Sphaerotheca pannosa (Wallr. : Fr.) Lév.
Podosphaera clandestina (Wallr. : Fr.) Lév.
Powdery mildew of apricot, nectarine, peach and plum icône feuillesicône feuillesicône pêchesicône pousses

oïdium de l'abricotier, du nectarinier, du pêcher et du prunier (feuilles)

A (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)

oïdium de l'abricotier, du nectarinier, du pêcher et du prunier (fruit)

B (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)

oïdium de l'abricotier, du nectarinier, du pêcher et du prunier (fruit)

C (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)
Hôtes

Abricotier, nectarinier, pêcher, prunier.

Symptômes

L’oïdium, ou « blanc », se manifeste sous forme de lésions circulaires blanches et poudreuses sur le dessus ou le dessous des feuilles ou sur l’extrémité des nouvelles pousses. Les feuilles gravement infectées s’enroulent vers le haut ou se couvrent de cloques; elles peuvent être rabougries et finissent par tomber lorsque l’infection progresse (A). Les feuilles des nouvelles pousses peuvent être étroites, linéaires et déformées. Sauf chez le prunier, les jeunes feuilles sont infectées par le S. pannosa, tandis que les feuilles plus âgées sont infectées par le P. clandestina. Sur les fruits, l’infection se manifeste d’abord sous forme de taches circulaires blanches (B). Chez les jeunes fruits, l’infection peut progresser jusqu’à s’étendre au fruit entier, causant sa déformation. Chez les fruits plus âgés, les tissus entourant les lésions deviennent nécrosés et croûteux; les nectarines restent vertes (C).

Répartition

Maladie présente tout le long de la côte est.

Maladies et troubles similaires

Aucun.

Moyens de lutte

La lutte contre l’oïdium repose sur l’application d’une combinaison de fongicides depuis le stade de la chute des pétales jusqu’au stade du durcissement du noyau, de même que sur l’utilisation de variétés résistantes. De nombreux fongicides utilisés contre la pourriture brune sont efficaces contre l’oïdium.

(complexe de maladies)
Replant disorders icône racinesicône racines

maladie de la replantation

A (photo : Ian Merwin – Cornell University)
Hôtes

Pommier, cerisier, nectarinier, pêcher, poirier, prunier.

Symptômes

De façon générale, la croissance des arbres souffrant de la maladie de la replantation est lente et inégale au cours des trois années suivant la plantation (A). Il existe des troubles spécifiques de la replantation (ex. : plantation de pommiers à la place de pommiers) et des troubles non spécifiques (ex. : plantation d’arbres fruitiers à noyau à la place de légumes). La maladie est caractérisée par une réduction de la croissance des pousses, un rabougrissement grave, des feuilles disposées en rosette et une diminution de la production de fruits. Le système racinaire des arbres affectés est fasciculé, peu développé et souvent en décomposition.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Un certain nombre d’organismes et d’agents pathogènes sont associés à la maladie de la replantation : des champignons des genres Cylindrocarpon, Phytophthora (dont Phytophthora cactorum) et Pythium; Rhizoctonia solani Kühn; le nématode radicicole Pratylenchus penetrans ainsi que les nématodes des genres Meloidogyne, Criconemella et parfois Xiphinema. Il est établi que la maladie de la replantation est causée par un complexe d’organismes, ce qui fait que ses symptômes sont variés. Il n’existe donc pas vraiment de symptôme caractéristique qui permette de distinguer cette maladie des autres maladies causant un dépérissement ou une faible croissance.

Moyens de lutte

Le sol des sites de replantation doit être analysé quant à la présence d’organismes pouvant causer la maladie (si possible). Le pH du sol doit également être établi. En effet, un pH bas favorise la maladie. Certaines méthodes culturales réduisent la fréquence de la maladie, notamment la plantation des nouveaux arbres dans les allées des vergers et le creusement de trous à l’automne, avant la plantation, pour exposer aux intempéries les organismes responsables de la maladie. La fumigation du sol avant la plantation, particulièrement au bromométhane, au métam-sodium ou à la chloropicrine, constitue souvent une façon efficace de réduire les pertes dues à la maladie de la replantation.

(complexe de maladies)
Peach tree short life (PTSL) icône tronc et branches

peach tree short life (arbre)

A (photo : Paul Bertrand – University of Georgia)

peach tree short life (tronc)

B (photo : Paul Bertrand – University of Georgia)
Hôtes

Abricotier, nectarinier, pêcher, prunier.

Symptômes

Les arbres montrent soudainement, entre leur troisième et leur sixième année, des symptômes de flétrissement et d’affaissement des nouvelles fleurs et de mort des branches. Ils meurent dans les semaines qui suivent l’apparition des premiers symptômes (A). L’écorce des arbres atteints est rougeâtre et semble imbibée d’eau. La gomme qui suinte des tissus infectés a souvent une odeur aigre. On observe fréquemment une fissuration qui traverse l’écorce externe et pénètre dans le xylème. Le tissu cambial est de couleur anormale, mais cette altération ne s’étend pas sous le niveau du sol (B). Peu de racines secondaires ou nourricières sont apparentes, mais les racines primaires semblent généralement saines.

Répartition

Maladie surtout présente dans le sud-est des États-Unis.

Maladies et troubles similaires

Le PTSL peut être confondu avec la maladie de la replantation, mais s’en distingue par la rapidité avec laquelle les arbres atteints meurent. La maladie se distingue par ailleurs de la pourriture du collet causée par des Phytophthora sp. par l’absence de la coloration anormale des tissus du collet ou des racines qui caractérise ces maladies.

Moyens de lutte

Un certain nombre de facteurs abiotiques et biotiques sont associés au PTSL. Les facteurs qui y contribuent directement sont les blessures hivernales (associées aux meurtrissures de l’écorce), le chancre bactérien causé par le Pseudomonas syringae pv. syringae (associé à la mort des fleurs et des pousses) et le chancre cytosporéen (Leucostoma sp.) D’autres facteurs favorisent l’apparition de la maladie : présence de nématodes du genre Criconemella, écussonnage pratiqué sur des porte-greffes sensibles (ex. : Nemaguard), taille des arbres à la fin de l’automne ou au début de l’hiver, plantation d’arbres dans des sols compactés ou à pH inférieur à 6,0 (ce qui inhibe leur croissance), etc. En évitant ces facteurs, on contribue à réduire la fréquence de la maladie.

Podosphaera clandestina (Wallr. : Fr.) Lév.
Powdery mildew of cherry icône feuillesicône feuillesicône cerisesicône pousses

oïdium (du cerisier) (feuilles)

A (photo : Megan Kennelly – Cornell University)

oïdium (du cerisier) (feuille)

B (photo : Thomas Burr – Cornell University)
Hôtes

Cerisier.

Symptômes

Le champignon de l’oïdium, ou « blanc », s’attaque aux jeunes feuilles et aux pousses et cause généralement plus de dommages chez le cerisier à cerises acides que chez le cerisier à cerises douces. L’infection se manifeste sous forme de lésions circulaires ou de plaques blanches et poudreuses sur le dessus ou le dessous des feuilles ou sur l’extrémité des nouvelles pousses (A). Les feuilles gravement infectées s’enroulent vers le haut ou se couvrent de cloques et finissent par tomber lorsque l’infection progresse. Vers la fin de la saison, on peut observer de petites fructifications noires (cléistothèces) dans les colonies du champignon (B). Les fruits deviennent déformés lorsqu’ils sont infectés à un stade précoce, ou finissent par présenter des lésions circulaires légèrement enfoncées lorsque l’infection survient à maturité.

Répartition

Maladie présente tout le long de la côte est.

Maladies et troubles similaires

Aucun.

Moyens de lutte

La lutte contre l’oïdium repose sur l’application d’une combinaison de fongicides depuis le stade de la chute des pétales jusqu’au stade du durcissement du noyau, de même que sur l’utilisation de variétés résistantes. De nombreux fongicides utilisés contre la pourriture brune sont efficaces contre l’oïdium.

Xylella fastidiosa Wells et al.
Phony peach disease icône tronc et branchesicône feuilles

phony peach

A (photo : Paul Bertrand – University of Georgia)
Hôtes

Pêcher.

Symptômes

Le houppier des arbres infectés est aplati et compacté à cause du raccourcissement des entre-nœuds; le feuillage tend à être vert foncé (A). Il est possible que la floraison et la nouaison surviennent plus tôt, que les fruits soient plus petits et que le rendement soit notablement plus faible.

Répartition

Maladie endémique au sud-est des États-Unis et présente jusqu’en Caroline du Nord. Sa répartition est limitée aux endroits où les cicadelles vectrices de la maladie, dont la cicadelle pisseuse (Homalodisca coagulata (Say)), Oncometopia nigricans (Walker) et peut être aussi d’autres espèces, sont présentes.

Maladies et troubles similaires

Le nanisme qui caractérise les arbres infectés et le fait qu’ils ne meurent pas immédiatement aident à distinguer cette maladie des autres maladies causant un dépérissement généralisé.

Moyens de lutte

La maladie est causée par une bactérie confinée au xylème. La répartition géographique de cette bactérie semble se limiter aux régions relativement chaudes où l’on trouve les cicadelles vectrices. Les principaux moyens de lutte sont la lutte contre les insectes vecteurs et l’élimination des arbres infectés (y compris des haies de prunier d’Amérique), qui visent à réduire la source d’inoculum.

Virus de la tache annulaire de la tomate (TmRSV)
Prunus stem pitting icône racinesicône racines

picoture de la tige (arbre)

A (photo : Mid-Atlantic Orchard Monitoring Guide)

picoture de la tige (tronc)

B (photo : Thomas Burr – Cornell University)
Hôtes

Cerisier, pêcher.

Symptômes

Les arbres affectés semblent affaiblis et montrent des signes de dépérissement généralisé (A). Les feuilles peuvent avoir un port en cuiller, devenir jaunes ou violet rougeâtre, se flétrir et tomber prématurément. L’écorce est anormalement épaisse et spongieuse; le bois sous l’écorce est très piqué et cannelé (B). Les symptômes sont particulièrement marqués dans le bois situé juste au dessus et au dessous du niveau du sol.

Répartition

Maladie répandue, virus endémique à l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Toute maladie ou tout trouble affectant le système racinaire ou le point de greffe peut produire des symptômes aériens similaires. La présence de dépressions et de rainures profondes dans le bois sous l’écorce est caractéristique de cette maladie.

Moyens de lutte

Le TmRSV peut survivre chez un certain nombre d’espèces de mauvaises herbes. Il est transmis par la graine chez le pissenlit et par les nématodes Xiphinema americanum Cobb et Xiphinema rivesi Dalmasso. Par conséquent, une lutte efficace contre les mauvaises herbes et la préparation du terrain avant la plantation peuvent contribuer à réduire la fréquence de cette maladie. Il faut acheter des arbres déclarés exempts de virus.

Sclerotium rolfsii Sacc.
Southern blight icône tronc et branchesicône racines

southern blight (arbre)

A (photo : Turner Sutton – North Carolina State University)

southern blight (tronc)

B (photo : Turner Sutton – North Carolina State University)

southern blight (tronc)

C (photo : Turner Sutton – North Carolina State University)
Hôtes

Pommier, abricotier, cerisier, nectarinier, pêcher, prunier.

Symptômes

Les arbres attaqués par ce champignon montrent des signes de dépérissement généralisé (A). Au premier stade de la maladie, une couche ou un réseau de mycélium blanc dense apparaît à la base de l’arbre (B). Le mycélium finit par disparaître pour faire place à des masses de tissus fongiques durcis appelées sclérotes (C). Les sclérotes sont globulaires; leur taille varie entre 0,5 et 2,0 mm de diamètre. Ils sont d’abord blancs, puis deviennent havane à rougeâtres ou brun foncé avec l’âge.

Répartition

Maladie surtout présente en Caroline du Nord et plus au sud.

Maladies et troubles similaires

Toute maladie ou tout trouble affectant le système racinaire ou le point de greffe peut produire des symptômes aériens similaires. La présence de mycélium ou de sclérotes à la base de l’arbre peut permettre de distinguer cette maladie des troubles similaires.

Moyens de lutte

Ce champignon résilient est naturellement présent dans de nombreux sols des régions méridionales. Il vaut mieux éviter d’établir des vergers dans les régions où la maladie a déjà été présente. Les jeunes arbres sont particulièrement vulnérables à l’infection.

(troubles physiologiques)
Bitter pit and cork spot icône pommesicône pommes

tache amère (pomme)

A (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)

tache amère (pomme)

B (photo : William Turechek – United States Department of Agriculture, Agricultural Research Service)
Hôtes

Pommier, poirier.

Symptômes

De petites lésions légèrement enfoncées, de couleur verte à brun violacé ou brun clair, apparaissent à la surface des fruits mûrs (A). Ces lésions sont sèches et ne pénètrent pas profondément dans la chair du fruit (B); il est toutefois possible qu’on observe, en coupant le fruit, de nombreuses lésions internes. La tache amère se produit habituellement durant l’entreposage et touche particulièrement l’extrémité apicale du fruit (près de l’œil). Un trouble similaire lié au calcium, appelé tache de l’Anjou, n’atteint que les poiriers de cette variété.

Répartition

Maladie répandue.

Maladies et troubles similaires

Chez le pommier, les symptômes peuvent être confondus avec ceux d’autres troubles physiologiques liés au calcium, comme la tache de la Jonathan, et ceux de la tache phoméenne (Mycosphaerella pomi).

Moyens de lutte

La tache amère, associée à une carence en calcium chez le pommier, est commune chez les variétés Cortland, Gravenstein, Honeycrisp, Northern Spy et York. On peut réduire les pertes en évitant une vigueur excessive des arbres (car les pousses sont en compétition avec les fruits pour le calcium) et en procédant à des pulvérisations de calcium durant l’été.

Taches chlorotiques du pommier

Virus des taches chlorotiques du pommier (ACLSV)
Apple chlorotic leaf spot virus icône racinesicône tronc et branches

Bois cannelé du pommier

Virus du bois cannelé du pommier (ASGV)
Apple stem grooving virus icône racinesicône tronc et branches

Bois strié du pommier

Virus du bois strié du pommier (ASPV)
Apple stem pitting virus icône racinesicône tronc et branches

taches chlorotiques du pommier (feuilles)

A (photo : William Howell – Washington State University)

bois strié du pommier (tronc)

B (photo : William Howell – Washington State University)

bois strié du pommier (feuilles)

C (photo : William Howell – Washington State University)
Hôtes

Pommier.

Symptômes

Les virus latents sont des virus qui survivent dans leur hôte sans causer de symptômes. Ces virus se transmettent lorsqu’un greffon infecté est uni à un porte-greffe sensible. Plusieurs virus latents existent chez le pommier, les trois qui sont mentionnés ici étant les plus courants. On peut les rencontrer ensemble, deux par deux ou séparément. Les arbres infectés commencent à montrer des signes de dépérissement généralisé un à deux ans après le greffage. Les symptômes communément associés aux virus sont les suivants :

ACLSV. Taches foliaires chlorosées, déformation ou rabougrissement des feuilles (A);

ASGV. Taches foliaires chlorosées, bois cannelé et strié, nécrose du point de greffe et renflement au dessus du point de greffe (B);

ASPV. Bois cannelé et strié, épinastie et dépérissement (C).

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Selon le virus ou la combinaison de virus infectant l’hôte, les symptômes peuvent être confondus avec ceux de la nécrose du point de greffe (TmRSV), de différentes carences nutritionnelles et de toute maladie ou tout désordre entraînant un dépérissement généralisé de l’arbre.

Moyens de lutte

Aucun vecteur naturel n’est connu pour ces trois virus; des arbres infectés peuvent pousser à côté d’arbres sains pendant des années. Les virus s’expriment uniquement lorsqu’un greffon infecté est uni à un porte-greffe sensible. Les porte-greffes de la série Geneva, plus particulièrement le G.16, le G.30 et le G.65, sont sensibles à un ou plusieurs virus latents. Il faut donc s’assurer d’utiliser des greffons exempts de virus lorsqu’on emploie ces porte-greffes. La plupart des autres porte-greffes, dont ceux des séries Malling (M) et Malling Merton (MM), sont tolérants à ces virus.

Virus de la mosaïque du pommier (ApMV)
Apple mosaic virus icône feuilles

mosaïque du pommier (feuilles)

A (photo : Wayne Wilcox – Cornell University)
Hôtes

Pommier.

Symptômes

Des taches, des bandes ou des motifs crème pâle à crème vif apparaissent sur les jeunes feuilles à mesure qu’elles grandissent au printemps (A). Ces marques brunissent et se nécrosent avec le temps; une chute précoce des feuilles est possible en cas d’infection grave. Les symptômes sont très variables d’une variété à l’autre.

Répartition

Maladie commune dans toutes les régions fruitières de l’est de l’Amérique du Nord.

Maladies et troubles similaires

Aucun.

Moyens de lutte

Le virus se transmet exclusivement par voie mécanique; aucun insecte vecteur n’a été identifié. Par conséquent, on peut éviter l’ApMV en plantant des arbres déclarés exempts de virus. La transmission du virus peut se produire dans le verger, en cas de fusion des racines; l’élimination des arbres infectés permet alors d’en limiter la propagation. Presque toutes les variétés sont sensibles à l’ApMV, mais les symptômes s’expriment plus facilement chez certaines d’entre elles. Ainsi, les variétés Golden Delicious, Granny Smith et Jonathan sont très sensibles, alors que la variété McIntosh est modérément sensible. Les arbres infectés peuvent quand même donner un bon rendement.