Mycosphaerella pyri (Auersw.) Boerema
Mycosphaerella leaf spot icône feuilles

septoriose

A (photo : Turner Sutton – North Carolina State University)
Hôtes

Poirier.

Symptômes

Les lésions sont principalement circulaires et mesurent 3 à 5 mm de diamètre. Elles sont blanc grisâtre à l’intérieur et présentent une marge violette distincte; de petites pycnides noires se forment à l’intérieur des lésions âgées (A). Le champignon s’attaque occasionnellement aux fruits, causant alors de petites lésions foncées.

Répartition

Maladie répandue, mais d’importance économique mineure pour les vergers commerciaux traités par pulvérisation.

Maladies et troubles similaires

Cette maladie peut être confondue avec l’entomosporiose (Diplocarpon mespili); les lésions de l’entomosporiose tendent toutefois à être plus foncées.

Moyens de lutte

L’application de fongicides contre l’entomosporiose permet de lutter efficacement contre la septoriose.

(cause inconnue; il pourrait s’agir d’un virus)
Pear stony pit icône poiresicône poires

gravelle

A (photo : Dave Rosenberger – Cornell University)
Hôtes

Poirier.

Symptômes

Des taches vert foncé apparaissent sur les fruits en développement environ deux ou trois semaines après la chute des pétales. Les tissus entourant les zones infectées continuent de croître, ce qui cause la formation de dépressions profondes. Le centre des dépressions les plus anciennes se nécrose. Les fruits gravement infectés sont souvent très déformés, grumeleux et difficiles à trancher (A). Le tranchage permet cependant de voir les symptômes de la maladie dans tout le fruit.

Répartition

Maladie répandue; il s’agit de la virose la plus importante chez le poirier.

Maladies et troubles similaires

Des symptômes similaires peuvent être causés par la punaise de la pomme (Lygocoris communis).

Moyens de lutte

La lutte contre la gravelle se fait presque exclusivement en pépinière, par l’utilisation de matériel de multiplication sain. Au verger, les arbres présentant des symptômes au cours d’une année peuvent ne pas en présenter les années suivantes.

Virus du rabougrissement du prunier (PDV)
Sour cherry yellows icône feuilles

jaunisse du griottier (feuille)

A (photo : Thomas Burr – Cornell University)

jaunisse du griottier (arbre)

B (photo : Wayne Wilcox – Cornell University)
Hôtes

Cerisier, prunier.

Symptômes

Chez le cerisier à cerises acides, les jeunes feuilles présentent des anneaux ou des marbrures chlorosés jaunes; des criblures peuvent apparaître en cas d’infection grave ou avec le vieillissement des lésions. Ces symptômes réapparaissent rarement après la première année d’infection. Au cours des années subséquentes, les feuilles présentent des marbrures vertes à jaunes caractéristiques, avec chlorose internervaire, et tombent trois à quatre semaines après la chute des pétales (A). Des vagues d’apparition de marbrures et de chute de feuilles se succèdent en réaction aux fluctuations de température entre le jour et la nuit. Les arbres âgés ont un port rappelant celui des saules ou présentent des sections de bois nu en raison de la diminution du nombre de dards (B). Les fruits sont peu nombreux, mais gros. Les symptômes de la maladie sont similaires chez le cerisier à cerises douces. Les pruniers infectés ont des feuilles étroites et linéaires qui sont plus épaisses que la normale.

Répartition

L’agent pathogène est largement répandu aux États-Unis.

Maladies et troubles similaires

La jaunisse du griottier peut être confondue avec la marbrure à anneaux verts, mais s’en distingue par l’absence de taches vertes. Les deux virus en cause peuvent toutefois infecter le même arbre. Il est donc possible que des symptômes des deux maladies soient présents.

Moyens de lutte

Le PDV est présent sur les grains de pollen ou à l’intérieur de ceux-ci et peut infecter les graines. Le virus peut être transmis à des arbres sains au moment de leur multiplication ou de la pollinisation par des abeilles ou des bourdons. En pépinière, la lutte contre le PDV repose sur des programmes de certification de l’absence de virus; au verger, cette lutte repose sur l’élimination des arbres atteints.

Virus de la marbrure annulaire verte du cerisier (CGRMV)
Green ring mottle virus icône feuillesicône cerises

marbrure à anneaux verts (feuille)

A (photo : Alan Jones – Michigan State University)

marbrure à anneaux verts (feuilles)

B (photo : Alan Jones – Michigan State University)
Hôtes

Cerisier.

Symptômes

Ce virus produit des symptômes chez le cerisier à cerises acides, principalement chez la variété Montmorency. L’abricotier, le pêcher et le cerisier à cerises douces sont des hôtes asymptomatiques. Les feuilles des arbres infectés présentent des marbrures jaunes et des îlots de forme irrégulière ou des anneaux de couleur verte (A). Un symptôme moins courant est le jaunissement des nervures latérales, qui s’accompagne habituellement d’une déformation du sommet de la feuille (B). Les fruits sont déformés, et leur épiderme présente des dépressions, des stries ou des anneaux liégeux bruns qui se prolongent dans la chair. Les fruits infectés sont amers.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Cette maladie peut être confondue avec la jaunisse du griottier, mais s’en distingue par la présence de mouchetures vertes. Les deux virus en cause peuvent toutefois infecter le même arbre. Il est donc possible que des symptômes des deux maladies soient présents.

Moyens de lutte

Aucun insecte vecteur n’a été identifié. La maladie semble se propager lentement aux arbres voisins dans le verger, ce qui porte à croire que la fusion des racines pourrait être en cause. Il faut éliminer les arbres infectés. La lutte contre cette maladie repose sur la plantation d’arbres déclarés exempts de virus.

Virus du bois strié du pommier (ASPV)
Pear vein yellows icône feuilles

jaunisse nervale

A (photo : William Howell – Washington State University)
Hôtes

Poirier.

Symptômes

Le symptôme le plus courant est un faible jaunissement des nervures, plus particulièrement des nervures secondaires des feuilles de l’extrémité des pousses. Cette chlorose des nervures peut s’accompagner de l’apparition de marbrures rouges ou de taches nécrotiques d’intensité variable; les symptômes spécifiques varient selon la souche de virus en cause (A).

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord; il s’agit de la virose la plus commune chez le poirier.

Maladies et troubles similaires

Aucun.

Moyens de lutte

La lutte contre cette maladie se fait presque exclusivement en pépinière, par l’utilisation de matériel de multiplication sain. Au verger, les arbres présentant des symptômes au cours d’une année peuvent ne pas en présenter les années suivantes.

Virus de la tache annulaire de la tomate (TmRSV)
Constriction disease of Stanley plum (Brown line) icône racinesicône racines

maladie de la constriction du prunier Stanley (tronc)

A (photo : Thomas Burr – Cornell University)

maladie de la constriction du prunier Stanley (tronc)

B (photo : Thomas Burr – Cornell University)
Hôtes

Prunier.

Symptômes

La maladie de la ligne brune est due à une incompatibilité au point de greffe qui se manifeste lorsqu’un prunier Stanley ou certains autres pruniers européens ou hybrides sont greffés à un porte-greffe Myrobalan (Prunus cerasifera). Les pruniers asiatiques ne sont pas affectés par la maladie. Les pruniers atteints montrent des signes de dépérissement généralisé, et leurs feuilles sont petites et vert pâle. Le greffon croît plus rapidement que le porte-greffe, ce qui donne à celui ci un aspect étranglé juste sous le point de greffe (A). Une ligne brune enfoncée est clairement visible sous l’écorce au point de greffe (B).

Répartition

Maladie répandue; le virus est endémique à l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Toute maladie ou tout trouble affectant le système racinaire ou le point de greffe peut produire des symptômes aériens similaires. La ligne foncée visible au point de greffe lorsqu’on enlève l’écorce permet de distinguer cette maladie des maladies similaires.

Moyens de lutte

Le porte-greffe résistant Marianna 2624 peut être utilisé à la place du porte-greffe Myrobalan. Le TmRSV peut survivre chez un certain nombre d’espèces de mauvaises herbes. Il est transmis par la graine chez le pissenlit et par les nématodes Xiphinema americanum Cobb et Xiphinema rivesi Dalmasso. Par conséquent, une lutte efficace contre les mauvaises herbes et la préparation du terrain avant la plantation peuvent contribuer à réduire la fréquence de cette maladie lorsqu’on doit utiliser le porte greffe Myrobalan.

Taphrina communis (Sadebeck) Giesenh.
Plum pockets icône prunesicône feuilles

maladie des pochettes (fruit)

A (photo : Alan Jones – Michigan State University)

maladie des pochettes (fruit)

B (photo : Alan Jones – Michigan State University)
Hôtes

Prunier.

Symptômes

Les infections se produisent peu de temps après l’ouverture des fleurs. Les symptômes se manifestent d’abord sur les fruits, lorsque ceux-ci atteignent 6 à 12 mm de diamètre, sous forme de taches ou de cloques blanches à blanc cassé qui grossissent rapidement et finissent par couvrir tout le fruit. Les fruits infectés sont déformés, spongieux et anormalement gros (A). Les tissus de la cavité du noyau dépérissent et meurent, créant une pochette à l’intérieur du fruit (B). À mesure qu’ils se dessèchent, les fruits deviennent gris velouté en raison de la production de spores à leur surface et finissent par brunir, dépérir et tomber de l’arbre. Les feuilles infectées sont épaissies et enroulées, comme dans le cas de la cloque des feuilles. Les symptômes foliaires ne se manifestent pas nécessairement en même temps que les symptômes des fruits.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Aucun.

Moyens de lutte

On peut facilement lutter contre la maladie par une seule application de fongicide effectuée au moment opportun. L’efficacité du fongicide est optimale lorsqu’on l’applique soit à l’automne, lorsque 90 % des feuilles sont tombées, soit au printemps, juste avant le gonflement des bourgeons.

Apiosporina morbosa (Schwein. : Fr) Arx
Black knot icône poussesicône poussesicône pousses

nodule noir (branches)

A (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

nodule noir (branche)

B (photo : Janna Beckerman – Purdue University)
Hôtes

Cerisier, prunier.

Symptômes

Le nodule noir se développe habituellement sur deux saisons. La maladie se manifeste d’abord à la fin de l’été ou à l’automne sous forme de renflements vert olive sur les nouvelles pousses. Elle progresse rapidement l’été suivant, entraînant la formation de nodules verruqueux foncés caractéristiques, de texture grossière (A, B). Ces nodules mesurent de 2,5 cm à près de 30 cm de longueur et peuvent encercler la branche. Les tissus vasculaires des branches infectées sont de plus en plus affectés, ce qui finit par entraîner la mort des branches.

Répartition

Maladie répandue causant beaucoup de dommages chez de nombreuses variétés de pruniers, mais moins dommageable pour le cerisier à cerises acides.

Maladies et troubles similaires

Le nodule noir présente souvent des symptômes caractéristiques qui ne peuvent être confondus avec ceux d’autres maladies.

Moyens de lutte

Il faut éliminer les nodules en émondant les arbres infectés durant la saison de dormance. Les semis de prunier sauvage, de prunier à pruneaux et de cerisier doivent être éliminés des bords de clôture, des boisés et du périmètre des vergers, car ils peuvent transmettre la maladie. Il faut appliquer des fongicides pour protéger les arbres entre le stade du bouton vert avancé et la chute des pétales, mais ce traitement risque d’être inefficace si on n’émonde pas les arbres infectés et qu’on n’applique pas des mesures d’assainissement.

Taphrina deformans (Berk.) Tul.
Peach leaf curl icône feuillesicône feuillesicône pêches

cloque des feuilles (feuilles)

A (photo : Thomas Burr – Cornell University)

cloque des feuilles (feuilles)

B (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

cloque des feuilles (fruits)

C (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)
Hôtes

Nectarinier, pêcher.

Symptômes

L’agent pathogène infecte les tissus jeunes et peu développés des feuilles et des fruits. L’infection est la plus grave lorsque des conditions fraîches empêchent le développement rapide du feuillage. Les feuilles infectées s’enroulent et se couvrent de cloques, ce qui les déforme gravement (A). Les cloques peuvent changer de couleur et devenir vert clair à violacées (B). Les feuilles gravement infectées finissent par se ratatiner et tomber. Les fruits infectés tombent de manière précoce ou restent attachés à l’arbre et se couvrent de cloques ou de protubérances ressemblant à des verrues (C).

Répartition

Maladie qui tend à être sporadique dans les vergers traités de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Les dommages causés par les pucerons peuvent être confondus avec les symptômes de la cloque des feuilles. Il est toutefois rare que les pucerons causent des dommages si tôt durant la saison, et des indices de leur présence sont visibles sous les feuilles dont ils se nourrissent.

Moyens de lutte

Les spores se logent sous les écailles des bourgeons à l’automne : elles y passent l’hiver et déclenchent l’infection primaire au printemps. On peut facilement lutter contre la maladie par une seule application de fongicide effectuée au moment opportun, soit à l’automne, lorsque 90 % des feuilles sont tombées, soit au printemps, juste avant le gonflement des bourgeons.

Pezicula perennans (Kienholz) Nannf.
Perennial canker of apple and pear icône tronc et branches

chancre pérennant

A (photo : Gary Grove – Washington State University)
Hôtes

Pommier, poirier.

Symptômes

Les lésions qui apparaissent sur les branches sont elliptiques, enfoncées, de couleur orangée, violette ou brune. Un bourrelet de tissus caleux se forme autour des tissus infectés pour les isoler. Le phénomène se répète année après année à mesure que le champignon envahit les tissus sains, ce qui crée une série de cals annulaires concentriques (A). Des acervules, qui se présentent sous forme de petites pustules noires, sont produits dans les tissus colonisés depuis peu. Le puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum) peut envahir ces chancres dans les régions où l’insecte est présent.

Répartition

Maladie peu commune dans l’est, mais ayant été signalée au Canada, au Michigan et dans certains États de Nouvelle-Angleterre.

Maladies et troubles similaires

Cette maladie peut être confondue avec d’autres chancres tels que le pourriture blanche (Botryosphaeria dothidea) ou le chancre associé à la pourriture noire (Botryosphaeria obtusa). La présence de cals annulaires sur les chancres âgés aide à distinguer le chancre pérennant de la pourriture blanche et du chancre associé à la pourriture noire.

Moyens de lutte

L’application de fongicides peut réduire la propagation des chancres et des maladies qui y sont associées, mais ne permet pas d’éliminer les chancres qui existent déjà. Il est préférable de prévenir l’apparition de nouveaux chancres en éliminant les chancres existants et en adoptant de bonnes pratiques horticoles.