes apparaissent dans les vergers avec un historique de la maladie pour intervenir. Au cours des prochains jours, le blanc aura de bonnes conditions pour se propager aux nouvelles pousses à partir des bourgeons infectés l’an dernier. Les traitements dirigés contre cette maladie devraient être limités aux vergers avec un historique et aux cultivars sensibles (ex: Cortland, Ginger Gold).

La stratégie d’intervention n’est pas aussi élaborée que pour la tavelure, mais l’objectif est de protéger les nouvelles feuilles lors des périodes de sporulation et d’infection. La période de temps qui s’écoule entre l’arrivée des spores, l’infection, l’apparition des nouveaux symptômes et la propagation est très courte. Tout se passe en quelques jours quand les conditions sont favorables à la maladie. Le logiciel RIMpro peut vous aider à cibler les périodes favorables au blanc, mais le modèle n’est pas aussi fiable que pour la tavelure.

Plusieurs produits sont efficaces et il n’est pas nécessaire de recourir aux molécules systémiques quand les traitements sont relativement bien dirigés.

Traitements dirigés (non systémiques):

Bicarbonate de potassium (B2K): Le B2K appliqué seul est très efficace et l’ajout de soufre n’augmente pas l’efficacité contre le blanc.

Soufre: Limité à 8 applications par année. Si vous utilisez le soufre pour lutter contre la tavelure (ex: B2K + Soufre), cette limitation peut devenir problématique.

Bouillie soufrée: Cette formulation de soufre échappe à la limite de 8 traitements. La bouillie est efficace contre le blanc, mais chère.

 Traitements systémiques:

Plusieurs fongicides systémiques (groupes 3,7,11) sont efficaces contre le blanc. Si vous avez abandonné le Flint pour lutter contre la tavelure par crainte de résistance, cette option est néanmoins à considérer pour le blanc.

 

 

 

Les fongicides homologués pour lutter la tavelure sont nombreux et ce n’est pas toujours facile d’identifier les plus efficaces ou ceux qui sont les plus “rentables” (cout vs efficacité). La comparaison est encore plus compliquée quand vient le temps de choisir les meilleurs produits à utiliser après la pluie, en post-infection. Les produits qui sont proposés dans les mélanges ne sont pas tous efficaces en post infection et ne font qu’augmenter la facture. La liste qui suit constitue le palmarès des pires options en post infection. Si un de ces produits est proposé (seul ou en mélange), posez-vous des questions…

En ordre alphabétique des pires produits testés à l’IRDA*:

Buran

Cuivre (trois formulations testées)

Folpan

Oxidate

Penncozeb (tous les mancozèbes)

Serenade

Soufre (ex: Kumulus)

*DOI: 10.1094/PDIS-11-22-2758-RE

La pluie prévue aujourd’hui et au cours des prochains jours va provoquer une éjection de spores et des conditions d’infection très favorables à la tavelure du pommier. Les traitements réalisés hier en protection pourront certainement tuer les spores éjectées aujourd’hui, mais la croissance entre le moment de votre traitement et l’arrivée de nouvelles spores va déterminer une bonne partie de votre succès à réprimer la tavelure. Le plus grand risque d’échec de vos traitement provient de la croissance du feuillage et non du lessivage des produits par la pluie.

Chaque nouvelle feuille qui émerge après le traitement est une cible non protégée. Dans les vergers “propres” (exempts de tavelure l’an passé), le risque que cette cible soit touchée est plus faible. Dans les vergers avec un historique de tavelure, le nombre de spores augmente la probabilité qu’elles atteignent les nouvelles feuilles.

RIMpro peut vous aider à estimer la proportion de spores éjectées avant ou après votre seuil de tolérance que la croissance entraine un trop grand risque. Si les éjections ont surtout lieu dimanche ou lundi et que ces spores bénéficient d’un temps d’infection suffisant sur du feuillage à découvert, un traitement pendant ou après la pluie serait nécessaire.

Le graphique en annexe montre des éjections importantes samedi et dimanche (jaune), mais les spores en attente d’infection (zone blanche) diminuent pendant les périodes sèches. L’infection (ligne rouge) reste donc minimale. La pluie en continu prévue lundi provoque une autre éjection, mais des conditions d’infection beaucoup plus favorables. Cette infection est visible avec la montée spectaculaire de la ligne rouge.

Les prévisions de RIMpro sont disponibles ici. Choisissez “tavelure” dans le menu déroulant et cliquez sur la station directement sur la carte pour y accéder.

 

Dans la plupart des vergers du sud du Québec, le risque de tavelure de la période de pluie du 23 au 27 avril est en lien avec les ascospores éjectées dimanche le 23. Une fois ces spores tuées, doit-on s’inquiéter? Cette réponse est unique à chaque verger, mais le risque de tavelure à venir est faible. L’image en annexe montre l’intensité de l’éjection et de l’infection pour les prochains jours. Le risque cumulé augmente très peu puisque la maturation des spores, l’éjection et l’infection sont ralenties. Comme la croissance sera aussi ralentie et que le cumul de pluie sera faible, un traitement en protection aujourd’hui pourrait suffire pour couvrir tout le risque à venir. Si vous avez opté pour un traitement de bicarbonate (avec soufre ou pas), l’effet en protection est marginal et il est préférable d’attendre la pluie pour juger de la pertinence d’intervenir à nouveau. L’absence de vent jusqu’à mercredi facilite toutes les stratégies envisagées.

 

L’éjection des ascospores de la tavelure s’arrête presque complètement la nuit et par temps froid. Dans plusieurs secteurs, la température demain ne permettra pas l’éjection des spores. Le risque pour l’infection en cours est donc en lien avec des spores déjà éjectées. Si vous avez tué ces spores par un traitement bien positionné, il est inutile de les traiter une seconde fois. Un prochain traitement n’est nécessaire que si d’autres spores sont éjectées. Si vous n’avez pas appliqué de traitement fongicide à date, il est toujours temps de tuer l’infection. Un traitement de bicarbonate (préférablement en mélange avec du soufre) appliqué d’ici à demain soir pourra tuer toutes les spores en cours d’infection. Le lessivage de ce traitement n’a aucune importance puisque les spores visées seront tuées.

La pluie abondante prévue pour demain est précédée de vent intense, mais la météo est beaucoup plus calme par la suite. La meilleure stratégie pour combattre l’infection prévue est peut-être d’éviter le vent et le lessivage et profiter du froid pour intervenir pendant l’infection.

Les traitements appliqués tôt après les éjections sont les plus efficaces, même si ils sont réalisés souvent pendant la pluie. Plusieurs traitements sont possibles, sans nécessairement nuire à votre budget et sans favoriser la résistance.

Le bicarbonate de potassium (préférablement en mélange avec du soufre*) est parfait pour l’occasion.

Consulter le tableau sur les caractéristiques des fongicides🔗 pour faciliter votre choix de produit. Tant que l’intervention est réalisée dans les délais prescrits dans la case orange présentée pour chaque produit, l’efficacité sera aussi bonne qu’un traitement en protection.

Les avantages de traiter pendant ou après la pluie:

  1. Le lessivage n’a pas d’impact.
  2. Les nouvelles feuilles sont toutes traitées.

Les désavantages sont en lien avec le temps requis pour traiter toutes les surfaces dans un temps raisonnable, la résistance, le coût de certains traitements et les risques que la météo ne vous permette pas d’intervenir rapidement. Cette approche n’est pas pour tout le monde et n’est pas applicable tout le temps… Mais l’avantage de la pluie de demain: une belle fenêtre de temps froid sans vent pour bien positionner votre traitement.

Le graphique en annexe présente un traitement de bicarbonate de potassium appliqué lundi matin. Rien n’empêche de l’appliquer plus tôt, tant que l’application est faite après l’éjection des ascospores. Ajouter du soufre* au bicarbonate augmente toujours considérablement l’efficacité.

* Dans les vergers où l’huile de dormance a été appliquée, les risques de phytotoxicité avec le soufre sont bien réels. Assurez-vous au minimum que l’huile est bien lessivée avant d’inclure du soufre dans vos interventions.

 

En moyenne, le débourrement du pommier survient au même moment que l’apparition des premières spores (ascospores) de la tavelure du pommier. Mais cette coïncidence est loin d’être parfaite. Les ascospores sont parfois prêtes à l’éjection 3 semaines avant et jusqu’à 3 semaines après le débourrement selon les années et les localités.

L’accumulation hâtive des spores a pour conséquence que la première pluie suivant le débourrement provoque une éjection plus intense et donc souvent une infection plus grave qu’attendue et dont on ne se méfie pas assez. Historiquement, les “années à tavelure” commencent par des spores précoces.

Mieux vaut prévenir que guérir :

Les traitements fongicides ne sont pas utiles avant l’apparition des premières feuilles (stade débourrement), mais c’est actuellement un bon moment pour finaliser la préparation de votre pulvérisateur. Ne planifiez pas en fonction de « sauter » le premier traitement de l’année, surtout dans les vergers avec un historique de problèmes.

Broyage de la litière et urée en complémentarité :
Le broyage des feuilles de la litière avant le début de la saison permet de détruire une grande partie des spores qui sont à l’origine des infections de tavelure au printemps. En principe, l’application d’urée au sol a le même objectif, mais les résultats sont moins « visibles » puisque la dégradation de la litière prend plusieurs jours. Selon l’équipement disponible, il peut être techniquement plus simple de broyer au centre des rangées et appliquer l’urée sur le rang. Dans les deux cas, l’effort investi pour rejoindre un maximum de feuilles est déterminant.

La recette à pulvériser  :

Pour l’urée, le traitement « classique » est fait avec une solution de 50 kg par hectare dans un volume d’eau suffisant pour dissoudre l’urée. Il est possible de dissoudre 50 kg d’urée dans aussi peu que 75 litres d’eau à 0 °C, mais c’est plus facile avec les volumes usuels (ex. : 250 l/ha). La préparation est donc facile à faire à n’importe quelle température. L’efficacité est proportionnelle à la quantité d’urée appliquée; diminuer la quantité d’urée par hectare diminue l’efficacité de la technique. À 50$/ha, c’est pas cher et la fertilisation est en “prime”.

Pour les traitements au sol, vous pouvez l’appliquer avec votre pulvérisateur conventionnel de deux manières : soit en utilisant seulement les jets du bas ou, mieux, en branchant une simple rampe horizontale (style herbicide) avec des buses qui couvrent toute la largeur de la rangée.

Il est également possible d’utiliser votre pulvérisateur d’herbicide et de le modifier pour couvrir plus large. Cette dernière solution est moins intéressante parce que le réservoir est souvent trop petit. L’objectif est de bien couvrir la zone où l’on trouve les feuilles de litière, souvent le long du rang. L’application d’urée après le déchiquetage donne les meilleurs résultats. Évitez d’appliquer l’urée juste avant une pluie. Comme l’urée est très soluble, elle serait alors rapidement éliminée par ruissellement. Cependant, le temps de contact requis entre l’urée et les feuilles de litière pour maximiser l’efficacité n’a pas été étudié spécifiquement. L’urée appliquée à la volée en granules n’est pas absorbée également par la litière et n’est donc pas aussi efficace.

Urée au débourrement comme source d’azote :

 Comme l’azote appliqué au sol n’est pas immédiatement disponible pour l’arbre, il est préférable d’appliquer l’engrais le plus tôt possible en saison. L’application de 50 kg/ha d’urée au stade débourrement donne 23 unités d’azote assez tôt pour que l’arbre en bénéficie au moment opportun. Les autres formes d’azote appliquées au sol plus tardivement sont assimilées trop tard pour l’arbre et peuvent entrainer différents problèmes. L’azote appliqué au sol sous forme de nitrate n’a aucun effet sur la tavelure.

Les traitements d’urée foliaire peuvent combler une partie des besoins en azote de l’arbre après le stade débourrement et sont partiellement efficaces contre la tavelure. Consultez la fiche sur la fertilisation et la phytoprotection pour les détails.

RAVAGEURS DE FIN DE SAISON
(F. Pelletier)

Des captures encore nombreuses de mouche de la pomme ont été observées cette semaine dans plusieurs vergers. Quelques vergers ont atteint le seuil d’intervention pour une seconde fois cette saison.

Avec le début du vol de la 2e génération de papillons, une légère augmentation des captures de carpocapse de la pomme a été observée dans les vergers avec un historique mais, dans la majorité des vergers, les captures sont faibles et peu de dégâts sont observés.

La présence de chenilles et de chrysalides de tordeuse à bandes obliques est rapportée par les collaborateurs du Réseau et quelques dommages sont observés sur les fruits. Les captures demeurent généralement faibles. On se situe actuellement au tout début du vol de la 2e génération.

Les populations d’acariens phytophages, principalement celles du tétranyque rouge, sont stables ou encore en augmentation, selon les vergers. Les seuils d’intervention ont été atteints dans quelques blocs où les prédateurs sont moins nombreux.

Des larves et des adultes de punaise pentatomide sont observés dans certains vergers, principalement en Montérégie-Ouest. Les premiers dommages sur les fruits ont été rapportés par un collaborateur du Réseau.

Des colonies de pucerons lanigères sont présentes dans plusieurs vergers souvent avec la présence de prédateurs ou de parasitoïdes.

STRATÉGIES D’INTERVENTION DE FIN DE SAISON
(G. Chouinard)

À quelques semaines de la récolte, les interventions phytosanitaires doivent être limitées et viser prioritairement la protection des fruits. Il est important, si vous devez intervenir, de veiller à ce que ces dernières applications ne vous fassent pas perdre tous les bénéfices acquis en cours de saison! Vous devez donc :
  • protéger les prédateurs et parasitoïdes qui se sont multipliés et qui s’occupent de contrôler les pucerons, les mineuses, les tordeuses et les scarabées, entre autres. Pour cela, choisissez toujours des interventions sans danger pour vos ennemis naturels. Pour lutter contre la mouche de la pomme par exemple, préférez le GF120 aux pesticides à large spectre. Pour les tordeuses, privilégiez la taille d’été et l’éclaircissage manuel des fruits aux pulvérisations. Pour le carpocapse, préférez la confusion sexuelle pour les prochaines saisons;
  • respecter les délais d’attente avant la récolte des produits afin d’éviter de laisser des résidus de pesticides sur les fruits;
  • exercer votre tolérance : les seuils sont plus élevés en fin de saison pour plusieurs espèces, et encore plus si des prédateurs sont présents. De plus, certaines problématiques disparaîtront avec la récolte ou seront aussi bien, sinon mieux contrôlées l’an prochain;
  • consulter l’affiche et le Guide de référence en production fruitière intégrée (Guide de PFI) pour faire les choix les plus judicieux en fonction des ravageurs présents.

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 8 AOÛT
(A. Landry)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE

  • Messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), prévisions et observations en temps réel : cliquez ici
  • Portail des prévisions et observations du Réseau : cliquez ici

 

Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.

BONNE RÉCOLTE À TOUS!

NE RATEZ PAS LES DERNIÈRES JOURNÉES DE DÉMONSTRATIONS DE 2022 :
LE 28 JUILLET À HINCHINBROOKE ET LE 5 AOÛT À COMPTON

Si vous ne faites pas partie des nombreux producteurs qui ont assisté aux rendez-vous des dernières semaines, ne ratez pas les derniers événements de l’année dans les vergers suivants :
  • le 28 juillet à 9 h 30 à Hinchinbrooke (1150, route 209)
  • le 5 août à 12 h à Compton (380, chemin de la Station)
La prochaine journée de démonstration aura donc lieu demain! Au menu de chacune de ces journées : des démonstrations d’équipement, des présentations et des échanges avec les conseillers et les chercheurs du milieu pomicole. Chaque journée est unique et différente des autres! Inscrivez-vous et consultez les détails à www.vitrine-pommes.com.

Image Agri-RéseauLa dernière journée de démonstration s’est tenue la semaine dernière, à Oka. Photo : G. Chouinard (IRDA)

RAVAGEURS
(F. Pelletier)

Les captures de la mouche de la pomme sont en hausse et le seuil d’intervention a été atteint dans différents vergers ou blocs de vergers la semaine dernière ou dans les derniers jours. Des premiers dommages sur les fruits ont été rapportés dans une minorité de vergers. On se situe actuellement au pic de captures de cet insecte dans les régions les plus hâtives.

Les captures du carpocapse sont faibles depuis deux semaines dans la majorité des vergers, ce qui correspond à la fin du vol de la 1ère génération de papillons. En général, peu de dommages sur fruits sont rapportés.

La présence de chenilles de la génération d’été de tordeuses à bandes obliques et de dommages sur les fruits est observée dans plusieurs vergers, mais en nombre limité. Selon le modèle prévisionnel, les captures de papillons de la 2e génération devraient débuter la semaine prochaine en Montérégie.

Le scarabée japonais était en augmentation la semaine dernière, avec des populations parfois nombreuses dans certains secteurs. Des dommages sur fruits ont été observés dans quelques sites, et des interventions localisées ont parfois été requises.

Une hausse des populations de tétranyques est rapportée par plusieurs collaborateurs, principalement pour le tétranyque rouge, mais également pour le tétranyque à deux points et l’ériophyide. Quelques vergers ont atteint le seuil d’intervention. De nombreux acariens prédateurs (phytoséiides et agistèmes) sont également présents dans plusieurs vergers, et différents collaborateurs rapportent aussi la présence de thrips prédateurs de tétranyques.

Parmi les autres ravageurs mentionnés cette semaine, on note entre autres la présence de larves de punaises pentatomides dans certains secteurs en Montérégie-Ouest ainsi que l’augmentation des colonies de pucerons lanigères dans quelques blocs de vergers.

Stratégies d’intervention (rappel)
Le dépistage est essentiel et critique pour le carpocapse, les acariens et la mouche. Toutefois, il est encore plus essentiel de n’intervenir que si les seuils d’intervention sont atteints. Attention, les seuils sont plus élevés (la tolérance est plus grande) en fin de saison pour plusieurs espèces, et encore plus si des prédateurs sont présents. Si un traitement doit être effectué, favorisez un insecticide qui protégera le plus possible les espèces bénéfiques, notamment les phytoséiides, les syrphes, les cécidomyies, les chrysopes et les coccinelles. Permettez qu’ils poursuivent leurs attaques contre les acariens et les pucerons. Autrement, ces derniers pourraient se développer au point de requérir encore une fois votre intervention!
 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 26 JUILLET
(A. Landry)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE

  • Messages des conseillers du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), prévisions et observations en temps réel : cliquez ici
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À COMMENCER PAR DEMAIN, D’AUTRES RENDEZ-VOUS À NE PAS MANQUER DANS LES VERGERS-VITRINES

La prochaine journée de démonstration dans les vergers-vitrines aura lieu demain! À mettre à votre agenda :
  • le 14 juillet à 9 h au verger Tremblay de Mont-Saint-Grégoire. Inscrivez-vous à www.vitrine-pommes.com!
Image Agri-Réseau

La dernière journée de démonstration s’est tenue la semaine dernière à la cidrerie Milton. Photo : G. Chouinard (IRDA)

Ne ratez pas non plus les autres événements qui se tiendront sous peu :

  • le 20 juillet à 9 h à Oka
  • le 28 juillet à 9 h 30 à Hinchinbrooke
  • le 5 août à 12 h à Compton
Au menu de chacune de ces journées, des démonstrations d’équipement, des présentations et des échanges avec les conseillers et les chercheurs du milieu pomicole. Chaque journée est unique et différente des autres! Programmation complète et inscriptions : www.vitrine-pommes.com.

RAVAGEURS
(G. Chouinard)

Le charançon de la prune a terminé sa ponte dans toutes les régions. La mouche de la pomme a fait son apparition dans toutes les régions et son activité devrait s’accentuer d’ici le pic de captures qui est prévu dans deux semaines en Montérégie. Le scarabée japonais a fait son apparition (en faible quantité) dans quelques vergers non seulement en Montérégie, mais aussi sur la Rive-Sud (Québec). Les captures d’adultes de carpocapse et de tordeuse à bandes obliques sont en baisse et les dégâts causés par les larves sont encore peu nombreux. Les pucerons (roses, verts, lanigères) sont présents dans la plupart des exploitations, mais en nombre limité. La cicadelle de la pomme de terre est parfois présente en grand nombre, notamment dans les jeunes parcelles. Le pic de ponte de la sésie du cornouiller est prévu cette semaine en Montérégie. Les populations des tétranyques rouges et à deux points sont en hausse, mais restent relativement faibles pour cette période de l’année.

Stratégies d’intervention
Le dépistage est essentiel et critique pour le carpocapse, les acariens et la mouche. Toutefois, il est encore plus essentiel de n’intervenir que si les seuils d’intervention sont atteints. Attention, les seuils sont plus élevés (la tolérance est plus grande) en fin de saison pour plusieurs espèces, et encore plus s’il y a présence de prédateurs. Si un traitement doit être effectué, favorisez un insecticide qui protégera le plus possible les espèces bénéfiques, notamment les phytoséiides, les syrphes, les cécidomyies, les chrysopes et les coccinelles. Permettez qu’ils poursuivent leurs attaques contre les acariens et les pucerons. Autrement, ces derniers pourraient se développer au point de requérir encore une fois votre intervention!

ATTENTION AUX DÉLAIS D’ATTENTE AVANT LA RÉCOLTE 

Voici quelques exemples de produits utilisables en PFI pendant l’été, mais dont les délais d’attente avant la récolte dépassent les 10 jours. L’étiquette du pesticide demeure la seule source officielle : vérifiez-la toujours avant d’utiliser un produit!

INSECTICIDES et ACARICIDES
CALYPSO : 30 jours IMIDAN : 14 jours
AGRIMEK : 28 jours INTREPID : 14 jours
NEXTER : 25 jours KANEMITE : 14 jours
BELEAF : 21 jours
FONGICIDES et BACTÉRICIDES
KASUMIN : 90 jours SOVRAN : 30 jours
STREPTOMYCINE : 50 jours FONTELIS : 28 jours
DITHANE, MANZATE : 45 jours NOVA, FLINT, SCALA : 14 jours
APROVIA : 30 jours LUNA TRANQUILITY : 14 jours
MAESTRO, CAPTAN : 15 jours
(19 jours si la largeur du feuillage > 2 m)
INSPIRE SUPER : 14 jours

 

OBSERVATIONS ET PRÉVISIONS DU RÉSEAU EN DATE DU 12 JUILLET
(A. Landry)

Cliquez ici pour consulter le sommaire préparé chaque semaine pour les différentes régions pomicoles.

 

POUR PLUS D’INFORMATION EN PÉRIODE ESTIVALE

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Toute intervention envers un ennemi des cultures doit être précédée d’un dépistage et de l’analyse des différentes stratégies d’intervention applicables (prévention et bonnes pratiques, lutte biologique, physique et chimique). Le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) préconise la gestion intégrée des ennemis des cultures et la réduction des pesticides et de leurs risques.